résumé des tables rondes sur l`automatisation et la robotique

publicité
Table ronde sur la robotique de pointe et
l’automatisation intelligente, Mississauga, le
4 novembre 2016
Rapport sommaire
Remerciements : Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) tient à
remercier tous ceux qui ont pris le temps de participer à la table ronde sur la robotique de
pointe et l’automatisation intelligente, le 4 novembre 2016. Merci de votre participation, vos
remarques et vos commentaires pertinents; nous espérons avoir la chance de collaborer avec
vous à l’avenir. Cet événement n’aurait pas été possible sans le soutien des personnes
suivantes :
 nos partenaires : SME, les Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC) et le
Regroupement des équipementiers en automatisation industrielle (REAI);
 les présentateurs : M. Micheal Gardiner, directeur – Transformation, Siemens Canada;
M. Alain Ouellette, directeur général, GE Aviation Bromont; M. Martin Lavoie, directeur
des politiques – Politiques, MEC; M. Mike Kilfoil, responsable du programme vedette –
Initiative L’usine de l’avenir, CNRC; Mme Sylvie Verdon, gestionnaire, ISDE;
M. Farzad Rayegani, Ph. D., vice-doyen – génie mécanique et électrique, Sheridan
College et M. David McPhail, PDG, Memex.
Remarque à l’intention des lecteurs : Le présent rapport sommaire est un document autonome
dont les participants peuvent se servir pour mobiliser leurs collègues de l’industrie.
2
RAPPORT SOMMAIRE
À l’heure actuelle, les gouvernements et l’industrie du monde entier examinent de près le concept
Industrie 4.0 (I4.0) et l’Internet des objets industriel (IdOI) comme moyen de revitaliser le secteur
manufacturier, de faire progresser leur économie et de lancer une transformation radicale de leurs
chaînes de valeur manufacturières vers le concept d’usines intelligentes. Les deux concepts sont
semblables, car ils envisagent un milieu manufacturier au sein duquel les machines, l’analytique et les
personnes sont intégrées, au moyen de la technologie numérique, dans une chaîne de production
décentralisée comprenant notamment la conception, la chaîne d’approvisionnement, la fabrication, la
distribution et le service à la clientèle.
Dans le cadre de son engagement continu auprès des fournisseurs et des utilisateurs de la robotique
de pointe et de l’automatisation intelligente (RP ET AI), Innovation, Sciences et Développement
économique Canada (ISDE) a tenu une table ronde d’une journée, à Mississauga, le 4 novembre 2016,
sur le thème de l’Industrie 4.0 et de l’Internet des objets industriel (IdOI). Quarante-cinq représentants
de l’industrie et des gouvernements ont participé à la table ronde.
La discussion portait sur les répercussions de l’I4.0 et de l’IdOI ainsi que les technologies connexes,
comme la robotique et les mégadonnées, sur le secteur manufacturier canadien et, plus
particulièrement, les petites et moyennes entreprises (PME). La discussion a permis un dialogue éclairé
entre les participants sur les enjeux, les défis et les occasions clés permettant d’accroître la
compétitivité du secteur manufacturier canadien.
CE QUE NOUS AVONS ENTENDU :
 La fabrication numérique ouvre la porte à de nouveaux modèles de production. Au Canada, les
connaissances en matière de technologies de fabrication numérique varient et elles sont souvent
assez faibles au sein des PME.
 Au Canada, un changement de paradigme est nécessaire pour s’adapter au milieu manufacturier
concurrentiel et pour saisir les occasions offertes par l’I4.0 et l’IdOI. Des pays comme l’Allemagne,
le Japon, les États-Unis, la Corée du Sud et le Mexique investissent massivement dans la mise à
niveau de leur infrastructure de production pour demeurer à l’avant-garde.
 Le Canada devrait élaborer une stratégie « fabriqué au Canada » visant à stimuler l’adoption de la
technologie existante reposant sur l’I4.0 et l’IdOI et, selon les pratiques exemplaires à l’échelle
mondiale, accélérer le développement de la nouvelle génération de technologies reposant sur l’I4.0
et l’IdOI.
 Les technologies permettent maintenant de concrétiser l’I4.0 et l’IdOI au Canada, et certaines
entreprises les ont déjà mises en œuvre; elles sont toutefois l’exception qui confirme la règle.
 À mesure que la chaîne d’approvisionnement se mondialise, les manufacturiers canadiens doivent
s’efforcer d’adopter ces technologies s’ils souhaitent demeurer concurrentiels.
3
 Les technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI pourraient mener à d’importants gains de productivité
pour l’industrie manufacturière, comme les secteurs de l’aérospatiale et de la transformation des
aliments et boissons (TAB).
 De nouveaux modèles d’affaires comme les « technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI comme
service » ou les « robots comme service (RaaS) » pourraient éliminer les risques liés à l’adoption et
accélérer la mise en œuvre de l’I4.0 et de l’IdOI par les manufacturiers.
 Des programmes de financement novateurs, originaux et ciblés, comme un « filet de protection du
génie » ou une assurance de projet de l’I4.0 et de l’IdOI, sont nécessaires pour accélérer l’adoption
de la technologie et en éliminer le risque.
 L’industrie, le milieu universitaire et le gouvernement pourraient se pencher sur la création d’une
grappe, d’une plaque tournante ou d’un réseau de fabrication numérique pour accélérer l’adoption
et le développement de la technologie reposant sur l’I4.0 et d’IdOI, au Canada.
 Un programme d’accréditation lié à l’I4.0 et à l’IdOI pourrait aider à définir une méthode
permettant aux entreprises intéressées d’adopter les technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI,
principalement les PME, et de faciliter leur intégration dans les chaînes d’approvisionnement
mondiales.
 Le Canada doit participer aux discussions internationales sur les normes en matière de technologies
reposant sur l’I4.0 et l’IdOI, ces dernières étant nécessaires pour assurer l’intégration sûre et
efficace du matériel numérisé à l’échelle de la chaîne de valeur.
 Au Canada, les conditions sont favorables à la recherche université-industrie. Contrairement aux
universités américaines, les universités canadiennes disposent d’ententes souples en matière de
propriété intellectuelle en ce qui touche la collaboration entre le milieu universitaire et l’industrie.
