capacités de dispersion des populations restantes, mais aussi limite leur
capacité à répondre aux changements climatiques futurs.
Les stratégies de conservation antérieures ont été basées sur des
critères tels que l’irremplaçabilité et la vulnérabilité des zones
spécifiques, mais n’ont pas spécifiquement intégré les processus
évolutifs qui produisent et maintiennent la diversité biologique.
Ici, nous proposons une stratégie innovatrice qui est à la fois basée sur les processus évolutif et sur un
grand nombre de disciplines complémentaires les unes par rapport aux autres. Ce projet réunit des
chercheurs expérimentés, des jeunes chercheurs et des étudiants des États-Unis, d'Afrique et d'Europe
dans un programme d'éducation et de recherche commune, qui se déroulera principalement au Gabon
et au Cameroun. Ces deux pays d'Afrique centrale sont biologiquement riches et possèdent des
réseaux d'aires protégées couvrant les forêts tropicales du Bassin du Congo, du Golfe de Guinée et des
écotones forêt-savane adjacentes.
Les chercheurs des institutions participantes cartographieront la variabilité
génétique et morphologique au sein de neuf espèces clés (voir ci-dessous)
et utiliser ces données pour identifier les aires prioritaires où le potentiel
évolutif est le plus élevé.
Ces zones prioritaires pour la conservation seront ensuite classées en fonction de leur valeur sociale et
économique, et des menaces auxquelles elles sont confrontées à partir des processus de
développement et des changements climatiques.
Objectifs : Les principaux objectifs de ce projet sont les suivants: 1)
cartographier la variabilité génomique et phénotypique au sein d’un ensemble
de neuf espèces cibles, réparties à travers une gamme d’habitats au Gabon et au Cameroun ; 2)
identifier les zones de discontinuité génotypique et phénotypique et évaluer leur chevauchement avec
les points chauds de la richesse spécifique et les aires actuellement protégées ; 3) évaluer dans
quelle mesure l'adaptation évolutive, la plasticité phénotypique et la connectivité du paysage
pourraient atténuer les modifications du paysage dues aux changements climatiques ;
4) utiliser ces informations pour élaborer un plan de priorisation des zones pour la protection, basé
non seulement sur leur potentiel adaptatif et leur connectivité aux aires protégées, mais aussi sur leur
valeur socio-économiques et le degré de menace auquel elles font face.
En intégrant les changements climatiques et les scénarios de développement
dans ce programme de priorisation. Nous considérons explicitement la durabilité
des zones susceptibles d'être protégées et la probabilité de leur persistance