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Dans la figure 2 la lumière incidente polarisée circulairement transporte du moment cinétique alors que la lumière transmise
par la lame (lumière polarisée rectilignement) n’en transporte pas. La lame est soumise à un couple qui a pour origine le flux de
moment cinétique (de même qu’une force de pression a pour origine un flux de quantité de mouvement).
1.2 Aspect corpusculaire.
L’effet photoélectrique (extraction des électrons d’un métal par la lumière) ou l’effet Compton (diffusion de rayons X par des
électrons faiblement liés) s’interprètent bien en considérant que la lumière est constituée de corpuscules, les photons, possédant
chacun leur énergie, leur quantité de mouvement et leur moment cinétique propre.
1.3 Synthèse quantique
L’électrodynamique quantique est une théorie corpusculaire dans la mesure où elle décrit le nombre, l’état et l’évolution d’un
ensemble de photons et ondulatoire parce que cette description est une description quantique mettant en jeu la notion de
fonction d’onde (cf : cours de Mécanique Quantique).
La relation d’Einstein-Planck : E = hν (6)
donne la fréquence ν de l’onde associée à des particules d’énergie E (h = 6,626 10-34 J.s).
La relation due à de Broglie : p
h
=λ (7)
fait correspondre à un faisceau monocinétique de particules ayant une quantité de mouvement p la longueur d’onde λ de l’onde
associée, l’onde se propageant dans la direction du vecteur p (p = mv pour une particule non relativiste, cp 2
c
E
= pour les
photons).
Les ondes polarisées circulairement correspondent à des photons ayant un moment cinétique intrinsèque dont la composante σ
le long de leur vitesse vaut :
π
±=σ 2
h (8)
on dit que les photons ont un « spin » égal à un (en unité π= 2/h!). La notion de polarisation est donc liée à l’existence d’un
moment cinétique ou spin.
Toutes les ondes électromagnétiques présentent quelle que soit leur fréquence ν (ou l’énergie hν de leurs photons) des
propriétés ondulatoires et corpusculaires.
Ces propriétés sont plus ou moins facilement observables suivant la valeur de ν :
- la détection individuelle d’un photon sera d’autant plus difficile que ν sera petit,
- les propriétés ondulatoires seront au contraire d’autant plus facile à mettre en évidence que la longueur d’onde sera grande
par rapport à l’échelle de l’échantillon considéré, donc lorsque la fréquence ν sera petite.
Remarque : la fréquence d’une onde dépend du repère d’inertie où on la considère (effet Döppler) et peut prendre, selon le
repère, toutes les valeurs possibles comprises dans l’intervalle
][
∞,0 .
II - Propagation dans un milieu (transparent) - Indice de réfraction.
Dans un milieu autre que le vide, les ondes électromagnétiques interagissent avec les atomes du milieu. Dans le cadre de la
théorie classique de Maxwell, on considère que le champ électrique de ces ondes déplace les charges électriques internes à
chaque atome qui acquiert ainsi un moment dipolaire induit. Ce moment dipolaire oscille, quelle que soit la nature de l’atome,
à la fréquence de l’onde (oscillations forcées). On admet, au niveau macroscopique, la relation constitutive linéaire
classique pour le moment dipolaire macroscopique P :
EP e0χε= (9)
χe désignant la susceptibilité électrique du milieu. L’induction électrique D s’écrit :
PED +ε= 0 (10)
ou encore en posant : er 1χ+=ε
et : r0εε=ε
ED ε= (11)