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INTRODUCTION
En forte puissance, les machines synchrones associées à des convertisseurs statiques
trouvent de plus en plus d'applications. C'est par exemple le cas de la motorisation à vitesse
variable des systèmes embarqués (Chauprade, 1978; Sen, 1990; Michaux et Letellier, 1997).
Dans un premier temps, l'alimentation de ces machines a été réalisée à partir de
sources de courant continu avec des commutateurs de courant. L'inconvénient majeur de ce
type d'alimentation est l'ondulation du couple moteur. Pour atténuer ces ondulations, on a
utilisé des machines où le stator est constitué de deux enroulements triphasés déphasés entre
eux de 30° électriques, alimentés par deux commutateurs de courant (Werren, 1984; Kheloui
et al., 1995; Fracchia et Pierrat, 1996). Ceci a permis d'une part, de réduire l'ondulation du
couple et, d'autre part, d'introduire une redondance intéressante dans les systèmes embarqués.
L'utilisation de ces convertisseurs à thyristors a aussi, souvent, été un gage de simplicité et de
fiabilité des systèmes développés.
Avec l'apparition des GTO, l'alimentation par des onduleurs de tension, de forte
puissance, est devenue possible. Ces onduleurs ont une fréquence de commutation faible qui
peut conduire à une ondulation de courant et de couple importante (Ben Ammar et al., 1993).
Pour remédier à cet inconvénient, il est nécessaire d’augmenter la fréquence de
hachage des interrupteurs de l’onduleur. Pour cela, une solution consiste à segmenter le
dispositif au niveau du convertisseur (mise en parallèle ou en série de plusieurs cellules de
commutation), et/ou au niveau de la machine (machine multi-enroulements).
La mise en parallèle (ou en série) de cellules de commutation permet de réduire le
courant (ou la tension) de chacune de ces cellules et, par conséquent, d'utiliser des
composants de calibre réduit et donc de fréquence de commutation plus élevée, comme des
IGBT.
L'utilisation de machines à nombre de phases élevées, alimentées par un onduleur à
autant de bras que de phases (Mayer et al., 1986; Shröder et Weh, 1985), (ou par autant
d'onduleurs monophasés que de phases (Kheloui et al., 1994; Michaux et Letellier, 1997))
autorise l’utilisation de composants électroniques de plus petit calibre (en courant et/ou en
tension). Cette solution, compte tenu du nombre élevé de bras, est plus complexe au niveau
de la commande que lors de l'utilisation d'un onduleur triphasé.
Une solution s'apparentant à la précédente, mais plus simple à mettre en œuvre,
consiste à alimenter une machine multi-étoile par des onduleurs triphasés indépendants. On
bénéficierai ainsi des avantages d'une segmentation de l'alimentation, redondance et
convertisseurs de puissance plus réduite, tout en utilisant des machines dont la conception est
classique.
Cette dernière configuration est l'objet de cet article où l'on met en évidence
l'interaction entre les étoiles statoriques et les onduleurs d'alimentation dans le cas d'une
machine synchrone à aimants permanents. Le choix de cette machine est lié, d'une part, à la