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SYNERGIES DE SUBSTITUTION : Les synergies de substitution consistent à valoriser dans un procédé
de production des déchets / co-produits, flux d’eau ou d’énergie disponibles chez d’autres acteurs
à proximité… en lieu et place de matières premières souvent importées. Le déchet est valorisé (au
lieu d’être incinéré ou enfoui) et des ressources sont économisées. Le système économique du
territoire concerné commence alors à fonctionner de façon « écosystémique » (écologie
industrielle) ou « circulaire » (économie circulaire).
La centrale à cycle combiné DK6 (GDF) à Dunkerque
La centrale à cycle combiné DK6 (GDF) à Dunkerque produit de l’électricité à partir des gaz
sidérurgiques du site Arcelor (gaz normalement brulés en torchère sans récupération d’énergie) et
de gaz naturel. La valorisation des gaz produit 250Mwe sur les 790MWe générés par DK6. Ils sont
utilisés par Arcelor. La réduction d’émissions de CO2 est de 1,2MT/an. Les gaz autrefois
problématiques créent de la valeur.
Une coopérative betteravière
Basée dans l’Aube, cette coopérative rencontre dans l’Aube. 6000 à 12000t/an sont produits par le
lavage des betteraves. Ce flux est difficile à épandre à cause de graminées indésirables. La mise en
décharge était envisagée. Le sable est aujourd’hui utilisé en techniques routières par une entreprise
du BTP à la place de sable de carrière. Environ 100K€/an d’économies pour les deux acteurs grâce a
des coûts de mise en décharge et des coûts d’approvisionnement évités. 6 à 12000t de granulats de
carrière sont économisés.
Lafarge Ciment
Lafarge Ciment a intégré l’écologie industrielle à sa stratégie et cherche ainsi à substituer les
combustibles fossiles et les ressources minérales consommés par les cimenteries par des déchets.
Grâce a cette démarche, Lafarge en France diminue ses émissions de CO2, maintient sa
compétitivité en diminuant ses coûts énergétiques et matières et, de façon concertée avec les
territoires, pérennise l'activité économique locale.
SYNERGIES DE MUTUTALISATION : d’autres synergies peuvent être envisagées lorsque des
entreprises consomment ou rejettent le même type de flux : les synergies de mutualisation.
Deux industriels voisins consommant de la chaleur, vapeur, air comprimé peuvent envisager de
mutualiser la production de ces utilités : un circuit plus important est souvent plus performant en
terme de rendement.
Il présente donc à la fois un intérêt économique et environnemental (mutualisation de
l’investissement, économies de combustible lors de l’usage…). S’ils consomment le même type de
matières premières (sucre, farine dans l’industrie agroalimentaire par exemple), ils peuvent
également mutualiser ce type d’achat et en optimiser le coût notamment en rationalisant la
logistique de livraison (un camion plein vient livrer les 2 entreprises, plutôt que 2 camions à moitié
vides). Pour la mutualisation des flux sortants (déchets), l’idée est de regrouper des flux de déchet