La septième édition des Journées de l`économie a eu lieu à Lyon

La septième édition des Journées de l’économie a eu lieu à Lyon les 13, 14 et 15 novembre 2014 autour
du thème : « Le progrès social a-t-il un avenir ?» permettant ainsi de traiter des sujets d’actualité et des
problèmes de fond.
Les Journées de l’Economie se proposent de présenter une véritable pédagogie de l’économie, qui permette à
tous une meilleure appréhension des mécanismes économiques, qui vise à :
Créer un événement national grand public de référence en matière de réflexion sur les grandes
questions économiques
Favoriser un débat économique de qualité
Impliquer l’ensemble de ces acteurs économiques dans le déroulement des Journées : économistes
professionnels, chercheurs, praticiens, enseignants, médias, entrepreneurs et chefs d’entreprises de
toutes tailles, collectivités locales et régionales intervenant en matière de développement économique
Démocratiser l’analyse économique aux yeux du grand public, la rendre plus accessible, plus
compréhensible, sans la dénaturer
Améliorer la visibilité de la discipline.
C’est dans le cadre du Plan National de Formation que nous avons participé à la journée du 14 novembre 2014,
inscrits à différentes tables rondes qui se sont déroulées au cours de celle-ci. Vous trouverez ci-après la liste
des thèmes des conférences auxquelles nous avons assisté avec le lien vers le référentiel pour une piste
pédagogique. Selon les thèmes, ont été élaborés soit un compte rendu, soit une synthèse de la conférence,
- Progrès ouclin ? L’éco en photo (à partir des travaux réalisés par des élèves STMG et ES)
- Les entreprises du 3ème
- Disparités hommes femmes : discriminations ou préférences ?
- Le travail coûte-t-il vraiment trop cher ?
- Après la mondialisation
- Les objets connectés
- Inégalités : l’analyse de Thomas Piketty
- Le renouveau de l’Etat Providence.
Pour compléter ces éléments, peuvent être consultés :
Le site des Jéco avec les vidéos des conférences, le téléchargement du numéro spécial Jéco
« Problèmes économiques » de La Documentation Française
http://www.journeeseconomie.org/index.php
Le site pédagogique dessinemoileco.com (en partenariat avec Le Monde) qui propose différentes
vios schématiques permettant d’introduire des notions
La bibliothèque virtuelle : http://www.touteconomie.org/index
Finances & Pédagogie, pour obtenir des documents pédagogiques et/ou des formations
Philippe.godillot@cepal.caisse-epargne.fr : délégué pour l’Auvergne
Le portail pédagogique facil’éco du ministère de l’économie et des finances
http://www.economie.gouv.fr/facileco avec des dossiers, vidéos pédagogiques
La lettre d'information EcoGest@actu diffusée par messagerie sur abonnement libre qui propose des
informations sur l'actualité de notre discipline en privilégiant un éclairage par les TIC. Elle inclut les
dernières parutions au BO.
Magazine « Liaisons sociales », numéro 156, novembre 2014
« Alternatives économiques »
Pour l’académie de Clermont Ferrand,
Françoise Dislers-Reversat, Raphaël Alexandre, Angèla Moreau, Celiane Raynaud, Stephanie Sivade
Progrès ou déclin ? L’éco en photos
Intervenants et fonctions :
Denis Lafontaine, Photographe social
Pierre Bezbakh, Maître de Conférences en Sciences Economiques
Guillaume Gaulier, Economiste à la Banque de France, Service d’Etude de la Compétitivité et
des Echanges Extérieurs (SEC2E)
Rémi Jeannin, Cité de l’économie et de la monnaie
Avant propos
Nous vivons dans une société qui connaît des changements économiques profonds :
mondialisation, innovations technologiques (notamment dans le domaine de linformatique et des
communications), enjeux environnementaux, accès à l’éducation, à la santé, au logement, à
l’emploi, etc. Ces changements ont des conséquences différentes en termes de bien-être sur
chacun d’entre nous, et sont donc perçus selon la position chacun comme des avancées ou des
reculs. Vivons-nous dans une société le progrès a un avenir, le bien-être de chacun peut
progresser, ou dans une société condamnée au déclin ? Pour sa 4ème conférence aux Jéco, la
Cité de l’économie et de la monnaie propose, sur un thème en lien direct avec le thème choisi
pour les Jéco 2014 (Le progrès social a-t-il un avenir ?), un dialogue entre économistes et non-
économistes à partir d’une sélection de photographies réalisées par six classes de lycées de la
région lyonnaise (STMG et ES) Source : Jéco
Les élèves ont effectué une présentation d’une partie des photos qu’ils ont prises, avec l’aide du
photographe. Celle-ci a été complétée par les interventions des économistes.
