Reçu le : 10 avril 2009 Accepté le : 6 novembre 2009 Disponible en ligne 9 décembre 2009 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Acardiac headless twin: A case report literature H. Boufettal*, M. Noun, S. Hermas, N. Samouh Fait clinique Jumeau acardiaque acéphale : diagnostic prénatal et prise en charge à propos d’un cas and review of the Service de gynécologie-obstétrique « C », CHU Ibn Rochd de Casablanca, Casablanca, Maroc Summary Introduction. Monochorial twin pregnancies are characterised by the presence of vascular connections between the twins. These connections can be the cause of pathologies such as the twin-twin transfusion syndrome or the TRAP syndrome, which is defined as the association of a headless, acardiac twin with a healthy twin. Case report. The case of an acardiac, headless twin diagnosed during pregnancy at 24 weeks of amenorrhea is described. Discussion. An acardiac headless twin is a rare phenomenon. Yet early diagnosis is crucial during pregnancy to provide adequate monitoring. It is associated with a high death rate in the healthy twin caused by anaemia and heart failure. Therapeutic resources involve interruption of vascular anostomoses between the twins in order to perform a selective feticide. Conclusion. Treatment of acardiac headless twin pregnancy ranges from obstetric abstentionism to interventionism, which depends on the prognosis for the healthy twin, dominated by the risk of preterm birth and heart failure. ß 2009 Published by Elsevier Masson SAS. Résumé Les grossesses gémellaires monochoriales se caractérisent par la présence de connections vasculaires entre les jumeaux. Ces dernières peuvent être à l’origine de pathologies comme le syndrome transfuseur-transfusé ou le syndrome TRAP qui se définit comme l’association d’un jumeau acardiaque acéphale et d’un jumeau sain. Ce syndrome est très rare et il est associé à une forte mortalité du jumeau sain par anémie et insuffisance cardiaque. Le diagnostic anténatal est possible permettant la mise en place d’une surveillance adaptée et de moyens thérapeutiques visant à interrompre les anastomoses vasculaires entre les jumeaux de façon à réaliser un fœticide sélectif. La conduite à tenir obstétricale varie entre l’abstentionnisme et l’interventionnisme, attitude qui dépend du pronostic du jumeau sain dominé par la prématurité et l’insuffisance cardiaque. Nous rapportons un cas de jumeau acardiaque acéphale diagnostiqué en période anténatale dont le suivi a permis une évolution favorable du jumeau vivant. ß 2009 Publié par Elsevier Masson SAS. Mots clés : Jumeau acardiaque acéphale, Grossesse gémellaire monochoriale, Diagnostic anténatal, Échographie-Doppler 1. Introduction Le jumeau acardiaque acéphale, forme particulière du syndrome transfuseur-transfusé, est un fœtus qui se présente sous forme de masse tissulaire informe, avasculaire sans cœur et sans extrémité céphalique identifiable. C’est une malformation rarissime, représentant moins de 1 naissance sur 35 000, qui se voit exclusivement au cours des grossesses * Auteur correspondant. 53, rue Allal Ben Abdellah, Centre ville, 20000 Casablanca, Maroc. e-mail : [email protected] gémellaires monochoriales, touchant moins de 1 % d’entres elles [1]. Nous rapportons un cas de fœtus acardiaque acéphale diagnostiqué en échographie à 24 semaines d’aménorrhée (SA). Un diagnostic anténatal précoce est nécessaire permettant d’organiser un suivi adapté, voire d’instaurer une thérapeutique [2–4]. 2. Observation Il s’agissait d’une patiente de 36 ans, sans antécédent pathologique particulier, 3e geste, 3e pare, ayant 2 enfants vivants 0929-693X/$ - see front matter ß 2009 Publié par Elsevier Masson SAS. 10.1016/j.arcped.2009.11.004 Archives de Pédiatrie 2010;17:253-257 253 H. Boufettal et al. Figure 1. Échographie à 24 semaines d’aménorrhée : masse tissulaire sans activité cardiaque. Figure 2. Échographie à 28 semaines d’aménorrhée : fœtus acardiaque avec liquide amniotique très abondant et présence d’une vascularisation à faible débit. nés à terme par voie basse. Sa grossesse était suivie par un médecin généraliste jusqu’à 24 SA. L’échographie faite dans le cadre d’un bilan morphologique à 24 SA avait montré un fœtus vivant et une formation entourée d’une membrane faisant évoquer le diagnostic