64 MESURES 776 - JUIN 2005 - www.mesures.com
S
olutions
C
es dernières années,de gros pro-
grès ont été accomplis au niveau
de l’autonomie des équipements
portables et/ou de terrain ali-
mentés sur batterie.Ceux-ci s’expliquent en
grande partie par l’incorporation de systèmes
de gestion de l’énergie consommée par les
différents sous-ensembles de l’équipement.
Ces systèmes de gestion d’énergie se pré-
sentent sous la forme de circuits intégrés qui
comportent divers blocs de fonction tant
analogiques que
numériques.Citons les
principaux.
Le bloc “chargeur de
batterie” surveille la bat-
terie, l’entrée du char-
geur et le mode d’ali-
mentation (soit par la
batterie,soit par le char-
geur externe) de l’équi-
pement.Enfin,il gère la
charge de la batterie et
éteint l’équipement (si
la batterie est vide).
Les blocs “convertis-
seurs continu/continu”
fournissent une énergie
régulée à partir d’une
entrée non régulée.On
leur demande de déli-
vrer de plus en plus de
puissance,par exemple
pour alimenter l’écran rétro-éclairé,les micro-
processeurs et DSP (processeur numérique
du signal), de plus en plus présents dans les
équipements portables,et très gourmands en
énergie.
Les blocs “régulateurs LDO” (“Low Drop
Out”) sont des régulateurs individuels,chacun
assurant l’alimentation programmable d’un
sous-ensemble de l’équipement.Dans un télé-
phone mobile, on peut dénombrer jusqu’à
une douzaine de régulateurs LDO, qui ali-
mentent séparément le DSP de gestion de la
bande de base,la sonnerie et le vibreur,l’am-
plificateur audio,le rétro-éclairage,l’amplifi-
cateur de puissance RF ou encore les circuits
émetteur et récepteur.
Parmi les autres blocs de fonction analogiques
présents dans le système de gestion d’éner-
gie de l’équipement, on trouve un ou deux
blocs “amplificateurs audio”. Les nouveaux
amplificateurs de classe D sont de plus en plus
présents, du fait de leur faible dissipation
d’énergie.
De tous ces blocs fonctionnels,le bloc “char-
geur de batterie” mérite une attention par-
ticulière. Quel que soit le système de ges-
tion de l’énergie utilisé,on retrouve toujours
un peu le même type de bloc “chargeur de
batterie”. Celui-ci commence par identifier
le type de batterie utilisé : nickel-cadmium
(Ni-Cad), nickel-hydrure métallique (Ni-
MH) ou Litium-Ion (Li-Ion). Ensuite, il
applique le régime de charge le mieux adap-
té au type de batterie.
Pour gérer les différentes phases de la char-
ge,le bloc “chargeur”surveille la tension de
batterie,la température,la tension de l’adap-
tateur et le courant de charge. Le mode de
fonctionnement dans lequel se trouve l’équi-
pement (sur batterie ou sur chargeur/sec-
teur) est également souvent pris en compte,
en raison des limites qu’il impose en termes
d’alimentation et de dissipation thermique.
Les circuits de commande internes du bloc
“chargeur”traitent tous ces paramètres afin
de délivrer une commande au régulateur de
charge et d’informer l’utilisateur sur l’état
de charge de son équipement.
Un cycle de charge en trois phases
Un cycle de charge typique d’une batterie
se décompose en trois phases.
D’abord, on teste l’état de la batterie. L’une
des méthodes consiste à appliquer une brè-
ve impulsion de courant à la batterie et à
mesurer sa réponse en tension. À partir de
là,il est possible de connaître le type de bat-
terie utilisé, son état de charge et son impé-
dance.
Ensuite, il faut appliquer le bon régime de
charge, en fonction du type de batterie. La
charge des batteries Ni-Cad et Ni-MH est
réalisée en appliquant un courant constant.
C’est un peu différent pour les batteries Li-
Ion : il faut appliquer un courant constant,
suivi d’une tension constante.
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Les téléphones mobiles, les PDA, les notebooks et plus généralement tous les appareils portables sont équipés de systèmes
de gestion de la consommation qui leur permettent de disposer d’une autonomie de plus en plus importante. De nombreux
circuits intégrés ont été développés pour cela. Pour le concepteur de l’équipement portable, l’évaluation des performances
de ces circuits nécessite de réaliser des tests. Il existe pour cela des alimentations spécialisées, aussi bien pour simuler le fonc-
tionnement de la batterie que celui du chargeur. C’est ce qu’explique ici Agilent Technologies.
L’essentiel
L’utilisation de composants
basse consommation et
l’amélioration des batteries
sont pour beaucoup dans
l’augmentation de l’auto-
nomie des appareils por-
tables.
Les gains obtenus sur l’au-
tonomie s’expliquent aussi
par l’efficacité des sys-
tèmes de gestion de la
consommation incorporés
dans les appareils.
Pour tester l’efficacité de
ces systèmes, il faut être
capable de simuler le com-
portement de la batterie et
celui du chargeur.
Des alimentations spéciali-
sées, avec plusieurs sorties
et des relais d’isolement,
facilitent cette tâche.
INSTRUMENTATION ÉLECTRONIQUE
Appareils portables :
comment tester
l’alimentation