BSV ORNEMENT – N ° 7 Point météo : l`été commence en juillet

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RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2013
PAYS DE LA LOIRE
B S V
O R N E ME N T – N ° 7
D U
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rédigé par Sylvain AGU - FREDON Pays de la Loire
P
ACTUALITES
oint météo : l’été commence en juillet
Cette analyse météorologique a été réalisée à partir des données établies par 5 stations du réseau Météo SBT
- Demeter réparties dans chaque département - Thorigné d’Anjou (49), St-Julien-de-Courcelles (44), Andouille
(53), le Lude (72) et St-Laurent-de-la-Selle (85) - en comparant la moyenne des valeurs mesurées par rapport
aux normales saisonnières.
Point météo
Variation des températures
mesurées début juillet
Actualité sanitaire
Progression des infestations
d’aleurodes, de thrips et d’acariens … et des populations d’auxiliaires
Point sur le réseau
de piégeage
Tordeuse de l’œillet
Cossus
Processionnaire du pin
Duponchelia fovealis
Mineuse du marronnier
Maladies cryptogamiques
Focus sur le dépérissement
du buis, conditions climatiques favorables à l’expression des symptômes de nombreux champignons
A
Variation des températures mesurées début juillet dans les Pays de la Loire
ctualité sanitaire
Les hausses de températures enregistrées au début du mois de juillet, avec des
pointes maximales atteignant les 30°C,
ont logiquement favorisé le développement des foyers de ravageurs. Les graphiques ci-dessous montrent deux exemples
d’évolution d’infestations. Ils sont expri% d'aleurodes
% d'acariens ravageurs
45%
Les abeilles, protégeons-les !
més en % de plantes infestées et ont été
réalisés à partir des observations du réseau d’épidémiosurveillance : à gauche,
un suivi d’une population d’aleurodes sur
20 plantes d’un lot témoin de Ceanothus
thyrsiflorus ‘Repens’ cultivé sous tunnel
froid qui n’a subi aucune intervention ; à
% d'acariens prédateurs
60%
40%
35%
50%
30%
40%
25%
30%
20%
15%
20%
10%
10%
5%
0%
0%
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BSV ORNEMENT–N°7
droite, un bilan des retours d’observations du suivi des populations d’acariens (ravageurs et
auxiliaires) sur plusieurs cultures
de Choisya. A noter que des lâchers d’auxiliaires ont été effectués en partie pendant les semaines 21, 22, 25 et 27.
FREDON Pays de la Loire
FREDON Pays de la Loire
D’une manière générale, les plus
fortes augmentations ont été observées sous abri dans les populations d’aleurodes, de thrips et
Larve de coccinelle (à gauche) et larve de chrysope (à droite)
d’acariens. Des foyers d’aleurolarves de coccinelle et de chrysope, sont de plus en plus
des sont notamment apparus récemment sur des cultures
abondants sur les cultures.
de lavatères et des nouveaux foyers d’acariens ont été observés à l’extérieur sur hortensia et sur rosier.
Des températures chaudes sont encore prévues dans les
jours qui viennent. Contrôler le taux d’hygrométrie des cultures et préserver la faune auxiliaire existante.
Les populations d’auxiliaires profitent aussi des beaux jours
pour se développer. Les acariens prédateurs, comme les
P
oint sur le réseau de piégeage SBT Ornement
Tordeuse de l’œillet (Cacoecimorpha pronubana):
Cossus :
Les captures de papillons continuent toujours. Elles ont augmenté globalement par rapport aux semaines précédentes
sans atteindre les valeurs du pic de la semaine 24. Les vols
semblent régresser en semaine 28 mais tous les pièges
n’avaient pas encore été dénombrés au moment de la rédaction du BSV.
Un premier papillon a été capturé en semaine 27 sur Angers. Ce qui représente 15 jours de différence par rapport
aux premières captures de l’année dernière. Evolution des
vols à suivre sur ce site et dans les autres pièges installés.
