La modélisation numérique du climat

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La modélisation numérique du climat
Benjamin Pohl
Centre de Recherches de Climatologie, Biogéosciences, CNRS / université de Bourgogne
[email protected]
M2R Géobiosphère – Tronc commun
vendredi 16 septembre 2016
http://climatologie.u-bourgogne.fr/perso/bpohl/Resources.html
Proposition de débat
"+1.5 à +6°C d'ici 2100" :
vous y croyez, vous ???
IPCC 2007
Proposition de débat
"+1.5 à +6°C d'ici 2100" :
vous y croyez, vous ???
Ces valeurs sont-elles obtenues
par magie ?
IPCC 2007 / Game of Thrones
Proposition de débat
"+1.5 à +6°C d'ici 2100" :
vous y croyez, vous ???
Ces valeurs sont-elles obtenues
par magie ?
Peut-on faire confiance
aux modèles de climat ?
IPCC 2007
Proposition de débat
"+1.5 à +6°C d'ici 2100" :
vous y croyez, vous ???
Ces valeurs sont-elles obtenues
par magie ?
Peut-on faire confiance
aux modèles de climat ?
Au fait, c'est quoi,
un modèle de climat ?
IPCC 2007
Plan
I. Les modèles d'atmosphère
- Présentation générale
- La prévision météorologique
- Les conditions initiales
- Résolution & processus sous-maille
- Les paramétrisations physiques
II. Les modèles de climat
- Spécificités
- Exemples d'utilisation
- Limites
III. Les modèles climatiques régionaux
- Principes généraux
- Exemples d'utilisation
- Limites
L. Fairhead – LMD / IPSL
Partie I. Les modèles d'atmosphère
Présentation générale
Utilisation première des modèles d'atmosphère : la prévision météorologique…
Richardson (1922) estime que son programme de calcul de l'évolution de l'atmosphère nécessiterait
64000 personnes travaillant ensemble pour produire des prévisions en temps réel
L'usine à prévoir de Richardson (1922) illustrée par A. Lannerback
Présentation générale
Utilisation première des modèles d'atmosphère : la prévision météorologique…
… rendue possible avec l'apparition des premiers ordinateurs dans les années 1940
Présentation générale
Utilisation première des modèles d'atmosphère : la prévision météorologique…
Eumetsat
A partir de l'observation de l'état de l'atmosphère à l'instant t,
prévoir son état à l'instant t+δt… jusqu'à l'échéance souhaitée
Présentation générale
Modèle d'atmosphère :
programme informatique qui
implémente un système d’équations
qui sont l’expression des lois
physiques régissant le
comportement de l'atmosphère
•  basé sur les lois de la physique
(mécanique des fluides)
•  résolution numérique par
discrétisation de l’espace (mailles
ou point de grille) et du temps (pas
de temps)
•  formalisme mathématique des
équations différentielles partielles,
non linéaires, couplées, chaotiques
http://www.drroyspencer.com/wp-content/uploads/climate-model-1.jpg
Présentation générale
Les équations de Navier-Stokes décrivent le mouvement des fluides dans
l'approximation des milieux continus :
[ici : notation différentielle en coordonnées cartésiennes]
Equation de continuité (ou équation du bilan de la masse)
Equation de bilan de la quantité de mouvement
Equation de bilan de l'énergie
Présentation générale
5 équations fondamentales (appelées équations «primitives») invariables
entre tous les GCM
•  Conservation de l’énergie totale (= première loi de thermodynamique) :
apport d’énergie = augmentation de l’énergie interne + travail effectué
•  Conservation du moment cinétique (= seconde loi de Newton)
•  Conservation de la masse appliquée à l’air et à la vapeur d’eau dans
l’atmosphère (eau et sel dans l’océan) : équation de continuité
•  Loi des gaz parfaits (pour l’atmosphère) : pression x volume = constante
des gaz x température absolue
•  Hypothèse hydrostatique : équilibre entre force de gravité et force de
pression verticale
Approximation de couche mince : l'épaisseur de l'atmosphère est petite
devant le rayon terrestre (= une colonne verticale a une section constante)
Equations de base de la thermodynamique des fluides pour résoudre
l'évolution de l'état de l'atmosphère à partir d'un état initial…
… Mais comment obtient-on un état initial ?
La prévision météorologique
La prévision météorologique
Exemple #1 : données assimilées par le système du Centre Européen de
Prévisions Météorologiques à Moyen Terme (ECMWF) en 2000
bouées dérivantes
mesures aéroportées
radiosondages
données satellitales
données bateaux
stations météorologiques
http://www.ecmwf.int/
La prévision météorologique
Exemple #2 : données de surface assimilées par le National Center for
Environmental Predictions (NCEP) pour reconstituer un historique de
l'atmosphère sur la période 1871-présent
1871
1886
1901
1916
1931
1946
1961
1976
1991
La prévision météorologique
De l'état initial à l'échéance : un processus itératif
Etat initial
t0
La prévision météorologique
De l'état initial à l'échéance : un processus itératif
Etat initial
t0
pas de temps d'intégration
Etat prévu
t + δt
La prévision météorologique
De l'état initial à l'échéance : un processus itératif
Etat initial
t0
pas de temps d'intégration
Etat prévu
t + δt
…
Etat à l'échéance
tend
La prévision météorologique
De l'état initial à l'échéance : un processus itératif
Etat initial
t0
pas de temps d'intégration
Etat prévu
t + δt
…
Etat à l'échéance
tend
Prévision parfaite sous deux conditions :
- état initial parfaitement renseigné
- modèle parfait
La prévision météorologique
De l'état initial à l'échéance : un processus itératif
Etat initial
t0
pas de temps d'intégration
Etat prévu
t + δt
…
Etat à l'échéance
tend
Prévision parfaite sous deux conditions :
- état initial parfaitement renseigné
- modèle parfait
?
