
ETUDE D’IMPACT – ETAT INITIAL
EON Climate & Renewables France Solar – Centrale photovoltaïque de Brigadel – Puimichel (04) 84
Des déplacements sur le site même d’implantation sont ensuite réalisés afin de contrôler les secteurs perçus
depuis le site. Enfin des déplacements sont réalisés dans l’aire d’étude étendue afin de valider la perception du
site depuis les secteurs définis et de caractériser la perception visuelle du site. L’étude de perception visuelle est
réalisée suivant 4 niveaux de perception :
Les perceptions exceptionnelles liées à la présence de points de vue dominants présentant une
valeur panoramique dépendante de leur intérêt social, culturel, patrimonial et/ou touristique ;
Les perceptions éloignées définies dans un rayon entre 3 et 5 km (et plus), en fonction des
caractéristiques locales ;
Les perceptions moyennes définies dans un rayon de 1 à 3 km autour du site ;
Les perceptions immédiates définies dans un rayon d’environ 1 km et moins.
La perception du site peut être totale, partielle ou nulle en fonction des écrans potentiels (topographie,
végétation, bâtiments…) pouvant masquer une partie ou totalement le projet.
Dans un second temps, l’enjeu du secteur depuis lequel le projet est visible est évalué. Les secteurs sont
classifiés de la manière suivante :
Habitations, Monuments historiques, site inscrit ou classé, secteurs à fréquentation touristique
importante : Enjeu fort ;
Routes, chemins de Grande Randonnée (GR), sentier de randonnée référencé dans des guides : Enjeu
modéré ;
Zone industrielle ou d’activité, chemin privé ou sentier non balisé : Enjeu faible ;
Boisement, champs : Enjeu nul.
Les différentes perceptions visuelles sont également définies en fonction de la vue limitée, partielle ou totale du
site du projet depuis le point de visibilité identifié. L’attribution de ce qualificatif dépend du contexte
topographique local, de l’insertion du site dans ce contexte, de la présence éventuelle d’écrans visuels, du point
de vue considéré, de l’occupation du sol et de la nature du projet. Les facteurs de sensibilité visuelle corrélés à
ces perceptions s’appuient sur deux types de visions :
La vision statique depuis les habitations, les belvédères, les sites et monuments remarquables, les sites
touristiques ou points de vue panoramique ;
La vision dynamique depuis les voies de circulation, les chemins de randonnées, les pistes,…
5.10.5.4. Enjeux de co-visibilité
Aucun monument historique n’est présent à proximité du site d’étude. Toutefois, une interrelation visuelle a
été identifiée avec l’église de Saint Martin sur la commune d’Entrevennes (cf. vue 7). La perception de la
centrale depuis le monument demeure cependant très limitée, la centrale étant quasi-imperceptible à l’œil nu.
5.10.5.5. Enjeux d’inter-visibilité
Illustrations des enjeux visuels (6)
Secteurs vus depuis le site
Depuis les points hauts de la centrale solaire, il est possible de constater l’absence d’ouverture visuelle sur les
secteurs Est, Nord et Ouest. Seule une ouverture vers le Sud a été constatée.
Dans ce contexte, les secteurs d’inter-visibilité potentielle identifiés entre le projet et les environs concernent
un cône de perception restreint s’étendant vers le Sud. La principale raison de cette inter-visibilité limitée est la
densité des masques visuels formés par le relief et les vergers.
Secteurs de perceptions potentielles
En champ proche (moins de 1 km), la centrale photovoltaïque de Brigadel est principalement perceptible
depuis les abords immédiats du site. Les interrelations visuelles sont cependant rapidement arrêtées en raison
de la topographie vallonnée et du fait de la présence des vergers (pommiers) jouant un rôle d’écran visuel (cf.
vue 2). Ce secteur ne présente aucun enjeu (absence d’habitation, de chemin de randonnée, de site touristique,
…).
En champ intermédiaire (entre 1 et 3 km), aucune perception majeure ou secteur à enjeu n’a été identifié.
En champ éloigné (entre 3 et 5 km voire plus), les secteurs Est et Nord, comme le village de Puimichel (cf. vues
4, 5 et 6), ne présentent aucune interrelation visuelle avec la centrale solaire.
Le secteur Sud révèle des vues sur la centrale. Les enjeux demeurent toutefois faibles à très faibles, notamment
depuis le village d’Entrevennes (cf. vues 7, 8 et 9). D’une manière générale, la centrale photovoltaïque est très
peu perceptible à l’œil nu en raison de la distance (supérieure à 4 km), de l’absence de contraste marquant
entre les modules et l’environnement, mais aussi du fait du respect de la topographie par l’installation. La vue
10 illustre la perception maximale existante de la centrale depuis le secteur Sud. Cette vue a été prise sur un
chemin forestier utilisé pour la randonnée (GR Oraison), la centrale y est perceptible sur environ 400 m. Au vu
de la distance, les incidences de la centrale sur la perception du grand paysage demeurent toutefois limitées.
Le secteur Est ne révèle aucune interrelation visuelle avec la centrale, notamment la vallée de la Durance (cf.
vues 11 et 12), mais aussi les points hauts comme le village perché de Lurs (cf. vue 13) et le monastère de
Ganagobie (cf. vue 14).
Ainsi, la centrale photovoltaïque de Brigadel présente peu d’interrelations visuelles avec son environnement
et les enjeux d’intervisibilité restent faibles voire nuls depuis les secteurs à fort enjeu (site remarquable,
monument historique, site touristique, …).