Deux premiers papillons ont été capturés récemment par le
réseau ornement, l’un en Loire-Atlantique et l’autre dans le
FREDON Pays de Loire
Maine-et-Loire. Pas de différence en comparaison des premières captures de l’année dernière. Evolution des vols à
suivre.
60
50
40
30
20
Nb de captures hebdomadaires
Toujours une pression importante des chenilles sur les
cultures. Les hausses de température raccourcissent les
cycles de développement. Restez vigilants.
70
Processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) :
FREDON Pays de la Loire
Papillon de
processionnaire
du pin capturé
Tordeuse de l'oeillet
(photo prise le
08/07/13 )
10
15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27
Somme des piégeages de papillons Cacoecimorpha pronubana
Sem
0
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Duponchelia Fovealis :
Mineuse du marronnier (Cameraria ohridella) :
Des captures importantes ont été réalisées sur deux sites,
l’un en Vendée et l’autre dans la région angevine, en semaine 26. L’intensité de piégeage a diminué depuis mais des
papillons sont toujours capturés.
Les captures de papillons ont repris dans tous les pièges
installés, avec des comptages variables selon la localisation
des pièges. 220 mineuses ont notamment été dénombrées
cette semaine dans un piège situé sur Doué-la-Fontaine,
quand 40 ont été comptées sur Laval.
Au stade chenille, Duponchelia fovealis préfèrent se poser à
la base des plantes, voire légèrement sous la surface du
substrat, où le milieu est plus humide. La larve se nourrit
des parties inférieures des tiges et du feuillage. Elles peuvent creuser des galeries fatales à la plante infestée. Il est
conseillé d’intervenir sur le stade jeune chenille avant que
la larve puisse pénétrer à l’intérieur des tiges.
Quand les symptômes sont flagrants, ce ravageur est généralement bien installé. Surveiller l’apparition des jeunes
chenilles sur les cultures sensibles (dipladenia, cyclamen,
gerbera, gardénia, kalanchoe, hibiscus, bégonia, chrysanthème, poinsettia …) et cultiver au sec.
1400
1200
1000
800
600
Nb d e captures hebdomadaires
Le cycle biologique de l’œuf au stade adulte dure de 6 à 8
semaines, selon la température. Après une incubation de 8
à 10 jours, les chenilles se développent en 3 ou 4 semaines
et l’adulte vit 1 à 2 semaines.
Mineuse du marronnier
400
200
Semaine
0
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Somme des piégeages de mineuses du marronnier
Photo LSV Montpelier
www.omafra.gov.on.ca
Le retour des piégeages de papillons marque le début de la
seconde période de vol, après trois semaines d’accalmie.
Les captures devraient normalement s’intensifier dans les
semaines à venir.
Les dégâts sur le feuillage ont d’autre part progressé sur
tous les sites répertoriés. Des mines ont commencé à sécher, indiquant l’émergence du papillon de la seconde génération.
FREDON Pays de Loire
FREDON Pays de la Loire
www.omafra.gov.on.ca
Duponchelia
fovealis
(chenille stade âgé
ci-dessus et papillon
ci-contre)
Mine causée par Cameria orhidella (photo prise le 08/07/13),
la larve est encore à l’intérieur de la mine.
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M
aladies cryptogamiques
Le dépérissement du buis :
En ce qui concerne les maladies, le buis était jusqu’à peu
fort épargné, excepté quelques attaques de rouille (Puccina
sp.) possibles sur le feuillage. Mais depuis quelques années, les buis peuvent être contaminés par deux champignons spécifiques et hautement pathogènes (Volutella buxi
et Cylindrocladium buxicola), responsables de ce qu’on appelle le dépérissement du buis. Les diverses espèces et
variétés de Buxus expriment des sensibilités différentes
envers ces maladies. Mais l’espèce Buxus sempervirens, et
particulièrement son cultivar ’Suffructicosa’, est considérée
comme une espèce très sensible.
Des symptômes de dépérissement du buis ont été observés
cette année en production sur la région. Il semble que des
dégâts causés par les deux champignons aient été observés. Les températures élevées ne favorisent pas forcément
la contamination des plantes qui se réalise plutôt dans un
état de stress sous conditions humides. Mais elle accélère
généralement l’expression des symptômes des plantes déjà
infectées.