PROCHAINES ÉTAPES
Par la mobilisation de l’industrie, ISDE continuera à examiner les occasions liées à l’automatisation et à
la robotique au sein de l’industrie manufacturière. ISDE appuiera les travaux en cours du Group of
Experts in Automation and Robotics (GEAR) lancés l’année dernière par l’intermédiaire des
Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC). On utilisera les conclusions de la présente table
ronde pour informer les hauts fonctionnaires du Ministère des occasions et des défis liés à l’I4.0 et à
l’IdOI, au Canada, ainsi que de la participation du Ministère à des forums multilatéraux, comme le
G7/G20, l’Organisation de coopération et de développement économiques et le Forum économique
mondial.
4
CONTEXTE
Dans le cadre de son engagement continu auprès des fournisseurs et des utilisateurs de la robotique
de pointe et de l’automatisation intelligente (RP et AI), Innovation, Sciences et Développement
économique Canada (ISDE) a tenu une table ronde portant sur les répercussions du concept de
l’Industrie 4.0 (I4.0) et de l’Internet des objets industriel (IdOI), le 4 novembre 2016, à Mississauga. Plus
de 45 représentants de l’industrie, des gouvernements provinciaux et fédéral, du milieu universitaire et
d’organisations régionales de développement économique y ont participé. Les discussions ont eu lieu
au Toronto Congress Center après la fructueuse conférence Manufacturiers intelligents Canada de
2016, organisée par SME, et elles donnaient suite aux discussions tenues le 20 novembre 2015, à
Montréal, avec 30 PDG.
La table ronde avait pour objet de comprendre et de souligner les répercussions de l’I4.0 et de l’IdOI
ainsi que des technologies connexes, comme la robotique et les mégadonnées, sur le secteur
manufacturier canadien, plus particulièrement les petites et moyennes entreprises (PME). Elle a permis
d’examiner le rôle de ces technologies pour l’avenir de la fabrication et de cerner les secteurs
présentant un potentiel de croissance élevé en ce qui concerne les entreprises canadiennes de
robotique de pointe et d’automatisation intelligente (RP et AI), ainsi que les enjeux que doivent relever
les entreprises lorsqu’elles adoptent ces technologies.
Trois questions ont orienté les discussions.
1. Dans le cadre de la première séance, les participants se sont penchés sur les concepts et les
exigences de base liés à l’I4.0 et à l’IdOI, ainsi que sur la manière dont ces derniers pouvaient
renforcer la compétitivité du secteur manufacturier canadien et de sa chaîne de valeur.
2. Lors de la deuxième séance, les participants ont examiné la manière dont le Canada pourrait
développer un vaste écosystème lié à la RP et AI pour les industries manufacturières
canadiennes, en fonction d’exemples tirés du secteur de l’aérospatiale, de la transformation
des aliments, du milieu universitaire et du Conseil national de recherches du Canada (CNRC).
3. Enfin, dans le cadre de la troisième séance, les participants ont examiné les répercussions de
l’évolution rapide des technologies d’avant-garde, comme l’analyse de données et l’intelligence
artificielle, ainsi que la façon d’accélérer le développement et l’intégration de ces nouvelles
technologies dans le secteur manufacturier canadien.
CE QUE NOUS AVONS ENTENDU
OCCASION À SAISIR
La fabrication numérique, l’idée de base sur laquelle reposent l’I4.0 et l’IdOI, offre de nouvelles
occasions d’accroître la productivité des manufacturiers. À l’heure actuelle, la capacité de traitement
et la connectivité accrues permettent la numérisation de tous les éléments essentiels d’un système de
production et la création d’une représentation numérique ou d’un « jumeau numérique » de
5
l’ensemble des processus de production et des chaînes de valeur, offrant ainsi de nouvelles occasions
d’accroître la productivité. L’idée du jumeau numérique ne date pas d’hier. Ce qui est nouveau
toutefois, c’est que les technologies sont maintenant assez perfectionnées pour permettre l’adoption à
grande échelle de cette approche dans le secteur manufacturier. Par exemple, la simulation numérique
d’un produit permet de prévoir son rendement et d’évaluer les probabilités de panne, avant sa
fabrication. Ces nouvelles capacités permettent une réduction substantielle des coûts de production,
d’entretien et liés au temps d’interruption. Les principaux manufacturiers utilisent déjà ces capacités
pour accélérer la mise en marché de leurs produits, réduire leurs coûts et obtenir de nouvelles sources
de revenus.
Les technologies permettant de concrétiser l’I4.0 et l’IdOI sont disponibles au Canada. Certaines
entreprises ont déjà mis en œuvre des technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI, au Canada. Cela dit, les
entreprises canadiennes qui proposent des solutions reposant sur l’I4.0 et l’IdOI ont plus de succès aux
États-Unis qu’au Canada.
L’adoption accrue des technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI par l’industrie canadienne permettra
de garantir sa participation à venir aux chaînes de valeur mondiales. À mesure que les chaînes de
valeur se mondialisent, les technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI faciliteront l’harmonisation et la
coordination des participants au sein de ces chaînes de valeur. Plus l’industrie canadienne adoptera les
technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI, plus elle sera en mesure d’accroître sa participation à cet
égard.
Certains secteurs manufacturiers canadiens pourraient tirer profit de technologies novatrices
reposant sur l’I4.0 et l’IdOI.
Aérospatiale : Dans le secteur de l’aérospatiale, comme la sécurité est un élément de première
importance, l’automatisation n’est pas simple. Toutefois, il existe des occasions
d’automatisation dans le secteur, notamment pour les activités liées à l’inspection des surfaces,
à l’assemblage, à la maintenance et aux réparations. Avec l’adoption accrue de nouveaux
matériaux de pointe, comme le composite à matrice céramique, le mouvement vers
l’automatisation ne fera que s’amplifier. Le secteur s’inspire du secteur de l’automobile tout en
relevant les défis qui lui sont propres.
Transformation des aliments et des boissons (TAB) : La TAB est la principale activité
manufacturière au pays et un élément essentiel de la chaîne de valeur agroalimentaire
canadienne. Sa présence est importante à l’échelle du Canada, et elle profite d’une forte
participation d’entreprises de toute taille. Selon une récente étude menée par ISDE, le Canada
pourrait tirer avantage de la demande mondiale croissante en aliments, et le secteur canadien
de la TAB a partiellement automatisé ses activités. Dans l’ensemble, le Canada est moins
automatisé que ses concurrents à l’échelle mondiale, mais il existe plusieurs façons d’accroître
l’automatisation.