Les conditions initiales
Première limite : l'état initial imparfait
•  impossible de mesurer l'état de l'atmosphère partout et tout le temps
•  toute mesure est associée à un risque d'erreur
L'état initial est imparfaitement connu et lui aussi associé à une marge d'erreur
Problème : l'atmosphère a un comportement fondamentalement chaotique
Les conditions initiales
Première limite : l'état initial imparfait
•  impossible de mesurer l'état de l'atmosphère partout et tout le temps
•  toute mesure est associée à un risque d'erreur
L'état initial est imparfaitement connu et lui aussi associé à une marge d'erreur
Problème : l'atmosphère a un comportement fondamentalement chaotique
http://math.cmaisonneuve.qc.ca/alevesque/chaos_fract/Lorenz/lorenz.html
Les conditions initiales
Première limite : l'état initial imparfait
•  impossible de mesurer l'état de l'atmosphère partout et tout le temps
•  toute mesure est associée à un risque d'erreur
L'état initial est imparfaitement connu et lui aussi associé à une marge d'erreur
Problème : l'atmosphère a un comportement fondamentalement chaotique
http://math.cmaisonneuve.qc.ca/alevesque/chaos_fract/Lorenz/lorenz.html
Les conditions initiales
Première limite : l'état initial imparfait
•  impossible de mesurer l'état de l'atmosphère partout et tout le temps
•  toute mesure est associée à un risque d'erreur
L'état initial est imparfaitement connu et lui aussi associé à une marge d'erreur
Problème : l'atmosphère a un comportement fondamentalement chaotique
s = 10
r = 28
b = 8/3
http://math.cmaisonneuve.qc.ca/alevesque/chaos_fract/Lorenz/lorenz.html
Les conditions initiales
Première limite : l'état initial imparfait
•  impossible de mesurer l'état de l'atmosphère partout et tout le temps
•  toute mesure est associée à un risque d'erreur
L'état initial est imparfaitement connu et lui aussi associé à une marge d'erreur
Problème : l'atmosphère a un comportement fondamentalement chaotique
s = 10
r = 28
b = 8/3
http://math.cmaisonneuve.qc.ca/alevesque/chaos_fract/Lorenz/lorenz.html
Les conditions initiales
Première limite : l'état initial imparfait
•  impossible de mesurer l'état de l'atmosphère partout et tout le temps
•  toute mesure est associée à un risque d'erreur
L'état initial est imparfaitement connu et lui aussi associé à une marge d'erreur
Problème : l'atmosphère a un comportement fondamentalement chaotique
Comportement de la variable x en
fonction du temps t
bleu : xo = 10, yo=10, zo=10
vert : xo = 10, yo=10,01, zo=10
Forte dépendance aux conditions initiales
Solution : prévision météo d'ensemble (=
plusieurs prévisions) avec perturbations
aléatoires de l'état initial
http://math.cmaisonneuve.qc.ca/alevesque/chaos_fract/Lorenz/lorenz.html
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
Météo-France
Les conditions initiales
T@850hPa
Tmax
La prévisibilité intrinsèque ("mémoire") de l'atmosphère
n'excède pas une dizaine de jours
Tmin
Météo-France
P
Résolution & processus sous-maille
Deuxième limite : les modèles sont imparfaits
•  par définition, un modèle est une simplification de la réalité
•  problème : réaliser une prévision quadri-dimensionnelle (x,y,z,t) à partir d'un outil
qui discrétise à la fois dans l'espace (x,y,z) et dans le temps (t)
Quelles conséquences liées à
la discrétisation de
phénomènes continus ?
Quels effets de la résolution
(horizontale et verticale) ?
Résolution & processus sous-maille
Illustration #1 : les conditions de surface
Prise en compte du relief dans les modèles d'atmosphère
Masque terre-mer pour différentes résolutions du modèle ECHAM
ECOLMAS Training Course – Bremen – 1-4 avril 2008
Résolution & processus sous-maille
Illustration #1 : les conditions de surface
Idem (+ topographie) zoomé sur l'Europe de l'Ouest
En basse résolution le tunnel sous la Manche devient inutile.
Même en plus haute résolution le détroit de Gibraltar reste bouché.
