compagnie Tro-Didro
direction artistique Nigel HOLLIDGE
CREATION septembre 2013
Argent, dette et Music-Hall !
Création collective de Nigel Hollidge, Armel Petitpas, Stefano Amori
Sur une proposition de Nigel Hollidge
Collaboration à la mise en scène ronique Ros de la Grange
Piano et direction musicale : Daniel Glet
ASSOCIATION TRO DIDRO
Siege : 4, rue Eugène Pottier 29100 DOUARNENEZ
Adresse de correspondance : 4, route du CROUEZOU 29770 PRIMELIN
Contacts : Direction artistique : Nigel Hollidge : 06 62 45 28 42 bonjour@cietrodidro.fr
Production, diffusion : Laurence Kœnig : 06 88 97 46 33 bonjour@cietrodidro.fr
www.cietrodidro.fr
licences : 2-1036974 / 3-1036975 siret 514 180 439 00010 ape 9001 Z
CREATION septembre 2013
Argent, dette et Music-Hall !
compagnie Tro-Didro - direction artistique Nigel HOLLIDGE
Création collective de Nigel Hollidge, Armel Petitpas, Stefano Amori
Sur une proposition de Nigel Hollidge
Collaboration à la mise en scène ronique Ros de la Grange
Piano et direction musicale : Daniel Glet
Scénographie Amori & fils
Création lumière et régie générale Steve Kochan
Costumes Charlotte Lecoustey
Production diffusion Laurence Kœnig
Dans un petit théâtre d’aujourd’hui, 3 comédiens et un pianiste laissent pour
une soirée leurs tracas en coulisse. Car ce soir cest music-hall !
Tous les talents sont quisitionnés. Travestis, paillettes et claquettes, magie,
impros et lanceurs de couteaux !
Dans un jeu de miroirs et d’allers retours, le souvenir des années 30 _ quand
on tentait de se divertir en chansons des traumatismes de la grande crise _
résonne avec notre époque, ambivalente et trouble. Jeu dombres et
ventriloques lèvent le voile sur la grande illusion aux origines de l’argent.
Peu à peu, sur scène comme derrre le rideau, le clinquant se fissure, le vice
s’immisce, les inrêts sont mis à jour, à tout moment la bulle menace
d’éclater, laissant place peut-être à une autre donne
Durée : 1h20 environ
Production : compagnie tro-didro
Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l'aide à la production.
Avec laide à la création du Conseil ral du Finisre
Coproduction Tâtre de l’Enfumeraie / Allonnes (72) - l'Archipel, scène de territoire pour le théâtre de Fouesnant-
les Glénan" (29)
Résidences de créations Le Jardin de Verre / Cholet (49) - La Maison du tâtre / Brest (29)
Partenaires La Paillette théâtre à Rennes (35) - Le Théâtre Anne de Bretagne à Vannes (56) Le Tâtre
des deux rivres, Lanester (56) - La MJC de Douarnenez (29) - Centre culturel Le Courmesnil, Loué (72)
compagnie Tro-Didro
direction artistique Nigel HOLLIDGE
CREATION automne 2013
Argent, dette et Music-Hall !
AUX ORIGINES DU PROJET
Dans la vie, il y a deux grands mystères, l'amour et l'argent.
Si le tme de l’amour a été exploré en long en large et en travers, dans la littérature, les chansons, au cima,
l’origine de l’argent au contraire n’a jamais inspiré de films à grand s succès ou de best-sellers. Même les livres
d’Histoire de nos écoles la passent sous silence.
Pourtant les mots ne manquent pas : oseille, sous, blé, thune, flouze, fraîche, fric, esces sonnantes et
tbuchantes, dites-le comme vous voudrez, l'argent compte.
Est-ce le métal do qui faisait courir les conquistadors?
Ou quelques tablettes d'argile, à moins que du papier imprimé fasse l'affaire?
Comment en est-on arrivé à vivre dans un monde où l'essentiel de l'argent est invisible, si ce n’est quelques
chiffres sur un écran d'ordinateur ?
D'où vient l'argent? Où est-il passé?
Pour traquer le dieu argent, nous avons suivi deux pistes principales et parallèles :
Le documentaire 'L'argent dette' du canadien Paul Grignon, un documentaire sous forme de film d'animation,
salué pour sa clarté d'explication du système bancaire.
'L'irrésistible ascension de l'argent' de Niall Ferguson, consi comme l'un des plus grands historiens
britanniques actuels.
