La proposition indépendante : Elle concerne la phrase simple (1

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Fiche de Français : Les propositions
I/ La proposition indépendante : Elle concerne la phrase simple (1 verbe) et les propositions qui
n’entretiennent entre elles qu’un rapport de coordination ou juxtaposition. Des propositions sont
dites indépendantes lorsque, dans une phrase complexe, elles n’ont entre elles aucune relation de
dépendance.
Je suis parti et je ne suis plus revenu (2 propositions indépendantes coordonnées)
II/ Les propositions subordonnées : Elles sont sous la dépendance d’une proposition principale ou
d’une autre subordonnée. (Mon amie m’a dit qu’elle viendrait quand elle aura appris la nouvelle.)
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3 types de propositions subordonnées sont à distinguer :
les relatives
les complétives (les conjonctives pures, les interrogatives indirectes et les infinitives.)
les circonstancielles
1. Les propositions relatives
Elles sont introduites par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, laquelle…)
On distingue les relatives substantives et les relatives adjectives. Les premières n’ont pas
d’antécédent et sont remplaçables par un nom ou un pronom. Les secondes ont un antécédent et
sont remplaçables par un adjectif.
Qui dort dîne : on peut dire : Martin dîne ou il dîne : relative substantive.
Cette aventure qui lui est arrivé n’a pas de sens : on peut dire : cette aventure rocambolesque ou
fantastique : relative adjective.
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Fonctions de la relative substantive
Fonction
Mot qui l’introduit
Sujet
Qui, quiconque
Sujet réel
Complément d’agent
COD
COI
COS
CC de lieu
Complément du nom
Complément de l’adjectif
Attribut
Ct du présentatif
« C’est », « il y a » suivis de
« quoi »
Quiconque, qui, que, où
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Exemple(s)
Qui dort dîne.
Quiconque est bon est juste
aussi.
C’est à quoi je m’attends.
Il y a de quoi se fâcher.
Il est agacé par quiconque le
flatte. (ct d’agent)
Advienne que pourra. (COD)
Je parle à qui me plaît. (COI)
Je donnerai une somme
d’argent à qui me parlera
(COS)
Allez où vous voulez. (CC de
lieu)
Tu as le regard de qui a peur
(Ct du nom)
Je suis reconnaissant envers
qui m’aide (Ct de l’adjectif)
Je suis devenu qui je suis
aujourd’hui.(Attribut)
Voilà qui est dit. (Ct du
présentatif)
Fonctions des relatives adjectives.
Normalement, une proposion relative adjective a pour fonction : « Complément de
l’antécédent. » Mais, elle peut être précisément épithète, épithète détachée, attribut du
sujet ou attribut de l’objet antécédent.
L’homme que je vois est fatigué : proposition relative adjective ct de l’antécédent « homme »
et épithète.
Il était là, qui attendait le départ : proposition relative attribut du sujet.
Je le vois qui s’enfuit : proposition relative attribut de l’objet.
Une relative adjective peut être déterminative (ou restrictive) ou bien explicative (non
restrictive). Le premier cas se présente lorsque sa suppression modifie le sens de la phrase.
Les hommes qui vont à vau-l’eau vivent leur jeunesse. (Seuls les hommes qui vivent ainsi
sont concernés : le sens serait modifié si il s’agissait de tous les hommes.)
Les élèves qui étaient bien préparés ont tous été reçus à l’examen. ( La suppression de la
relative adjective ne changerait rien au sens ici. Elle est donc explicative.)
2/ Les propositions complétives
Une proposition complétive est une proposition fonctionnant comme constituant obligatoire
d’une autre phrase et qui est introduite par la conjonction de subordination que ou à/de ce
que. Ces propositions remplissent dans la phrase des fonctions nominales essentielles (elles
peuvent être interchangées avec des noms).
Je crains qu’il ne se trompe. (« qu’il ne se trompe » peut être remplacé par « la foule » par
exemple.) Le « que » dans ce cas n’a aucune fonction dans la subordonnée : il ne fait que
marquer la frontière avec la principale.
Fonctions de la complétive :
Sujet
Sujet réel
COD
COI
Complément du nom
Complément de l’adjectif
Complément de l’adverbe, du présentatif
Attribut du sujet
Que tu sois souffrante me peine beaucoup.
Il faut que vous veniez.
Je crois qu’il est malade.
Je doute de ses capacités
L’idée que je t’ai proposée est encore valable
J’étais jaloux qu’il la regarde.
Contrairement à ce que tu disais, voilà qu’il
se met à pleuvoir.
Le mieux est que tu constates par toi-même
3/ Les propositions infinitives
Elle est constituée d’un verbe à l’infinitif et est souvent équivalente à une complétive
conjonctive pure, introduite par « que ».