ECOLMAS Training Course – Bremen – 1-4 avril 2008
Résolution & processus sous-maille
Illustration #1 : les conditions de surface
Prise en compte du relief dans les modèles d'atmosphère
Effets des reliefs de l'île d'Amsterdam (38°43′S 77°31′E, 58km2, point culminant 881m)
sur les nuages de couche limite
Résolution & processus sous-maille
Illustration #1 : les conditions de surface
Prise en compte du relief dans les modèles d'atmosphère
Effets des reliefs de l'île d'Amsterdam (38°43′S 77°31′E, 58km2, point culminant 881m)
sur les nuages de couche limite
Résolution & processus sous-maille
Niveaux pression
•  ce qu'attend l'utilisateur
•  problèmes de calcul : un flux peut "buter"
contre un relief
Pas utilisés directement pour les calculs
dans les modèles
Utilisation de coordonnées verticales
σ où σ = P / Psurf, P pression
atmosphérique, Psurf pression de surface
•  meilleure description des champs de
surface
•  facilite le calcul de l'écoulement des
flux
Pierre Carrega – Journées de Climatologie – Besançon – 13-14 mars 2009
Résolution & processus sous-maille
p
Les coordonnées hybrides σ – pression
σ = (P – Ptop) / (Psurf - Ptop)
P : pression ; Psurf : pression de surface :
Ptop : pression au sommet de la colonne
d'air
σ
Variante souvent utilisée par les modèles
hydrostatiques (on y reviendra)
Les coordonnées σ – altitude
σ = (Ztop – Z) / (Ztop – Zsurf)
Z : altitude ; Zsurf et Ztop : altitude de la surface et du sommet de la colonne d'air
Variante souvent utilisée par les modèles non-hydrostatiques (on y reviendra aussi)
Pierre Carrega – Journées de Climatologie – Besançon – 13-14 mars 2009
Résolution & processus sous-maille
CONSEQUENCES
Relief atténué : le sommet du Mont-Blanc culmine à 750m d'altitude
Relief simplifié : les variations du relief à l'intérieur d'une maille seraient a priori
perdues – la Bresse n'existe pas, et Dijon = Besançon = Lyon = Genève
Variations de pente sous-estimées : sans Côte d'Or, pas de vins en Bourgogne
Pierre Carrega – Journées de Climatologie – Besançon – 13-14 mars 2009
Résolution & processus sous-maille
Illustration #1 : les conditions de surface
Prise en compte du relief dans les modèles d'atmosphère
Topographie de l'Europe de l'Ouest dans une grille de 3.5° x 2.5°
Frédéric Hourdin – Ecole d'hiver AMMA – Dakar – 9-20 novembre 2009
Résolution & processus sous-maille
Illustration #2 : les processus atmosphériques
ou comment "faire entrer" un orage de 20km dans une maille de 300…
Taille d'une dépression frontale :
supérieure à une maille de modèle…
Sandrine Bony – Laboratoire de Météorologie Dynamique – 14 mai 2007
Résolution & processus sous-maille
Illustration #2 : les processus atmosphériques
ou comment "faire entrer" un orage de 20km dans une maille de 300…
Taille d'une dépression frontale :
supérieure à une maille de modèle…
… Ce n'est ni le cas pour un orage …
Sandrine Bony – Laboratoire de Météorologie Dynamique – 14 mai 2007
Résolution & processus sous-maille
Illustration #2 : les processus atmosphériques
ou comment "faire entrer" un orage de 20km dans une maille de 300…
Taille d'une dépression frontale :
supérieure à une maille de modèle…
… Ce n'est ni le cas pour un orage …
… ni pour les nuages de couche limite.
Sandrine Bony – Laboratoire de Météorologie Dynamique – 14 mai 2007
Résolution & processus sous-maille
Illustration #2 : les processus atmosphériques
ou comment "faire entrer" un orage de 20km dans une maille de 300…
Taille d'une dépression frontale :
supérieure à une maille de modèle…
… Ce n'est ni le cas pour un orage …
… ni pour les nuages de couche limite.
Sandrine Bony – Laboratoire de Météorologie Dynamique – 14 mai 2007
Résolution & processus sous-maille
Challenge #1 :
Cellule convective ("orage") :
•  durée de vie : 15' à quelques heures
•  extension spatiale : quelques kilomètres
•  extension verticale : haute, souvent
jusqu'à la tropopause
AMMA – Campagne 2004 / Eumetsat / Frédéric Hourdin – Ecole d'hiver AMMA – Dakar – 9-20 novembre 2009
Résolution & processus sous-maille
Challenge #1 :
Cellule convective ("orage") :
•  durée de vie : 15' à quelques heures
•  extension spatiale : quelques kilomètres
•  extension verticale : haute, souvent
jusqu'à la tropopause
AMMA – Campagne 2004 / Eumetsat / Frédéric Hourdin – Ecole d'hiver AMMA – Dakar – 9-20 novembre 2009
Résolution & processus sous-maille
Challenge #1 :
Cellule convective ("orage") :
•  durée de vie : 15' à quelques heures
•  extension spatiale : quelques kilomètres
•  extension verticale : haute, souvent
jusqu'à la tropopause
vs.
Maille d'un modèle global :
•  quelques centaines de km
•  quelques dizaines de niveaux verticaux
•  un calcul toutes les n minutes (souvent 5
≤ n ≤ 30)
AMMA – Campagne 2004 / Eumetsat / Frédéric Hourdin – Ecole d'hiver AMMA – Dakar – 9-20 novembre 2009 / IPSL
Résolution & processus sous-maille
Challenge #1 :
Cellule convective ("orage") :
•  durée de vie : 15' à quelques heures
•  extension spatiale : quelques kilomètres
•  extension verticale : haute, souvent
jusqu'à la tropopause
vs.
Maille d'un modèle global :
•  quelques centaines de km
•  quelques dizaines de niveaux verticaux
•  un calcul toutes les n minutes (souvent 5
≤ n ≤ 30)
Chaque jour, 50 000 orages libérant chacun plus d'énergie que la bombe atomique
larguée sur Hiroshima ou Nagasaki : problématique de les négliger
AMMA – Campagne 2004 / Eumetsat / Frédéric Hourdin – Ecole d'hiver AMMA – Dakar – 9-20 novembre 2009 / IPSL
Résolution & processus sous-maille
Challenge #2 :
Les rétroactions nuageuses
Prise en compte des nuages fondamentale pour
le bilan radiatif
Sandrine Bony – Laboratoire de Météorologie Dynamique – 14 mai 2007
Résolution & processus sous-maille
Changement climatique d'origine anthropique : déséquilibre du cycle du carbone de
l'ordre de 1% …
… bien simuler ses effets demande de bien simuler les rétroactions nuageuses
http://www.worc.ac.uk/LTMain/Rowland/mec/climate/Feedback/Cloud.html
Les paramétrisations physiques
ou l'art d'apprendre à un modèle "à faire comme si"…
La plupart des modèles d'atmosphère (à l'exception des modèles simplifiés ne résolvant
que les équations primitives) disposent de deux "modules" :
•  le cœur dynamique résoud les équations primitives (Navier-Stokes, loi des gaz
parfaits, approximation hydrostatique) – 3D spatiales à l'échelle globale + 1D temporelle
(pas de temps d'intégration)
•  le cœur physique comprend les paramétrisations des processus sous-maille –
souvent traité comme des colonnes d'air 1D et calculs réalisés (souvent) au pas de
temps d'intégration.
