Programme - Société Française d`Immunologie

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cours de la SFI
ORGANISATION DU COURS
Ce cours se déroule en immersion totale
sur trois jours (lundi midi au jeudi midi).
26e cours de la
société française
d’immunologie
TOLERANCE IMMUNITAIRE
27-30 mars 2017
l’isle-sur-la-sorgue,
Vaucluse
Il s’adresse aussi bien aux enseignants
d’Immunologie qui peuvent y trouver une
aide à la préparation de leurs cours, qu’aux
jeunes scientifiques qui peuvent y élargir
la vue forcément focalisée qu’ils ont de
l’Immunologie.
Chacun des huit conférenciers invités donne
deux séminaires d’une heure chacun,
l’un correspondant à une introduction et
revue générale du thème traité, l’autre
approfondissant un thème d’actualité ou
plus spécialisé non développé dans le cours
général. Chaque séminaire est complété
par des sessions de 15 min de questionsréponses interactives entre la salle et le
conférencier. Différentes tables rondes
sont organisées avec tous les intervenants
pour favoriser les interactions avec les
participants.
Un des intérêts majeurs de ce cours est
la présence conjointe pendant toute sa
durée de l’ensemble des orateurs et des
participants, facilitant les échanges plus
libres en dehors des exposés.
Ce cours est reconnu sur le plan universitaire
pour la validation de certains modules
d’Ecole Doctorale.
FRAIS D’INSCRIPTION
incluant trois nuits et les repas en
pension complète.
Avec la participation de l’ASSIM (Association
des
Enseignants
d’Immunologie
des
Universités de Langue Française)
Pour tous renseignements :
Société Française d’Immunologie, 21 rue
des Malmaisons, 75013 Paris - Tél : 01 45 66
85 97 - Email : [email protected]
- Site : http://www.sfi-immunologie.fr
Chercheurs, Universitaires*, Doctorants /
Post doctorants ** :
Membres SFI ou ASSIM : 550 euros
Non Membres : 650 euros
Industriels :
Membres SFI ou ASSIM : 800 euros
Non Membres 900 euros
- ** des bourses seront offertes par la
SFI pour des étudiants ou post doctorants
de moins de 35 ans (au 1er janvier
2017), adhérents de la SFI. Certaines
bourses sont réservées aux étudiants ou
enseignants étrangers des pays en voie
de développement, et non affiliés à un
laboratoire français.
PRESENTATION DES ORATEURS
Sophie Brouard
Inserm U1064, CRTI, Nantes
«La tolérance en clinique-exemple de
la transplantation rénale»
La tolérance, processus décrit par Medawar
en 1953, qui lui a valu le prix Nobel de
médecine est aujourd’hui le graal en
transplantation. Différents protocoles ont
montré leur efficacité pour induire une
tolérance dans différents petits modèles
animaux. Le passage aux primates non
humains puis à l’homme est beaucoup plus
difficile. Pourtant plusieurs équipes dans
le monde travaillent sur des protocoles
d’induction de tolérance et des cas de
tolérance «spontanée» ont également été
décrits.
Lucienne Chatenoud
Institut Necker Enfants Malades – Paris
Mécanismes de régulation de la
tolérance immunitaire dans les maladies
auto-immunes
Dans les pays industrialisés, au cours
des dernières décennies, l’incidence des
maladies auto-immunes s’est accrue de
manière très importante. Les pathologies
auto-immunes constituent ainsi, si on les
considère dans leur ensemble, la troisième
cause de morbidité et de mortalité après
les maladies cardiovasculaires et le cancer.
Les maladies auto-immunes résultent d’une
rupture de la tolérance immunitaire vis-àvis des antigènes du « soi ». Le traitement
conventionnel de ces pathologies est soit
palliatif, soit basé sur l’utilisation chronique
de médicaments immunosuppresseurs et/
ou anti-inflammatoires. Ces traitements
présentent de nombreux inconvénients
dont le risque à long terme de surimmunosuppression et/ou d’inefficacité.
Ces problèmes expliquent l’attention
croissante portée aux nouvelles stratégies
d’immuno-intervention
utilisant
des
produits biologiques, tels que des anticorps
monoclonaux ciblant des
récepteurs
fondamentaux pour la fonction des cellules
immunitaires. Certains de ces outils sont
les seuls en mesure de “reprogrammer”
le système immunitaire afin de restaurer
la tolérance immunitaire vis-à-vis des
autoantigènes. Le mode d’action de
ces produits biologiques implique une
apoptose ciblée des cellules lymphocytaires
T autoréactives, qui détruisent l’organe
cible, et une restauration de la capacité
fonctionnelle des lymphocytes T régulateurs
qui maintiennent la tolérance immunitaire.
Ce sont ces problématiques importantes
du double point de vue de la recherche
fondamentale et de la santé publique qui
seront abordées.
Marc Dalod
Centre d’Immunologie
Marseille.
de
Marseille-Luminy,
Marc Dalod dirige l’équipe “Cellules
dendritiques et défense antivirale”.
Actuellement, il est également directeur
adjoint du CIML (2015-2017). Ses
recherches se focalisent principalement
sur la compréhension du rôle des souspopulations de cellules dendritiques dans
la promotion d’une immunité anti-virale ou
anti-tumorale efficace, et sur l’identification
mécanismes moléculaire et cellulaires sousjacents, dans le cadre de l’histoire naturelle
de maladies ou en réponse à différents
types de traitements. Dans ce contexte, il
s’intéresse également aux bases moléculaires
associées à la polarisation fonctionnelle des
cellules dendritiques vers l’immunité versus
la tolérance.
