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interprétatif, a développé en quelques jours un nouveau langage et son compilateur. Ce nouveau langage
permettait d'obtenir du code exécutable directement à partir du code source. C'était la naissance du « C ». En
1973, le système d'exploitation Unix est réécrit en C. Cette étape qui semblait anodine à ce moment est
parmi celles qui ont contribués le plus à l'acceptation universelle de Unix.
À l'époque, un décret datant de 1956 du gouvernement des États-Unis empêchait AT&T de publiciser,
commercialiser ou supporter le nouveau système d'exploitation. Ce décret empêchait la compagnie de faire
autre chose que de la téléphonie et du télégraphe. C'est alors qu'AT&T décide de fournir Unix à toutes les
universités qui en faisaient la demande pour des fins éducationnelles.
Étant donné sa popularité qui n'a cessé de croître, Thompson et Ritchie décident d'écrire un article sur le
système exploitation Unix. Cet article a été publié dans la revue américaine « communications of the ACM »
en juillet 1974. Le titre était « The UNIX Time-Sharing System ».
En 1977, « Interactive System Corporation » devient la première compagnie à vendre des applications pour
Unix. Ces compagnies sont appelées VAR (Value Added Resellers). Cette même année, Unix est porté sur
plusieurs plateformes autres que PDP-11. Par la suite, la simplicité et la clarté du système ont encouragé
plusieurs développeurs qui l'ont modifié pour créer plusieurs variantes.
De 1977 à 1982, Bell Lab combine plusieurs de ces variantes (provenant de partout) pour créer « Unix
System III ». Plus tard, AT&T ajoute plusieurs améliorations et utilitaires et appelle le nouveau Unix, «
System V ».
Enfin, en 1983, AT&T annonce officiellement le support de « System V ». Une bataille pour faire modifier
le décret du gouvernement américain de 1956 avait porté ses fruits.
Au même moment, des chercheurs de l'Université de Californie à Berkeley créent une variante de Unix pour
leurs ordinateurs VAX et lui donnent le nom de BSD (« Berkeley Software Distribution »). La grande
majorité des distributions Unix d'aujourd'hui viennent avec un « Kernel » de type System V ou BSD. Une
des exceptions est Linux (Unix pour PC) qui est une combinaison du meilleur des deux et qui ne contient
pas de code source originaire d'AT&T.
1.1.2 Aujourd'hui
Plusieurs manufacturiers ont porté Unix pour leurs machines et lui ont donné un nom particulier, par
exemple, SunOS pour machines SUN, HP-UX pour HP, AIX pour IBM, etc. La très grande majorité de ces
Unix commerciaux descend du code source original d'AT&T et nécessite l'achat d'une licence. Même ceux
qui se sont inspirés du code source de BSD nécessitent la même licence car le code de l'université de
Californie descend du même Unix inventé par Thompson et Ritchie.
En 1993, Novell a acheté Unix (le code source et le nom commercial) directement d'AT&T. Novell a ensuite
légué le nom “Unix” à X/Open qui est un consortium de compagnies impliquées dans le développement de
Unix sous plusieurs variantes.
À la fin de 1995, SCO (« Santa Cruz Operations ») et HP se sont emparés du code source, mais Novell
demeure toujours présent dans le développement.
La vitesse à laquelle Unix s'est développé et répandu est phénoménale. Ceci est dû en grande partie au fait
que le monde entier s'est joint à l'effort collectif. La majorité des utilitaires et améliorations diverses
proviennent d'utilisateurs, d'universités et de compagnies manufacturières de matériel. AT&T ne pouvait pas
contrôler ce qui se passait et a été forcé d'intégrer toutes les améliorations qui étaient déjà répandues à
l'extérieur de leur portes. « System V Release 4 » est un bon exemple d'intégration puisqu'il regroupe «
System V » et BSD.