Définition :
Technique utilisée dans un modèle numérique d'atmosphère pour prédire les
effets collectifs de phénomènes d'échelle fine localisés à l'intérieur d'un point de
grille, en fonction des conditions de large échelle.
Les paramétrisations physiques
ou l'art d'apprendre à un modèle "à faire comme si"…
La plupart des modèles d'atmosphère (à l'exception des modèles simplifiés ne résolvant
que les équations primitives) disposent de deux "modules" :
•  le cœur dynamique résoud les équations primitives (Navier-Stokes, loi des gaz
parfaits, approximation hydrostatique) – 3D spatiales à l'échelle globale + 1D temporelle
(pas de temps d'intégration)
•  le cœur physique comprend les paramétrisations des processus sous-maille –
souvent traité comme des colonnes d'air 1D et calculs réalisés (souvent) au pas de
temps d'intégration.
Principales paramétrisations physiques :
•  convection atmosphérique (cumulus et précipitations associées)
•  couche limite planétaire (échanges de chaleur et humidité avec l'atmosphère libre ;
mouvements turbulents de basse couche)
•  microphysique nuageuse (processus de condensation / agrégation / précipitation)
•  transferts radiatifs (transferts de radiation ondes longues et courtes ; diffusion,
absorption, réflexion, émission des rayonnements incident et réfléchi)
•  surfaces continentales (échanges de chaleur sensible et latente entre la surface et
l'atmosphère)
… plus quelques autres plus spécifiques aux modèles de climat.
Les paramétrisations physiques
Intervention des paramétrisations physiques dans différentes grandeurs physiques
calculées par un modèle d'atmosphère
Adapté de Filippo Giorgi – International Centre for Theoretical Physics – Trieste
Les paramétrisations physiques
En pratique : réalisation de la "prévision"
Assimilation de données observées
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
t0
Les paramétrisations physiques
En pratique : réalisation de la "prévision"
Assimilation de données observées
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
physique
Etat initial t0 : calcul des
variables diagnostiques
(p, e, w, olr, …)
t0
Les paramétrisations physiques
En pratique : réalisation de la "prévision"
Assimilation de données observées
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
physique
Etat initial t0 : calcul des
variables diagnostiques
(p, e, w, olr, …)
t0
Prévision des
variables
pronostiques
Calcul des
variables pronostiques
à t+δt
t
+
δt
Les paramétrisations physiques
En pratique : réalisation de la "prévision"
Assimilation de données observées
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
physique
Etat initial t0 : calcul des
variables diagnostiques
(p, e, w, olr, …)
t0
Prévision des
variables
pronostiques
Calcul des
variables pronostiques
à t+δt
physique
Calcul des
variables diagnostiques
à t+δt
t
+
δt
Les paramétrisations physiques
En pratique : réalisation de la "prévision"
Assimilation de données observées
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
physique
Etat initial t0 : calcul des
variables diagnostiques
(p, e, w, olr, …)
t0
Prévision des
variables
pronostiques
Calcul des
variables pronostiques
à t+δt
physique
Calcul des
variables diagnostiques
à t+δt
Prévision obtenue après n itérations
t
+
δt
Les paramétrisations physiques
Vincent Moron – Journées ECCOREV – 23 février 2010
Les paramétrisations physiques
Exemple : quelques schémas de microphysique nuageuse du modèle WRF
Schémas conceptuels de quelques
paramétrisations de microphysique
nuageuse.
Tous cherchent à modéliser les
mêmes processus mais :
•  différents schémas plus ou moins
compliqués, basés sur des concepts
différents
•  schémas plus ou moins gourmands
en temps de calcul selon leur degré
de sophistication
WRF User's Guide – Wang et al. 2009
Les paramétrisations physiques
Interactions directes ou indirectes complexes, souvent non linéaires,
entre les différents schémas : les modèles sont aujourd'hui devenus
un objet d'étude en tant que tel
Les paramétrisations physiques
De la "qualité" des paramétrisations physiques dépend en très grande partie
la "qualité" finale d'un modèle d'atmosphère
Modèle – Observations = Biais
Exemple : le syndrome de la double ZCIT
ECOLMAS Training Course – Bremen – 1-4 avril 2008
Les paramétrisations physiques
Alternatives : modèles simplifiés (dits de complexité intermédiaire)
•  Modèles uni-colonne (0 dimension)
Vincent Moron – Journées ECCOREV – 23 février 2010
Les paramétrisations physiques
Alternatives : modèles simplifiés (dits de complexité intermédiaire)
•  Modèles uni-colonne (0 dimension)
•  Modèles 1D (transect nord-sud)
But : modéliser le rééquilibrage du bilan
radiatif global par export de chaleur des
tropiques vers les hautes latitudes de
chaque hémisphère (et la saisonnalité
associée)
http://www.eoearth.org/image/Radiation_balance.jpg
Les paramétrisations physiques
Alternatives : modèles simplifiés (dits de complexité intermédiaire)
•  Modèles uni-colonne (0 dimension)
•  Modèles 1D (transect nord-sud)
•  Modèles 3D en équations primitives ("dynamique sèche")
But : études de cas
théoriques, plus ou moins
idéalisées
Exemple : réponse de
l'atmosphère à une
anomalie de chauffage
diabatique sur le Darfour
Leroux S & Hall NMJ, 2009: On the relationship between African Easterly Waves and the African Easterly Jet, J. Atmos. Sci., 66, 2303-2316
Les paramétrisations physiques
Alternatives : modèles simplifiés (dits de complexité intermédiaire)
•  Modèles uni-colonne (0 dimension)
•  Modèles 1D (transect nord-sud)
•  Modèles 3D en équations primitives ("dynamique sèche")
•  Introduction "pas à pas" de paramétrisations physiques
But : isoler l'influence
de chaque paramètre
Bellon G, 2010: Monsoon intraseasonal oscillation and land–atmosphere interaction in an idealized model,Clim. Dyn., published on line
Les paramétrisations physiques
Alternatives : modèles simplifiés (dits de complexité intermédiaire)
•  Modèles uni-colonne (0 dimension)
•  Modèles 1D (transect nord-sud)
•  Modèles 3D en équations primitives ("dynamique sèche")
•  Introduction "pas à pas" de paramétrisations physiques
•  Modèles basse résolution à paramétrisations simples
But : réaliser des intégrations très longues…
… ce qui nous amène à la deuxième utilisation des
modèles d'atmosphère : la modélisation
numérique du climat.
