PROMOUVOIR LA SANTÉ MENTALE AU MAROC UN PROBLÈME DE SANTÉ PUBLIQUE Selon la dernière enquête épidémiologique nationale, 40% de la population marocaine âgée de 15 ans et plus souffre, ou a souffert, d’un trouble mental : soit 26,5% de troubles dépressifs, 9% d’anxiété généralisée, 5,6% de troubles psychotiques1. Les femmes sont les plus touchées (48,5% contre 34,3% d’hommes) de même que les habitants de zones urbaines, les personnes divorcées et les personnes sans-emplois1. Plus globalement, selon l’OMS, les troubles neuropsychiatriques au Maroc représentent 15.8% de la charge globale de morbidité2. marocain a déployé des efforts importants afin de développer l’offre de soins et améliorer la qualité de la prise en charge des patients atteints de troubles mentaux. La lutte contre les troubles mentaux de l’adulte et de l’enfant, et la lutte contre les toxicomanies, figurent parmi les priorités de la Stratégie Sectorielle de Santé 2012-2016 avec un plan d’action détaillé comportant une cinquantaine de mesures. Le Maroc a adopté durant les dix dernières années un éventail impressionnant de réformes en matière de UNE PRIORITÉ DE LA STRATÉGIE SECTORIELLE DE SANTÉ 2012-20163 santé mentale : décentralisation, intégration des soins de Le Maroc est un pays très impliqué dans la promotion diminuant ainsi les structures asilaires non adéquates, de la santé mentale. Sur la base d’enquêtes nationales tout en améliorant l’accès aux soins par l’orientation vers en santé mentale et toxicomanie, et de l’évaluation du une psychiatrie communautaire et de proximité4. Bien système de soins en santé mentale, le gouvernement qu’encourageants, ces efforts ne sauraient occulter santé mentale dans les soins de santé de base, réduction © Delphine Warin /AFP du nombre de lits dans les hôpitaux psychiatriques, l’insuffisance des ressources humaines et matérielles ainsi que d’autres réalités telles que la stigmatisation des personnes atteintes de troubles mentaux, la souffrance de leurs proches, et le fardeau socio-économique de la maladie. LE BESOIN DE RENFORCER LES RESSOURCES HUMAINES Avec près d’un psychiatre, 33 infirmiers spécialisés et © Delphine Warin /AFP 0,04 psychologue pour 100 000 habitants, selon les données publiées par l’OMS2, les ressources en termes de personnel spécialisé ne sont pas négligeables mais restent insuffisantes. C’est pourquoi le renforcement de la formation de base et de la formation continue des professionnels de santé figurent dans le plan d’actions de la Stratégie Sectorielle de Santé 20122016 : augmentation du nombre de psychiatres, de pédopsychiatres et d’addictologues formés, L’ENGAGEMENT DE SANOFI : UN PARTENARIAT DE CONFIANCE renforcement de la formation d’infirmiers spécialisés, et renforcement des compétences des intervenants en santé mentale : société civile, institutionnels et formation des médecins généralistes et des infirmiers sur les signes somatiques et avant-coureurs d’un trouble mental…4 Depuis 2008, Sanofi s’engage pour améliorer la prise en charge des personnes atteintes de troubles mentaux au Maroc. Le partenariat conclu en avril 2013 pour une durée de 5 ans entre Sanofi, le Ministère de la santé du Maroc, l’Association Le renforcement de l’offre en psychiatrie et l’humanisation Marocaine de Psychiatrie Sociale et la Ligue des structures de soins figurent également dans le plan Marocaine d’action 2012-2016 avec notamment la création de 3 implication. Sanofi apporte son soutien pour renforcer hôpitaux régionaux spécialisés en psychiatrie (Agadir, la prise en charge des personnes souffrant de troubles Kenitra, El Kelaâ), de 10 services intégrés de psychiatrie, mentaux ou d’épilepsie en soutenant la formation de 4 unités de pédopsychiatrie (Casablanca, Rabat, de 160 médecins généralistes et 160 infirmiers Fès, Marrakech), la mise aux normes des structures autour de 40 psychiatres et 40 neurologues avec psychiatriques, hôpitaux lesquels ils travailleront en réseau. Sanofi participe psychiatriques et la création d’un centre médicosocial également au développement de l’information et (Casablanca). L’une des urgences reste de développer de la et d’améliorer la prise en charge des patients atteints et à la lutte contre la stigmatisation des patients et de troubles mentaux dans les centres de santé leur famille par le biais de supports de sensibilisation communautaires4. destinés au grand public et par le renforcement des l’aménagement de huit contre l’Epilepsie officialise cette sensibilisation de la population marocaine compétences des associations de patients et de familles impliquées dans le projet Nadar Akhar. Références : 1. Kadri N et al. Moroccan national study on prevalence of mental disorders: a community-based epidemiological study. Acta Psychiatrica Scandinavia 2010, 121: 71-74. 2. World Health Organization - Department of Mental Health and Substance Abuse Mental Health Atlas 2011. 3. Royaume du Maroc – Ministère de la Santé – Stratégie Sectorielle de Santé 2012-2016. http://srvweb.sante. gov.ma/Docs/Documents/secteur%20sant%C3%A9.pdf