Voici quelques exemples de photos commentées :
Une hôtesse de caisse, à son poste : le progrès technique menace-t-il l’emploi ?
Les différents types de contrats, la précarité des emplois peu qualifiés.
Une file d’attente à Pôle emploi : le marché du travail, les catégories les plus touchées
par l’accès à l’emploi, l’inadéquation entre postes offerts et demandes
Un mendiant à la sortie d’un supermarché : la question des inégalités
Un pousse pousse lyonnais conduit par un jeune et en arrière-plan une automobile : 2
modes de transport dont l’un innovant qui prend en compte le développement durable ;
Que penser des emplois peu qualifiés induits par ces nouveaux transports ?
Le bas d’une tour : questions sur les limites, la capacité à maîtriser nos réalisations,
qu’en est-il du coût de construction, du financement, de l’emploi d’une main d’œuvre
peu qualifiée, du type de contrat de travail proposé.
Un vieux monsieur : les questions liées au vieillissement de la population : le
financement des retraites, le financement de la dépendance, les emplois induits.
Cette démarche novatrice pourrait être utilisée dans le cadre des objets d’étude, la photo prise
par l’élève pourrait être un support qui serait complété par un autre document plus
« traditionnel » comme un article de presse.
Positionnement dans le référentiel :
Liste non exhaustive en fonction des photos envisagées :
6-3 Les revenus, leur répartition et la redistribution
Activité possible : Le budget des ménages, les inégalités, la redistribution
6-2 La régulation de l’activité économique par les autorités publiques
Activité possible : Le chômage
Les entreprises du 3ème type
Intervenants et fonctions :
Florence Martin, présidente d’Enercoop Rhône-Alpes
Martin De Douhet, co-opérateur à La Ferme des Routes « circuit court » agricole dans la Drôme
Michel Lepesant, co-fondateur de la monnaie La Mesure
Stephanie Paix, Président du directoire de la Caisse d’Epargne Rhône Alpes
Patrick Viveret, philosophe (vidéo)
Antoine Reverchon, Jean-Marc Vittori, Modérateur, Les échos.
Avant propos :
« Économie circulaire, alternative, collaborative, sociale, solidaire... De quoi parle-t-on ?
Ces formes d'activité "différentes" sont-elles destinées à rester à la marge de l'économie
marchande capitaliste ? Ou sont-elles les pionniers du modèle économique du futur ? » Source :
http://www.journeeseconomie.org
Pour faire simple, si nous devons résumer ce que sont les entreprises du 3ème type, ce sont
toutes les nouvelles entreprises créées favorisant deux aspects importants : l’esprit social et la
solidarité.
Pour cela, certaines personnes appelées « poisson pilotes » vont explorer le marché pour
connaître des filières rentables et ainsi créer un « futur système ».
Une question peut se poser par rapport à ces entreprises du 3ème type : sont-elles des
entreprises considérées comme à la marge ou bien sont-elles les entreprises du futur ?
Intervention n°1 : Florence MARTIN : Présidente d’Enercoop Rhône-Alpes
Historiquement EDF est le pionnier mais également le leader en tant que fournisseur
d’électricité. Depuis 2005, ce marché s’est ouvert à la concurrence. En effet, différents
acteurs/entreprises se sont unis pour proposer une alternative à la structure privée connue de
tous considérant que l’énergie est un bien commun.
C’est dans cette optique qu’Enercoop a fait son apparition.
Une entreprise écologique : c’est le seul fournisseur d’électricité à s’approvisionner directement
et à 100% auprès de producteurs d’énergie renouvelable (solaire, éolien, hydraulique et biogaz).
Ses bénéfices sont réinvestis dans les énergies renouvelables.
Cette entreprise va assurer l’approvisionnement grâce aux énergies renouvelables dont la
biomasse auprès de producteurs divers pour ensuite le revendre à des prix qui ne sont pas
toujours plus bas que ceux de la concurrence à des particuliers, des entreprises voire même des
collectivités locales.
L’achat à Enercoop assure une provenance écologique et durable. Il s’agit donc d’un acte citoyen
puisque le prix peut être plus élevé que celui pratiqué par le fournisseur historique. Elle met en
place cet aspect social et solidaire grâce à la mise en place d’une coopérative (SIC) avec des taux
de participations physiques aux assemblées proches des 80 %.
Chiffre clés : PDM des fournisseurs d’électricité
- 95 % PDM = EDF,
- 3 % PDM = GDF,
- 2 % PDM = autres fournisseurs alternatifs (comme Enercoop).
