C. Potel, M. Bruneau, "Acoustique générale (...)", Ed. Ellipse, collection Technosup, ISBN 2-7298-2805-2, 2006 LE DECIBEL (1/2) dB 9 La sensibilité de l'oreille humaine dépend de la fréquence 9 La sensation auditive évolue comme le logarithme de l'intensité acoustique I de l'onde ( ) L = 10 log 10 I I s 100 80 60 40 20 avec I s = 10 −12 W.m − 2 ULTRASONS 120 INFRASONS Chapitre 2 Limite supérieure de perception, seuil de douleur 140 Champ auditif Zone conversationnelle Seuil de perception 0 1 Hz 20 Hz 1 kHz 2 kHz 20 kHz fréquence L'unité retenue pour le niveau sonore est le décibel (dB), sous multiple du bel, ainsi nommé en l'honneur du physicien Alexandre Graham Bell. Cette unité présente l'avantage de bien se calquer sur la sensibilité différentielle de l'ouïe, puisqu'un écart de 1 décibel entre deux niveaux de bruit correspond sensiblement à la plus petite différence de niveau sonore décelable par l'oreille humaine. L'acoustique physiologique, le décibel Alexandre Graham Bell (1847-1922, inventeur américain d'origine anglaise) http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Graham_Bell NIVEAUX SONORES (1/2) dB 9 La sensibilité de l'oreille humaine dépend de la fréquence 9 La sensation auditive évolue comme le logarithme de l'intensité acoustique I de l'onde ( ) L = 10 log 10 I I s INFRASONS 120 100 80 60 40 avec I s = 10 W.m −2 p T r p r m s (r ) = PE Zone conversationnelle 0 1 Hz ( Ptot Champ auditif ) 20 Hz 1 kHz 2 kHz 20 kHz fréquence p s = ρ 0 c 0 I s = 400 ⋅10 −12 = 2 ⋅10 −5 Pa moyennes temporelles sur une période T acoustique : r r r r r r ∀r p (r ) = 0 v ( r ) = 0 ρ (r ) = 0 [p(rr ; t )] 2 avec [p(rr ; t )] 2 1⌠ T →∞ T ⌡ +T 2 [p(rr ; t )] 2 d t = lim −T 2 100 000 000 130 réacteur (distance : 25 m) décollage (distance : 100 m) 120 10 000 000 110 100 orchestre pop 1 000 000 marteau-piqueur 90 80 poids lourd 100 000 trafic routier ) 3 Lres-L1 (dB) 2.5 2 1.5 1 0.5 0 -10 ( -9 -8 ) L res = L res − L 1 + L 1 LE DECIBEL Niveau de pression acoustique dB 140 seuil de la douleur 10 L2-L1 (dB) 2 [p(rr ; t )] 2 ≠ [p(rr ; t )] temps (s) Pression acoustique µPa ( I1 + I 2 = 10 log 10 10 L 1 10 + 10 L 2 L res = 10 log 10 Is Seuil de perception L = 20 log 10 p r m s p s I ∝ p 2rms ULTRASONS 140 20 −12 NIVEAUX SONORES (2/2) z Niveau sonore résultant de deux sources décorrélées Limite supérieure de perception, seuil de douleur -7 -6 avec -5 -4 -3 ( -2 L res − L 1 = 10 log 10 1 + 10 -1 (L 2 −L 1 ) 10 ) 0 COURBES ISONIQUES seuil de douleur Pa dB 200 20 2 0,2 0,02 0,002 0,0002 0,00002 140 120 100 80 60 40 20 0 70 conversation 60 10 000 40 1 000 + = 2 X 40 dB et 40 dB = salon 30 bibliothèque 20 100 chambre à coucher bureau 50 10 montagne 20 bruit 0 seuil d'audibilité = + 40 dB et 43 dB 140 dB = 140 dB seuil d'audibilité sonie : intensité subjective d'un son ; unité : le phone Exemple : Un son de 70 phones provoque la même sensation auditive qu'un son de fréquence 1000 Hz dont le niveau physique est de 70 dB 1 C. Potel, M. Bruneau, "Acoustique générale (...)", Ed. Ellipse, collection Technosup, ISBN 2-7298-2805-2, 2006 COURBES DE PONDERATION : dB(A) sons aigus et graves STRUCTURE DE L'OREILLE marteau lobe temporal du cerveau enclume canaux semi-circulaires fenêtre ovale nerf auditif moins bien perçus cochlée (limaçon) pavillon os temporal conduit auditif externe tympan trompe d'Eustache étrier fenêtre ronde Oreille externe Oreille moyenne Oreille interne CHAINE DES OSSELETS LE TYMPAN D’après Robier Transfert des pressions