Le verbe

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PROBLÈMES LIÉS À L’EMPLOI DES PRONOMS
Les problèmes liés au verbe sont multiples : conjugaison, accord, concordance des temps, etc. Il
serait trop ambitieux de vouloir élaborer ici une théorie générale sur l’emploi des formes verbales ou
sur la concordance des temps (souvent liée à des problèmes de contexte et de sens difficiles à
recenser). Nous préférons donc vous proposer un ensemble de remédiations ponctuelles sur les
problèmes les plus récurrents.
1. La terminaison
1.1.
Distinguer les terminaisons « -er », « -é » et « -ez »
Exemples
Justifications
Je ne veux pas te donner cette bague.
Ici, tu as affaire à un verbe à l’infinitif en « er ».
Astuce : Tu peux le remplacer par un autre
infinitif du 3e groupe (« te rendre cette bague »).
Le bijou qu’il m’a donné est superbe.
Le passé composé des verbes en « –er »
s’orthographie « -é ». Il est construit avec un
auxiliaire (« être » ou « avoir ») et peut varier en
genre et en nombre (« La bague qu’il m’a
donnée… »).
Vous me donnez cette bague ?
À la 2e personne du pluriel du présent de
l’indicatif, la terminaison du verbe en « –er » est
« –ez ».
Astuce : Remplace par la première personne du
pluriel (« Nous vous donnons… »).
1.2.
Distinguer les terminaisons « -i », « -is » et « -it »
Infinitif…
Participe…
En « -ir » : dormir, fuir, partir, subir…
+ (re)luire, bruire, nuire, suffire, (sou)rire…
En « -i » : dormi, fui, parti, subi, (re)lui, suffi…
En « –ire » : cuire, dire…
En « -it » : cuit, dit…
Sans le son [i]
- asseoir
- prendre et
reprendre…)
En « -is » :
- assis
- pris (compris, repris…)
ses
composés
(comprendre,
Inspiré du logiciel Franciel créé par Frédéric Saenen
- mettre et ses composés (émettre, transmettre,
remettre…)
+ occire, circoncire…
- mis (émis, transmis…)
+ occis, circoncis…
Astuce ! Mets au féminin le participe en « -i » car cela peut vous aider à l’orthographier
correctement.
Par exemple : Cette photo, je l’ai prise en Ardèche.
La lettre que j’ai écrite.
La fête est finie.
Attention ! N’oubliez pas qu’il existe…
d’autres formes verbales conjuguées qui se terminent par « –is » ou « –it ».
Par exemple : au présent : Tu fuis devant l’ennemi.
au passé simple : Il mit son chapeau et sortit.
des adjectifs ou des noms dérivés de verbes
Participe passé
Adjectif / nom
béni
subi
décrépi
verni
acquis (de « acquérir »)
un temps béni / de l’eau bénite (sens religieux)
un orage subit (= soudain)
une vieille décrépite (= affaiblie)
du vernis à ongles
pour acquit (de « acquitter »)
2. Le trait d’union entre verbe et pronom
2.1.




Il faut toujours rattacher par un tiret le(s) pronom(s) qui suit/suivent le verbe dont il(s)
dépend(ent) :
Dans une question : Où partez-vous en vacances ?
Dans une phrase incidente inversée : « Je souffre beaucoup » me dit-elle.
Dans les constructions à l’impératif : Rends-moi mon livre !
Dans une construction avec plusieurs pronoms : Je ne connais pas cette rue. Indique-la-moi sur
le plan… puis allez-vous-en.
2.2.
Le « t » analogique placé entre verbe et pronom est encadré par des traits d’union.
Par exemple : À quoi pense-t-il ?
Comment va-t-on s’en sortir ?
2.3.


Attention !
Aux expressions « Est-ce que… ? » et « Y a-t-il… ? ».
À la confusion possible avec les pronoms personnels élidés : le second tiret disparaît : J’ai
envie de fraises. Rapporte-m’en du supermarché.
3. Le choix du mode
3.1.
L’emploi de l’indicatif ou du subjonctif dans la subordonnée.
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3.1.1. En général, dans une phrase affirmative, on emploie l’indicatif dans une subordonnée après
l’expression d’une …
déclaration
affirmer
dire
prétendre
opinion
croire
espérer
penser
savoir
perception
entendre
sentir
voir
certitude
être certain / convaincu / persuadé / sûr
il est évident que