d’une grossesse gémellaire monozygote avec un fœtus vivant normal et un second jumeau acardiaque acéphale (fig. 1) présentant un liquide amniotique très abondant (fig. 2). Une échographie de contrôle à 28 SA permettait de confirmer le diagnostic de fœtus acardiaque. Elle montrait une discordance biométrique des 2 jumeaux, un œdème sous-cutané diffus ou des anomalies morphologiques sur le jumeau mort (fig. 2 et 3), d’autant plus qu’il s’agissait d’un placenta monochorial biamniotique. L’examen morphologique du fœtus mort ne trouvait pas de pôle céphalique ni de structure cardiaque. La surveillance échographique hebdomadaire constatait la persistance d’une vascularisation à faible débit (fig. 2), comparativement au jumeau donneur et vérifiait l’absence de signes 254 Archives de Pédiatrie 2010;17:253-257 Figure 3. Échographie à 28 semaines d’aménorrhée : anomalies morphologiques avec absence de structure cardiaque chez le fœtus acardiaque. d’insuffisance cardiaque chez le fœtus donneur, traduisant une bonne adaptation hémodynamique. L’œdème généralisé était devenu majeur au terme de 28 SA et, devant l’apparition d’un hydramnios, un amniodrainage était réalisé évacuant 1500 ml à 33 SA et 2000 ml à 35 SA. La biométrie du fœtus vivant était en parfaite concordance avec l’âge théorique à 28 SA, avec un diamètre bipariétal à 69 mm, une longueur du fémur à 52 mm et une estimation du poids fœtal à 1116 g, sans anomalie morphologique décelable ; l’index de Pourcelot était à 0,61 sur l’artère ombilicale. En raison de la présentation transverse du premier jumeau et de l’aggravation du polyhydramnios, une césarienne était réalisée à 36 SA. Cette césarienne permettait l’extraction d’un garçon vivant pesant 2260 g, avec un score d’Apgar à 10/10 à la 1re min. L’examen du nouveau-né vivant ne montrait aucune anomalie morphologique. L’extraction du 2e jumeau montrait qu’il s’agissait d’un fœtus de sexe masculin pesant 1770 g et mesurant 28 cm de longueur, ne présentant pas de pôle céphalique ni de thorax, se limitant ainsi à des membres et un petit bassin. À la face antérieure, on observait un cordon ombilical sans relation avec le placenta (fig. 4). L’examen anatomopathologique du fœtus malformé confirmait le diagnostic de jumeau acardiaque acéphale. Les 2 membres inférieurs comportaient chacun un pied orienté vers l’arrière avec syndactylie. Le cordon du fœtus acardiaque contenait une artère ombilicale unique et s’insérait sur celui du fœtus donneur. Il n’était pas identifié de structure cardiaque, ni de système veineux cave normal ; en revanche, il existait une aorte avec 2 branches à ses extrémités céphalique et caudale. Les organes génitaux étaient en position normale et correspondaient à un pénis malformé (fig. 4). L’examen du placenta qui pesait 670 g montrait qu’il s’agissait d’un placenta monochorial biamniotique. On retrouvait bien l’insertion placentaire du cordon ombilical du jumeau Jumeau acardiaque acéphale Figure 4. Jumeau acardiaque : absence de structure céphalique. sain mais pas celle du jumeau malformé. L’examen des membranes, du cordon et du placenta ne montrait pas d’anomalie. 3. Discussion Le fœtus acardiaque acéphale est une malformation rarissime, qui se rencontre exclusivement dans les grossesses gémellaires monozygotes dont la vascularisation est assurée par un double jeu d’anastomoses vasculaires permettant au jumeau normal de le perfuser à contre-courant par une artère ombilicale. Le jumeau acardiaque n’est plus vascularisé par le placenta mais uniquement par son jumeau [1,4]. Cette description correspond au twin reverse arterial perfusion (TRAP) syndrome des anglo-saxons, phénomène qui semble être une forme particulière du syndrome transfuseur-transfusé ; le fœtus normal étant le donneur, il délivre le sang pour luimême et pour le fœtus acardiaque considéré comme le receveur. Le retour veineux s’effectue par la veine ombilicale du jumeau normal [1–5]. Dans le syndrome transfuseur-transfusé, c’est le receveur qui évolue vers l’anasarque. Les anomalies morphologiques, du pôle céphalique, des membres et des organes abdominaux, sont liées à l’interruption de l’organogenèse due aux modifications du débit sanguin chez le jumeau acardiaque. L’inversion du flux sanguin, seule, expliquerait le mieux la morphogenèse incomplète