1) LES ETATS-UNIS DANS LA MONDIALISATION
Etude de ces différents territoires et leur poids respectif dans l’économie mondialisée, en fonction de
leur degré d’intégration au processus de mondialisation : un centre d’impulsion, une puissance
émergente et un pays qui reste en situation de pauvreté.
Les États-Unis = espace moteur de la mondialisation :
- En quoi les États-Unis sont-ils un espace moteur de la mondialisation ?
- Quelles conséquences cela a-t-il sur l’organisation de leur territoire ?
La puissance des États-Unis s’exerce dans tous les domaines. Elle peut être qualifiée de
superpuissance, car ses concurrents ne possèdent pas tous ses atouts.
L’implication des EU dans les différents types de flux (économiques, migratoires, culturels) place ce
pays au cœur du processus de mondialisation. Acteur dominant, il influe sur les décisions prises à
l’échelle planétaire.
2) COMMENT LES ETATS-UNIS EXERCENT-ILS CETTE PUISSANCE ?
“En 1990, le professeur Joseph Nye de l’université de Havard établit une distinction entre le hard power,
ressources traditionnelles de la puissance et le soft power, nouvelle forme de puissance.
L’universalité de la culture, le rayonnement linguistique, le prestige des valeurs politiques et du modèle
économique, la capacité à projeter une image forte du pays sur la scène internationale, la capacité d’influence au
sein des organisations internationales sont présentées comme les principales sources du soft power.
Seuls les États-Unis possèdent à la fois les ressources du hard power et celles du soft power. Il fait de la
domination américaine dans les techniques de communication et de traitement de l’information, le socle de leur
suprématie actuelle.”
D’après H. MASSON, « internet et la force de persuasion américaine », Géoéconomie n°16, 2001
Quels sont les atouts qui relèvent du soft power et du hard power ?
3) LES ETATS-UNIS SUPER PUISSANCE OU HYERPUISSANCE ? LES LIMITES DE LA PUISSANCE
ETATSUNIENNE
Manifestation antiaméricaine à Bagdad (19 mai 2007)
« Que les finances publiques des États-Unis ne soient pas dignes d’un pays qui a à la fois cette richesse et cette
capacité ne fait aucun doute. Depuis des années, les principaux bailleurs de fonds des États-Unis se trouvent être
les banques centrales du monde entier et, singulièrement, la Peoples’ Bank of China.
De plus en plus, Barack Obama tient un discours nouveau et parfaitement logique : « Ne comptez plus sur les États
Unis pour être les bailleurs de fonds de tous les conflits ou de toutes les situations économiques difficiles. Nous
n’en avons plus les moyens ».
Cette limite de la puissance financière (et donc politique) des États-Unis s’explique par une dette publique trop
élevée. Avec plus de 14.000 milliards de dollars, elle représente environ 100 % du Produit Intérieur Brut des États-
Unis.
Cela contribue à la perte progressive de prestige des États-Unis. Déjà la suprématie financière de Wall Street, la
capacité de ses forces armées enlisées dans des conflits sempiternels et la moralité de ses interventions (torture…)
ont diminué l’estime que le monde porte aux États-Unis. »
D’après http://finance.blog.lemonde.fr/2011/07/28/les-etats-unis-vont-ils-perdre-leur-note-aaa/ 28 juillet
2011
Questions :
1- Comment ces Irakiens manifestent-ils leur hostilité aux États-Unis ?
2- D’après tes connaissances personnelles, pourquoi manifestent-ils ?
3- Quel problème financier rencontre l’État américain ?
4- De quel pays est-il de plus en plus dépendant ?
5- Quelles peuvent être les conséquences de cette situation sur la place des États-Unis dans le monde ?
Les États-Unis ne sont pas une hyperpuissance car leur domination est contestée par un important
courant antiaméricain, qui rejette le modèle politique, culturel et social. Ils sont aussi fragilisés par
une dépendance croissante sur les plans financier et énergétique.
Leur principal concurrent est la Chine, puissance émergente qui joue un rôle de plus en plus
marqué dans la mondialisation.
En résumé :
L’effondrement de l’URSS en 1991 a placé les États-Unis comme seule superpuissance d’envergure
mondiale. Contribuant au quart des richesses mondiales, avec 5 % de la population de la planète,
ils jouent un rôle dominant dans la mondialisation. Cette puissance s’exerce dans les domaines
militaire, diplomatique, économique et culturel, combinant hard power et soft power.