6
De nouveaux modèles de gestion, comme les « technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI comme
service » ou les « robots comme service (RaaS) », pourraient faciliter l’adoption des technologies
reposant sur l’I4.0 et l’IdOI par les manufacturiers. Par exemple, l’expertise et les connaissances en
matière d’automatisation et de robotique sont une denrée rare au sein des PME canadiennes. Les
fournisseurs canadiens pourraient proposer ces technologies reposant sur l’automatisation et la
robotique « comme service » pour contribuer à éliminer le risque lié à leur adoption. Ce service
pourrait transformer les dépenses en immobilisations en dépenses de fonctionnement pour les
utilisateurs finaux ainsi que transformer le coût réel de propriété des systèmes robotiques (p. ex.,
immobilisations, formation, mise en œuvre, etc.) en une dépense et un résultat prévisibles pour les
manufacturiers. Cette approche est très différente de l’approche préconisée à l’heure actuelle par
l’industrie de la robotique.
Le Canada offre un environnement propice pour la recherche université-industrie. Aux États-Unis, la
Bayh-Dole Act régit la propriété intellectuelle (PI) découlant de la recherche financée par le
gouvernement menée dans les universités. Conformément à cette loi, 50 % de la propriété
intellectuelle doit être attribuée au chercheur et 50 % à l’université. Contrairement aux universités
américaines, les universités canadiennes disposent d’ententes souples en matière de propriété
intellectuelle en ce qui touche la collaboration entre le milieu universitaire et l’industrie. Malgré cette
souplesse, la plupart des universités canadiennes adoptent des dispositions semblables à celles des
universités américaines en matière de PI.
Le Canada pourrait développer des technologies novatrices en matière d’I4.0 et d’IdOI qui tirent
avantage de sa situation géographique et économique distincte. L’économie canadienne repose
grandement sur le secteur primaire, et la faible population urbanisée du Canada est répartie sur un
vaste territoire. Ces caractéristiques représentent pour le Canada des occasions de développement de
technologies novatrices liées à la surveillance et au diagnostic à distance qui peuvent grandement
améliorer les programmes d’entretien, de réparation et d’exploitation des entreprises. En se
concentrant sur cette application, le Canada pourrait devenir un chef de file dans le domaine des
technologies de surveillance et de diagnostic à distance.
L’initiative L’usine de l’avenir du CNRC pourrait accélérer l’adoption et le développement des
technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI, au Canada. Les secteurs de l’automobile et de l’aérospatiale
constituent la cible principale de l’initiative L’usine de l’avenir du CNRC, bien que l’on s’attende à ce
que d’autres industries manufacturières tirent avantage des retombées de l’initiative. Le programme
mettra à profit l’expertise, l’infrastructure de pointe et le matériel spécialisé du CNRC pour appuyer les
manufacturiers canadiens dans l’adoption de nouvelles technologies et de nouveaux processus. Les
installations du CNRC, y compris l’installation de London, en Ontario, cherchent à stimuler la création
de partenariats et la collaboration avec l’industrie, le milieu universitaire et d’autres organisations
axées sur la fabrication ainsi qu’à offrir aux entreprises canadiennes l’accès à un soutien en matière de
recherche et développement pour une vaste panoplie de technologies de fabrication, y compris la
fabrication additive, le développement de matériaux de pointe, l’ingénierie de systèmes, de même que
la validation de produits et de processus.
7
DÉFIS À RELEVER
Au Canada, un changement de paradigme est nécessaire pour s’adapter au milieu manufacturier
concurrentiel reposant sur l’I4.0 et l’IdOI. Le défi du Canada consiste à devancer les marchés
mondiaux de plus en plus concurrentiels, où des pays comme le Mexique acquièrent rapidement la
capacité de réaliser des travaux de grande qualité plus rapidement et à moindre coût. Le Canada doit
faire preuve d’audace afin que l’industrie et le gouvernement saisissent les occasions découlant des
technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI, de manière à ce que les règles du jeu soient les mêmes pour
les manufacturiers canadiens et qu’ils deviennent des éléments actifs de l’économie mondiale de la
fabrication numérique.
La plupart des entreprises n’ont pas les ressources internes leur permettant de se pencher sur les
détails du déploiement de la technologie reposant sur l’I4.0 et l’IdOI. La fabrication est une activité
complexe; les ressources des entreprises sont souvent très dispersées, et la plupart des entreprises
n’ont pas les ressources leur permettant de se pencher sur les détails de la mise en œuvre de la
technologie reposant sur l’I4.0 et l’IdOI. Les coûts qui préoccupent habituellement les sociétés ne sont
pas ceux d’une mise en œuvre, mais plutôt ceux liés à l’échec; les entreprises redoutent donc le risque.
En outre, la plupart des conseils d’administration ne connaissent toujours pas l’I4.0 et l’IdOI ainsi que
les retombées connexes leur permettant de façonner l’avenir de leur entreprise. En fait, il arrive
souvent que les membres des conseils d’administration ne possèdent pas les connaissances techniques
requises pour poser les questions pertinentes au sujet des risques concurrentiels découlant de ces
technologies.
Par rapport aux manufacturiers de pays comme l’Allemagne et les États-Unis, les manufacturiers
canadiens affichent un retard sur le plan de l’adoption des technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI.
Au Canada, les discussions portent principalement sur l’automatisation de la production plutôt que sur
l’intégration des usines et des chaînes de valeur. Peu d’entreprises ont mis en œuvre l’ensemble des
technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI, et certaines d’entre elles ne connaissent pas les retombées
que ces technologies pourraient leur procurer ou en évaluent toujours la portée. Comme la plupart
d’entre elles ont adopté une approche attentiste ou une attitude de questionnement, elles risquent
grandement d’être écartées des chaînes de valeur mondiales. En outre, il est difficile pour les
entreprises canadiennes d’atteindre le degré d’automatisation correspondant à l’I4.0, sans compter le
passage aux niveaux de production automatisée conformes aux normes industrielles. Cette voie exige
aussi de nouvelles compétences dans les usines pour faire fonctionner des machines et mener des
processus automatisés qui sont complexes, des compétences que n’ont pas tous les travailleurs, à
l’heure actuelle.
Les manufacturiers des régions rurales et éloignées du Canada sont désavantagés en raison de
l’accès, la vitesse et la capacité du réseau Internet, ce qui pourrait nuire au déploiement des
technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI. La connectivité continue de créer un fossé numérique entre
les régions urbaines et les régions rurales. Les manufacturiers des régions rurales n’ont souvent accès
qu’à un service Internet lent, plus coûteux et peu fiable, ce qui les désavantage.
