Lycée Hoche, Versailles, 2013–2014 cours IV.1. – Lois de Descartes V. Prévost, BCPST 1
sera utilisé plus tard par Lagrange et Ha-
milton en mécanique.
Les travaux de Newton (1642-1727) en op-
tique sont considérables (lentilles non sphé-
riques, prisme et dispersion de la lumière,
miroir parabolique, théorie des couleurs) ;
ils sont publiés en 1704 sous le titre Optics.
1.2 Modèle ondulatoire (XIXe
siècle)
Dès la fin du XVIlesiècle, Huygens sug-
gère une théorie ondulatoire de la lumière
permettant de retrouver les résultats de
l’optique géométrique et compatible avec
une vitesse de la lumière plus grande dans
l’ air que dans les milieux matériels. La dé-
couverte au XVIIeet surtout au XIXesiècle
des phénomènes d’interférence et de diffrac-
tion impose cette théorie, suite aux travaux
de Fresnel (1788-1827).
Une onde acoustique n’existe pas dans le
vide. Elle ne peut se propager que dans un
milieu matériel compressible, par exemple
l’air. Par analogie avec ces ondes acous-
tiques, la lumière est une onde se propa-
geant dans un milieu hypothétique équi-
valent, appelé éther. De nombreuses expé-
riences ont été réalisées pour mettre en évi-
dence l’existence de ce milieu (expérience
de Michelson et Morley en 1887).
Les travaux de Maxwell (1831-1879) et
de Hertz permettent de décrire la lumière
comme une onde électromagnétique, c’est-
à-dire un champ électrique et un champ
magnétique variant en fonction du temps,
à une fréquence qui est celle de la lu-
mière observée. La théorie de l’électroma-
gnétisme de Maxwell donne, pour la vi-
tesse de la lumière dans le vide, la valeur
c= 3,00 ×108m·s−1.
Cette valeur de c(en accord avec l’expé-
rience) est indépendante du référentiel ga-
liléen choisi. L’incompatibilité de cette in-
dépendance avec les lois de composition
des vitesses de Galilée conduira Einstein
(1879-1955) à proposer en 1905 la théorie
de la relativité restreinte.
1.3 Modèle corpusculaire : le
photon
Les découvertes de l’effet photoélectrique et
du rayonnement du corps noir (un corps
émet un rayonnement électromagnétique
dont les caractéristiques dépendent de sa
température : rayonnement infrarouge, par
exemple) conduisent Planck et Einstein
à revenir à un modèle corpusculaire de la
lumière (1906) en introduisant des quanta
d’énergie appelés photons : particules sans
masse, d’énergie E=hν, se déplaçant à la
vitesse de la lumière.
Les deux modèles, ondulatoire et corpuscu-
laire, sont assez cohérents entre eux, et se
complètent. Cette dualité onde-corpuscule
pour la lumière est alors généralisée aux
particules dans la théorie de la mécanique
quantique par de Broglie,Bohr,Hei-
senberg,Schrodinger. . .
1.4 Électrodynamique quan-
tique
Les quelques contradictions entre les as-
pects ondulatoire et corpusculaire de la lu-
mière n’ont pu être levées qu’avec le mo-
dèle développé pendant les années 1950 par
Tomonoga,Schwinger et Feynman,
sous le nom d’électrodynamique quantique.
L’optique a donc permis, tout au long de
l’Histoire, d’élaborer de nombreuses théo-
ries faisant progresser les connaissances
scientifiques.
2 Comment modéliser la lumière ?
2.1 Onde ou corpuscule ?
– lumière = phénomène physique de base (exemple : nuit/jour) ;
– comment la modéliser ?
–Modéliser : rendre compte d’un phénomène en utilisant un outil conceptuel
–⇒dessin,
–⇒mathématique calculatoire,
–⇒symboles, etc.
– fin 18e:Huygens et la théorie ondulatoire, concrétisée par Fresnel au 19ème avec
l’analyse des phénomènes d’interférence et de diffraction (voir le programme de
Terminale et les expériences de cours) ;
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