Ces éléments documentaires didactiques se retrouvent en filigrane dans certains numéros.
Comment traduire et questionner laventure de l'argent au théâtre?
Nous avons choisi de nous appuyer sur la forme du music-hall. Le music-hall est une forme de divertissement
populaire né au 19ème siècle en Angleterre qui comprenait une série de « nuros » souvent liés entre eux par
un monsieur Loyal. Ces nuros étaient tantôt des chansons humoristiques ou sur l'actualité, tantôt des
« speciality acts » (danse, magie, ventriloquisme) ou bien encore un comique venait raconter une histoire, et
blaguer parfois jusqu’à l’absurde.
Pourquoi le music-hall?
Un rapport direct avec le public, dans un lange d'humour, de chansons, de danses et de magie nous a
semblé un bon moyen décarter tout dogmatisme et déviter de nous poser en « donneur de leçons ». Nuros
exploitant les différents talents de l’équipe se succèdent, cant de multiples rebondissements et éclairant le
sujet de multiples facettes, permettant en me temps pour le spectateur une mise à distance et un regard
critique.
Et quoi de mieux pour aborder un sujet qui peut apparaitre rébarbatif que de le traiter de manière ludique et
divertissante, tout en immisçant un regard critique et incisif ?
Nous nous sommes intéressés au pertoire de chansons d'entre-deux guerres, gce auxquelles la France
entre folle croissance et crise noire, a exorcisé l'argent dans ses cabarets.
Vous entendrez les chansons telles que : « As tu déclaré tes revenus »
(Georges Milton), « Comme une banque » (Josephine Baker), « La crise est finie »
(Danielle Darieux), « Je suis fauc» (Roland Toutain), « Du Fric » (Louis Charco)
ou encore « Dollar » (Gilles et Julien).
Dautres chansons plus contemporaines : de Kurt Weil à Abba, sans oublier les
compositions originales de Daniel Glet complètent et contrastent le tableau.
Vous écouterez l'histoire du vieil orfèvre et de son coffre-fort plein d'or et vous le
verrez ecuter ses tours de passe-passe pour en arriver à devenir un banquier
moderne avec son argent virtuel.
Le personnage du banquier, figu par une marionnette manipulé par un
ventriloque, détaillera le système bancaire qui crée de l’argent à partir de rien.
Entre le Côté pile du music hall et le côté face des coulisses, le trouble de la dette s’immisce
Entre les numéros et les chansons le spectateur a accès aux coulisses du music-
hall sur le bord de scène ou les trois interprètes viennent se changer et échanger
quelques mots sur le roulé du spectacle. Le thème de l'argent exploré sur la
scène les pousse à se parler entre eux de leurs petits tracas quotidiens liés à
l'argent. Andrew, craignant de manquer d'argent note toutes ses dépenses dans un
carnet, tandis que Agostino flambe tout et taxe Andrew pour gratter son jeu de
millionnaire. On comprend que Annabelle a pu financer le spectacle avec de
l'argent de sa famille. Elle estanmoins obnubilée par un SDF qu'elle croise à la
porte du tâtre, ne sachant qu’elle somme juste lui donner … ou pas. Jean-
Christophe, le pianiste, regarde ce petit monde avec un certain détachement.
Ces rapports se développent à l'entr'acte (le grand rideau du music-hall se retourne
pour montrer l'envers du décor) et une fois le rideau tom : chacun lâche ce qu'il a
sur le cœur au risque de faire exploser le groupe.
Peu à peu, aux seins des nuros eux-mes, le clinquant de l’argent se ternit et est remis en question. La
figure de la dette apparait. L’argent s’immisce et fausse nos relations au quotidien.
PROCESSUS DE CREATION
Dès la cation de la compagnie 'Tro-Didro' il nous est apparu évident que la démarche de la compagnie serait
de créer des spectacles de A à Z. Dans le processus de cation le travail de plateau (en improvisation et
recherche sur un thème choisi) est premier. A partir de celui-ci nait l'écriture. Ainsi pour 'Moi...et Shakespeare',
le personnage du clown élisabéthain ainsi que les monologues que Shakespeare avait écrit pour son clown
fétiche avaient constitué le matériau de base de ce premier spectacle.
Ici, pour « Argent, dette et music-hall ! », c'est le répertoire des chansons fraaises des anes vingt/trente sur
le tme de l'argent qui a été le point d'appui de cette création.