Rahmstorf S, Ganopolski A, 1999: Long-term global warming scenarios computed with an efficient coupled climate model. Climatic Change 43, 353-367
Partie II. Les modèles de climat
Spécificités
Historique (sommaire) :
1896
Arrhenius calcule avec un EBM (energy balance model) qu'un
réchauffement de 2° résulterait d’un doublement de CO2
1904
Bjerknes décrit la physique nécessaire pour modéliser l'atmosphère.
Ekmann et Rossby utiliseront ses travaux.
1922
Richardson jette les bases de la modélisation atmosphérique et de la
prévision météo numérique. Il estime que son programme de calcul de l'évolution de
l'atmosphère nécessiterait 64000 personnes travaillant ensemble pour produire des
prévisions en temps réel
1940s Développement des radiosondages + dévelopement des processeurs
numériques et des calculateurs intégrant des programmes de calcul et des
possibilités de stockage
1950s Première séquence de prévision numérique = prévision « météorologique »
1956
Premiers essais de simulation de la circulation atmosphérique générale
1960s Développement parallèle des modèles simplifiés
1965
Smagorinski et al. présente la première simulation globale employant la
forme complète des équations de mouvement et de physique
1980s – Intégration de plus en plus poussée des parties du système climatique
Spécificités
Pas de temps court : forçage atmosphérique sur la TSM
Pas de temps long : forçage de la TSM sur l'atmosphère
Spécificités
Pas de temps court : forçage atmosphérique sur la TSM
Pas de temps long : forçage de la TSM sur l'atmosphère
+ nécessiter de coupler océan et atmosphère
Impossible de considérer les TSM comme
constantes
Roy Spencer – Comment fonctionne un modèle de climat? – 13 juillet 2009
ENSO : Cane (1995)
Spécificités
Pas de temps long : d'autres variables, considérées constantes en prévi météo,
peuvent fluctuer à différentes gammes de temps
•  la composition chimique de l'atmosphère
•  les aérosols / l'activité volcanique
•  l'humidité et l'occupation du sol
•  la "constante" solaire
Pascal Roucou – CRC
Spécificités
Nécessité de simuler des interactions complexes du système climatique
IPCC, 2001
Spécificités
Nécessité de modéliser les différentes composantes du système climatique
via des modèles couplés (runs CMIP)
IPCC AR5
Spécificités
Exemple : le modèle couplé du CNRM (Météo-France / CNRS)
Emissions
Aérosol-Chimie
MOCAGE
O3(MOBIDIC)‫‏‬
+GESetoccupa9onsols
(IMAGE)‫‏‬
Moyennes
Clima9ques
5ans
Surfacescon9nentales
ISBA(cycleC)‫‏‬
Atmosphère
ARPEGE-Climat
10ans
24h
Biogéo-
chimie
Glace
demer
Océan
OPA
Gilles Bellon – CNRM – Météo-France / CNRS
Sta9s9ques
24h
Icebergs
Calo&es
GRISLI
GREMLINS
24h
24h
Fleuves
TRIP
Exemples d'utilisation
Exemple #1 : la prévision saisonnière
Approche probabiliste – utilise l'inertie du système climatique (TSM, modes de
variabilité interannuelle, …)
MétéoFrance
Exemples d'utilisation
Exemple #1 : la prévision saisonnière
Approche probabiliste – utilise l'inertie du système climatique (TSM, modes de
variabilité interannuelle, …)
MétéoFrance
Exemples d'utilisation
MétéoFrance
Exemple #1 : la prévision saisonnière
Exemples d'utilisation
Exemple #2 : le protocole AMIP
Modèles d'atmosphère forcés par champs de TSM mensuels, puis intercomparés
(moyenne inter-modèle vs. observations, écarts inter-modèle, …)
Exemples d'utilisation
Exemple #2 : le protocole AMIP
Modèles d'atmosphère forcés par champs de TSM mensuels, puis intercomparés
(moyenne inter-modèle vs. observations, écarts inter-modèle, …)
Gates et al. 1999
Exemples d'utilisation
Exemple #2 : le protocole AMIP
Modèles d'atmosphère forcés par champs de TSM mensuels, puis intercomparés
(moyenne inter-modèle vs. observations, écarts inter-modèle, …)
Intérêts :
•  Obtention d'une moyenne d'ensemble
meilleure que chaque modèle pris
indépendamment
•  Evaluation des incertitudes (écarts intermodèle) et des biais (écarts modèle – obs)
•  Eventuellement, permet de dégager de
grands principes sur les paramétrisations
(ex : seules les paramétrisations de la
convection en convergence d'humidité
semblent simuler l'oscillation intrasaisonnière
de Madden-Julian)
Exemples d'utilisation
MJO (Madden-Julian Oscillation)
•  mode de variabilité dominant de l'atmosphère tropicale
•  propagation vers l'est d'amas convectifs de large échelle
•  périodicité 30-60 jours
•  simulée de manière irréaliste par la plupart des modèles
atmosphériques actuels
Animations par Adrian Matthews (2013)
Animations par Adrian Matthews (2013)
Exemples d'utilisation
ATTENTION au sens de causalité !!!
monderéel
modèle
forcé
Matthews 2004
Exemples d'utilisation
ATTENTION au sens de causalité !!!
