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Les changements climatiques à l’échelle
de l’Afrique Centrale
PROMOTE 2014 PAVILLON FRANCE
Conférence « En route pour la COP 21 »
David MONKAM (1), André SIEWE KAMENI (1,3), Zéphyrin YEPDO DJOMOU(2,3), Pierre
Honoré KAMSU TAMO(1,4) et CHAMANI Roméo (1,3)
1) Laboratoire de Physique Fondamentale, Faculté des Sciences, Université de Douala.
2) Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Institut National de la
Cartographie
3) Laboratoire de Modélisation Environnementale et Physique de l'Atmosphère
(LAMEPA), Faculté des Sciences, Université de Yaoundé I.
4) Université Pierre et Marie Curie, LOCEAN ( Paris, France)
Introduction
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La pluie et la température constituent incontestablement les paramètres
météorologiques auxquels les populations de la planète sont le plus sensibles. A
l’échelle locale, régionale et planétaire, les climats et leurs variabilités sont
principalement déterminés par ces deux paramètres
C’est sur ces deux paramètres que sont basés les trois thèmes essentiels des
travaux du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du
Climat) :
(1)Les évènements extrêmes: on s’intéresse aux variations temporelles des
minima et maxima des paramètres climatiques. Les évènements extrêmes
peuvent se manifester, notamment par des records (pics ou déficits) des
précipitations et des températures, à divers endroits du globe. D’où la notion de
changement climatique global définie comme des variations de précipitations et
de température, échelonnées sur une période allant de quelques décennies à
plusieurs siècles
(2) Les variations saisonnières: Il s’agit ici des raccourcissements ou des
prolongements des saisons sèches et humides
(3) La variabilité des zones climatiques au cours du temps
Dans le présent travail nous allons utiliser ces deux paramètres pour étudier les
évolutions du climat en Afrique Centrale au cours des dernières années.
1. UTILISATION DES MODELES CLIMATIQUES
Les modèles climatiques globaux (MCG) par exemple : Hadcm3,
ECHAM4, NCAR, CCSR, CSIRO, CGCM2 simulent les processus
tridimensionnels complexes survenant dans latmosphère dans laquelle les
courants atmosphériques et océaniques sont représentés par des équations
de la physique servant à calculer leur évolution future. Ils prennent en
compte les différentes composantes du système climatique (atmosphère,
océans, banquise, terre ferme) et différentes régions (Terre entière,
continents, régions). Les modèles saccordent assez bien sur la température
globale à proximité du sol.
Les modèles de climat globaux (MCG) sont les meilleurs outils de base
à partir desquels on peut construire des scénarios de changements
climatiques (GIEC 2001).
1.1 LES MODELES GLOBAUX
1.1.1 LES AVANTAGES DES MODELES GLOBAUX
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Les MCG ECHAM4/OPYC3 de résolution 2,8° x 2,8° utilisé par
Ardoin Bardin (2004) ont été très bien adaptés à la reproduction de la
double saison des pluies dans le sud de la Côte dIvoire tout comme dans
le secteur global Togo-Bénin-Burkina.
Les MCG fournissent à leur tour les données dentrée pour les
modèles régionaux qui permettent de tirer des enseignements régionaux
sur le changement climatique.
Les modélisations ne peuvent prévoir au mieux qu’à trois degrés près
laugmentation de la température d’équilibre provoquée par un doublement
de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone. Néanmoins,
elles fournissent des données à très haute résolution (spatio-temporelles)
et les données proviennent de modèles reposant sur des bases
physiques. Par ailleurs, de nombreuses variables sont disponibles.
1.2 FAIBLESSES DES MODELES GLOBAUX
Pour lheure, les résultats issus de ces modèles sont encore entachés
dincertitudes. Lune des limitations des modèles globaux couplés atmosphère-
océan est faible résolution numérique spatiale (300 à 400 km) dune part et
dautre le temps de calcul considérable que requièrent ces modèles toujours
plus complexes. Par conséquent ils coûtent cher en termes de temps de calculs,
cest pourquoi il y a peu de scénarios densembles disponibles.
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Ils souffrent également de nombreuses limites dans la prise en compte de
certains facteurs climatiques, tels que les nuages, et d’éventuels conflits ou
catastrophes d’envergure planétaire, ou des évolutions (imprévisibles) de
facteurs naturels (volcan, cycles naturels). Sources : Atlas du réchauffement
climatique ; GIEC (2007).
Les projections climatiques concernant les précipitations sont encore
incertaines pour l’Afrique. Une moyenne simple de l’ensemble des scénarios
aboutirait à la conclusion d’une légère humidification de la région sahélienne
alors que la côte guinéenne ne subirait pas de véritables changements.
Le modèle HdCM3 en Afrique de l’Ouest ne transcrit pas une meilleure
correspondance avec indice pluviométrique des stations de mesure et ne
détecte pas les ruptures éventuelles dans les données in situ. Les modèles
régionaux dépendent des données (généralement biaisées) du MCGAO
pilote.
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