Pour aller plus loin : http://www.enercoop.fr/
Intervention n°2 : Martin DE DOUHET : Co-opérateur à la Ferme des Routes, « circuit
court » agricole dans la Drôme
Ces trois éleveurs paysans ont décidé de créer cette ferme sous le statut d’une EARL
(Entreprise Agricole à Responsabilité Limitée) pour plusieurs raisons répondant à une économie
sociale et solidaire.
Tout d’abord l’EARL permet une installation rapide. Mais si ces fondateurs ont opté pour
cela c’est surtout pour faciliter la transmission des fermes. En effet, plus celles-ci sont importantes
moins les jeunes peuvent les reprendre car ils n’ont pas le budget nécessaire.
De plus les critères d’une EARL correspondent parfaitement à des éléments du règlement
intérieur de la Ferme des Routes :
- Se rapprocher d’une coopérative,
- Ne pas dépasser les 50 hectares et rester pérenne.
Ceci va être facilité par leur activité de vente directe de leurs produits (transformés ou en
l’état) de marchéage, grande culture de légumes secs et de transformation laitière. La vente se fait
dans leur magasin réunissant uniquement des producteurs locaux (système d’une coopérative).
Intervention n°3 : Michel LEPESANT : Co-fondateur de la monnaie La Mesure
La Mesure est une monnaie utilisée localement. Cette monnaie n’est pas une monnaie
complémentaire mais alternative ou du moins qui se veut être alternative. C’est-à-dire que les
habitants d’une ville ou d’une région par exemple vont utiliser leur propre monnaie plutôt que
l’€uro.
1 Mesure est égale à 1 €. La conversion est possible grâce à la parité. Cependant le rendu
de la monnaie en euros n’est pas possible (obligation imposée par la Banque de France).
Cette monnaie locale ou monnaie de proximi va permettre une réappropriation des
usages mais surtout d’inciter à acheter localement.
Cette « Mesure » est utile à 4 acteurs :
- Les prestataires,
- Les institutions,
- Les militants,
- Et les utilisateurs.
Le constat est cependant fait sur ses limites et sa très faible utilisation.
Intervention n°4 : Stéphanie PAIX : Président du directoire de la Caisse d’Épargne
Les banques et les assurances ne peuvent pas être qualifiées en tant que telles
d’entreprises du 3ème type. En effet, elles participent uniquement dans l’économie sociale et
solidaire en tant que financeurs.
Si elles ne sont pas considérées comme entreprise du 3ème type, c’est qu’il y a une
confusion entre l’objet économique ou social et le statut. Cependant quels que soient les
statuts, la Caisse d’Épargne s’intéresse tout de même à la gouvernance. C’est avec cette
gouvernance qu’elle peut mettre en place cette économie sociale et solidaire. En effet, ce sont
les sociétaires de la banque qui vont élire leur administrateur pour les représenter au Conseil
d’Administration et de Surveillance (250 administrateurs).
Intervention n°5 : Interview de Pierre VIVERET par Antoine REVERCHON
De nos jours les entreprises sont irresponsables à 3 niveaux :
- Écologique,
- Social,
- Financier.
L’évolution des mœurs et la mise en place de ces nouveaux types d’entreprise fonctionne
par le fait qu’elles soient économiquement responsables. Pour être responsable sur ces 3
secteurs il faut agir de manière collective mais également de façon indépendante.
Intervention n°6 : Cyril KRETZSCHMAR : Conseiller délégué à la nouvelle économie, aux
nouveaux emplois, à l’artisanat et à l’économie sociale et solidaire à la Région Rhône-
Alpes
Cette intervention servira également de conclusion à ce compte rendu sur cette conférence.
Grâce à cette dernière intervention nous pouvons définir exactement ce qu’est une
entreprise du 3ème type ainsi que son objectif/rôle.
Tout d’abord une entreprise du 3ème type répond à deux notions importantes et qui
reviennent régulièrement durant cette conférence : l’économie sociale et solidaire.
Cette économie va permettre de répondre aux « besoins des citoyens qui peuvent être
couverts actuellement mais aussi ceux des citoyens futurs » (Cyril KRETZSCHMAR). Ceci est
possible grâce à deux principes/conditions :
- Condition de durabilité,
- Diversité des services : pour le bien-être des générations futures il faut que cette diversité
soit faite collectivement plutôt qu’individuellement.
Les enjeux des entreprises du 3ème type reposent sur 4 points :
- Le raccourcissement des circuits (économie de partage/ sharing),
- La coopération, c’est-à-dire trouver des modes différents pour les consommateurs grâce à
une coopération,
- La durabilité,
- Et la démocratie.
En conclusion, on peut dire que ces entreprises peuvent être considérées à la marge mais
lorsqu’elles prospèrent, le système économique se les approprie. On peut donc dire qu’elles feront
partie du futur système.
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