
Enfin,  pour  évaluer  les  limites de  résolution 
du  masque,  nous  avons  cherché à réaliser  des 
lignes  de  500  nm.  Comme  nous  pouvons  le 
constater  sur  l’image  réalisée  au  microscope 
optique (x 1000) du masque ci-dessous (fig. 6a), 
les  motifs  sont  bien  présents  même  si  le 
contraste des lignes n’est pas très important. Le 
transfert de ce masque dans de la résine S 1805 
d’épaisseur  0,5  µm  nous  permet  d’annoncer  que 
la  limite  de  résolution  de  cette  technique 
permet d’atteindre des résolutions de l’ordre du 
micron.  Cette  technique  ouvre  la  voie  à de 
multiples  applications  transférable  dans  du 
silicium ou du verre.
Pour  confirmer  la  validité de  cette 
estimation  de  dose  limite,  nous  avons  pu 
observer  une  absence  de  développement  de  la 
résine  lors  de  plusieurs  essais  d’insolation  UV 
au-delà de cette dose.
De  nombreux  autres  motifs  de  masque  ont 
été réalisés afin de répondre à nos attentes, à
savoir  obtenir  un  étalonnage  entre  niveaux  de 
gris  de  l’image  informatique  et  épaisseur  de 
résine restante après insolation UV à travers le 
masque (cas d’étude avec résine positive) dans le 
but  d’établir  une  courbe  de  correspondance 
niveaux de gris/épaisseur de résine développée. 
Cette  correspondance  établie,  il  a  été possible 
de transférer tout ce que nous souhaitions (nous 
parlerons  de  la  résolution  plus  loin)  dans  la 
résine  à une  échelle  donnée  (y  compris  photos 
niveaux de gris).
Afin d’illustrer  ces  propos,  voici (fig.  4a)  un 
ensemble  d’anneaux  concentriques  susceptibles 
de  se  traduire  dans  une  résine  positive  par  un 
ensemble de marches circulaires en escalier (fig. 
4b)  et  une  roue  dessinée  en  niveaux  de  gris 
devant  permettre la  réalisation  en  résine  d’une 
hélice (fig. 5 a et b).
fig. 4a Anneaux 
concentriques dans le 
verre
fig. 4b  Image MEB du 
transfert dans l’AZ 
4562 10 µm
fig. 5a Dessin en 
niveaux de gris sans 
unité d’une hélice
fig. 5b : Images MEB du 
transfert dans de la résine 
positive AZ 4562 10 µm
fig. 6a Image du 
masque après insolation 
de lignes de 500 nm
fig. 6b Image MEB du 
transfert UV dans de la résine 
S 1805 d’épaisseur 500 nm
Microscope à Force Atomique
Le système de microscopie à force atomique 
(Atomic Force  Microscopy – AFM)  récemment 
installé dans  la  Centrale  Technologique 
Universitaire  est destiné à la  caractérisation  à
l'échelle  nanométrique  d’échantillons  qui,  à
l’instar  de  ce  qui  se  fait  dans  la  Centrale, 
relèvent d’études pratiquées dans  de nombreux 
champs  d’applications.  L’objectif  est  de 
permettre  une  utilisation  courante  afin 
d’étudier  la  topographie  de  surface,  l'imagerie 
magnétique  de  films  et  la  cartographie  de 
résistances  locales  avec  la  meilleure  résolution 
possible.
Le  microscope  possède  deux  platines,  une 
platine  ‘‘grands  échantillons’’ pouvant  accueillir 
des  plaquettes  jusqu’à 200  mm  de  diamètre  et 
une  platine  ‘‘petits  échantillons’’ qui  peut  être 
équipée d’une chambre   environnementale   afin  
de   travailler   sous atmosphère contrôlée (gaz 
inerte,  contrôle  d’humidité).  Afin  d’étendre  la 
versatilité de  l’instrument,  deux  scanners  sont 
disponibles : un scanner large champ (90 µm x 90 
µm x 7 µm en Z) avec option asservissement en  
(X,Y) et Z (close loop) et un scanner petit champ 
(10 µm x 10 µm x 2 µm en Z).
Tous les modes classiques de fonctionnement 
d’un  AFM  sont  possibles  sur  l’instrument, 
ouvrant  l’accès  à des  informations 
topographiques,  magnétiques  et  électriques 
locales :  contact,  contact  intermittent  (aussi 
appelé mode  acoustique  ou  «tapping»), 
microscopie à force magnétique (MFM) / à force 
électrostatique  (EFM),  résiscope (cartographie 
de la résistance, gamme 10
4
-10
12
Ω).
De  plus,  une  option  spécifique  a  été acquise 
afin  de  réaliser  de  la  lithographie  sous  pointe, 
qu’il  s’agisse  d’oxydation  locale  (avec  ou  sans 
atmosphère  contrôlée)  ou  d’autres  processus 
tirant parti du contrôle fin de la position (X, Y, 
Z)  du  levier  à la  surface  d’un  échantillon 
(indentations, manipulation de nano-objets, etc.).
Ci-contre  la  topographie 
obtenue  en  mode  contact 
intermittent  d’un  ensemble 
d’îlots de Ge élaborés sur un 
substrat de Si par CVD.
L’AFM étant installé en salle blanche, chaque 
phase  de  l’élaboration  technologique  de 
nanodispositifs peut être suivie.
La réservation  du microscope se fait, comme 
pour les autres équipements de la Centrale, 
via
le 
logiciel, après passage d’un brevet.
Pour plus 
d’informations 
contactez :
psud.fr
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Page 4 Volume 1, numéro 1
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