8
Au Canada, la formation technique ne comprend pas
« Quatre années de piano sans toucher à un
suffisamment de formation pratique. « Quatre années
clavier ne font pas de vous un pianiste. Les
de piano sans toucher à un clavier ne font pas de vous
établissements d’enseignement à tous les
un pianiste. » C’est l’expérience d’apprentissage
niveaux doivent revoir les compétences
techniques enseignées et repenser la
pratique et non pas les manuels qui permet
manière dont elles sont enseignées. »
l’acquisition efficace de compétences en matière de
pensée conceptuelle, de résolution de problèmes et de
culture numérique. Le milieu universitaire, l’industrie et Farzad Rayegani, Ph. D., vice-doyen – génie
mécanique et électrique, Collège Sheridan
le gouvernement ne collaborent pas suffisamment à
l’intégration de la robotique et des technologies
d’automatisation dans les salles de classe. L’adoption
d’une approche reposant davantage sur l’apprentissage pratique ne serait pas qu’une modification de
programme, ce serait une évolution sur le plan de la conception et de l’enseignement des programmes
techniques et de génie.
SURMONTER LES DIFFICULTÉS
Le Canada doit adopter une stratégie « fabriqué au Canada » adaptée aux conditions canadiennes et
axée sur l’adoption des technologies existantes et sur le développement de technologies novatrices.
De nombreux pays ont adopté leurs propres modèles pour faire progresser les technologies reposant
sur l’I4.0 et l’IdOI, comme l’Allemagne, avec sa longue tradition de recherche industrielle, par
l’intermédiaire de la société Fraunhofer et de ses institutions universitaires. Le Canada devrait aussi
examiner des modèles reposant sur des initiatives ciblées en matière de fabrication de pointe qu’ont
adoptées des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, Singapour, le Japon et la Chine. Il doit
adopter une approche qui fonctionnera au Canada, adaptée au contexte canadien et correspondant au
nouvel environnement concurrentiel international au sein duquel les manufacturiers doivent mener
leurs activités. En outre, la stratégie élaborée pourrait comporter deux volets axés sur la technologie
actuelle et à venir.
Les programmes affichent des lacunes sur le plan de l’accélération de l’adoption des technologies
reposant sur l’I4.0 et l’IdOI et l’élimination des risques connexes. Par exemple, comme dans le cas de
l’assurance-récolte pour les producteurs agricoles, un « filet de protection du génie » ou une assurance
de projet de l’I4.0 et de l’IdOI permettraient d’éliminer le risque lié à l’adoption et au déploiement des
technologies, au Canada.
L’industrie et le gouvernement pourraient se pencher sur la création d’une grappe, d’une plaque
tournante ou d’un réseau national de fabrication numérique (I4.0 et IdOI). Il est très important de
regrouper les entreprises, les manufacturiers, le milieu universitaire et le gouvernement liés à l’I4.0 et
à l’IdOI afin qu’ils mettent en commun leur expertise, leur expérience et leurs intérêts et qu’ils
combinent leurs ressources sur le plan de la recherche, du développement de la technologie et des
compétences. La grappe, la plaque tournante ou le réseau de fabrication numérique regrouperaient
sous le même toit les technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI, comme la robotique, l’impression 3D,
les technologies infonuagiques, les mégadonnées et l’intégration des systèmes.
9
L’industrie et le gouvernement pourraient élaborer un programme d’accréditation, comme ISO, pour
aider les PME. L’élaboration d’un programme d’attestation pour les manufacturiers canadiens, comme
l’attestation ISO ou Sigma Lean, établirait un cheminement précis pour les entreprises souhaitant
adopter les technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI, et elle serait particulièrement utile aux PME. Ce
type d’accréditation faciliterait l’intégration des PME dans les chaînes de valeur mondiales. Le
programme permettrait aux PME de rivaliser sur un pied d’égalité avec les grandes sociétés, accroîtrait
l’accès au marché et permettrait de réaliser des économies.
Le Canada pourrait participer davantage aux discussions portant sur les normes techniques
internationales. Dans un monde reposant sur l’I4.0 et l’IdOI, les normes techniques sont essentielles
pour garantir l’échange de données entre les machines, les systèmes et les logiciels au sein d’une
chaîne de valeur en réseau. Comme les produits se déplacent dans leur chaîne de valeur, les normes
techniques permettent d’intégrer les robots et les machines dans les processus de fabrication. Si les
données et les protocoles de communications sont propres à une machine, seul le matériel d’un
fournisseur précis sera compatible. Des protocoles de communication, des formats de données et des
interfaces conformes à des normes internationales garantissent l’interopérabilité à l’échelle des
machines et des pays afin d’éviter l’établissement de facto de normes par les géants mondiaux de la
technologie.
L’industrie et le gouvernement pourraient favoriser une culture de collaboration au sein de
l’industrie pour accélérer l’adoption des technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI, au Canada. Afin de
renforcer l’adoption de la technologie reposant sur l’I4.0 et l’IdOI, les entreprises doivent apprendre à
se tourner vers d’autres entreprises, voire des concurrents, des universités et des organisations
gouvernementales, comme le CNRC, pour mettre en commun les pratiques exemplaires et les idées.
On doit traiter de manière constructive les enjeux comme la propriété intellectuelle et les avantages
éventuels de la collaboration avec d’autres organisations. Dans le cadre d’une telle collaboration, on
doit tenter de surmonter les divergences sur le plan des résultats auxquels s’attend habituellement
chaque partie. Bien que les entreprises recherchent des occasions d’affaires, le milieu universitaire
accorde une grande importance à l’excellence des résultats de recherche et des publications connexes.
Les universités ne souhaitent probablement pas se pencher sur les problèmes de l’industrie, et
l’industrie ne sait peut-être pas comment le milieu universitaire peut l’aider à relever ses défis
opérationnels.
Le gouvernement pourrait établir un service Concierge I4.0-IdOI semblable au service Concierge du
CNRC. On pourrait créer un service Concierge, comme celui du CNRC, pour fournir un guichet unique
où les PME pourraient obtenir des conseils de grande qualité, en temps opportun, afin de les aider à
déployer la technologie reposant sur l’I4.0 et l’IdOI. Le service proposerait une orientation
personnalisée fournie par une équipe d’experts-conseils. Ces derniers seraient des spécialistes de
l’industrie disposeraient de vastes réseaux pouvant fournir aux clients des références et des recherches
de grande qualité donnant accès à des renseignements personnalisés pour les aider à connaître les
ressources et les programmes de soutien offerts. Le service pourrait aussi comprendre un inventaire,
un annuaire ou une base de données sur les ressources, les programmes et les services liés à l’I4.0 et à
l’IdOI.
