TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes Lundi 30 septembre Lovato Jean Baptiste L2 Tissus sanguin et système immunitaire-bases générales Professeur OLIVE Daniel 12 pages Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes Plan A. Introduction I. Maladies congénitales et virales II. Les différentes réponses immunitaires et cinétique III. Rôle des cytokines et lymphocytes T IV. Différentes réactions aux agents infectieux B. Cytokines et Interleukines I. Définitions II. Mécanisme C. Lymphocytes T I. Récepteur T II. Formation LT III. Activation LT IV. Rôle des LT A. Introduction I. Maladies congénitales et virales Les diapo sont là pour aider à comprendre le cours, elles ne sont pas à apprendre par cœur! Les maladies congénitales sont déjà présentes chez l'enfant, et leurs noms sont basés sur leurs modèles moléculaires. Elles ont pour origine une modification (mutations, anomalie) importante et engendrent une déficience de la population immune. Ces déficiences peuvent être «caricaturale» comme une absence totale de lymphocytes T (LT) ou B (LB), ou plus spécifiques, comme une absence de LT CD8 ou de LT CD4. La conséquence de ces déficiences est que l'ensemble des pathogènes présents dans notre environnement sont susceptibles d'amener une infection. 1/12 TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes Certaines maladies virales entraînent elles aussi une modification de la population immune, comme par exemple le SIDA. Sur cette diapo, on peut voir que la population de LT CD4 diminue au cours du développement de l'infection virale, jusqu’à un point critique, où la réponse immunitaire ne peut plus être pris en charge, laissant donc la porte ouverte à tout pathogène, amenant le décès du patient. II. Les différentes réponses immunitaires et cinétique de la réponse Il existe 2 types de réaction immunitaire, l'immunité innée et l’immunité adaptative : • L’immunité innée est pré existante à l’interaction avec le pathogène, elle est donc présente naturellement et n'a pas besoin d'éducation et peut fonctionner immédiatement. Il existe 2 niveaux de réponse : rapide (0 à 4h après l'entrée du pathogène) et une plus lente (de 4 à 96h). • L’immunité adaptative/acquise n'est pas présente au moment où le pathogène est là. Il y a besoin d'une phase de mise en route et ne fonctionne pas immédiatement (>96h). C'est là que les LB et LT interviennent. Cependant, les lymphocytes sont déjà présents dans les organes lymphoïdes mais ne sont pas actifs et nécessitent une interaction avec les éléments de la réponse innée pour être efficace. La mise en route est plus longue car les antigènes (ag) doivent être transférés vers les organes lymphoïdes et doivent entrer en contact avec les LB et LT pour les activer. Précédemment à leur activation, les lymphocytes sont dits «naïfs» car ils ne sont pas encore différenciés. Une fois différenciés, ils doivent proliférer (l’expansion clonale) pour donner des cellules effectrices. 2/12 TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes L'entrée du micro organisme est le point de départ de la réponse car il rompt l’équilibre de l'organisme. La quantité du micro organisme est importante: • lorsqu'il est en quantité faible : le micro organisme ne se développe pas, il est peu agressif => absence de réponse, l'infection est abortive. Il apparaît donc une notion de seuil (le fond bleu clair sur la diapo) Le système immunitaire ne se met en route qu'à partir un certain niveau d'alerte. • Lorsqu'il est en quantité suffisante : l'immunité innée se met en route, puis l'immunité adaptative (différenciation, prolifération..) • si l'organisme réussit à contrôler l'infection, le micro organisme disparaît : c'est la clairance. La durée des phases peut varier d'un organisme à un autre, mais également si le système immunitaire a déjà eu à combattre le micro organisme. En effet, le système immunitaire T et B a une capacité de mémoire, qui le distingue de l'immunité innée. L'élimination sera donc beaucoup plus rapide et plus efficace (cf la vaccination). III. Rôle des cytokines et lymphocytes T Par exemple, si on a une infection qui se développe sous la muqueuse intestinale, l'immunité innée se déclenchera si le seuil est suffisant : on aura l’intervention des cytokines très tôt, qu'on retrouvera également dans le sang. Elles ont un rôle de messager. Elles activeront la réponse innée et participeront à la destruction de l'infection. 