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Ces chapitres liminaires rassemblent à la fois des éléments concrets et des références légales
utiles à tous ceux qui pratiquent la radiologie interventionnelle.
« Avec ce guide, nous avons voulu rendre service aux radiologues qui pratiquent déjà
la radiologie interventionnelle et aux jeunes qui se forment, souligne le professeur
Denis Krausé (Dijon), vice-président de la SFR et coordonnateur du projet. Le guide
reprend les informations essentielles pour chacun des actes présentés et propose, sur
chaque fiche, une bibliographie permettant d’approfondir le sujet à travers la
littérature scientifique. Cette 1ère édition témoigne de l’essor de la radiologie
interventionnelle qui a transformé et structuré la profession : le radiologue est
devenu un acteur à part entière du processus thérapeutique. La radiologie
interventionnelle offre des solutions efficaces et app orte de nouvelles réponses à des
besoins :
en termes de diagnostic : par exemple, avec les biopsies, cytoponctions et
ponctions guidées, pour l’essentiel des organes, présentées dans le chapitre
Oncologie ;
en termes de traitement : c’est le cas, notamment, en cancérologie. Ainsi, les
techniques d’embolisation des tumeurs hépatiques qui permettent de délivrer
localement des doses de chimiothérapie beaucoup plus élevées ont
considérablement amélioré le pronostic de cancers pour lesquels la survie, qui
ne dépassait pas quelques mois, a pu être portée à plusieurs années. De
même, les techniques d’ablation qui utilisent les ultrasons focalisés, la chaleur
(radiofréquences, micro-ondes) ou le froid, et qui sont guidées par l’imagerie,
ont révolutionné la prise en charge des patients.
Les apports diagnostiques et thérapeutiques considérables de la radiologie
interventionnelle en oncologie confèrent au radiologue un rôle essentiel dans les
réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP), pivots de la prise en charge des
cancers.
Hors du champ de la cancérologie, l a radiologie interventionnelle a progressé dans
tous les domaines thérapeutiques : à titre d’illustration, elle permet de soulager
efficacement les patients souffrant de douleurs ostéoarticulaires – grâce aux
infiltrations guidées de corticoïdes, de faciliter le drainage des abcès, réduisant ainsi
la durée d’hospitalisation des patients, d’optimiser la prise en charge et le pronostic
des accidents vasculaires cérébraux, en s’appuyant sur les techniques d’embolisation
des anévrismes, etc.
D’une manière générale, les solutions qu’offre la radiologie interventionnelle
contribuent non seulement à améliorer la prise en charge des patients, mais aussi
leur confort, avec des procédures moins invasives et des durées d e séjour hospitalier
plus courtes. Et ce dernier point souligne aussi son intérêt économique.
D’où l’engagement de la Société Française de Radiologie à diffuser un guide de
référence de radiologie interventionnelle permettant de faciliter encore la formation
à ces techniques pointues qui nécessitent le savoir-faire d’experts chevronnés. Le
Guide de la Radiologie Interventionnelle participe des actions de la société savante à
diffuser, promouvoir et enseigner un versant de la radiologie qui a acquis ses lettres
de noblesse et apporte de nombreux bénéfices aux patients. »