Cylindrocladium buxicola attaque les feuilles et les tiges du
buis. Des taches claires se forment sur les jeunes feuilles,
peu à peu entourées d’un tissu de couleur brun-rougeâtre.
Puis les taches fusionnent, deviennent plus foncées et la
maladie évolue sur les feuilles plus âgées. Le feuillage finit
par se dessécher complètement et tombe, provoquant le
dépérissement de l’arbuste. Sur les tiges malades, des
stries de couleur brun-foncées à noires apparaissent sur
l’écorce. Dans des conditions humides élevées, un mycélium blanc se forme sur la face inférieure des feuilles atteintes.
La température optimale pour la croissance de Cylyndrocladium buxicola est de 25°C mais la propagation reste active
à 15°C. La croissance s’arrête en-dessous de 5°C et au
dessus de 30°C.
Les premiers symptômes de Volutella buxi sont déterminés
par un rougissement des pousses et l’apparition de taches
foncées à jaunâtre à la face supérieure des feuilles. Puis la
couleur de la feuille s’éclaircit, les feuilles se dessèchent
tout en restant sur la plante, jusqu’au dépérissement du
rameau atteint. En cas d’humidité élevée, des corps de fructification produisent des masses de spores rosâtres s’amassant sur la face inférieure de la feuille et caractéristiques de
ce champignon. Les tiges peuvent aussi être atteintes par
ces symptômes et les rameaux peuvent dépérir en cas de
fortes infestations.
Photo J. Jullien
Volutella buxi sur buis de bordure
Volutella buxi hiverne dans les feuilles du buis et peut provoquer de nouvelles contaminations après l’hiver. Dans les
débris des organes malades, Cyclindrocladium buxicola forme des spores résistantes qui peuvent survivre plusieurs
années. Surveiller l’évolution de vos cultures et supprimer
les rameaux atteints dès l’observation des premiers symptômes.
Les conditions météorologiques du moment sont favorables
à l’expression de nombreux symptômes fongiques dans les
cultures. Si vous avez un doute sur le diagnostic, contacter
Sylvain AGU (FREDON PDL : 02 41 48 75 70) pour vous aider dans votre analyse.
Un excès azoté conjugué à de fortes chaleur induit généralement un stress à la plante favorable au déclenchement de
la maladie. Limiter les apports d’azote et les excès d’eau
dans les substrats.
Début de symptôme de Cylindrocladium buxicola
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PAYS DE LA LOIRE
BSV ORNEMENT–N°7
L
es abeilles
Les abeilles butinent, protégeons-les ! Respectez la réglementation « abeilles » et lisez attentivement la note nationale
sur les abeilles
1. Lors des périodes d’intervention sur des cultures peu mellifères mais en présence d'autres plantes en fleurs (semées sous couvert
ou adventices) ou présentes dans un environnement à fort potentiel mellifère, dans les situations proches de la floraison des cultures ou lors de la pleine floraison, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la floraison
mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette
mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste
potentiellement dangereux.
3. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du
produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit.
4. Si vos parcelles sont voisines de ces parcelles en floraison, porter une grande vigilance à vos traitements.
5. Les traitements effectués le matin présentent un risque supplémentaire pour les abeilles car le produit peut se retrouver dans les
gouttes de rosée du matin, source vitale d’eau pour les abeilles.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV « Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
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Rédacteur : Sylvain AGU – FREDON Pays de Loire - [email protected]
Directeur de publication : Jean-Loïc Landrein - président du Comité régional de surveillance biologique du territoire.
Groupe technique restreint : Arvalis, Chambres départementales d’agriculture (CA 44, CA 49, CA 53, CA 72, CA 85), CRPL,
CETIOM, Coop de France Ouest, Négoce Ouest.
Observateurs : horticulteurs, pépiniéristes, gestionnaires d’espaces verts, techniciens, conseillers.
Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire
régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité
quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu’ils auront réalisées sur leurs parcelles.
Action pilotée par le ministère chargé de l’Agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus
de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
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