ANALYSE CRITIQUE ET CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT D

ANALYSE CRITIQUE ET CONTRIBUTION AU
DÉVELOPPEMENT D’UNE BASE DE DONNÉES
DES INDICATEURS DE LA BIODIVERSITÉ
Évaluation scientifique des indicateurs du jeu de synthèse 2012
de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité
p. 2
CONTRIBUTEURS
Experts Méthodologie
Christian Averous ; Douglas Beard ; Teresita Borges Hernández ; Mike Gill ; Philippe
Girardin ; Beverley Goh ; Frédéric Gosselin ; Geoff Hicks ; Reidar Hindrum ; Lorena
Jaramillo ; David Makowski ; Paul Matiku ; Laura Maxim ; Yoan Paillet ; Emilia Polana ;
Didier Pont ; Jean-François Silvain ; William J. Sutherland ; James Williams.
Experts Évaluateurs
Eric Chenin ; Joanne Clavel ; Audrey Coreau ; Christophe Cudennec ; Anne-Célia Disdier ;
Yves Ferrand ; Philippe Fleury ; Anita Le Brech-Georges ; Olivier Gilg ; Nina Hautekeete ;
Jean-Christophe Hervé ; Bernard Kaufmann ; Jane Lecomte ; Eric Maire ; Jérôme Ma-
thieu ; Laura Maxim ; Audrey Michaud ; Jean Olivier ; Yoan Paillet ; Patricia Pelegrini ; Yves
Piquot ; Christophe Piscart ; Didier Pont ; Emma Rochelle-Newall ; Yan Ropert-Coudert ;
Frédéric Rousseaux ; Thierry Tatoni ; Joan Van Baaren.
COORDINATION DE L’ÉTUDE
Barbara Livoreil, Pierre Zagatti, Bénédicte Herbinet (FRB).
COMITÉ DE PILOTAGE
Sophie Condé (CTE), Sophie Gras (ATEN), Pierre-Edouard Guillain (MEDDTL), Béné-
dicte Herbinet (FRB), Antoine Lévêque (SOeS), Barbara Livoreil (FRB), Luc Mauchamp
(MEDDTL), Flora Pélegrin (FRB), Jean-François Silvain (FRB), Pierre Zagatti (FRB).
REMERCIEMENTS SUPPLÉMENTAIRES
Merci à Aurélie Delavaud (FRB), Patrick Duncan (FRB), Gilles Landrieu (Parcs Nationaux de
France) et Matthieu Thune-Delplanque (IUCN), pour leur relecture critique de ce rapport.
FINANCEMENT
Ce travail a été financé par le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de
l’Énergie (MEDDE).
Citation
FRB, 2013. Évaluation scientifique de 27
indicateurs de la Stratégie Nationale pour la
Biodiversité, Octobre 2013, FRB. Paris.
Directrice de publication : B. Herbinet
Conception et rédaction : B. Livoreil, P. Zagatti
&B. Herbinet.
Coordination : B. Livoreil & P. Zagatti
p. 3
TABLE DES MATIÈRES
AVANT PROPOS 5
PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE 5
Contexte 5
Objectifs 6
Engagements de la FRB 6
CONDUITE DU PROJET 7
Mobilisation de l’expertise 7
Les indicateurs évalués 8
Méthodes mises en œuvre 8
Procédure de synthèse des évaluations 9
RÉSULTATS 9
Logistique, retour d’expérience 9
Synthèses 9
FICHES 10
Évolution de la participation aux actions d’éducation sensible
et citoyenne à la biodiversité 10
Importance accordée par les Français aux problèmes de biodiversité 13
Évolution de l’implication des citoyens dans les sciences participatives
liées à la biodiversité 17
Proportion d’espèces métropolitaines éteintes ou menacées
dans les listes rouges 21
Évolution des populations d’oiseaux communs spécialistes 26
Espèces menacées concernées par un plan national d’action 32
Aires marines protégées pourvues d’un document de gestion 36
Surfaces en aires protégées terrestres en métropole 39
Espèces patrimoniales bien représentées dans les aires protégées 44
Évolution des infrastructures agro-écologiques favorables à la biodiversité 49
Évolution de la surface toujours en herbe considérée comme
écologiquement fonctionnelle 53
Évolution en métropôle des volumes de bois mort particulièrement
favorable à la biodiversité 57
État des zones humides 61
Fragmentation des milieux naturels 64
État de conservation des habitats naturels 67
Qualité écologique des eaux de surface 72
p. 4
Aide publique au développement à l’international liée à la biodiversité 79
Dépense nationale pour la biodiversité 79
Artificialisation du territoire métropolitain 82
Artificialisation des territoires d’Outre-mer 85
Déplacement des espèces lié au changement climatique 88
Nombre d’espèces en Outre-mer parmi les plus envahissantes au monde 92
Évolution de la pollution des cours d’eau 96
Évolution de la consommation de produits phytosanitaires 99
Territoire couvert par un schéma d’aménagement du territoire
incluant les enjeux biodiversité 102
Niveau de connaissance de la répartition des espèces marines 105
Evolution du volume de données disponibles sur la biodiversité 108
TABLEAU D’AIDE À LA DÉCISION 111
CONCLUSIONS & RECOMMANDATIONS 114
Mobilisation des évaluateurs 114
Grille d’évaluation 114
Évaluations sensu stricto 114
Synthèses 115
Besoins de recherche 116
Recommandations pour les pouvoirs publics 116
CAPTURES D’ÉCRAN 116
ANNEXES 117
Liste des acronymes & liens utiles 117
Glossaire 117
Évaluation de la qualité des indicateurs, Levrel (2007) 118
Lettre d’invitation aux experts-évaluateurs 118
p. 5
PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE
CONTEXTE
Gérer la biodiversité et les écosystèmes ressemble parfois à un travail de médecin. En
effet, lorsqu’un médecin examine un patient, il lui est impossible d’ausculter tous les
organes, de mesurer toutes les fonctions (et leur disfonctionnement). Par la discussion
avec le patient, il peut émettre des hypothèses sur les causes (Drivers, Pressions) de
la maladie. Par l’examen clinique il pose alors un diagnostic. Il se base sur des para-
mètres, des indicateurs, dont la science a montré qu’ils indiquaient un état (State) de
santé du patient, jugé normal ou anormal par rapport à une norme, un référentiel. Ces
paramètres donnent des renseignements en tant que tel mais aussi par leur combi-
naison qui permet d’affiner le diagnostic (« fièvre + toux » n’est pas « fièvre + mal de
ventre »). Ces paramètres traduisent l’Impact des Pressions sur l’état du patient. Ils
signalent ainsi un besoin éventuel d’intervenir et/ou de surveiller l’évolution des choses.
Ces mêmes paramètres-indicateurs vont aussi lui permettre d’évaluer les changements
induits par le traitement mis en place (Response1).
S’il est déjà complexe d’étudier le corps humain, il est encore humainement et techni-
quement impossible d’appréhender et suivre la biodiversité dans son ensemble. Toutes
les espèces n’ont pas été identifiées, et seulement quelques milliers d’entre elles sont
relativement bien suivies, sans compter les écosystèmes, leurs fonctions et les « ser-
vices » qu’ils rendent à l’humanité. Au-delà d’un diagnostic d’état ou de réponse, on
cherche donc à avoir une idée de la situation en se reposant sur quelques indicateurs
pertinents qui renseigneront aussi sur les pressions, les impacts, les causes…
Un indicateur est donc avant toute chose un outil de communication. Sa forme, géné-
ralement simple et facilement interprétable, permet aux acteurs (scientifiques, gestion-
naires, politiques et citoyens) de dialoguer et d’échanger autour d’un sujet en « parlant
le même langage ». C’est également un outil qui résume des informations complexes
qui doit permettre d’appréhender des réalités très complexes difficilement abordables
en l’état. Il se veut donc être un porte-parole de la réalité, non la réalité elle-même. C’est
pourquoi il doit être accompagné d’informations qualitatives et de commentaires afin de
garder à l’esprit ses limites d’usage et d’application. C’est ce que développe actuelle-
ment l’Observatoire National de la Biodiversité (ONB).
L’Observatoire National de la Biodiversité « a pour vocation de produire et diffuser des
indicateurs permettant de suivre l’état et les évolutions de la biodiversité et de ses
liens avec la société. Il est notamment responsable du suivi des effets sur la biodiver-
sité de la Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB). Il constitue un outil facilitant le
travail de tous les acteurs concernés par la question des indicateurs de biodiversité,
entre science et société » (http://www.naturefrance.fr/actions/onb/analyse-qualitative-
des-indicateurs). L’ONB, certaines institutions, les ONG, des équipes de recherche,
etc. produisent des indicateurs et en promeuvent leur utilisation. Or, jusqu’en 2012, il
n’existait pas de structure permettant de les regrouper, de les valoriser et de les mettre
à disposition de tous les utilisateurs potentiels. L’ONB a mis en ligne le 22 mai 2012
une série d’indicateurs présentés sous diverses rubriques qui sont autant de champs
d’une base de données. Cette base de données i-BD² (Indicateurs de BioDiversité en
Base de Données) permet d’alimenter les pages Internet de l’Observatoire National
de la Biodiversité spécialement dédiées aux indicateurs (http://indicateurs-biodiversite.
naturefrance.fr/indicateurs/tous). Une approche novatrice de l’ONB consiste à appli-
quer le modèle DPSIR non pas aux indicateurs eux-même mais plutôt aux questions
sous lesquelles s’insèrent des bouquets d’indicateurs. En effet ces derniers sont sou-
vent difficiles à qualifier selon les critères DPSIR, alors que les questions sont clai-
rement en lien avec un aspect bien précis de la chaine « Drivers, Pressures, State,
Impact, Response ».
La base de données est « évolutive, prend en compte les fonctions d’acquisition, d’ana-
lyse et de diffusion libre des indicateurs de la biodiversité existants. Elle est publique,
libre et gratuite et doit également aider au choix d’indicateurs et au développement de
nouveaux indicateurs » (voir site NatureFrance mentionné plus haut).
1 DPSIR (Drivers, Pressures, State, Impact,
Response) est un cadre conceptuel fréquemment
cité pour caractériser les indicateurs
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