alors d’effets combin´
es d’´
ebullition et de cavitation. Une premi`
ere campagne exp´
erimentale a
montr´
e que cette technique ´
etait efficiente puisque la diminution de la surchauffe n´
ecessaire
au d´
eclenchement de la nucl´
eation est diminu´
ee de plus de 80% lorsque la d´
eformation dy-
namique de la paroi de confinement a lieu [3]. Pour mieux comprendre, cette forte diminu-
tion de la surchauffe `
a l’apparition de la nucl´
eation, une ´
etude des effets des diff´
erents pa-
ram`
etres de la d´
eformation dynamique est pr´
esent´
ee. Les r´
esultats exp´
erimentaux ont ´
et´
e com-
par´
es aux r´
esultats th´
eoriques d’un mod`
ele de nucl´
eation ”classique” [4] : de forts ´
ecarts sont
constat´
es entre les surchauffes au d´
eclenchement ´
evalu´
ees par la th´
eorie ”classique” de la
nucl´
eation et ceux obtenus exp´
erimentalement. Au cours de cette communication, une analyse
de la nucl´
eation par processus simultan´
es de l’´
ebullition et de la cavitation est propos´
ee.
2. Etude exp´
erimentale
L’obtention des effets combin´
es d’´
ebullition et de cavitation n´
ecessite de d´
evelopper un
syst`
eme permettant d’apporter de la chaleur `
a une paroi et un syst`
eme permettant de faire varier
de fac¸on dynamique la pression du liquide au contact de cette paroi. La configuration retenue [3]
consiste `
a confiner un liquide entre une paroi inf´
erieure chauff´
ee par une r´
esistance ´
electrique
et une paroi sup´
erieure pouvant ˆ
etre d´
eform´
ee de fac¸on contrˆ
ol´
ee en amplitude et en fr´
equence
grˆ
ace `
a un actionneur pi´
ezo´
electrique. Cette d´
eformation implique des variations de quantit´
es
de mouvement du liquide et par voie de cons´
equence des oscillations de sa pression au cours du
temps.
Dans un premier temps, le d´
eclenchement de l’´
ebullition est ´
etudi´
ee lorsque l’actionneur
pi´
ezo´
electrique est ´
eteint. Pour ce faire, des ´
echelons de flux thermiques sont impos´
es `
a la pa-
roi chauff´
ee jusqu’`
a ce que la temp´
erature de celle-ci atteigne une valeur suffisante pour que
l’´
ebullition soit amorc´
ee. La surchauffe au d´
eclenchement de l’´
ebullition est alors mesur´
ee.
Elle est d´
efinie par : ∆TON B =Tp,max −Tsat(patm). L’exp´
erience est r´
ep´
et´
ee quatre fois afin de
v´
erifier la reproductibilit´
e des r´
esultats et ceci pour diff´
erents degr´
es de confinement. Pour une
distance entre la paroi de confinement et la paroi chauff´
ee donn´
ee, l’amplitude maximale de la
dispersion entre les diff´
erents tests est de l’ordre de 3`
a4˚C. Cette dispersion apparaˆ
ıt tout `
a fait
acceptable compte-tenu du caract`
ere stochastique de l’´
ebullition g´
en´
eralement report´
e dans la
litt´
erature. Les valeurs moyennes de la surchauffe pour les diff´
erents degr´
es de confinement se
situent entre 22,2et 23,5˚C. Ces r´
esultats obtenus mettent ´
egalement en ´
evidence que le degr´
e
de confinement ne joue pas un rˆ
ole notable sur les conditions en temp´
erature que doit atteindre
la surface chauff´
ee pour que l’´
ebullition d´
emarre. Ainsi, pour toutes les valeurs de confine-
ment test´
ees (250 µm,500 µm et 2cm), en l’absence d’actionnement, la valeur de surchauffe
n´
ecessaire au d´
eclenchement de l’´
ebullition en vase est d’environ 23˚C.
La reproductibilit´
e des r´
esultats exp´
erimentaux ayant ´
et´
e v´
erifi´
ee et la surchauffe de d´
eclen-
chement de r´
ef´
erence ayant ´
et´
e d´
efinie, une ´
etude des effets des diff´
erents param`
etres de d´
efor-
mation de la paroi de confinement sur les conditions de d´
eclenchement de la nucl´
eation est
effectu´
ee. Pour un ´
ecartement entre la paroi de confinement et la paroi chauff´
ee de 250 µm,
l’´
evolution de la surchauffe au d´
eclenchement de la nucl´
eation obtenue exp´
erimentalement en
fonction de l’amplitude de la d´
eformation dynamique `
a diff´
erentes fr´
equences est pr´
esent´
ee sur
la figure 1. Pour les plus basses fr´
equences, les r´
esultats mettent en ´
evidence une d´
ecroissance
de ∆TON B lorsque l’amplitude augmente de 0`
a60 µm pour une fr´
equence de 20 Hz et de 0
`
a120 µm pour une fr´
equence de 40 Hz, puis une stagnation de cette surchauffe. L’´
evolution