acoustiques (ondes sonores) du milieu aérien aux fluides et aux structures de l'oreille interne (cochlée) "petit" déplacement (liquide peu compressible) force plus "élevée" et S plus petite ==> pression plus grande enclume marteau Transfert des pressions acoustiques (ondes sonores) du milieu aérien aux fluides et aux structures de l'oreille interne (cochlée) Les vibrations sont transmises par le tympan et la chaîne des osselets. L'étrier, plaqué sur la fenêtre ovale transfère la vibration au compartiment périlymphatique de la rampe vestibulaire et aux structures de l'oreille interne. En fonction de sa fréquence, la vibration a un effet maximal en un point différent de la membrane basilaire : c'est la tonotopie passive. étrier platine de l'étrier pivot osselets tympan tympan "grand" déplacement (gaz compressible) force moins "grande" et S plus grande ==> pression plus petite un son de fréquence grave affecte une un son de fréquence élevée affecte portion plus apicale de la cochlée une portion basale de la cochlée Texte et images extraits du site pédagogique "Promenade autour de la cochlée" (http://www.cochlee.info) par R Pujol et al., Université Montpellier 1 et INSERM http://www.iurc.montp.inserm.fr/cric51/audition/fran%E7ais/ear/fear.htm 2 C. Potel, M. Bruneau, "Acoustique générale (...)", Ed. Ellipse, collection Technosup, ISBN 2-7298-2805-2, 2006 FONCTIONNEMENT SCHEMATIQUE DU TYMPAN oreille COCHLEE - ORGANE DE CORTI - CELLULES CILIEES tympan nez équilibre des pressions cellules saines http://ile-de-france.sante.gouv.fr/santenv/bruit/notions/celcil.htm http://ile-de-france.sante.gouv.fr/santenv/bruit/notions/corti.htm LES CELLULES CILIEES TROP DE SILENCE ? • Danger – au travail (port du casque) – dans la rue (véhicules silencieux) • Privation de l'information sonore – bruit du moteur – fonctionnement d'une machine – manque d'agrément (le bon bruit !) cellules endommagées AUDIOGRAMMES normal baisse atteint 2000 Hz baisse à 4000 Hz surdité importante et irréversible NIVEAUX SONORES - GENE SONORE Les sons audibles se situent entre 0 dB (seuil d'audition) et 140 dB . Le seuil de la douleur se situe aux alentours de 120 dB . La gêne, notion subjective, est ressentie de manière très variable d'un individu à l'autre. En conséquence, aucune échelle de niveau sonore objective, si élaborée soit-elle, ne peut donner une indication absolue de la gêne occasionnée. • Inconfort – transports en commun (rames de TGV) – bureaux paysagés http://www.acnusa.fr/bruit_et_mesure/bruit_et_mes_echelle.asp 3 C. Potel, M. Bruneau, "Acoustique générale (...)", Ed. Ellipse, collection Technosup, ISBN 2-7298-2805-2, 2006 TRANSPORTS TERRESTRES CARTES DE BRUIT (PARIS) Exposition des populations au bruit : nombre de points noirs routiers Leq ≥ 70 dB(A) entre 8 h -20 h Nord Pas-de-Calais Picardie Haute Normandie Lorraine Ile de-France Basse Normandie Bretagne Champagne Ardenne Alsace Pays-de-Loire Centre Bourgogne Franche Comté Poitou Charentes Limousin Auvergne Rhône-Alpes 100 Aquitaine Provence Alpes Côte d'Azur Extrait de la Banque de données informatisée du LRPC Strasbourg (bilan 1998) 1er arrondissement Midi-Pyrénées Languedoc Roussillon 16ème arrondissement www.paris.fr/FR/Environnement/bruit/carto_bruit/default.ASP PLAN DE GENE SONORE (PGS) PLAN DE GENE SONORE (PGS) document prévu par la loi 92-1444 du 31 décembre 1992 (Article 19) permettant de définir les zones dans lesquelles les riverains peuvent prétendre à l'aide à l'insonorisation