Les comédiens/ créateurs ont passé une semaine de recherche avec ces chansons en bagage, et ils ont
développé une série de nuros de music-hall (claquettes, tango, ventriloquie, travestissement, magie, lancer
de couteaux) pourpondre à la question - qu'est-ce que l'argent ? Ils ont aussi, pour soutenir leur
argumentation, étud le documentaire 'l'argent dette' de Paul Grignan, qui explique, en forme de bande
dessinée, l'histoire de l'invention de la monnaie fiduciaire.
L'équipe tenait à ce que le spectacle se nourrisse également de la relation intime que chacun, comme nous
tous, entretient avec l'argent. Pour intégrer cette dimension humaine, chaque comédien s’est exprimé sur son
propre rapport à l'argent, et telle une confession, le sujet en question les a amené à parler ts intimement de
leurs histoires familiales, de leurs peurs, de leurs relations amoureuses ...
Les petites histoires se sont invitées sur scène à côté de la grande et à la fin de la semaine une trame a vu le
jour.
Ainsi la narration est jalone d’un répertoire musical. Sa construction s’est poursuivie au fur et à mesure du
travail de recherche et d’improvisation sur le plateau.
EXTRAIT DU DEROUNARRATIF
En prologue Annabelle, en ouvreuse, trouve un billet de cinq euros. Elle demande au public si quelqu'un l'aurait
égaré. Pour que l'éventuel propriétaire le reconnaisse, elle se lance dans une description détaillée (couleur,
dessins, chiffres). En l'absence de ponse elle laisse entrevoir ce qu'elle pourrait faire de ces cinq euros, et
partant de là, de sa vie.... Elle est interrompue par la musique du premier numéro dans lequel elle prend sa
place :
Les Triple A (Agostino, l'italien, Andrew, l'anglais, et Annabelle, la française ), ont décidé de monter un
spectacle sur le thème de l'argent.
Ils entonnent : 'La Fortune' (de Pierre Alberty et Alcib Mario, 1932) C’est le grand nuro d'ouverture,
chographie spectaculaire, sourire et paillettes de rigueur.
'Depuis que le monde est monde
Sur la machine ronde
De quoi parle-t-on toujours et partout?
Des sous....
Il y a des farceurs qui disent que l'argent ne fait pas le bonheur,
C'est trop facile de dire ça quand on en a,
La fortune, ah c'est une belle chose
Et voilà pourquoi on en demande un peu pour soi.'
Ensuite s’alternent une rie de numéros qui illustrent chacun un aspect différent de l'argent et du système
monétaire :
Les ombres chinoises : Agostino en Pantalone (grand figure de la commedia dell'arte) mime l'histoire de
l'orfèvre et comment il devient le premier banquier.
La magie : Agostino en magicien chinois effectue des tours de magie pour faire appartre et disparaître
l'argent à volonté.
La ventriloquie : Andrew en ventriloque avec sa marionnette de banquier qui n'explique rien moins que le
système desserves fractionnelles qui permettent aux banques de créer l'argent à partir de rien.
Le comique : Annabelle interpelle le public sur leur connaissance détaillée d'un billet de 5 euros et Agostino
raconte ses blagues sur les banquiers et sur un certain Bill Gates.
Le travestissement : Andrew (en femme) cherche son millionnaire, et le trouve dans la forme d'Annabelle (en
homme) qui livre un discours de Karl Marx sur la capacité de l'argent à rendre son possesseur beau et
intelligent.
Le mélodrame : Le tribunal du peuple avec Marianne intente un procès contre un banquier et le guillotine en
direct. Le puissant banquier ressuscite pour chanter son credo dans 'Dollar'.
Le masque : l'apparition de la figure de la dette trouble et perverse qui avale tout sur son passage.
La musique et les chansons constituent le fil conducteur de ce dérou. Le personnage du pianiste Jean-
Christophe sort de son rôle d’accompagnateur et veloppe une présence et une ironie ts surprenante.
Il interpte magnifiquement :
Le Fric (les Frères Jacques, 1968), une chanson comique avec sa liste sans fin de synonymes du mot argent.
Bien chapeauté (Willemetz/Christine, 1918) une chanson d'opérette sur l'apparence. Annabelle la chante avec
sa belle voix de soprane, mais les deux hommes s'interrogent dans les coulisses sur sa place dans un
spectacle sur l'argent. Elle sautorise à la chanter parce que c'est son argent qui a financé le music -hall.
Antonio (Vinci/Dervaux, 1941) Un tango dansé et chanté par le couple français/italien où l'argent se frotte à la
séduction.
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