3/12 TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes Ontogénie : différentes étapes de la création d'un LT à partir de précurseurs issues de la moelle osseuse. Elle se déroule dans le thymus. Les LT naïfs passent ensuite dans le sang et vont recirculer : c'est-à-dire qu'ils vont «visiter» les différents organes où les antigènes pourraient se retrouver. En cas de reconnaissance d'un Ag dans un organe lymphoïde, un phénomène de costimulation va se déclencher : les LT vont s'activer et le processus de différentiation, pour créer des cellules effectrices, se met en route. Beaucoup de LT vont mourir par apoptose, et d'autres se transformeront en LT mémoire. IV. Différentes réaction aux agents infectieux: Si la réponse immune est efficace elle est dite protectrice. Réponse à un élément de l'environnement => allergie. Réponse à une greffe : réponse efficace => rejet. Rôle des immunosuppresseurs : empêcher la réaction immunitaire de se faire, et donc empêcher le rejet. Cas du soi : risque d’auto-immunité en cas de réaction trop efficace ou de déficit. 4/12 TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes B. Les cytokines et interleukines I. Définition Cytokine: acteur majeur qui permet aux cellules immunes de fonctionner : c'est le carburant du système. Étymologiquement, une cytokine est un facteur soluble qui fait bouger les cellules. Interleukine: étymologiquement, une interleukine permet aux cellules blanches de «parler entre elles». Aujourd’hui, ces termes sont désués, mais toujours utilisés comme des synonymes. II. Mécanisme Dans la majorité des cas, un stimulus inducteur active la transcription des cytokines. La cytokine soluble va jouer le rôle de médiateur. Soit pour une cellule proche (action paracrine), soit lointaine (endocrine) soit sur elle-même (autocrine). Pour agir, la cellule cible doit posséder un récepteur. La plupart de ces récepteurs ne sont pas présent sur les lymphocytes, leur formation est induite de façon à rendre la cellule réceptible a la cytokine. C. Lymphocytes T I. Récepteur T Un LT est définit par son récepteur T (TcR), son rôle est donc très important. Le TcR est une glycoprotéine trans-membranaire. Il est composé par 2 chaînes, une alpha et une bêta, stabilisées par un pont disulfure. Le TcR possède 2 domaines au rôle bien distinct: • • le domaine V : il se situe en région N-terminale. Ce domaine est variable, et c'est celui-là qui reconnaît l'Ag. Le domaine C : ce domaine est constant et est commun à tous les LT. Le TcR reconnaît l'Ag mais est incapable de traduire en une réponse pharmacologique. Il est associé aux CD3, qui lui est responsable de la réponse. Pour les LT, un Ag est une combinaison 3D qui correspond à un fragment HLA associé a un peptide. Il reconnaît un Ag porté par une cellule présentatrice d'un Ag. 5/12 TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes II. Formation LT Les précurseurs des LT sont issus de la moelle osseuse (ici humérus) et se dirigent vers le thymus. Dans le thymus, plusieurs phénomènes vont se suivre pour en arriver a un LT fonctionnel. • • La maturation: les TcR vont être synthétises par un processus de réarrangement des gènes responsables. La sélection positive, puis négative : 1. si le TcR reconnaît l'Ag dans son environnement, la prolifération va s'enclencher → sélection positive 2. si le TcR reconnaît trop efficacement un Ag dans le thymus, le LT sera détruit pour ne pas prendre le risque qu'il reconnaisse les molécules du soi présentes également dans le thymus, et ainsi provoquer une attaque auto-immune → sélection négative 6/12 TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes Réarrangement génétique : 4 gènes sont responsables de la synthèse de la chaîne bêta du TcR et sont séparés par des introns et 3 le sont pour la chaîne alpha. Lorsque le progéniteur entre dans le thymus, un processus de réarrangement/recombinaison se déclenche et ainsi permet la production de million de TcR différents (illustré par la dernière ligne du tableau ci dessous). C'est la fonction principale du thymus. Le thymus Le thymus se trouve dans la partie antero-superieure du médiastin, en contact avec le péricarde. On trouve dans le cortex beaucoup de cellule (thymocytes) : c'est le lieu de prolifération. Le nombre de cellules diminue en périphérie. Des cellules épithéliales, osseuses et des macrophages participent à la maturation des thymocytes. La sélection négative se produit dans la partie cortico-médullaire. 