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3. EVOLUTION POSTOPERATOIRE HABITUELLE
Dans une grande majorité de cas, l’œil opéré est indolore. La vision s’améliore très rapidement.
Les soins locaux sont réduits à l’instillation de gouttes et au port d’une protection selon des
modalités et durant une période qui vous seront précisées par votre chirurgien. La prise de
comprimés est parfois justifiée.
L’activité professionnelle, l’utilisation de machines ou d’instruments dangereux et la conduite
automobile sont déconseillées pendant une période limitée qui sera définie par votre chirurgien.
Les réglementations concernant les aptitudes visuelles des professions sont continuellement
modifiées. Il est donc indispensable que vous vérifiez vous-même auprès des administrations
concernées si une intervention de chirurgie réfractive est acceptée (armée, police, gendarmerie,
pompiers, CFF, transports aériens ou routiers, etc.).
4. LES COMPLICATIONS
4.1 – LES COMPLICATIONS EN RAPPORT AVEC LE CALCUL DE LA PUISSANCE DE L’IMPLANT
Le résultat recherché ne peut jamais être garanti comme correspondant exactement à ce qui était
prévu et une correction complémentaire par lunettes, lentilles de contact ou une réintervention est
parfois nécessaire. Si l’erreur de calcul est trop grande, un échange d’implant est également
envisageable.
4.2 – COMPLICATIONS EN RAPPORT AVEC DES PROBLEMES DE DIFFRACTION DES RAYONS LUMINEUX PAR
L’IMPLANT LUI-MEME
Il arrive parfois que le patient perçoive après l’implantation des halos autour des objets lumineux,
ressente un certain éblouissement, une gêne dans la vision nocturne ou une vision dédoublée. Ces
troubles, le plus souvent très discrets, se réduisent ou disparaissent généralement avec le temps. S’ils
sont trop importants, l’implant peut évidemment être retiré de l’œil.
4.3 – COMPLICATIONS EN RAPPORT AVEC L’OPERATION ELLE-MEME
D’une façon générale, elles sont exceptionnelles.
L’infection oculaire est la complication la plus redoutable. Elle peut être minime ou extrêmement
grave.
Un traumatisme de la cornée est possible durant l’intervention, de même qu’un traumatisme du
cristallin lors de l’insertion de l’implant. Le traumatisme cristallinien peut conduire éventuellement
à une cataracte, celui de la cornée à une opacification plus ou moins prononcée de cette
dernière.
La fixation de l’implant peut être inadéquate et nécessiter une réintervention chirurgicale.
La rétine peut être endommagée par l’éclairage du microscope durant l’intervention.
Un risque de décollement de rétine chez le myope fort est transitoirement accru les semaines
après l’intervention. Parfois un traitement laser (Argon) préventif est nécessaire. En cas de
décollement une intervention sera nécessaire.
La pression intraoculaire peut s’élever momentanément dans les suites opératoires.
Une déformation de la pupille est éventuellement possible.
Enfin d’autres complications sont envisageables et ne seront pas décrites ici.
D’une façon générale, cette opération n’échappe pas à la règle selon laquelle il n’y a pas de chirurgie
sans risque. Même si celui-ci est très faible, les complications peuvent être anodines ou au contraire
extrêmement graves, pouvant conduire éventuellement à la perte de la vision, voire à celle de l’œil.