La lutte contre le changement climatique s’est imposée cette dernière décennie comme
une priorité environnementale de tout premier ordre. Elle suppose une stratégie coordonnée
s’appuyant sur des mesures de réduction ou de compensation des émissions de gaz à effet de
serre et des dispositions pour, dès à présent, se préparer aux évolutions à venir.
Dans ce contexte, les collectivités locales ont un rôle important à jouer, notamment
au travers de la mise en œuvre de plans climat énergie territoriaux (PCET) qui doivent également
reprendre cette double approche conjuguant réduction et adaptation. Longtemps négligé car
mal appréhendé, ce dernier aspect trouve tout son intérêt au sein d’un PCET car il permet de se
réapproprier en local une problématique souvent abordée plus globalement, sous l’angle
d’arbitrages planétaires.
Pour être indispensable, cette anticipation des effets à venir sur les territoires de
proximité n’en est pas moins difficile. En effet, l’ampleur de l’aléa climatique reste encore
sujette à de multiples interrogations et demandera donc au politique une prise de décision en
situation d’incertitude technique, exercice qui n’est jamais facile. On sait cependant que
tout équipement ou construction ayant une longue durée de vie devra affronter un contexte
climatique différent d’aujourd’hui et souvent moins favorable avec, sans qu’ils soient forcément
nouveaux, des risques exacerbés en fréquence et en intensité.
La direction régionale Languedoc-Roussillon de l’ADEME a donc souhaité constituer
un recueil de “12 fiches pour agir dans les collectivités locales” afin de les sensibiliser et les
accompagner dans la construction d’une démarche d’adaptation au changement climatique.
Ce document a été réalisé à partir d’un travail commandé au bureau d’études Equinéo, sous
la conduite d’un comité de pilotage associant la Région, la DREAL et l’ADEME.
Ce recueil qui couvre un large spectre du domaine de compétence des collectivités
locales, doit être appréhendé comme une boîte à idées à destination des élus, maires et
présidents d’EPCI, ainsi que de leurs directeurs généraux. Les actions énumérées relèvent pour
la plupart des bonnes pratiques environnementales courantes, même si certaines sont encore
loin d’être systématiquement déclinées. Prises séparément, elles ne sont en aucune façon à
la hauteur des défis climatiques qui nous attendent. C’est leur croisement et leur mise en
cohérence qui feront la fécondité de la démarche et seront susceptibles de dégager des marges
de manœuvre et d’adaptabilité appréciables.
Chaque mesure proposée présente des inconvénients et des contraintes. Sans pour
autant négliger ou mésestimer ces difficultés, nous avons fait le choix de proposer une stratégie
d’adaptation volontariste qui bouleversera parfois les habitudes acquises et qui, pour trouver
sa pleine efficacité, devra infuser tous les niveaux des politiques publiques de territoire.
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12 ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
FICHES POUR AGIR
dans les collectivités locales