1.1 La protection générale haute tension
2.1.1 Propriétés générales
• Elle assure la détection et l’élimination des courts-circuits monophasés et polyphasés affectant
les parties des réseaux HTA et BT en aval du point de mesure, transformateur HTA/BT
compris. La zone de surveillance dépend d’une part de la sensibilité de la protection, donc de
son réglage et d’autre part des caractéristiques du réseau privé telles que:
− La puissance de court-circuit au point de livraison,
− La puissance du transformateur HTA/BT,
− Le schéma de liaison à la terre du réseau BT.
• Elle doit détecter les courts-circuits sur la liaison BT entre le transformateur et le T.G.B.T et
assurer le secours de la protection général basse tension (D.G.P.T) en cas de court-circuit sur
le tableau basse tension (T.G.B.T).
• Elle est sélective avec les protections du réseau public et la protection générale du T.G.B.T.
• Le courant de court-circuit injecté par la centrale, lors d’un défaut affectant le réseau public
HTA, ne doit pas solliciter la protection.
• Elle ne doit pas être sollicitée par les courants transitoires d’enclenchement du
transformateur.
• Les seuils de détection contre les défauts polyphasés sont calculés en fonction de l’intensité de
base définie à partir de la puissance « Sn » du transformateur lorsqu’il est unique ou de la
somme « ΣSn » des puissances des transformateurs.
3Un
Sn
I
B
×
=
.
• Les courts-circuits à la terre sont éventuellement détectés par des relais de courant ou de
puissance homopolaire réglés en cohérence avec le plan de protection du réseau public HTA.
• Lorsque l’intensité de base « IB » est inférieure à 45 A, la protection est assurée de préférence
par un jeu de fusibles conformes à la norme NF C 64-210 associé à un interrupteur tripolaire.
De ce fait, la coupure est toujours triphasée.
1.1.1
La protection par fusibles
Lorsque le poste de livraison comporte un seul
transformateur, l’intensité assignée « In » des
fusibles dépend de la puissance installée.
Le choix des fusibles est défini par la norme
NF C 13-100.
Cette protection, des plus rustiques, est simple
et peu couteuse. Elle présente cependant
l’inconvénient d’être peu fiable pour les faibles
surintensités.
Un fusible est caractérisé par un intervalle de
non coupure compris entre l’intensité du
courant assignée (In) et une intensité
minimale de coupure (I3). Les fusibles
couramment utilisés présentent un courant
minimal de coupure compris entre 2 et 5 fois
l’intensité assignée.
Lorsque le courant à couper est à l’intérieure
de cette zone, il existe un risque d’évolution
vers un incident majeur.
Photo ABB
L’intensité minimale de coupure est souvent suffisamment faible pour être dépassée dans la plupart
des cas notamment lorsque c’est le réseau public, avec sa puissance de court-circuit qui alimente le
défaut. Le risque existe cependant lorsqu’un court-circuit polyphasé affecte le réseau public. Après
ouverture du disjoncteur au poste source, la centrale peut se retrouver à alimenter seul le défaut
durant quelques instants. La puissance de court-circuit apportée par la centrale peut être alors
nettement inférieure à la valeur correspondant à l’intensité minimale de coupure.