Basses fréquences:
surtout SST qui
force l'atmosphère
Hautes fréquences:
surtout l'atmosphère
qui force la SST
mais dans le monde réel,
souvent des mécanismes couplés
océan-atmosphère
monderéel
modèle
forcé
Exemples d'utilisation
Exemple #3 : simuler ENSO
Simulation d'ENSO par les modèles CMIP5
(Coupled Model Inter-comparison Project phase 5, utilisés pour IPCC AR5 (Sept. 2013)
Anomalies de Ts pendant les évènements El Niño ~ réalistes dans certains modèles couplés
Bien sûr, non phasé avec l'obs.!
Weare, 2013
Exemples d'utilisation
Exemple #3 : simuler ENSO
Simulation d'ENSO par les modèles CMIP5
(Coupled Model Inter-comparison Project phase 5, utilisés pour IPCC AR5 (Sept. 2013)
Anomalies de P pendant les évènements El Niño ~ réalistes dans certains modèles couplés
Bien sûr, non phasé avec l'obs.!
Weare, 2013
Exemples d'utilisation
Exemple #3 : simuler ENSO
Simulation d'ENSO par les modèles CMIP5
Effets distants (T2m, P) pas réalistes dans tous les modèles couplés régionalement : question d'échelle
[Quel degré de fiabilité d'un modèle global aux échelles régionales ?]
Bien sûr, non phasé avec l'obs.!
Quelle utilité pour les impacts ?
Weare, 2013
Exemples d'utilisation
Exemple #3 : expériences de sensibilité
Les TSM méditerranéennes et la pluviométrie sahélienne :
artefact statistique ou réalité physique ?
Rowell 2003
Exemples d'utilisation
Exemple #3 : expériences de sensibilité
Expériences numériques forcées avec TSM
observées et idéalisées (+ 2K) et étude des
conséquences sur les précipitations
Jung et al. 2006
Exemples d'utilisation
Exemple #3 : expériences de sensibilité
Méthodologie applicable à tous les champs de
conditions aux limites
•  irradiance (constante solaire)
•  extension de la banquise
•  facteurs astronomiques
•  occupation du sol
•  humidité du sol
•  volcanisme
•  albédo
•  …
Bader 2005
Exemples d'utilisation
Exemple #3 : expériences de sensibilité (en mode couplé)
Etape 1 : les modèles parviennent à bien
simuler l’évolution des températures sur
le 21ème siècle
(ouf, ça fonctionne !)
IPCC, 2007
Exemples d'utilisation
Exemple #3 : expériences de sensibilité (en mode couplé)
Etape 1 : les modèles parviennent à bien
simuler l’évolution des températures sur
le 21ème siècle
(ouf, ça fonctionne !)
Etape 2 : en entrée du modèle on ôte les
émissions anthropiques de GES
pour que ça fonctionne (= que la Terre se
réchauffe), l’influence anthropique est
nécessaire
IPCC, 2007
Exemples d'utilisation
Exemple #3 : expériences de sensibilité (en mode couplé)
Entrées (Forçages)
Concentrations GES
Entrées (Forçages)
scénario (è 2200)
Modèle de climat
Modèle de climat
Effets des GES sur
le climat
Projection climatique
(è 2200)
Exemples d'utilisation
Exemple #3 : expériences de sensibilité (en mode couplé)
Sensibilité à la composition chimique de
l'atmosphère et prospective à l'échéance
2100 ou 2200
Pour ce faire, scénarios idéalisés
d'évolution des concentration des GES
IPCC, 2001, 2007
Exemples d'utilisation
Exemple #3 : expériences de sensibilité (en mode couplé)
Pessimisme (réalisme ?) du scénario
Temps
IPCC AR5!
Exemples d'utilisation
Exemple #4 : étude de la variabilité interne
de l'atmosphère
Réalisation d'une simulation d'ensemble formée de plusieurs "runs" pour étudier la
partie reproductible du signal climatique
(a)
(b)
Cas (a) : runs convergents, "guidés" par un forçage commun (TSM, …)
Cas (b) : runs divergents
Etude du rapport signal / bruit
Vincent Moron, université Aix-Marseille, 2007
Limites
•  La résolution de certaines équations demande de travailler à l'échelle globale
•  Le nombre élevé de points de grille est coûteux en temps de calcul
•  Cela limite (souvent) la résolution des GCM
Vincent Moron, université Aix-Marseille, 2007
http://www.bgc-jena.mpg.de/~dsachse/ESMS/files/
Werner_Talk.Atmospheric.Models.mw.pdf
Limites
Solution : dans certains GCM, possibilité de zoomer sur la région d'intérêt
ARPEGE
(Météo-France / CNRS)
LMDZ
(IPSL / CNRS)
Limites
Solution : dans certains GCM, possibilité de zoomer sur la région d'intérêt
Exemples de grilles zoomées du modèle
LMDZ sur l'Afrique de l'Ouest
Frédéric Hourdin – Ecole d'hiver AMMA – Dakar – 9-20 novembre 2009
Limites
Limite : l'approximation hydrostatique
Dans l'atmosphère, les mouvements "violents" dans la verticale sont observés aux
échelles fines
ex : à une échelle de 10-20km, ωmax = 1 m.s-1 au plus (ωmax = vitesse verticale max.)