Roissy CDG (1999) PLAN D'EXPOSITION AU BRUIT (PEB) http://www.adp.fr/labo/web/surenv/bruit/index.html PLAN D'EXPOSITION AU BRUIT (PEB) Orly Orly document prévu par la loi 85-696 du 11 juillet 1985 qui réglemente l'urbanisme au voisinage des aéroports de façon à ne pas exposer de nouvelles populations aux nuisances de bruit. Des mesures spécifiques permettent de prendre en compte les spécificités du contexte préexistant. principe de précaution http://www.adp.fr/labo/web/surenv/bruit/index.html 4 C. Potel, M. Bruneau, "Acoustique générale (...)", Ed. Ellipse, collection Technosup, ISBN 2-7298-2805-2, 2006 PEB - PGS : FUSION ? EXEMPLE DE SOLUTION : LA GESTION DU TRAFIC • nombre maximum des mouvements d'avions (ORLY : 200.000 par an) • limitation des horaires (ORLY : 7 h à 23 h) • choix des couloirs aériens • optimisation des trajectoires de décollage Un groupe de travail interministériel s’est penché sur la question du rapprochement entre les procédures relatives aux plans d’exposition au bruit et aux plans de gêne sonore. Un rapport rendu public en décembre 2007 pèse les avantages et inconvénients propres à une fusion totale des deux zonages et fait des propositions. ou Rapport du groupe de travail « Rapprochement des procédures PEB et PGS » - Rapport n°004577-01 - juin 2007 (format pdf - 784,9 Ko) - Auteurs : Gilles Rouques (CGPC) et Annick Helias (IGE) http://publications.ecologie.gouv.fr/publications/IMG/pdf/Rapport_GT_Rapprochement_PE B_et_PGS.pdf Perception et acoustique des salles (1/10) Perception et acoustique des salles (2/10) z Les sons z La perception 3 Localisation : comparaison par le cerveau des • intensités aux deux oreilles • temps d'arrivée 3 le bruit (gêne, fonction d'alerte) 3 la parole (intelligibilité) 3 la musique (esthétique) organisation des sons • temporelle (rythme, mélodie) • spatiale (remplir l'espace) espace perçu 3 Attributs : - visuellement - auditivement • écoute monaurale • écoute binaurale sonie, tonie, timbre (timbre), espace sonore ∆L d B ∆t ms 0dB 0 ms 3 spectre 3 intensité 3 durée 3 Continus : formants pour la voix 3 Transitoires : consones, attaques musicales Perception et acoustique des salles (3/10) z L'espace sonore 3 Repérage d'une source • binaurale • pavillon • diffraction 0dB 0 ms 3 Repérage deux sources • sources cohérentes : impossible • sources incohérentes : distinctes Perception et acoustique des salles (4/10) ∆L d B ∆t ms z Paysage sonore : intelligibilité et bruit 3 Bruit masquant la parole • Exemple : effet pernicieux de la réverbération 3 Réverbération permettant au locuteur de s'entendre 3 Réverbération trop élevée : fatigue | h(t) | 3 Retard entre deux sources cohérentes • effet de sommation (~ 1ms) • effet d'antériorité (sonie + effet d'espace) • effet d'espace (3D) 3 Les trois effets peuvent être perçus simultanément (réflexions dans une salle) 3 grand nombre de réflexions, effets tardifs : réverbération son direct ≈ 100 ms premières réflexions (géométriques) temps réverbération (statistique) 5 C. Potel, M. Bruneau, "Acoustique générale (...)", Ed. Ellipse, collection Technosup, ISBN 2-7298-2805-2, 2006 Perception et acoustique des salles (5/10) z Paysages sonores, acoustique des salles (1/6) ¾ Attente de l'auditeur ¾ Attente de l'exécutant Perception et acoustique des salles (6/10) z Paysages sonores, acoustique des salles (2/6) ¾ Les auditeurs épanouissement, plaisir esthétique interprétation de la musique Son ample Orchestre : 10 à 100 W (dans les faits < 