16.2. THERMODYNAMIQUE ET RELATIVIT ´
E (*)
Syst`eme de particules mat´erielles en expansion isentropique
On consid`ere cette fois que la sph`ere pr´ec´edente de rayon Rest essentiellement constitu´ee de Nparticules de masse
mformant un gaz parfait de temp´erature cin´etique Tm. Si l’extension de la sph`ere est isentropique, la loi de Laplace
(3.25) avec γ= 5/3 pour un gaz parfait monoatomique s’´ecrit 2:
TmV2/3=Cste avec V=4
3π R3
d’o`u :
Tm=Cste
R2(16.10)
Equilibre de l’Univers
Les relations (16.9) et (16.10) montrent que, dans le cadre d’un mod`ele d’expansion continue, la variation de la
temp´erature due au rayonnement n’est pas la mˆeme que la variation de la temp´erature due aux particules mat´erielles.
En raison de son expansion, l’´equilibre thermique de l’Univers (consid´er´e comme l’ensemble particules+rayonnement)
ne peut donc pas ˆetre atteint. La ”mort thermique” de l’Univers n’est donc pas pour demain !
D´ecalage spectral vers le rouge
On suppose que le rayon Rde la sph`ere ´etudi´ee ci-dessus est multipli´e par k > 1. La variation avec kdes principales
propri´et´es associ´ees au rayonnement est donc :
•Le nouveau rayon R′de la sph`ere est R′=k R > R
•D’apr`es (16.9), la temp´erature devient T′=T
k< T
•D’apr`es (14.10), l’´energie volunique devient w′=w
k4< w
•La densit´e volumique de photons devient n′=n
k3< n
•L’´energie de chaque photon devient w′/n′=w/n ×1
k
•La longueur d’onde associ´ee `a chaque photon devient λ′=λ k > λ
Le rayonnement dans une sph`ere en expansion isentropique permet donc d’interpr´eter le d´ecalage vers le rouge observ´e
dans le rayonnement ´emis par les galaxies.
16.1.3 Application des ´equilibres isotopiques `a l’´etude des m´et´eorites
L’oxyg`ene ayant trois isotopes (O16, O17, O18), on peut constituer deux rapports diff´erents O17/O16 et O18/O16 entre
ses isotopes. Ces rapports ne sont pas ind´ependants car leur rapport est lui-mˆeme reli´e au rapport des diff´erences de
masses entre les isotopes. Pour tous les corps terrestres, on obtient des valeurs repr´esent´ees par la droite DM de la
figure 16.1.
Dans le cas des m´et´eorites, on a observ´e des violations a cette r`egle (figure 16.1). L’explication `a ce ph´enom`ene fait
intervenir une contamination par de l’oxyg`ene presque pur en O16 provoqu´e par l’explosion d’une supernova...
16.2 Thermodynamique et relativit´e (*)
Les grandeurs thermodynamiques et les ´equations de la thermodynamique classiques sont obtenues pour des corps se
trouvant au repos ou `a des vitesse faibles dans leur syst`eme de r´ef´erence. La g´en´eralisation de la thermodynamique
au cas relativiste a ´et´e faite pour la 1`ere fois par Planck en 1907. Elle part de l’hypoth`ese que les ´equations des 1er et
2`eme principes de la thermodynamique conservent leur forme dans tous les r´ef´erentiels d’inertie.
On donne dans ce paragraphe quelques notions de thermodynamique relativiste ainsi que quelques exemples d’appli-
cation de cette th´eorie 3.
2. Si on consid`ere plutˆot un gaz parfait diatomique, on a γ= 7/5. La loi (16.10) d’´evolution de la temp´erature
devient alors :
Tm=Cste
R6/5
Le point important est que dans tous les cas, la variation de Tmavec le rayon Rde la sph`ere est plus rapide que 1/R.
3. Ce paragraphe est principalement bas´e sur [15, page 156 et suivantes].
Thermodynamique classique, P. Puzo 317