260 PLANTES DE LA GUADELOUPE ET DE LA MARTINIQUE
Brique, à écorce brune, légèrement gercée, à feuilles très vertes, toujours à
moitié fermées. Feuilles longues de 5-9 cm. sur 3-5 cm. de large, ovale-
elliptiques ou ovées, fermes, luisantes, terminées en pointe obtuse ou
souvent rétuse, ou légèrement échancrée, arrondies à la base et souvent
munies de deux taches, ou brusquement rétrécies en un pétiole cannelé, long
de 6-10 mm. Inflorescence axillaire, en grappes spiciformes, extrêmement
nombreuses, longues de 3-5 cm., confinées à l'aisselle des feuilles de poussée
de l'année précédente ; fleurs blanches, petites, odorantes ; calice
infundibiliforme, charnu, blanc pâle, environ 2 mm. de long, à 5 dents
deltoïdes, plus courtes que le tube et alternant avec les pétales ; pétales 5 ou
plus rarement 6, concaves, arrondis, longs de 3 mm. ; étamines en nombre
double des pétales, insérées sur le rebord du calice, cinq ou six d'entre elles
sont penchées en dehors et plus longues, elles alternent avec les pétales, les
autres, plus courtes, sont opposées aux pétales et penchées vers le pistil ;
filet blanc, subulé, conique-allongé ; ovaire libre, sessile ou subsessile au
fond du calice ; ovules collatéraux ; style droit, aussi long que les étamines
les plus courtes ; stigmate tronqué, obscurément trilobé ; pédicelles de la
base de la grappe plus longs que le calice : les supérieurs, plus courts. Drupe
plus large que longue 12-14 mm. de large sur 8-9 mm. de long, à péricarpe
sec, brun en dehors ; cotylédons très larges, sans albumen. — Çà et là dans
les parties inférieures des bois des Bains-Jaunes, du Gommier, des environs
du Camp-Jacob, du Matouba. — FI. en mai, juin. — Le bois est dur, élas-
tique et très recherché pour le charronnage ; on peut extraire des feuilles une
essence qu'on emploie en guise de créosote contre les maux de dents. — Alt.
280-600 mèt. (N° 2731).
Martinique. Vulgo : Noyau de France. Bois inférieurs du morne Saint-
Martin, hauteurs du Prêcheur (Céron), de Case-Pilote, de Case-Nave, etc.
(N° 1907).
Rubus L. (du latin « ruber », rouge, à cause de la couleur rouge des fruits
dans un grand nombre des espèces de ce genre).
R. rosifolius Smith. ; Ronce à feuilles de rosiers. Vulgo : Framboisier,
framboise. — Arbrisseau ou sous-arbrisseau buissonnant, très touffu, tor-
tueux, parfois sarmenteux, à tiges et rameaux garnis de petits aiguillons,
droits ou crochus, souvent implantés à rebours. Feuilles à 5 folioles ovales-
elliptiques, doublement serretées, pubescentes, à dents mucronulées ;
pétioles communs et pédoncules armés d'aiguillons crochus. Fleurs blanches,
solitaires ou en cymes pauciflores et terminales ; calice 5-partite ; pétales 5 ;
étamines nombreuses, en nombre indéterminé ; ovaires nombreux, insérés
sur un réceptacle charnu, conico-cylindrique, surmontés d'un style caduc ;
carpidium rouge, ovoïde, charnu. — Les fruits se mangent soit sans apprêt,
soit dans le vin blanc sucré. — FI. surtout