Questions.
1. Faire une phrase avec le chiffre souligné.
2. Mesurer l’écart entre la France et le groupe des pays anglo-saxons en termes de dépenses publiques par
rapport au PIB.
3. En quoi un niveau excessif de dépenses publiques peut-il freiner la croissance (retour au cours de Première
ES, chapitre sur l’Etat).
Document 4. Croissance du PIB/ habitant et de la productivité horaire du travail
(croissance annuelle moyenne en %).
1950-1975 1995-2000 2000-2005
Productivité horaire du travail
France
Zone euro
Etats-Unis
4,9
4,8
2,4
2,2
1,7
2,1
1,8
0,8
2,6
PIB / habitant
France
Zone euro
Etats-Unis
3,8
4,3
2,2
2,5
2,5
2,9
1,2
1,2
1,6
Source : OCDE (in OFCE, L’économie française 2005, La Découverte)
Questions.
1. Rappeler la définition de la productivité et comment on l’obtient.
2. Rappeler les deux formes de productivité du travail et leur mode de calcul.
3. Commenter la position de la France par rapport à la zone euro et aux Etats-Unis sur la période 2000-2005 à la
fois en termes de productivité horaire et de PIB/habitant.
Document 5. La bonne productivité horaire du travail en France : un chiffre artificiel ?
(…) Ce que fait apparaître ce graphique est que le problème français ne tient spécifiquement ni à la durée du
travail, ni à l’emploi, mais à la combinaison d’une faible durée du travail et d’un faible taux d’emploi (…)
Poursuivant la comparaison, il est intéressant d’examiner d’où vient la faiblesse relative du taux d’emploi. Sans
surprise, celle-ci fait apparaître que l’écart provient principalement des jeunes et des seniors. Ces comparaisons
suggèrent que la France jouit d’une productivité élevée mais souffre d’une faiblesse en quantité de travail. En
réalité, cependant, ces deux observations ne sont pas indépendantes : pour partie, le niveau élevé de
productivité horaire du travail en France provient, d’une part de l’exclusion des individus les moins productifs de
l’accès à l’emploi et, d’autre part, de la concentration de l’activité productive sur un petit nombre d’heures par
semaine. Cette productivité est donc en partie artificielle (…) La moitié environ de l’avance de la productivité de la
France a un caractère structurel (durable), le reste ne provient que du faible niveau d’activité et d’emploi.
P. Aghion, G. Cette, E. Cohen, J.P. Ferry, Conseil d’Analyse économique (CAE),
Les leviers de la croissance française, La documentation française, 2007 (page 25).
Questions :
1. En quoi faut-il relativiser les bons résultats de la France en termes de productivité horaire du travail ?
2. Expliquer le passage souligné dans le texte.
3. Les chiffres du document 3 confirment-t-il le retard français en matière de taux d’emploi ?
Document 6. La France dans la zone euro : un maintien relatif.
Si les grands pays de la zone euro ont vu leur position relative s’effriter au niveau mondial entre 1992 et 2005, au
sein de la zone euro il existe des différences significatives entre les grands pays avec d’un côté l’Allemagne et
l’Italie qui ont vu leur position relative s’éroder, et la France qui a réussi à la stabiliser. Si par rapport aux Etats-
Unis, les Français se sont appauvris durant la période 1992-2005, ils ont en revanche maintenu leur position au
niveau européen. En effet, le PIB par tête français était de 8% supérieur à celui des européens de la zone en
1992 et ce chiffre est identique en 2005. En revanche, on peut distinguer deux sous- périodes : la première de
1992 à 1997 et la seconde de 1997 à 2005. Un premier examen rapide confirme l’érosion de la position de la
France sur la période 1992- 1997. La France a connu une croissance légèrement inférieure à celle de la zone
euro (1,9% pour la zone contre 1,8% pour la France). Mais avec une démographie plus dynamique que celle de
la moyenne européenne, l’écart en terme de PIB par tête s’en est trouvé accentué. Cette moindre croissance de
la France entre 1992 et 1997 serait le résultat d’une politique économique peu accommodante. Depuis le
tournant de 1983 et jusqu’en 1997, la priorité a été donnée à la lutte contre l’inflation, au marché et à la monnaie