10
L’industrie, le milieu universitaire et le gouvernement pourraient fournir des environnements de
type bac à sable où les petites et moyennes entreprises manufacturières pourraient faire l’essai des
nouvelles technologies reposant sur l’I4.0 et l’IdOI. Bien que certains établissements d’enseignement
postsecondaire facilitent l’engagement des manufacturiers à l’égard de la technologie, cette pratique
doit devenir plus courante au Canada. Les manufacturiers et les établissements d’enseignement
postsecondaire devraient créer des zones d’expérimentation et de collaboration permettant
l’élaboration et la mise à l’essai de nouvelles idées et de nouvelles technologies.
Les entreprises doivent tenir compte des avantages de l’I4.0 et de l’IdOI, mais elles doivent aussi
éviter de tout faire en même temps. Les entreprises doivent orienter leurs efforts en fonction d’un
plan stratégique, mais commencer de façon modeste, avec des initiatives phares démontrant le
potentiel de ces technologies.
PROCHAINES ÉTAPES
Par la mobilisation de l’industrie, ISDE continuera à examiner les occasions liées à l’automatisation et à
la robotique au sein de l’industrie manufacturière. ISDE appuiera les travaux en cours du Group of
Experts in Automation and Robotics (GEAR) lancés l’année dernière par l’intermédiaire des
Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC). On utilisera les conclusions de la présente table
ronde pour informer les hauts fonctionnaires du ministère des occasions et des défis liés à l’I4.0 et à
l’IdOI, au Canada, ainsi que de la participation du Ministère à des forums multilatéraux, comme le
G7/G20, l’Organisation de coopération et de développement économiques et le Forum économique
mondial.
11
Annexe A : Liste des participants
1
Industry Canada
T
First name
i
Brad
2
Industry Canada
3
Organisation
Last name
Job title
Email
Feasey
Director
[email protected]
Patrick
Huot
Sector Analyst
[email protected]
Industry Canada
Sylvie
Verdon
Manager
[email protected]
4
GE Aviation
Alain
Ouellette
Director of Operations--Bromont
[email protected]
5
Blue Wrist
Najah
Ayadi
President
[email protected]
6
Fanuc Canada
Peter
Fitzgerald
General Manager
[email protected]
7
Festo Canada
Patrice
Charlebois
Regional Director
[email protected]
8
Festo Canada
Roger
Hallett
CEO
[email protected]
Murad
Head of Engineering & Technology
Academy
[email protected]
Rayegani
Associate Dean of Mechanical and
Electrical Engineering
[email protected]
CEO and President
[email protected]
D
rTom
.
D
rFarzad
.
9
Siemens Canada
10
Sheridan College
11
Memex
David
McPhail
12
National Research Council Canada
Michael
Kilfoil
13
MEDEI of Ontario
Hamid
Shirazi
14
SME
Sanjay
Prasad
Senior Sales Executive
[email protected]
15
I-Cubed Industry Innovators Inc
Casey
DiBattista
Vice President
[email protected]
16
MDA Robotics and Automation
Troy
Johnson
Manager, Advanced Manufacturing
[email protected]
17
Siemens Canada
Micheal
Gardiner
Director, Industry Strategy
[email protected]
18
Federal Economic Development Agency for
Southern Ontario
Linda
Cousineau
Director, Commercialization
[email protected]
19
General Consulate of Canada in Chicago
Sidney
Salvadori
Trade Commissioner
[email protected]
20
Intel
Denis
Gaudrault
Country Manager
[email protected]
21
CME
Martin
Lavoie
Director, policy
[email protected]
Flagship Program Leader, Factory of
the Future
Senior Business Development
Specialist
[email protected]
[email protected]
Business Consultant in Operational
[email protected]
Efficiency
Strategist and implementer of business
[email protected]
performance improvement
Vice-President of transformation and
[email protected]
innovation
22
BDC
Ali
Lajeverdi
23
BDC
Jorge
Heano
24
Cisco
D
Rick
r
Huijbregts
25
IBM
Richard
McDonald
Distinguished Engineer
[email protected]
26
Omnirobotics
Francois
Simard
CEO
[email protected]
27
SME
Steve
Prahalis
Vice President of Canadian Operations sprahalis.org
28
SME
Julie
Pike
Director of Canadian Events
[email protected]
29
McMaster University (MMRI)
Stephen
Veldhuis
Professor and Director,
[email protected]
30
ABB Canada
Mickael
Packalen
Managing Director
[email protected]
31
Celestica
Irene
Sterian
Director of Technology Development
[email protected]
32
Festo Didactic Ltd
Greg
James
Regional Sale Manager
[email protected]
33
Regroupement Équipementiers en
Automatisation Industrielle du Québec
automatisation industrielle (REAI)
Louis
Dicaire
President
[email protected]
34
Octopuz
Rob
House
CEO
[email protected]
35
EDC
Brian
Sirois
Sector Advisor-Light Manufacturing
[email protected]
36
Clearpath
Ryan
Wicklum
Manager, Supply Chain
[email protected]
[email protected]
37
Boeing
Mark
Ashley
Sr. Project Manager Boeing
International Strategic Partnerships
38
Suncor
Sean
McKeigue
Manager
[email protected]
39
Lynch Fluid Controls
Gavin
Lynch
CEO
[email protected]
40
Festo Canada
Greg
Smith
Regional Sales Manager
[email protected]
[email protected]
41
CATA
Huguette
Guilhaumon
Manager, Marketing and
communication
42
ATS automation
Ian
Cameron
Director of Engineering
[email protected]
43
Dashflows
Edward
Tilley
CEO
[email protected]
44
Waterloo EDC
Connor
Mullaney
Business Development Officer
[email protected]
45
Serex
Robert
Saul
President
[email protected]
12
Annexe B: Agenda
Heure
9:30 – 10:00
10:00 – 10:15
10:15 – 10:30
10:30 – 10:45
10:45 – 11:00
11 :00 – 12:00
Point
Inscription
Mot d’accueil
Un an après la première table ronde de Montréal : Une perspective fédérale
Brève présentation des participants
Pause santé
Séance 1 : Est-ce que le secteur manufacturier du Canada devrait adopter des stratégies
technologiques d’intégration comme « Industrie 4.0 » ou « Internet industriel des objets »
et les technologies associées à la RP et à l’AI et comment l’industrie et le gouvernement
peuvent-ils contribuer à leur mise en place au Canada?
La présente séance porte sur les concepts de base et les exigences liés à des stratégies
comme I4.0 et IIoT, c’est-à-dire comment ils peuvent contribuer à rehausser la
compétitivité du secteur manufacturier du Canada et de ses chaînes d’approvisionnement.
