3.1. Observation
L’observation du cheval présenté pour boiterie est très importante pour répondre à la première
question : " quels sont le ou les membres atteints ? ". Il faut commencer par visualiser l’ensemble
de l’animal au repos et ensuite en mouvement.
3.I.1 Au repos
Cet examen se déroule à distance et dans toutes les directions. On notera l’état général, la
conformation, les plaies éventuelles, l’attitude, les aplombs des membres ( panard, cagneux,
campé, sous lui,…), les gonflements anormaux, les mollettes, les vessigons et les asymétries
musculaires. Par exemple, un cheval qui se tient avec les deux membres antérieurs portés vers
l’avant (campé du devant) correspond à l’attitude typique du cheval fourbu. Si le cheval se tient
avec le carpe (genou) fléchit et le pied soulevé du sol, les régions du carpe, du boulet et le pied
doivent être examinées attentivement à la recherche d’un abcès, d’une fracture, d’une lésion
tendineuse ou d’autres affections très douloureuses. On portera notamment un regard attentif sur
l’état de la ferrure. Un cheval peut boiter simplement parce que le fer est mal ajusté.
En règle générale, le cheval tente de soulager le membre douloureux en reportant plus de poids sur
le membre opposé sain. En position normale le cheval répartit son poids de manière équitable entre
les deux antérieurs, on parle de station passive car celui ci ne doit pas faire d’effort pour soutenir
son poids sur les membres antérieurs. Par contre, la station au niveau des membres postérieurs est
active. Pour cette raison les chevaux au repos s’appuie sur les postérieurs gauche et droit
alternativement.
Il est très intéressant de toujours comparer un membre à son opposé et d’en distinguer les
différences.
3.1.2. En mouvement.
On observe le cheval au pas et au trot. Un bon examen implique de regarder le cheval de face, de
profil et de derrière. En général, les boiteries des membres antérieurs sont mieux remarquées de
face et de profil et celles des membres postérieurs le sont de derrière et de profil.
L’examinateur sera attentif au balancement de la tête, aux défauts d’allure, aux altérations de la
hauteur de l’arc de suspension du pied, aux angles de flexion des articulations, au placement des
pieds et aux asymétries au niveau des hanches. Il fera la distinction entre une boiterie d’appui ou de
fin d’appui et entre une boiterie de support ou de mouvement.
Pour que l’examinateur se trouve dans les meilleures conditions, il est indispensable que le cheval
soit bien conduit en main. La tête doit se trouver dans l’alignement du corps et doit rester le plus
libre possible. Il est très difficile de visualiser une boiterie sur un cheval qui balance la tête d’un côté
à l’autre. Si le cavalier tient trop fermement la tête du cheval, une boiterie subtile ne pourra être
observée.
L’évaluation d’une boiterie est plus aisée sur une surface dure que sur une surface souple. Un
terrain dur fournit plus de concussion et permet d’entendre les différents sons produits par les
sabots. Le bruit sera plus important quand le membre sain pose par terre car le cheval appuie un