voire la régression de certaines structures existantes, notamment de l’appareil circulatoire fœtal. En effet, le fœtus acardiaque est perfusé à contre-courant par du sang désaturé en oxygène à partir d’une artère ombilicale souvent unique (50 % des cas). Ce sang, désoxygéné, arrivant du donneur à faible pression, au lieu de retourner normalement au placenta, va directement dans le jumeau acardiaque [1,2,4,6]. L’étude fœtopathologique de Van Allen et al. [7], à partir d’une série de 14 fœtus acardiaques, a montré que la morphogenèse était corrélée au développement de l’appareil circulatoire. L’œdème souscutané, équivalent à une anasarque, est très fréquent, lié aussi aux troubles circulatoires [1,4]. Une anomalie du caryotype est présente dans 50 % des cas [3]. Dans notre observation, l’étude du caryotype n’a pu être réalisée. Le diagnostic prénatal est possible dès le 1er trimestre de la grossesse [5,6,8]. L’analyse par doppler pulsé permet de l’affirmer en montrant une inversion du flux sanguin au niveau des vaisseaux ombilicaux [7,8]. Une discordance biométrique des 2 jumeaux, un œdème sous-cutané diffus ou des anomalies morphologiques sur l’un des 2 jumeaux permettent d’évoquer le diagnostic de fœtus acardiaque. La discordance biométrique est un signe échographique constant et précoce. Elle est visible dès 9 SA [8]. L’œdème sous-cutané y est très fréquemment associé. Certains fœtus acardiaques peuvent conserver une ébauche cardiaque ou cœur rudimentaire qui explique la persistance d’une activité cardiaque à des termes plus tardifs [7,8]. Le diagnostic différentiel se fait avec la mort du second jumeau au cours des premières semaines de grossesse. Les échographies ultérieures portent le diagnostic, dans ce cas, en montrant la poursuite de la croissance du fœtus acardiaque [4,8]. Les anomalies devant faire évoquer le diagnostic sont : une absence de boı̂te crânienne, une holoprosencéphalie, une anencéphalie, une absence de massif facial, une anophtalmie, une fente palatine, des membres absents ou rudimentaires, une atrésie diaphragmatique, une absence de thorax et de cœur, une atrésie de l’œsophage, une absence de foie et de vésicule biliaire, un œdème cutané et une artère ombilicale unique. Il faut également rechercher chez le jumeau transfuseur des signes de défaillance cardiaque à type d’ascite, d’épanchement pleural, d’hydramnios ou d’œdème cutané [1,8]. L’examen par doppler peut montrer un flux avec une résistance anormalement haute au niveau de l’artère ombilicale du jumeau acardiaque. Cet examen interprété seul n’a pas de valeur prédictive de l’évolution du fœtus donneur. La différence des indices de résistance entre les jumeaux semble être le mieux corrélée avec l’issue de la grossesse. Une grande différence de résistance, supérieure à 0,20 entre le jumeau donneur et l’acardiaque, est associée à de bons résultats, alors qu’une différence inférieure à 0,05 est associée à l’apparition de complications [1,7,8]. Le pronostic du jumeau acardiaque est fatal. La mortalité du jumeau donneur est de l’ordre de 50 à 75 %, le plus souvent par défaillance cardiaque [7,9]. Dans notre observation, le jumeau « donneur » n’ayant pas présenté de défaillance cardiaque, le pronostic était bon. Nous avons opté initialement pour un amniodrainage afin de réduire les contractions utérines liées à l’excès de liquide amniotique. Nous pensons que cette attitude attentiste était justifiée devant l’absence de signes d’insuffisance cardiaque chez le fœtus donneur. Moore et al. [10] ont montré que la survenue d’un hydramnios, celle d’un accouchement 255 H. Boufettal et al. prématuré et les résultats périnatals étaient fortement liés au rapport du poids du fœtus acardiaque sur le poids du donneur. Ainsi, quand le jumeau acardiaque pèse moins de 25 % du poids du donneur, l’évolution est généralement favorable. En revanche, si le rapport est de plus de 70 %, l’incidence de l’accouchement prématuré est de 90 %, celle de l’hydramnios de 40 % et celle de la défaillance cardiaque du donneur de 30 % contre respectivement 75, 30 et 10 % lorsque le rapport est inférieur. En effet, l’augmentation de la perfusion nécessaire à un « gros » acardiaque par rapport au jumeau normal détermine le pronostic. Cependant, l’estimation du poids du jumeau acardiaque est