Dans son cours, Marc Dalod abordera
diverses questions dont 1) par quels
mécanismes cellulaires et moléculaires
les DC contrôlent-elles l’activation des
lymphocytes T pour promouvoir soit la
tolérance soit l’immunité?, 2) les souspopulations de DC jouent-elles des rôles
distincts dans l’induction de la tolérance
versus de l’immunité?, 3) qu’est-ce qui
différencie les DC tolérogènes des DC
immunogènes, et dans quelle mesure ces
différences sont-elles conservées entre DC
responsables de la tolérance centrale versus
celles de la tolérance périphérique, 4) la
perturbation du contrôle de l’équilibre des
fonctions immunogènes versus tolérogènes
des DC participe-t-elle à des pathologies?,
et 5) comment manipuler l’équilibre entre
les fonctions immunogènes et tolérogènes
des DC pour promouvoir la guérison dans
différents contextes pathologiques?
Simon Fillatreau
Institut Necker Enfants-Malades, Paris.
caractéristiques moléculaires des cellules
B productrices de ces cytokines. Les buts
de ces études sont de comprendre le rôle
des cellules B productrices de cytokine
dans les pathologies chroniques du système
immunitaire, et de découvrir de nouveaux
outils pour manipuler l’immunité en ciblant
les cellules B.
Dans son cours, Simon Fillatreau traitera
1) de l’hétérogénéité des cellules B, 2) des
différents types de cellules B plasmocytaires
productrices d’anticorps, 3) du rôle des
cellules B comme cellules présentatrices
de l’antigène, 4) du rôle des cellules
B productrices de cytokines dans les
maladies auto-immunes et infectieuses, 5)
des modalités de ciblage thérapeutique des
cellules B chez l’homme.
Sylvie Guerder
Centre de Physiopathologie de Toulouse
Purpan-U1043, Toulouse.
Sylvie Guerder dirige l’équipe « Cellules
présentatrices d’antigènes et réponse T
CD4 ». Depuis de nombreuses années
l’équipe dirigée par Sylvie Guerder étudie
les mécanismes cellulaires et moléculaires
contrôlant l’activation ou l’inactivation
(tolérance centrale ou périphérique) des
cellules T CD4 et CD8. Les activités de
recherche récentes de cette équipe visent
à mieux comprendre les mécanismes
contrôlant les réponses des cellules T
dans des contextes pathophysiologiques
avec une attention particulière pour les
DC. Le premier axe de recherche de cette
équipe porte sur l’étude du rôle des souspopulations de cellules dendritiques et de
leur programmation fonctionnelle dans la
tolérance centrale ou l’autoimmunité. Le
second axe de recherche porte sur l’étude
des mécanismes de recrutement des
sous-populations de cellules dendritiques
lors de développement tumorale et de
l’effet de l’environnement tumorale sur la
programmation fonctionnelle de ces DC et
l’induction de réponses immunitaires antitumorales protectrices.
Bruno Lucas
Simon Fillatreau dirige l’équipe « Immunité
Normale et Pathologique ». Ses recherches
portent sur le rôle des cellules B et T
dans les maladies infectieuses et autoimmunes. En particulier, il s’intéresse aux
fonctions des cellules B indépendantes des
anticorps, telles que leur rôle régulateur
via la production de cytokines ayant des
propriétés anti-inflammatoires comme
l’interleukine (IL)-10 ou l’IL-35, ainsi qu’à leur
activité pro-inflammatoire via la production
d’IL-6. Ses travaux portent en outre sur les
Inserm U1064, Institut Cochin, Paris
Bruno Lucas, directeur de recherche au
CNRS, anime une équipe de recherche
à l’institut Cochin sur la régulation des
fonctions effectrices des lymphocytes
T
(http://www.institutcochin.fr/larecherche/3i/equipe-lucas). Ses recherches
portent sur la génération et la physiologie
des lymphocytes T CD4 régulateurs (LTregs)
à la périphérie.
Les LTregs jouent un rôle clé dans le
maintien de la tolérance immunitaire et
la régulation des réponses immunes. Les
travaux récents de l’équipe dirigée par Bruno
Lucas ont montré que l’affinité du récepteur
T pour le “Soi” joue un rôle prépondérant
dans leur génération à la périphérie,
leur homéostasie et le maintien de leurs
fonctions suppressives (Nat Commun 2013;
4:2209, J Immunol 2014; 193(12):5914-23).
L’autoréactivité serait donc indispensable
à sa propre régulation. Lors des cours,
seront abordés les mécanismes impliqués
dans la génération, les fonctions et le
comportement dans les organes lymphoides
secondaires des LTregs.
Julien Marie
Inserm U1052, Centre de Recherche en
cancérologie de Lyon (CRCL), Lyon
Le Transforming Growth factor Beta une
cytokine clef de la regulation de la tolérance
immunitaire.
Seule cytokine identifiée à ce jour dont
le défaut conduit à différentes formes
d’autoimmunités fatales touchant plusieurs
organes, le TGF-b, hautement conservé
chez tous les mammifères, est un acteur
clef de la régulation de la tolérance
immunitaire. Lors de ces cours, nous nous
pencherons sur les mécanismes d’action de
cette cytokine au niveau des lymphocytes T
notamment et leurs conséquences sur la
tolérance au soi.
Paola Romagnoli
Centre de physiopathologie Toulouse Purpan
(CPTP), Toulouse.
CNRS scientist, she founded with Joost van
Meerwijk a team on the biology of regulatory
T (Treg) cells; from their development
in the thymus to their therapeutic use
in transplantation. Her research aims
at understanding the molecular and
cellular mechanisms controlling thymic
differentiation of regulatory T lymphocytes.
Paola is a deputy director of the CPTP.
Her course will briefly trace the discovery
of regulatory T lymphocytes and will then
focus on thymic lineage commitment and
selection of regulatory T lymphocytes. The
main functions of regulatory T cells will
also be described.
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