Laboratoire sur les circuits électriques Guibert Bastien, Waechter Loïc Collège Calvin Physique 3PYdf-08 M. Cibin Mars/Avril 2012 Buts de l'expérience : ‣ Monter des circuits simples. ‣ Savoir mesurer une différence de potentiel U et une intensité I. ‣ Observer les différences entre un circuit série et un circuit parallèle. Matériel : ‣ Un générateur ‣ Trois résistances : R1, R2 et R3 ‣ Des fils de connexion ‣ Un voltmètre ‣ Un ampèremètre Théorie : Rappel de la définition de la résistance En électricité, la résistance se définit par la particularité qu'a un conducteur (d'une certaine matière) à s'opposer à l'arrivée du courant. Les électrons du courant vont rentrer plus ou moins de fois en collisions avec le conducteur : plus de collisions il y a, plus la résistance est élevée. Les « électrons libres » ne sont finalement pas aussi libre qu'il n'y paraît puisque leur liberté dépend de la résistivité , de la longueur et de la section du conducteur. Cette dernière affirmation est explicitement prouvée par la formule : l U R=ρ =...[ Ω ]=( R= =...[Ω]) S I Rappel de la loi d'Ohm Georg Simon Ohm a reçu, dès sa plus tendre enfance, une éducation scientifique très complète de son père. En 1805, alors âgé de 15 ans, le jeune allemand entre à l'Université d'Erlangen où il étudiera les mathématiques. Peu studieux, l'étudiant préfère passer du temps à ses activités extrascolaires. Son père, énervé face à l'oisiveté de son fils, décide d'envoyer Georg Simon Ohm en Suisse, où ce dernier aura un poste de professeur de mathématiques. Lassé d'enseigner, le physicien allemand se concentrera sur ses études mathématiques. En 1827, Ohm publie son livre (Die galvanische Kette, mathematish bearbeitet) qui porte sur l'électricité de A à Z. Ses recherches ayant été inspirées d'études antérieures, Ohm est le premier à les avoir publiées. C'est donc la première fois qu'apparaît la formule, appelée loi d'Ohm aujourd'hui, dans un ouvrage de l'époque. La loi d'Ohm met en relation la résistance R et l'intensité I pour définir la tension U. Suite à la définition de la résistance, il paraît logique de mettre en relation le modérateur (R) et l'effet (I) pour donner la cause (U). Loi d'Ohm U = RI Nom et symbole de la grandeur Nom et symbole de l'unité DDP ou tension U volt [V] Résistance R Ohm [Ω] Intensité du courant I ampère [A] Rappel de la définition de la puissance électrique La puissance électrique se définit par la quantité d'énergie électrique débitée en un temps ∆t. La puissance électrique peut dès lors se définir à travers la formule : W P= (Δt) Nom et symbole de la grandeur Nom et symbole de l'unité Puissance électrique P watt [W] Travail W joule [J] Temps ∆t seconde [S] Rappel de la relation entre la puissance P, la ddp U et l'intensité I A la suite du cours, nous avons pu démontrer que la puissance électrique pouvait se résumer en une simple formule faisant appel à la tension U et l'intensité I : Puissance électrique P = UI Nom et symbole de la grandeur Nom et symbole de l'unité Puissance électrique P watt [W] DDP ou tension U volt [V] Intensité du courant I ampère [A] Rappel des propriétés des montages en parallèle et en série En série : ‣ UG = U 1 + U 2 + U 3 ‣ IG = I1 = I2 = I3 ‣ PG = P 1 + P 2 + P 3 ‣Réqu = R1 + R2 + R3 En // : ‣ UG = U 1 = U 2 = U 3 ‣ I G = I 1 + I2 + I3 ‣ P G = P1 + P2 + P3 ‣ 1/Réqu = 1/R1 + 1/R2 + 1/R3 U= ddp en [V] I = courant en [A] P=puissance en [W] R=résistance en [Ω] G = au niveau du générateur 1 = au niveau de R1 2 = au niveau de R2 3 = au niveau de R3 Expérience : A) Montage en série : Série U [V] I [A] P (U*I) [W] R (U/I) [Ω] G 12 1.19∗10−2 1.43∗10−1 1008,4 R1 6,01 1.19∗10−2 7.15∗10−2 505,04 R2 3,59 1.19∗10−2 4.27∗10−2 301,68 R3 2,39 1.19∗10−2 2.84∗10−2 200,84 Vérifications des propriétés essentielles du circuit en série : ◊ En théorie : UG = U1 + U2 + U3. Alors, 6.01[V] + 3.59[V] + 2.39[V] devrait être égal à 12 [V]. ◊ En pratique : 6.01[V] + 3.59[V] + 2.39 [V] = 11.99[V] ◊ En conclusion : Un centième de différence est négligeable et la propriété est donc bien vérifiée. ◊ En théorie : IG = I1 = I2 = I3. ◊ En pratique : IG = 1.19∗10−2 1.19∗10−2 = I1 = 1.19∗10−2 = I2 = 1.19∗10−2 = I3 = ◊ En conclusion : La propriété a été grandement vérifiée. ◊ En théorie : PG =P1 + P2 + P3. Donc ◊ En pratique : (7.52+4.27+2.84)∗10−2 [W ]=1.43∗10−1 [W ] (7.52+4.27+2.84)∗10−2 [W ]=1.426∗10−1 [W ] ◊ En conclusion : Si l'on arrondit au centième, le résultat est exacte. On peut dès lors affirmer cette propriété vérifiée. ◊ En théorie : Réqu = R1 + R2 + R3. Alors, 