très difficile à cause de ses malformations et les mesures utilisées ont le plus souvent été réalisées rétrospectivement en période postnatale. Dans notre cas, bien que ce rapport fût de 80,5 %, il n’y a pas eu de défaillance cardiaque du jumeau vivant mais un hydramnios. Certains facteurs pronostiques échographiques ont été identifiés. Les variables étudiées chez le fœtus sain sont le rapport cardiothoracique et la fraction d’éjection du ventricule gauche. Chez le fœtus acardiaque, ce sont la longueur maximale, la longueur et la taille des kystes secondaires à l’œdème, la présence d’un cœur rudimentaire et, chez les 2 fœtus, l’index de pulsatilité de l’artère ombilicale. Ainsi, un index de pulsatilité de l’artère ombilicale du jumeau acardiaque augmenté par rapport à celui du jumeau normal, une augmentation de la fraction d’éjection au 2e trimestre et une croissance rapide de la masse sont associés à un mauvais pronostic. Le rapport cardiothoracique et la présence de kystes n’ont pas de valeur pronostique [7,9]. Ainsi, ces grossesses nécessitent une surveillance échographique régulière afin de rechercher des signes de défaillance cardiaque du donneur. Les traitements interventionnistes ont pour but d’interrompre les communications vasculaires entre les 2 jumeaux [9,10]. Seeds et al. [11] ont proposé un fœticide sélectif, mais l’injection d’une substance létale pourrait aussi toucher le jumeau sain. Une coagulation endoscopique par laser des vaisseaux du cordon ombilical du jumeau acardiaque sous contrôle échographique est une alternative permettant un arrêt complet de la perfusion artérielle inverse et la disparition de la régurgitation tricuspidienne du jumeau normal en 2 semaines sans aucune complication par la suite [12,13]. Une réduction sélective du jumeau acardiaque par radiofréquence au niveau de l’insertion du cordon chez le jumeau acardiaque peut être réalisée. Une aiguille est insérée par voie percutanée jusqu’à l’origine du cordon et l’énergie est envoyée jusqu’à ce que le flux sanguin soit stoppé chez l’acardiaque [14]. Lewi et al. [3] ont montré récemment sur 80 grossesses ayant bénéficié l’efficacité d’un traitement par coagulation à la pince du cordon ombilical du jumeau acardiaque. Pour Wong et Sepulveda [15], quand le jumeau acardiaque est petit, une simple surveillance échographique est recommandée, avec recherche de complications chez le jumeau sain. En revanche, il faut envisager un traitement invasif, par coagulation ou interruption par radiofréquence de 256 Archives de Pédiatrie 2010;17:253-257 l’aorte abdominale ou des vaisseaux pelviens de l’acardiaque, quand ce dernier est gros ou s’il grandit de façon rapide. 4. Conclusion Le jumeau acardiaque est une forme particulière et rarissime du syndrome transfuseur-transfusé compliquant une grossesse gémellaire monozygotique. Son diagnostic en période anténatale se fait grâce à l’échographie-Doppler. Sa découverte implique une surveillance rapprochée de la grossesse afin de dépister une insuffisance cardiaque chez le jumeau donneur dont la mortalité reste importante. Les traitements proposés visent à interrompre les communications vasculaires entre les 2 jumeaux afin de réaliser un fœticide sélectif. En pratique, la conduite à tenir obstétricale navigue entre l’abstentionnisme et l’interventionnisme, attitude liée à la prématurité et l’insuffisance cardiaque dont dépend le pronostic du jumeau sain. Conflit d’intérêt Aucun. Références [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] [9] [10] [11] Guigue V, Schwetterle F, Arbez-Gindre F. Un cas de jumeau acardiaque acéphale et revue de la littérature. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris) 2007;36:293–7. Fatnassi R, Mestiri H, Karray T, et al. Le fœtus acardiaque acéphale : diagnostic anténatal et modalités thérapeutiques. Imagerie de la Femme 2009;19:51–5. Lewi L, Gratacos E, Ortibus E, et al. Pregnancy and infant outcome of 80 consecutive cord coagulations in complicated monochorionic multiple pregnancies. Am J Obstet Gynecol 2006;194:782–9. Pouehé D, Galtier J-L, Rique M. Fœtus acardiaque acéphale et grossesse gémellaire : à propos d’un cas. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris) 1999;28:275–7. Coulam CB, Wright G. 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