Vérité n°1. La TMAG (Température Moyenne Annuelle Globale) est stable depuis 1997, malgré une augmentation continue de la
teneur de l'air en CO2: comment, alors, soutenir un rapport de causalité entre la croissance de la concentration du gaz carbonique
et celle de la température ?
[Poitou & Bréon] Le rapport de causalité est établi sur des bases physiques. Le phénomène de l’effet de serre est bien compris depuis
plus de 100 ans et accessible à toute personne ayant un peu de culture scientifique. Il est clairement établi que le CO2 est un gaz à
effet de serre et que, si on augmente sa concentration, la température doit augmenter. Cette augmentation n’est pas
nécessairement immédiate du fait des autres facteurs qui jouent sur le climat (aérosols, soleil, volcanisme…) et de la variabilité
naturelle du système climatique. Noter aussi que l’inertie propre du système fait que le réchauffement de la basse atmosphère est
nécessairement décalé par rapport à sa cause, comme le réchauffement d’une maison met un temps appréciable à se réaliser après
qu’on ait mis en marche le chauffage.
Pour contredire des observations (la stabilité des températures moyennes mondiales depuis 1997, voir la figure en fin de cette note)
les affidés du GIEC/IPCC invoquent une conjecture "le phénomène de l'effet de serre bien compris depuis plus de cent ans", mais
évitent soigneusement de préciser ce qu’ils entendent par ce mot « effet de serre »; ils assènent des affirmations péremptoires non
argumentées. Le mot « effet de serre » serait-il une formule magique, jamais explicitée, qu’il serait sacrilège d'examiner et de
discuter ?
Voyons de plus près. Un manuel universitaire co-rédigé par un président du CNRS 4, nous assure qu'il s'agit de l'analogue d'une vitre
transparente dans le visible et opaque en infrarouge; pourtant cette analogie a dès 1909, par une simple expérimentation, été
montrée fausse par un opticien célèbre le professeur Robert Wood de John Hopkins University 5. Par la suite, les conjectures et
calculs d’Arrhenius6, considérés comme erronés par les physiciens, ont été oubliés, … jusqu’à ce que les précurseurs du GIEC7 les
4 Delmas, Mégie et Peuch Physique et Chimie de l'atmosphère Belin 2005 639 pages consacre seulement un très court paragraphe
page 417 à l'effet-de-serre "l'absorption par l'atmosphère et la réémission par une couche plus froide permet de maintenir (sic!) une
température de surface de 288°K. Cet effet est appelé couramment effet de serre." On passe ensuite aux équations de la vitre
suspendue dans le vide entre la surface et le cosmos, avec un flux air vers surface moitié de ce qu'il est en réalité! Quel admirable
"modèle" ! Et "modéliser" un gaz convectif un des meilleurs transporteurs de chaleur par une paroi de bouteille thermos est une
idée vraiment curieuse.
5 "Note on the Theory of the Greenhouse". The London, Edinburgh and Dublin Philosophical Magazine and Journal of Science, 1909,
Vol. 17, pp. 319–320 il emploie deux serres (petites boîtes) l'une avec un vitrage opaque en infrarouge l'autre avec un vitrage en
NaCl transparent en infrarouge jusque vers 17µm et ne voit pas de différence significative.
6 Pour une analyse détaillée des calculs d'Arrhenius (publications de 1896 à 1908) fondés sur des spectres d'absorption du CO2 et de
la vapeur d'eau vraiment très inexacts à cause d'une erreur importante sur l'indice de réfraction du NaCl cristal employé sous forme
d'un prisme pour séparer ou disperser la lumière en infrarouge lointain voir Hans Erren (2005).
Arrhenius supposait n(λ)= 1,5191 -0,00312 (λ – 5) au lieu de n= (5,174714 + 0,0183744 /(λ²- 0,015841) – 8949,52 /(3145,695 - λ²) )0,5
expression précisée au début du XXème siècle.
Tant Hans Erren que Jean-Louis Dufresne constatent que le réchauffement calculé selon les formules d'Arrhenius n'est, avec des
spectres d'absorption corrects de la vapeur d'eau et du CO2, que de +0.2°C pour un doublement de la teneur de l'air en CO2.
Hans Erren : http://members.casema.nl/errenwijlens/co2/index.html présente un ensemble complet de fac-similés des publications
et une discussion détaillée.
Jean-Louis Dufresne L'effet de serre : sa découverte, son analyse par la méthode des puissances nettes échangées et les effets de ses
variations récentes et futures sur le climat terrestre Paris 2009 thèse d'habilitation (117 pages)
L'invocation, au sujet de l'effet de serre, de mémoires de Fourier (1824) est une autre imposture fréquente; le mémoire est à
https://www.bibnum.education.fr/sciencesdelaterre/climatologie/la-theorie-de-la-chaleur-de-fourier-appliquee-la-temperature-de-la-te
Voir des références et une discussion détaillée dans Timothy Casey The Shattered Greenhouse: How Simple Physics Demolishes the
"Greenhouse Effect" http://greenhouse.geologist-1011.net/.
Fourier cherchait à appliquer sa théorie de la chaleur en supposant un éther interplanétaire à peu près à la température des pôles,
une chaleur interne du globe et bien sûr le soleil pour chauffer la zone tropicale avec diffusion dans la croûte terrestre de la chaleur
vers les pôles. Le mémoire de Fourier commence par : "La chaleur du globe terrestre dérive de trois sources qu'il est d'abord
nécessaire de distinguer
1) La terre est échauffée par les rayons solaires dont l'inégale distribution produit la diversité des climats.
2) Elle participe à la température commune des espaces planétaires étant exposée à l'irradiation des astres innombrables qui
environnent de toutes parts le système solaire
3) La terre a conservé dans l'intérieur de sa masse une partie de la chaleur primitive qu'elle contenait lorsque les planètes ont été
formées."
Les sources (2) le "cosmos" en fait à 2,7 K, et (3) le dégagement moyen en surface de 80 mW/m² de chaleur interne du globe, ont
perdu l'importance que Fourier leur donnait; le paradoxe d'Olbers a été formulé peu après vers 1827. Ni le mémoire de Fourier ni
les articles d'Arrhenius ne font état de la vapeur d'eau comme moyen de transporter de la chaleur latente ou de l'effet de la
pression sur les températures que ce soit dans l'air ou à l'intérieur du globe.