505.04[Ω] + 301.68[Ω] + 200.84[Ω] devrait être égal à 1'008.4[Ω]. ◊ En pratique : 505.04[Ω] + 301.68[Ω] + 200.84[Ω] = 1'007.92[Ω] ◊ En conclusion : Notre résultat pratique correspond à 99.9'524% au résultat que l'on devrait trouver normalement. La propriété peut être estimée vérifiée. Conclusion : Nous avons pu vérifier, lors de cette expérience, toutes les propriétés inhérentes au circuit en série. Lors de cette partie du laboratoire, aucune surprise n'a été déplorée. Les quelques inexactitudes visibles sont dues aux imprécisions (modérées) des appareillages. Ce laboratoire nous a donc permis de confirmer les propriétés du circuit en série. B) Montage en parallèle : // U [V] I [A] P (U*I) [W] R (U/I) [Ω] G 12 1.222∗10−1 1.47 98,2 R1 12 5.94∗10−2 7.13∗10−1 202,02 R2 12 3.98∗10−2 4.78∗10−1 301,51 R3 12 2.38∗10−2 2.86∗10−1 504,2 Vérifications des propriétés essentielles du circuit en parallèle : ◊ En théorie : UG = U1 = U2 = U3. ◊ En pratique : UG = 12[V] = U1 = 12[V] = U2 = 12[V] = U3 = 12[V]. ◊ En conclusion : Nous pouvons voir que cette propriété a été clairement vérifiée. ◊ En théorie : IG = I1 + I2 + I3. Alors, 1.222∗10−1[ A ] . ◊ En pratique : (5.94+3.98+2.38)∗10−2 [ A] devrait être égal à (5.94+3.98+2.38)∗10−2 [ A] = 1.23∗10−1 [ A] ◊ En conclusion : Le résultat correspond à un centième près, ce qui nous permet d'affirmer que cette propriété a été vérifiée. ◊ En théorie : PG = P1 + P2 + P3. Alors 1.47 [W]. ◊ En pratique : (7.13+4.78+2.86)∗10−1[ W ] devrait être égal à (7.13+4.78+2.86)∗10−1 [W ]=1.48[W ] . ◊ En conclusion : La propriété est vérifiée car un écart d'un centième est perçu comme négligeable. ◊ En théorie : 1/Réqu = 1/R1 + 1/R2 + 1/R3. Alors on devrait voir 1 1 1 1 [ Ω]= [Ω]+ [ Ω]+ [Ω] . 98.2 202.02 301.51 504.2 1 [ Ω] ≈ 1.018∗10−2 [Ω] ! Combien vaut 98.2 1 1 1 [Ω]+ [Ω]+ [Ω] ? Cette addition vaut 1.025∗10−2 [Ω] ! 202.02 301.51 504.2 ◊ En pratique : ◊ En conclusion : Même si l'écart est plus important qu'aux mesures d'avant, la propriété peut être estimée vérifiée. Conclusion : En conclusion, les résultats n'ont pas été surprenants et ont confirmé les propriétés spécifiques au circuit en parallèle. Il est vrai que la vérification de la propriété de la résistance n'a pas été aussi précise que les autres mesures. Cependant, les résultats paraissent, à nos yeux, concluants. Les petites différences sont dues (comme pour le circuit en série) à l'imprécision légitime du matériel et des arrondis des mesures. C) Question supplémentaire : La puissance nominale d'une ampoule correspond à la puissance que doit recevoir une lampe pour fonctionner dans des conditions normales et pour atteindre son maximum de rendement. Cette puissance est dépendante, comme nous l'avons vu précédemment, de l'intensité et de la différence de potentiel électrique. Ces dernières valeurs, dès qu'elles approchent de leur valeur nominale (pour l'ampoule), permettent à cette dernière de fonctionner à pleine puissance. La puissance nominale est indiquée sur l'ampoule. (Ex. : une ampoule d'une puissance nominale de 100 [W] , et recevant 99 [W], sera proche de sa puissance nominale). Le meilleur circuit pour brancher plusieurs ampoules est celui en parallèle. Comme nous l'avons vu, et comme les propriétés inhérentes à ce montage le démontrent, un circuit en série, sur lequel est branché plusieurs ampoules est risqué. En effet, si une ampoule casse, c'est le circuit tout entier qui est endommagé, car le courant ne passe plus. Tandis que dans un montage parallèle, le circuit marcherait encore pour les autres ampoules si l'une venait à casser, étant donné que le courant peut encore passer par une des branches du circuit. Conclusion : Ce laboratoire en deux phases a permis d'effectuer la vérification de chaque propriété essentielle des circuits (parallèle et série). Il nous a permis de visualiser le montage concret de ces deux types de circuit. Durant l'expérience, aucune surprise est venu remettre en cause nos mesures, notre montage ou pire les propriétés-mêmes des circuits. L'intérêt de ce laboratoire était important car il nous a fait passer de la théorie à la pratique. Les petites différences entre la théorie et la pratique ne sont pas inquiétantes de par leurs petites disparités. Il est logique d'arriver à des résultats plus ou moins précis en pratique car il est toujours plus facile d'utiliser la théorie sur papier que sur le circuit même. En effet, le voltmètre et l'ampèremètre n'ont pas une précision illimitée et cela est légitime. Les résultats obtenus nous semblent donc satisfaisants.