110 dB) 9 bonne répartition de l'énergie sonore 9 augmenter le nombre de réflexions L'auditeur cherche à : 9 bénéficier d'un son ample (éviter la fatigue) 9 profiter de ses deux oreilles (effet d'espace) 9 bien comprendre la musique (mais petit "flou") 9 avoir un bon réglage de la sonorité (équilibre instrumental, équilibre tonal, …) augmenter le volume de la salle (6 à 11 m3 par auditeur) Usage des deux oreilles 9 réflexions latérales initiales (proche de l'auditeur) améliorer la netteté Bonne compréhension 9 réverbération limitée (compromis avec l'ampleur) Le musicien cherche de surcroît à : 9 bien entendre ce qu'il joue 9 un bon contact avec les autres musiciens favoriser le léger "flou" Bon réglage de la sonorité (délicat) 9 éviter les réflecteurs frontaux (au-dessus et derrière l'orchestre), car coloration si les réflecteurs existent, les fractionner Perception et acoustique des salles (7/10) z Paysages sonores, acoustique des salles (3/6) Perception et acoustique des salles (8/10) z Paysages sonores, acoustique des salles (4/6) ¾ Réponse impulsionnelle ¾ Les Musiciens p r (t ) = h (t )* p anéchoïque (t ) entendre ce qu'ils jouent 9 renvoi du son vers la scène 9 bon couplage scène/salle bon contact entre eux 9 réflecteurs au-dessus de l'orchestre | h(t) | ¾ La salle Acoustique des salles ≡ affaire de géométrie 9 agencement des volumes 9 agencement des parois • contact auditeurs / musiciens • couplage scène / salle Traitement acoustique absorbant n'améliore rien 9 (permet éventuellement de remédier à échos voire coloration) Perception et acoustique des salles (9/10) z Paysages sonores, acoustique des salles (5/6) ¾ Caractérisation subjective 9 9 9 9 9 9 9 son direct premières réflexions (géométriques) temps réverbération (statistique) Perception et acoustique des salles (10/10) z Paysages sonores, acoustique des salles (6/6) ¾ Caractérisation objective (exemples) ⎛ ⎜ 10 log10 ⎜ ⎜⎜ ⎝ 9 amplitude sonore clarté (précision) réverbérance (réverbération) enveloppement (effet d'espace) intimité amplitude (niveau) balance tonale (timbre) bruit de fond 9 durée de réverbération à -60 dB 9 early decay time (1ères réflexions) ¾ Questionnaire 9 timbre ⎛ ⎜ ⌠ 80 ms 10 log10 ⎜ ⎮ p 2 (t ) d t ⎜⎜ ⌡ 0 ⎝ ⎡ ⎛ 5000 Hz ⎢ ⎜⌠ 10 log10 ⎢ ⎜ ⎮ M(f ) d f ⎢ ⎜⎜ ⌡ 500 Hz ⎣⎝ ¾ Ecoute binaurale 9 simulation numérique 9 maquette ≈ 100 ms ⎞ ⎟ 4500 ⎟ ⎟⎟ ⎠ ∞ ⌠ 2 2 ⎮ p (t ) d t p ref ⎮ ⌡0 ⎞ ⎟ ⎟ ⎟⎟ ⎠ ⎞ ∞ ⎟ ⌠ 2 ⎮ p (t ) d t ⎟ ⎟⎟ ⌡ 80 ⎠ ⎛ 500 Hz ⎜⌠ ⎜⎮ M(f ) d f ⎜⎜ ⌡ 50 Hz ⎝ ⎞ ⎟ 450 ⎟ ⎟⎟ ⎠ ⎤ ⎥ ⎥ ⎥ ⎦ ¾ Simulation numérique ¾ Maquette 6 C. Potel, M. Bruneau, "Acoustique générale (...)", Ed. Ellipse, collection Technosup, ISBN 2-7298-2805-2, 2006 Exemple d'erreur (1/2) écran sur un mur parfaitement réfléchissant McKinnon Theater, Kettering University, Flint, MI Exemple d'erreur (2/2) z flutter écho échos successifs mur parfaitement réfléchissant 400 places http://www.kettering.edu/acad/scimath/physics/acoustics/McKinnon/McKinnon.html McKinnon Theater, Kettering University, Flint, MI http://www.kettering.edu/acad/scimath/physics/acoustics/McKinnon/McKinnon.html Animation courtesy of Dr. Dan Russell, Kettering University 7 C. Potel, M. Bruneau, "Acoustique générale (...)", Ed. Ellipse, collection Technosup, ISBN 2-7298-2805-2, 2006 Transparents basés sur C. POTEL, M. BRUNEAU, Acoustique Générale - équations différentielles et intégrales, solutions en milieux fluide et solide, applications, Ed. Ellipse collection Technosup, 352 pages, ISBN 2-7298-2805-2, 2006 8