Sommaire du Rapport sur le changement climatique Novembre 2012
Document 212092
• Les températures arctiques moyennes ont augmenté selon un taux qui est presque le
double du taux moyen mondial au cours des 100 dernières années.
• L’épaisseur et l’étendue de la couverture neigeuse de l’hémisphère Nord et de la
banquise arctique ont diminué de façon constante au cours des 30 dernières années, en
raison de ce réchauffement polaire. La dernière décennie (2002-2011) a vu l’étendue
minimale annuelle de la banquise arctique atteindre ses neuf valeurs les plus basses
jamais enregistrées, et l’année 2012 enregistre à ce jour des niveaux sans précédent.
• La superficie des glaciers diminue mondialement depuis 1960, de même que l’épaisseur
de la vaste calotte glaciaire du Groenland et de l’Antarctique pendant ces deux
dernières décennies.
• Le niveau moyen mondial de la mer a augmenté à un taux d’environ 3 mm (1/8 de
pouce) par an au cours des deux dernières décennies. Près de la moitié de cette hausse
s’explique par l’expansion du volume de l’eau sous l’effet du réchauffement, tandis que
l’autre moitié est le fait de la fonte des glaces terrestres.
• À l’échelle régionale, l’évolution des variables climatiques peut être très supérieure ou
très inférieure à la moyenne mondiale. En voici deux exemples qui concernent
l’élévation du niveau de la mer : 1) dans le sud-ouest de l’océan Pacifique, où habitent
de nombreuses communautés insulaires, le rythme de l’élévation du niveau de la mer
atteint presque quatre fois la valeur moyenne mondiale; 2) les élévations du niveau de
la mer enregistrées par les deux tiers des stations de mesure situées le long des côtes
des États-Unis ont doublé le risque annuel d’une inondation que l’on considérait
comme ne pouvant survenir qu’une fois ou moins tous les cent ans.
• Des preuves formelles confirment les effets du grand réchauffement régional sur les
écosystèmes, comme en font foi, par exemple, la précocité du mûrissement des fruits et
de la feuillaison et le fait que les oiseaux et insectes migrent vers les pôles.
• Au cours des cinq dernières décennies, le nombre de nuits anormalement chaudes a
augmenté et le nombre de nuits froides a baissé dans la plupart des endroits terrestres.
De plus, la fraction de la surface terrestre mondiale qui enregistre des températures
estivales extrêmement chaudes a presque décuplé au cours de la même période.
• On a observé une hausse significative de la fréquence des fortes précipitations dans la
majorité des endroits où des données sont recueillies, et plus particulièrement dans la
moitié est de l’Amérique du Nord et de l’Europe du Nord, où l’on enregistre des données
depuis fort longtemps.
Les experts du climat expliquent le phénomène du réchauffement climatique en s’appuyant
sur des principes scientifiques liés à l’équilibre thermique de la Terre et aux quantités
connues de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, ce qui leur a permis d’effectuer des
simulations indépendantes de ces caractéristiques au moyen de modèles informatiques
complexes du système climatique et à partir des émissions de gaz industrielles observées.
Ces modèles ont pu reproduire les caractéristiques observées du changement climatique
historique dont il est question plus haut. Cette réussite a motivé l’étude des états possibles
du système climatique à l’aide des mêmes modèles qui s’appuyaient sur les divers