le temps mis pour parcourir l'épaisseur de la troposphère sera environ t = H /
ωmax pour peu que la vitesse verticale soit à peu près uniforme, où H ≈ 10 000 m =
hauteur de la tropopause
son accélération verticale sera approximée par ω'
ωmax / t = ωmax2 / H
donc à une échelle de 10-20km, ω' ≈ 0.0001 m.s-2
L'approximation hydrostatique revient à négliger ω' devant g (10 m s-2)
Intérêt : simplification de l'équation de vitesse verticale
Pas d'accélération sur la verticale implique que la force verticale de pression
compense exactement la force gravitationnelle
Pierre Bénard, CNRM, 9 juin 2000
Limites
Limite : l'approximation hydrostatique
1 ∂p
ρ ∂z
où ρ masse volumique de la "particule d'air", z
son altitude et p sa pression
Avec approximation hydrostatique :
1 ∂p
= −g
ρ ∂z
€
-g
€
Sans approximation hydrostatique, résolution
explicite de ω :
dω
1 ∂p
= −g −
dt
ρ ∂z
L'approximation hydrostatique interdit de descendre à des résolutions
supérieures à une dizaine de kilomètres ; en basse résolution elle est vérifiée et
est économe en temps de calcul.
€
Solution : résoudre ω uniquement là où c'est nécessaire…
… via des modèles régionaux de climat
Pierre Bénard, CNRM, 9 juin 2000
Partie III. Les modèles climatiques régionaux
Principes généraux
Philosophie générale : alimenter un
modèle à aire limitée à haute
résolution via un GCM basse
résolution
Avantages :
•  conditions de surface plus réalistes
•  physique plus sophistiquée
(modèles non-hydrostatiques,
paramétrisations plus complexes)
>> pas de limite théorique dans la
résolution
Inconvénients :
•  le passage de la basse à la haute
résolution est toujours critique
•  résultats fortement dépendants de la
taille et localisation du domaine
•  pas de retour du RCM vers le GCM :
"one-way nesting"
>> champ d'applications plus
restreint
Principes généraux
Un RCM est un outil de
désagrégation dynamique (il
existe aussi des techniques de
désagrégation statistique).
"Downscaling is the process to
making the link between the state
of some variable representing a
large scale and the state of some
variable representing a much
smaller scale"
But : résoudre régionalement la
thermodynamique de
l'atmosphère en étant alimenté
aux bornes par un modèle forceur
Benestad et al. 2007
Principes généraux
Un RCM est un outil de
désagrégation dynamique (il
existe aussi des techniques de
désagrégation statistique).
"Downscaling is the process to
making the link between the state
of some variable representing a
large scale and the state of some
variable representing a much
smaller scale"
Exemple de domaines emboîtés du domaine WRF
•  one-way nesting entre WRF et le GCM forceur (réanalyses européennes ERA-Interim)
•  two-way nesting entre les domaines WRF (d01, …, d04)
•  résolutions : 81, 27, 9 et 3 km
Thierry Castel – CRC
Principes généraux
Optionnel mais parfois utile : le "nudging", ou guidage
Initialisation de la simulation (ex : GCM forceur)
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
t0
Principes généraux
Optionnel mais parfois utile : le "nudging", ou guidage
Initialisation de la simulation (ex : GCM forceur)
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
physique
Etat initial t0 : calcul des
variables diagnostiques
(p, e, w, olr, …)
t0
Principes généraux
Optionnel mais parfois utile : le "nudging", ou guidage
Initialisation de la simulation (ex : GCM forceur)
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
physique
Etat initial t0 : calcul des
variables diagnostiques
(p, e, w, olr, …)
t0
Prévision des
variables
pronostiques
Calcul des
variables pronostiques
à t+δt
t
+
δt
Principes généraux
Optionnel mais parfois utile : le "nudging", ou guidage
Initialisation de la simulation (ex : GCM forceur)
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
physique
Etat initial t0 : calcul des
variables diagnostiques
(p, e, w, olr, …)
t0
Prévision des
variables
pronostiques
Calcul des
variables pronostiques
à t+δt
t
+
δt
Principes généraux
Optionnel mais parfois utile : le "nudging", ou guidage
Initialisation de la simulation (ex : GCM forceur)
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
Prescription de
variables pronostiques
(ex : GCM forceur)
Calcul des
variables pronostiques
à t+δt
physique
Etat initial t0 : calcul des
variables diagnostiques
(p, e, w, olr, …)
t0
Prévision des
variables
pronostiques
t
+
δt
Principes généraux
Optionnel mais parfois utile : le "nudging", ou guidage
Initialisation de la simulation (ex : GCM forceur)
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
Prescription de
variables pronostiques
(ex : GCM forceur)
Variables
pronostiques
prescrites
physique
Etat initial t0 : calcul des
variables diagnostiques
(p, e, w, olr, …)
t0
Prévision des
variables
pronostiques
t
+
δt
Principes généraux
Optionnel mais parfois utile : le "nudging", ou guidage
Initialisation de la simulation (ex : GCM forceur)
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
Prescription de
variables pronostiques
(ex : GCM forceur)
Variables
pronostiques
prescrites
physique
Etat initial t0 : calcul des
variables diagnostiques
(p, e, w, olr, …)
t0
Prévision des
variables
pronostiques
physique
Calcul des
variables
diagnostiques
t
+
δt
Principes généraux
Optionnel mais parfois utile : le "nudging", ou guidage
Initialisation de la simulation (ex : GCM forceur)
Etat initial t0 : variables
pronostiques (u, v, t, q, z,
…)
Prescription de
variables pronostiques
(ex : GCM forceur)
Variables
pronostiques
prescrites
physique
Etat initial t0 : calcul des
variables diagnostiques
(p, e, w, olr, …)
t0
Prévision des
variables
pronostiques
physique
Calcul des
variables
diagnostiques
Nudging = terme de rappel dans les équations pronostiques
t
+
δt
Principes généraux
Optionnel mais parfois utile : le "nudging", ou guidage
δX/δt = D(X) + P(X) – λ(X-Xref)
GCM
λ = tstep/etime (où tstep = pas de temps d'intégration, etime temps de relaxation)
En pratique, souvent guidage vers les structures large échelle filtrées
Echelle fine calculée par le RCM
René Laprise & Daniel Caya, 2007
Exemples d'utilisation
Régionalisation du signal climatique (P)
Adapté de Crétat et al. 2011a
Exemples d'utilisation
Régionalisation du signal climatique (P)
Le modèle permet de franchir le saut
d'échelle entre les systèmes météo
et leurs impacts localisés
(ici : 1200mm de pluie en 24H !)