MAIS on emploie le subjonctif après certains de ces verbes s’ils apparaissent :
dans une phrase négative : Je ne suis pas certain qu’il soit aussi fort qu’il le prétend.
dans une interrogation avec inversion sujet-verbe : Pensez-vous qu’il fasse le bon choix ?
3.1.2. Le subjonctif est utilisé dans la subordonnée après des verbes exprimant un(e)…
volonté
demander que
désirer que
ordonner
souhaiter
vouloir
nécessité
il est nécessaire, il faut, il importe que
possibilité
il est (im)possible que
il se peut que
sentiment
craindre
déplorer
redouter
regretter
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s’étonner
se réjouir
il est dommage que
Remarque : Un verbe peut être suivi de l’indicatif ou du subjonctif selon le sens qu’on veut
donner à la phrase.
Par exemple : Il est probable qu’il guérira. (On envisage l’action concrète.)
Il est probable qu’il guérisse. (On envisage la possibilité de guérison.)
3.2.
L’emploi de l’infinitif dans la subordonnée au subjonctif.
Exemples
Justifications
Jean préférerait qu’il connaisse la vérité.
Quand le sujet de la principale n’est pas le
même que celui de la subordonnée, tu peux
employer normalement le subjonctif. Ici, Jean
préférerait qu’une autre personne connaisse la
vérité.
Jean préférerait connaître la vérité.
Quand le sujet de la principale est le même que
celui de la subordonnée, il faut employer
l’indicatif. Ici, c’est Jean lui-même qui
préférerait connaître la vérité.
4. Le choix du temps après le si hypothétique
Dans la subordonnée d’hypothèse ou de condition introduite par si, on utilise toujours
l’indicatif.
Par exemple : Si j’avais su, je me serais tu.
Si nous étions riches, serions-nous plus heureux ?
Elle a fait comme si de rien n’était.
J’assisterai à la réunion, sauf si je me sentais trop malade.
4.1.
4.2.
Attention ! Dans l’interrogation indirecte, « si » peut être suivi du futur
conditionnel.
Par exemple : Je me demande si je ne ferais pas mieux de moins fumer.
Nous ignorons si elle osera se présenter chez nous après le scandale d’hier.
5. L’accord sujet-verbe
5.1.
Si le sujet est un nom collectif, l’accord dépend de ce sur quoi on insiste.
Par exemple : Une foule de badauds se précipitait vers le lieu de l'accident.
Une minorité de personnes avait voté pour ce projet.
 Ici, on insiste sur le collectif
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ou
du
Je connais une multitude de gens qui agiraient de la sorte.
 Ici, on insiste sur la pluralité des êtres.
5.2.
Le sujet contient un déterminant indéfini / un pronom indéfini.
Exemples
Justifications
Beaucoup d’argent est nécessaire à l’achat de ce
Quand le sujet est un nom précédé d’un
déterminant indéfini, le verbe s’accorde avec le
nom.
matériel.
La
plupart de mes collègues sont
sympathiques.
Nombre d’animaux muent avant l’hiver.
très
Beaucoup l’affirment, peu en sont convaincus.
5.3.
Quand le sujet est un pronom indéfini, le verbe
se met au pluriel.
Le sujet est le pronom relatif « qui ».
Exemples
Justifications
Les étudiants qui ne se présentent pas à l’examen
seront sanctionnés.
C’est moi qui irai chercher Tonio à la gare.
Chers amis, qui êtes parvenus au bout de tant
d’épreuves, nous vous félicitons !
Le verbe dont le sujet est « qui » s’accorde en
personne et en nombre avec l’antécédent (ici,
« étudiants » et « moi » ; la troisième phrase est
une apostrophe dans laquelle une personne
s’adresse à des amis).
Toi et moi, qui nous connaissons depuis vingt ans,
n’avons jamais connu le moindre malentendu.
Les antécédents sont ici les pronoms « toi et
moi », qui sont réunis sous la 1ère personne du
pluriel.
5.4.
Il y a plusieurs sujets.
Exemples
Justifications
Le temps, la morale, la mort sont les
préoccupations fondamentales de ce philosophe.
Anne et Catherine adorent le bal musette.
Si les sujets sont juxtaposés (par une virgule) ou
coordonnés (par « et »), le verbe est au pluriel.
Le facteur ou la concierge vous apportera ce colis.
(= l’un ou l’autre)
Ni Pierre ni Arnaud n’a réussi cet examen. (= ni
l’un ni l’autre)
Quand les sujets sont coordonnés par « ou » ou
« ni », tu accordes selon le sens de la phrase.
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Une citation pertinente ou un bon argument
peuvent convaincre vos auditeurs. (= les deux)
Ni la police ni le service de sécurité n’ont su
maîtriser le dangereux individu. (= aucun des
deux)
5.5.
Le sujet suit le verbe
Exemples
Justifications
Les fruits que cueille le paysan sont mûrs.
Comme le prouvent nos trois enquêtes, le marché
de la couche-culotte est actuellement en perte de
vitesse.
Tous les mois arrivait un inspecteur délégué par le
ministère.
Il faut être attentif aux inversions : tu dois
distinguer les compléments du verbe et le sujet
de la phrase.




Sois attentif à l’accord du verbe quand il est séparé de son sujet :
par un pronom : Ils le voient entrer dans ce café.
par une proposition relative : Les personnes qui ont rencontré cet auteur le trouvent
sympathique.
par une phrase incise : Les marchandises, scrupuleusement analysées par un expert de la santé
publique, n’ont pu être remises en vente.
par un compléments (du nom, circonstanciel…) : Les recherches du Professeur Lambrecht en
matière de lutte contre le cancer ont été déterminantes.
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