M. Michael Gardner de Siemens Canada lancera la discussion en présentant ses points de
vue.
12:00 – 12:30
12:30 –14:00
Dîner
Présentations
Modèle I4.0 du Collège Sheridan : les prochaines étapes (30 minutes)
Initiative L'usine de l'avenir du CNRC : Mike Kilfoil, CNRC (30 minutes)
Industrie de la transformation des aliments du Canada : Qu’avons-nous appris? Notre
plan, Sylvie Verdon, ISDE (30 minutes)
14:00 –15:30
15:00 – 15:30
15:30 – 16:30
16:30 – 16:45
Responsable
Tous
ISDE
Patrick Huot et Martin Lavoie
Tous
Tous
Ouverture par M. Michael Gardi-ner
de Siemens Canada, « Industrie 4.0 et
répercussions pour le secteur
manufacturier du Canada »
Présentations de M. Farzad Rayegani,
Collège Sheridan; Mike Kilfoil, CNRC;
Sylvie Verdon, ISDE;
Séance 2 : Comment l’industrie et le gouvernement peuvent-ils favoriser la mise en place
d’un écosystème sain lié au développement de technologies de RP et d’AI en lien avec
I4.0 et IIoT au Canada?
La séance s’appuie sur différentes présentations sur la façon d’envisager le développement
d’un large écosystème de RP et d’AI pour les industries manufacturières du Canada, compte
tenu de l’expérience quant à l’aérospatiale, à la transformation des aliments, au milieu
universitaire et au Conseil national de recherches du Canada. La discussion a pour but de
cerner les pratiques exemplaires au Canada et à l’étranger qui pourraient être mises en
œuvre à cette fin. Alain Ouellette de GE Aviation lancera la discussion entre les intervenants
en parlant de la vision de GE en lien avec son centre mondial de R et D en robotique, en
automatisation et en instrumentation situé à Bromont.
Pause santé
Séance 3 : Comment le Canada doit-il se préparer à l’émergence de nouvelles solutions
innovatrices en matière de RP et d’AI associées à I4.0 ou à IIoT au Canada, et le Canada
sera-t-il prêt?
La séance porte sur les répercussions de la rapide évolution des technologies qui changent
la donne, notamment l’analyse des données, les capteurs et l’intelligence artificielle et sur
la façon dont l’industrie et le gouvernement pourront accélérer le développement et
l’intégration de ces nouvelles technologies pour le secteur manufacturier du Canada. La
séance sera ouverte par M. David McPhail de Memex, qui discutera de l’expérience de
Memex dans la conception de technologies novatrices associées à IIoT.
Ouverture par M. Alain Ouellette,
directeur, GE Aviation, Bromont
Mot de la fin et prochaines étapes
ISDE
Ouverture par M. David McPhail,
président-directeur général, Memex
13
Annexe C : Document de discussion pour la table ronde sur robotique de pointe et l’automatisation
intelligente, Mississauga, 4 novembre 2016
Table ronde sur la robotique de pointe et l’automatisation intelligente
14
La révolution de l’intelligence dans le secteur manufacturier : Promouvoir
le secteur canadien de la robotique de pointe et de l’automatisation
intelligente
Table ronde sur la robotique de pointe et l’automatisation intelligente (sur invitation
seulement)
Date : Le vendredi 4 novembre 2016, de 9 h 30 à 16 h 45
Lieu : Centre des congrès de Toronto, salles Sutherland 1 et 2, 650, chemin Dixon, Toronto (Ontario)
Canada, M9W 1J1.
Introduction : Le document de discussion a pour but de faire progresser un dialogue éclairé entre les
participants au sujet de questions clés, de défis et des possibilités concernant le rôle de la robotique de
pointe et de l’automatisation intelligente dans l’amélioration de la compétitivité du secteur
manufacturier du Canada, surtout pour les PME. Ces discussions avec des PDG visent la constitution de
réseaux parmi les participants à la table ronde, à faciliter l’échange d’information et de pratiques
exemplaires et à éclairer la participation d’ISDE et d’autres partenaires fédéraux quant au secteur
manufacturier et au secteur de l’automatisation et de la robotique.
15
CONTEXTE
L’an dernier, ISDE a organisé, à Montréal, la première table ronde sur la robotique de pointe et
l’automatisation intelligente (RP et AI) à laquelle ont participé 30 PDG. Cet exercice a lancé un dialogue
sur la façon dont la RP et l’AI peuvent rehausser la compétitivité du secteur manufacturier du Canada,
particulièrement pour les petites et moyennes entreprises (PME). Pour la deuxième rencontre, ISDE
souhaite donner suite aux travaux de Montréal et élargir l’étude afin de cerner les possibilités liées à
« Industrie 4.0 » (I4.0) et à « Internet industriel des objets » (IIoT) pour le secteur manufacturier du
Canada.
I4.0 et IIoT sont aujourd’hui deux éléments dont discutent abondamment les leaders de l’industrie et
du gouvernement. Ces deux concepts sont semblables, car ils présentent une vision de l’avenir de la
fabrication selon laquelle les machines, l’analyse et les gens sont intégrés, par le truchement de la
technologie numérique, en une chaîne de production décentralisée allant de la conception jusqu’à la
chaîne d’approvisionnement, à la fabrication, à la distribution et au service à la clientèle. Le
gouvernement allemand a lancé une initiative en 20111; une autre initiative a été lancée aux ÉtatsUnis, en 2014, par Générale électrique2 par la création d’un consortium privé3. Malgré certaines
distinctions mineures, ces approches découlent d’une vision commune des usines de l’avenir, qui
seront plus automatisées, plus axées sur les données et reliées. Elles offrent en outre aux entreprises
de fabrication un moyen de procéder à une transformation radicale de leurs chaînes de valeur vers le
concept des usines intelligentes.
Aujourd’hui, les gouvernements partout au monde se penchent sur ces concepts d’affaires dans le but
de revitaliser leurs industries manufacturières et de faire progresser leurs économies. Par exemple,
I4.0 a été le thème central du dernier Forum économique mondial (FEM)4 qui a eu lieu à Davos en
janvier. En avril dernier, le président Obama5, avec la chancelière Angela Merkel, a ouvert le Hannover
Messe, le berceau d’I4.0. Au Canada, l’honorable Navdeep Bains, ministre d'Innovation, Sciences et
Développement économique Canada, copréside un comité du FEM associé à I4.0. Les gouvernements
provinciaux réalisent aussi des initiatives I4.0. Par exemple, le gouvernement du Québec a annoncé
1
Le gouvernement allemand a publié trois stratégies qui appuient une nouvelle vague de la technologie de fabrication pour
les années 2006, 2010 et 2012. La plus récente de celles-ci, le plan d’action de la Stratégie high-tech 2020, a mis en place
Industrie 4.0 et a donné lieu à un appui de plus de 400 millions d’euros.