Adapté de Morel et al. 2014
Exemples d'utilisation
Régionalisation du signal climatique
Ruissellement
Pluviométrie
•  Etudes de cas ou de processus d'échelle fine
•  Etudes de phénomènes requérant des conditions de surface réalistes
•  Spatialisation de champs géophysiques
•  Application aux études d'impacts (hydrologiques, agronomiques)
14.4 mm
14.4 mm
14.4 mm
14.4 mm
Vischel et al. 2007
0.5 mm
0.4 mm
0.2 mm
0.0 mm
Exemples d'utilisation
Régionalisation du signal climatique (T)
Giorgi, 2006
Exemples d'utilisation
Spatialisation des
changements de
température
(RCP8.5 : scénario pessimiste)
Echelle régionale : incertitude
modérée
Très forte sensibilité aux
émissions de GES (non
montré)
Météo-France / CNRS!
Exemples d'utilisation
Spatialisation des
changements de
précipitations
(RCP8.5 : scénario pessimiste)
Echelle régionale : incertitude
forte
Forte sensibilité aux émissions
de GES (non montré)
Météo-France / CNRS!
Limites
Résultats très dépendants à un (assez)
grand nombre de paramètres
Limites
Résultats très dépendants à un (assez)
grand nombre de paramètres
•  les paramétrisations physiques
Adapté de Crétat et al. 2011a
Limites
Résultats très dépendants à un (assez)
grand nombre de paramètres
•  les paramétrisations physiques
•  le GCM forceur (et sa physique)
•  la taille et la localisation du domaine
Adapté de Pohl et al. 2011
Limites
Résultats très dépendants à un (assez)
grand nombre de paramètres
•  les paramétrisations physiques
•  le GCM forceur (et sa physique)
•  la taille et la localisation du domaine
•  la résolution du GCM forceur
•  les conditions de surface
Adapté de Pohl et al. 2011
Limites
Résultats très dépendants à un (assez)
grand nombre de paramètres
•  les paramétrisations physiques
•  le GCM forceur (et sa physique)
•  la taille et la localisation du domaine
•  la résolution du GCM forceur
•  les conditions de surface
•  la résolution verticale et horizontale du RCM
•  le couplage avec des modèles de surface ou
d'océan
•  les effets de bord (spin-up spatial)
Adapté de Crétat et al. 2011b
Limites
Résultats très dépendants à un (assez)
grand nombre de paramètres
•  les paramétrisations physiques
•  le GCM forceur (et sa physique)
•  la taille et la localisation du domaine
•  la résolution du GCM forceur
•  les conditions de surface
•  la résolution verticale et horizontale du RCM
•  le couplage avec des modèles de surface ou
d'océan
•  les effets de bord (spin-up spatial)
Nécessité d'évaluer les incertitudes autant que les biais
En pratique, descendre en dessous de l'échelle kilométrique reste parfois incertain
(problème de résolution de fichiers de conditions aux limites + comportement fortement
chaotique de l'atmosphère à ces échelles)
Sans retour vers le modèle forceur (two-way nesting), pas d'expériences de
sensibilité ("syndrome cocotte-minute")
Conclusion
Modèle = simplification (outrancière selon leurs détracteurs) de la réalité
Avantages
•  permettent l'expérimentation
•  étude de la causalité des mécanismes physiques (à la différence des stats)
•  seul outil capable d'étudier la réponse du système climatique à un forçage
prescrit
Inconvénients
•  limites "indépassables" : dynamique non-linéaire et chaotique de l'atmosphère ;
discrétisation spatio-temporelle de phénomènes continus
•  associés à des incertitudes non négligeables (notamment liées à la physique /
aux paramétrisations)
L. Fairhead – LMD / IPSL
A retenir…
IN
model
OUT
Question principale : à quels forçages les modèles répondent-ils ?
ESM / AOGCM
AGCM
RCM
constante solaire (+ gaz à effet de serre*)
+ temp. de surface de la mer (SST)
+ atmosphère basse résolution latéralement
Que peut-on faire de ces modèles? **
*
**
ESM / AOGCM
changement climatique, études du climat
pas de phasage réaliste avec l'obs
aux pas de temps courts (jusqu'à décennal)
AGCM
réponse de l'atmosphère à la SST
variabilité transitoire (et en partie interannuelle) non phasée
avec l'obs. après quelques jours (météo ≠ climato)
variabilité interannuelle si réponse à la SST
RCM
réponse de l'atmosphère régionale à la SST régionale et
au forçage latéral en atmosphère
variabilité transitoire en partie phasée avec l'obs.
+ paleogeographie pour les modèles paléo-climatiques
exemples donnés à titre indicatif, cette liste n'est pas exhaustive et d'autres utilisations sont possibles
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