Qualifiés un temps d’hyperpuissance, les États-Unis voient toutefois leur domination remise en
cause par des faiblesses internes, un antiaméricanisme toujours vif et une dépendance croissante.
Aux partenaires traditionnels, membres de la triade, s’ajoute une puissance émergente, la Chine.
Def :
Hard power : Puissance qui s’exerce par la force militaire ou la pression économique.
Soft power : puissance qui repose sur la capacité de séduction et lattractivité ; elle s’appuie sur la
culture, les valeurs et l’idéologie.
4) L’ESPACE AGRICOLE AMERICAIN
Première agriculture du monde, premier exportateur de produits agricoles, les États-Unis ont
développé une organisation qui influe sur la gestion des flux mondiaux et sur la construction du
territoire national.
En résumé
À l’image des autres secteurs de l’économie étatsunienne, l’agriculture s’est organisée pour être
compétitive sur le marché mondial. Bénéficiant d’un marché national porteur, du dynamisme des
entreprises agro-industrielles et agro-alimentaires, ainsi que du soutien de l’État, elle a développé
une forte capacité productive (agriculture intensive) dans le cadre de l’agrobusiness.
Toutefois, face à une concurrence mondiale de plus en plus féroce, elle doit s’adapter.
Def :
Industrie agro-alimentaire : Industrie de transformation des produits issus de l’agriculture.
Agriculture intensive : Système d’exploitation qui vise à obtenir les meilleurs rendements sur un
espace donné, par l’utilisation de moyens « modernes » (engrais, sélection des plants, mécanisation,
irrigation….).
5) LA POPULATION
http://houot.alain.pagesperso-orange.fr/Geo/Usa/usa_15_2011.html
Le Nord-Est des EU se caractérise par une très forte concentration urbaine. Cet ensemble métropolitain
s’organise en deux systèmes :
- la Megalopolis atlantique de Washington à Boston regroupant plus de 45 millions d’habitants (16 % de
la population des EU) dominée par New York,
- La mégalopole « Main Street America » qui s’étend de Chicago à l’estuaire du fleuve Saint-Laurent, le
long de la route des Grands Lacs : ensemble transfrontalier, elle associe métropoles étatsuniennes et
canadiennes et regroupe 65 millions d’habitants ; elle est dominée par Chicago.
Par l’exceptionnelle concentration des facteurs de puissance, elle est l’hypercentre des EU, dominé
par deux villes mondiales, New York et Chicago.
6) LA FLORIDE
« Traditionnellement, les régions qui accueillent une forte activité économique et industrielle ne sont pas des
lieux de villégiature. Vice versa, le tourisme et la qualité de vie trouvent difficilement leur place au cœur des
grandes agglomérations souvent congestionnées. La Floride en général et le sud de l’État en particulier ont
certainement trouvé le meilleur compromis possible.
La Floride se situe au 4ème rang fédéral en terme de population (18,5 M d’habitants) ainsi que pour son PIB, 750
M$, qui le place au 20ème rang mondial, entre les Pays-Bas et la Turquie.
Ce poids significatif est porté par quelques secteurs clés, les services financiers et immobiliers, le transport
maritime, l’industrie du tourisme.
Elle jouit néanmoins d’une d’économie très diversifiée autour des sciences de la vie, des technologies de
l’information et de la communication, de l’industrie aérospatiale et de défense, grâce notamment à la présence
de centres de recherche universitaires très performants. Il est tout aussi important de rappeler que l’État demeure
une grande région agricole à travers la production de canne à sucre, d’agrumes et de l’élevage bovin.
S’appuyant sur des conditions climatiques exceptionnelles et sur une localisation stratégique sur la façade
atlantique du continent américain, les autorités politiques et économiques locales ont su amplifier ces atouts
naturels pour faire de cette partie des États-Unis une des principales portes d’entrée sur l’Amérique Latine et la
Caraïbe. »
http://www.consulfrance-miami.org/spip.php?article1251
Les principaux partenaires commerciaux du port de Miami en 2010
PAYS Part du trafic du port
CHINE 15 %
HONDURAS 12.7 %
HONG KONG 10 %
GUATEMALA 9.3 %
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE 7.5 %
Source : port de Miami 2011
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