Il en existe deux types :
-Celles qui ont un sujet exprimé : J’entends la cavalerie arriver à toute vitesse.( Equivalent à
j’entends que la cavalerie arrive à toute vitesse.)
-Celles qui n’en ont pas : Prévenir vaut mieux que guérir.
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Fonctions de la proposition infinitive :
Sujet
COD
COI
Complément circonstanciel
Fumer tue.
J’entends la pluie tomber.
Je te demande de venir tout de suite.
Il m’a fallu de la patience pour en arriver là.
4/ La proposition subordonnée interrogative indirecte
Elle implique un verbe d’interrogation ou de recherche d’informations qui constitue
le support de la principale. Généralement, la subordonnée interrogative indirecte est COD du
verbe de la principale.
Toutefois, l’interrogation peut être totale ou partielle .Dans le premier cas, elle est
introduite par la conjonction de subordination « si » . (J’ignore si elle viendra à la fête.)
Elle peut également être partielle et être introduite par un adjectif, pronom ou adverbe
interrogatif. (Je me demande quelle question il a posé.)
5/ Les propositions circonstancielles ou adverbiales
Elles sont généralement introduites par des conjonctions de subordination. Il en existe
différents types.
Prop. Circ.de temps.
Elle est introduite par quand, Elle répond à la question
Elle exprime l’antériorité, la
comme, lorsque, après ou
« Quand ? »
postériorité ou la
avant que, pendant que, dès Je viendrai quand il fera
que, alors que, tandis que,
simultanéité d’un fait par
chaud.
cinq jours après que…
rapport à la principale.
Prop. Circ.de cause
Elle est généralement
introduite par comme, parce
que et puisque.
Prop.Circ.de Concession.
Elle marque généralement
une contradiction ou un
manquement à la logique
générale.
Prop.Circ. de Condition
Bien que, quoique, encore
que, quand bien même,
d’autant que…
Prop. Circ. de Conséquence
Prop.Circ.de Manière
Prop.Circ.de But
Prop.Circ.de Comparaison
Prop.Circ.de Lieu
Si, quand, chaque fois,
supposons que, dans la
mesure où, lors même que…
Pas de conjonctions
particulières mais « au point
que, tellement que, si bien
que… »
De manière que, de sorte
que, comme, ainsi que, de
même que, à mesure que,
sans que…
Afin que, pour que, de façon
à ce que, de manière à ce
que…
Comme, à mesure que, à
proportion que…
Adverbes ou prépositions
suivis de où. (là où, pour où,
d’où…)
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Elle répond à la question
« Pourquoi ? »
Je viens parce que je suis
impatient de la revoir.
Je viendrai bien que je sois
pressé.
Si elle pouvait venir, ce serait
bien.
Ils sont fatigués au point
qu’ils se sont endormis dans
le canapé.
Elle répond à la question
comment ?
Je ferai en sorte qu’il n’en
sache rien
Je m’arrange pour qu’il soit
prêt à l’heure.
A mesure que l’on vieillit, on
devient plus sage.
Je vais là où j’ai envie d’être.
6/ La proposition absolue
La proposition absolue, ou participiale, est une proposition constituée d’un sujet et
d’un prédicat, mais sans mot introducteur et sans verbe conjugué. Elle a une fonction dans la
proposition principale.
Son sujet, la plupart du temps, est distinct de celui de la principale.
« Dieu aidant, je vaincrai. »
III/ Structure corrélative de la proposition
Les propositions corrélatives se rapportent à un élément autre que le verbe ou le
nom de la proposition dont elles font partie. Elles ont surtout comme référent :
-un adverbe de degré ou un comparatif (plus, moins, mieux, pis, meilleur, pire…)
-les termes : « autre, ailleurs, même, tel, plutôt, ainsi, autrement, tellement. »
Exemples :
Il dort plus qu’il ne mange.
Plutôt que de faire ainsi, il pourrait faire autrement.
Il vaut mieux prévenir que guérir.
IV/ Les propositions incise et incidente
La proposition incise : Elle est juxtaposée ou coordonnée à une phrase formée, mais
n’est pas prononcée à l’oral. (Il se peut, me murmura-t-il, qu’il nous entende parler.)
Lorsqu’une telle phrase est lue, l’intonation change lors de la proposition incise.
La proposition incidente est un commentaire qui se manifeste au sein d’une
proposition. (Il faudrait, me semble-t-il, remédier à ce problème.)
L’apostrophe est un nom ou un pronom désignant la personne ou l’objet à qui ou
dont on parle.
(O colère ! Tu nous emportes soudainement ! )
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