7/12 TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes Circulation des LT naïfs Le LT naïf va dans le sang pour aller dans les organes lymphoïdes qui sont les zones de contact avec l'Ag spécifique ou l'infection. Puis il retourne dans les tissus lymphatiques puis de nouveau dans le sang → recirculation jusqu’à ce qu'il trouve l'Ag. Organe lymphoïde L'entrée dans un organe lymphoïde se fait au niveau de l'endothelium haut dans les veinule par une molécule d’adhésion appelée HEV (hight endothelial venule). Les LT sont stockés dans la région para-corticale et les LB dans la région corticale vers les follicules. 8/12 TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes Adressins Les adressins sont des molécules de liaison en charge de faire la «poste». Elles sont responsables de la localisation spécifique des cellules immunes dans les tissus. A la surface des HEV, on retrouve des molécules d’adhésions (en particulier CD24 qui grâce a des modifications post traductionnelles permet d'interagir avec la l-selectine). Cependant, seule la cellule naïve porte cette l-selectine. Cette l-selectine permet également au LT naïf de réagir avec la muqueuse endothéliale. III. Activation des LT Les molécules présentatrices d’antigène (CPA) (APC sur la diapo) amènent une molécule HLA (ici MHC de classe II) qui présente elle-même un Ag. La molécule CD4 peut s'associer de façon non covalente avec le TcR. Ces molécules peuvent interagir très faiblement avec la molécule HLA de classe II. On peut intervertir CD4 avec CD8, mais CD8 interagirai elle avec une molécule HLA de classe I. LT est alors activé (TcR rencontre Ag porté par HLA). C'est le signal 1 (signal princeps) qui met en route l'activation. Ce signal est transmis par le complexe moléculaire CD3 associé au TcR. Il donne les informations aux tyrosines kinases qui induit la réponse T. 9/12 TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes Cependant, à lui seul, le signal princeps ne peut pas fonctionner. En effet, sur la seconde diapositive, on peut voir la présence d'un second signal, le signal 2 induit par l'interaction entre la molécule d’adhésion CD28 qui est présente sur LT et avec les molécules B7.1 ou B7.2 qui ne sont exprimées que si CPA reconnaît un Ag. Il y a donc plusieurs niveaux de contrôles pour que la réaction immunitaire se déclenche. Interleukines II Les récepteurs IL2 sont des trimères αβγ de haute affinité exprimés par un LT activé. Chez les LT naïfs, les récepteurs IL2 sont des dimères donc l'affinité est faible à modérée : ils ne fonctionneront donc que si les IL2 sont présentes en quantité très importante. Si la cellule est activée par les 2 signaux, la transcription de la troisième protéine est déclenchée et le récepteur devient un trimère et donc acquiert la grande affinité pour l'IL2. Dans un même temps, la cellule produit les IL2 solubles. C'est donc une action autocrine (la cellule produit les récepteurs et les cytokines), contrairement aux CD8 qui elles ont une action paracrine. Après la différentiation, la L-selectine va disparaître et la cellule va se déplacer dans les tissus périphériques et va retrouver l'Ag sur les lieux de l'infection. Sur place, le seul signal 1 sera nécessaire pour que les LT agissent et produisent leurs cytokines. 10/12 TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes IV. Rôle des LT • Les CD8 tuent les cellules infectées par un pathogène en produisant des cytokines, en particulier les interférons γ. • Les CD4, 2 types ◦ Th1: produisent cytokine et leukines. Ils activent les macrophages, avec les IFNγ entre autres, et luttent contre les pathogènes intracellulaire et ont une fonction anti-tumorale. ◦ Th2: aident les LB, avec des cytokines (differentes de Th1). Avec IL4, elles activent les LB pour qu'ils acquiert leurs fonctions effectrices grâce au CD40 Il existe d'autres Th ayant des rôles différents : – Treg qui inhibe la réponse immunitaire (rétrocontrôle négatif) – Th17 qui agit dans la réponse immunitaire et contre les infections fongiques – Tfh qui sont présents dans les organes lymphoïdes au niveau des follicules B, aide à la différentation pour créer les LB 11/12 TISSUS SANGUIN ET SYSTÈME IMMUNITAIRE Différenciation et fonctions immunitaires des lymphocytes Fiiiiin! ALLELUIA!! Grâce a Lisa, Camille, Chloé ma photographe, mon dictaphone de merde, et surtout Christo le cours devrait être complet! Merci beaucoup! Et une grosse cassdédi au ccm (sauf a Clément, qui ne devrait même pas recevoir ce ronéo d'ailleurs;)) Et désolé pour la médiocre qualité des photos.. Bon courage! 12/12