2
AT&T, Cisco, Intel et IBM font aussi partie de ce consortium.
3
En 2014, AT&T, Cisco, GE, IBM et Intel ont annoncé l’établissement du Industrial Internet Consortium (IIC). L’IIC est un
groupe ouvert axé sur l’aplanissement des obstacles des cloisonnements technologiques afin d’assurer un meilleur accès
aux grandes données selon une intégration améliorée des milieux physique et numérique. Le principal objectif du
consortium consiste à permettre aux organisations de se connecter plus facilement.
4
CBS, This year at Davos : How « Industry 4.0 » affects you, 4 janvier 2016 (www.cbsnews.com/news/this-year-at-davoshow-industry-4-0-affects-you/)
5
Le président Obama était accompagné au salon professionnel d’une délégation de 500 entreprises et d’organisations de
développement économique.
16
cette année un investissement de 700 millions de dollars en lien avec des usines intelligentes et a signé
des ententes6 avec deux entreprises allemandes associées de près à I4.0.
La fabrication est un volet crucial de l’économie canadienne. Elle représente environ 10 % du produit
intérieur brut du pays et la moitié des exportations; elle est donc plus importante que le secteur
énergétique. Toutefois, sa part de l’économie canadienne est en baisse et sa composition et sa
structure ont évolué en fonction des changements qu’ont subis l’économie mondiale et le
développement technologique. L’expérience du secteur manufacturier du Canada n’est pas unique.
Dans chacun des pays développés importants, ce secteur est également en fléchissement en ce qui a
trait à la part de l’économie globale. Même en Chine et aux États-Unis, la part de marché du secteur
manufacturier a chuté pendant la même période.
Outre les nouveaux segments, notamment l’industrie aérospatiale, l’industrie pharmaceutique et la
recherche et le développement en matière d’électronique, les investissements liés à la RP et l’AI sont
très faibles. En fait, les investissements concernant la R et D, la machinerie, l’équipement, les
ordinateurs et les logiciels sont si peu élevés que certains segments manufacturiers ont été moins
capitalistiques.
La réussite future du secteur manufacturier du Canada pourrait exiger une adoption à plus grande
échelle des technologies de robotique de pointe et d’automatisation intelligente mises de l’avant par
I4.0 et IIoT. La nouvelle génération de systèmes de RP et d’AI, qui est rendue possible grâce à la
convergence de différentes technologies, permettra de nouveaux niveaux de rendement (par
exemple : vitesse, exactitude, précision, souplesse et agilité), à un coût moindre, ce qui devrait
normalement favoriser une plus grande compétitivité.
Les récents développements en matière de RP et d’AI ont des répercussions importantes, surtout pour
les PME canadiennes de la RP et de l’AI et les principales chaînes d’approvisionnement associées avec
les secteurs stratégiques du Canada, notamment les industries aérospatiale et automobile. Les petites
et moyennes entreprises représentent un grand marché non exploité pour l’équipement de RP et d’AI
et les fournisseurs de services. Elles constituent un marché différent de celui des grandes entreprises
manufacturières, car elles ont besoin d’une robotique plus légère, moins chère, agile et souple, avec
des interfaces humaines et une programmation conviviales. Cette possibilité a donné lieu à la
réalisation de diverses initiatives aux États-Unis liées à la robotique (par exemple la National Robotics
Initiative) et en Europe (par exemple SMErobotics (www.smerobotics.org/)) pour le développement de
nouvelles solutions de robotique et d’automatisation adaptées aux PME. Aujourd’hui, nous ne pouvons
que spéculer au sujet de la transformation du secteur manufacturier du Canada qui découlera de ces
technologies de RP et d’AI.
La présente table ronde a pour but de cerner et de souligner les répercussions d’I4.0 et d’IIoT et des
technologies connexes pour le secteur manufacturier du Canada, surtout pour les PME. L’événement
6
Partenariat entre Québec et Siemens AG (www.tvanouvelles.ca/2016/07/14/partenariat-entre-quebec-et-siemens-ag).
Entente entre le CRIQ et Festo pour implanter l’Industrie 4.0 au Québec (www.genieconception.ca/nouvellesgenerales/1347-entente-entre-le-criq-et-festo-pour-implanter-lindustrie-40-au-quebec)
17
examinera aussi le rôle des technologies de RP et d’AI dans l’avenir de la fabrication et on pourra ainsi
déterminer les segments qui présentent un potentiel de croissance élevé pour les entreprises
canadiennes de la RP et de l’AI, en plus des enjeux auxquels les entreprises sont confrontés quant à
l’adoption de la RP et de l’AI.
OBJECTIFS DE LA TABLE RONDE
La table ronde a pour but de permettre aux participants de présenter des points de vue sur la marche à
suivre pour l’industrie et le gouvernement, sur les plans technologique et non technologique, afin que
le secteur manufacturier du Canada puisse tirer parti des possibilités associées à la robotique de pointe
et à l’automatisation intelligente.
La rencontre a aussi pour objectif de lancer un dialogue sur la façon dont la robotique de pointe et
l’automatisation intelligente peuvent rehausser la compétitivité du secteur manufacturier du Canada,
surtout pour les PME. La rencontre servira à cerner les facteurs de réussite pour l’industrie canadienne
de la robotique de pointe et de l’automatisation intelligente. De plus, les participants pourront discuter
des mesures qu’ils pourraient prendre pour faire progresser cette industrie. Les discussions appuieront
et éclaireront la participation future avec les participants et entre eux.
APERÇU DE LA TABLE RONDE
La table ronde vise à favoriser des discussions et un dialogue approfondis en lien avec les stratégies
technologiques d’intégration comme Industrie 4.0 et Internet industriel des objets. La réunion
s’articule autour de trois points. La présente séance porte sur les concepts de base et les exigences liés
à I4.0 et à IIoT, c’est-à-dire comment ils peuvent contribuer à rehausser la compétitivité du secteur
manufacturier du Canada et de ses chaînes d’approvisionnement. La deuxième séance concernera la
façon dont le Canada peut développer un large écosystème de RP et d’AI pour les entreprises
manufacturières canadiennes, compte tenu de l’expérience quant à l’aérospatiale, à transformation
des aliments, au milieu universitaire et au Conseil national de recherches du Canada. La discussion a
aussi pour but de cerner les pratiques exemplaires au Canada et à l’étranger dont on pourrait tirer
parti pour favoriser un écosystème dynamique associé à la RP et à l’AI. Enfin, la troisième séance aura
trait aux répercussions, sur l’industrie manufacturière, de la rapide évolution des technologies qui
changent la donne, notamment l’analyse des données et l’intelligence artificielle, ainsi qu’à la façon
d’accélérer le développement et l’intégration de ces nouvelles technologies à des solutions de RP et
d’AI novatrices pour le secteur manufacturier du Canada.
18
PROCESSUS
Chaque séance de la table ronde durera 60 minutes et se déroulera selon une même structure (voir cidessous).
Structure de la séance
Points
Courte présentation
Responsable
ISDE et une organisation déterminée
Durée
10 minutes
Discussions en petits groupes
Tous
20 minutes
Discussions générales
Tous
30 minutes
Chaque séance débutera par une courte présentation sur la question que les participants aborderont.
Puis, il y aura des discussions en petits groupes dirigées par un chef de séance, qui inscrira les points
mentionnés. Enfin, les participants se réuniront en une séance plénière afin de présenter leurs
conclusions. Une récapitulation sera effectuée par ISDE.
19
Séance 1 : Est-ce que le secteur manufacturier du Canada devrait adopter des stratégies
technologiques d’intégration comme « Industrie 4.0 » ou « Internet industriel des objets » et les
technologies associées à la RP et à l’AI et comment l’industrie et le gouvernement peuvent-ils
contribuer à leur mise en place au Canada?
Souvent désignée comme la quatrième révolution industrielle7, I4.0 et IIoT sont importants pour le
secteur manufacturier du Canada, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises (PME),
car ils présentent un point de vue conceptuel de la composition des usines de l’avenir. L’essence de ces
stratégies a trait au fait que les machines et l’analyse et les gens sont tous liés entre eux dans une
chaîne de production décentralisée allant de la conception à la chaîne d’approvisionnement, à la
fabrication, à la distribution et au service à la clientèle. Plusieurs technologies, notamment les robots
autonomes, la cybersécurité, l’infonuagique, la fabrication additive, la réalité amplifiée, les grandes
données et l’analyse, l’intégration de systèmes horizontale et verticale et la simulation, sont
nécessaires pour tirer pleinement avantage d’I4.0 et d’IIoT. Une transition réussie à ces technologies
suppose que les entreprises et les gouvernements sont bien préparés à ces possibilités technologiques
et qu’ils les connaissent.
La présente séance porte sur les concepts de base et les exigences technologiques (par exemple
l’infrastructure, les normes, etc.) associés aux stratégies high-tech d’intégration, notamment I4.0 et
IIoT et comment celles-ci peuvent contribuer à rehausser la compétitivité du secteur manufacturier du
Canada et de ses chaînes d’approvisionnement.
Questions
1. Quels sont les possibilités et les enjeux pour le secteur manufacturier du Canada au sujet des
technologies de RP et d’AI associées à I4.0 et à IIoT?
2. Quels sont les obstacles perçus qui restreignent l’adoption de ces technologies au Canada, en
particulier par les PME?
3. De quelle façon le Canada peut-il surmonter les obstacles susmentionnés et comment les
entreprises manufacturières peuvent-elles mieux utiliser les technologies de RP et d’AI?
4. Comment les développeurs de RP et d’AI peuvent-ils favoriser l’adoption de ces technologies par
les entreprises manufacturières du Canada, surtout les PME?
7
Le gouvernement allemand a publié trois stratégies qui appuient une nouvelle vague de la technologie de fabrication pour
les années 2006, 2010 et 2012. La plus récente de celles-ci, le plan d’action de la Stratégie high-tech 2020, a mis en place
Industrie 4.0 et engendré une aide de plus de 400 millions d’euros de la part du gouvernement allemand.
20
Séance 2 : Comment l’industrie et le gouvernement peuvent-ils favoriser la mise en place d’un
écosystème sain lié au développement de technologies de RP et d’AI en lien avec I4.0 et IIoT au
Canada?
Les technologies de la robotique de pointe et de l’automatisation intelligente (RP et AI), qui sont des
catalyseurs d’I4.0 et d’IIoT, ont évolué considérablement au cours des dernières décennies. Cette
rapide évolution a déjà eu une incidence sur certaines industries et elle pourrait modifier la fabrication
de manière permanente. La RP et l’AI peuvent offrir des solutions pour les défis que le secteur
manufacturier doit relever, par exemple la pénurie de main-d’œuvre qualifiée en raison du
vieillissement de la population, les exigences quant à la réduction des coûts en raison de la
concurrence mondiale et même les nouvelles exigences sur le plan du rendement énergétique liées
aux changements climatiques.
Au Canada, les secteurs manufacturiers n’ont pas tous tiré entièrement parti de l’adoption de la
technologie de la RP et de l’AI. Avec I4.0 et IIoT, les usines de l’avenir feront appel à ces technologies
pour préparer la voie à des processus industriels plus intelligents, à de nouveaux modèles d’affaires et
à la conception de nouveaux produits. Un solide écosystème technologique de RP et d’AI est donc
nécessaire pour tirer avantage des possibilités qui découlent de ces technologies et pour favoriser leur
adoption au Canada, particulièrement par les PME. Un écosystème dynamique associé à la RP et à l’AI
nécessite un bassin de personnes qualifiées provenant du Canada et d’autres pays, un capital suffisant,
des entreprises disposées à accepter et à appuyer les nouvelles entreprises locales, des établissements
d’enseignement prêts à faire leur part dans ce milieu et un gouvernement qui est un catalyseur de
l’émergence d’une communauté saine.
La séance s’appuie sur différentes présentations sur la façon d’envisager le développement d’un large
écosystème de RP et d’AI pour les industries manufacturières du Canada, compte tenu de l’expérience
quant à l’aérospatiale, à la transformation des aliments, au milieu universitaire et au Conseil national
de recherches du Canada. La discussion a pour but de cerner les pratiques exemplaires au Canada et à
l’étranger qui pourraient être mises en œuvre à cette fin.
Questions
1. Aujourd’hui, quels sous-secteurs manufacturiers pourraient tirer le plus parti d’un écosystème plus
solide associé à la technologie de RP et d’AI au Canada?
2. À quoi ressemblerait cet écosystème? Est-ce que ces approches doivent être reproduites?
3. Quelles mesures doivent être mises en place pour s’assurer que les membres de l’écosystème sont
en mesure de mettre à contribution leurs points forts ainsi que leurs éléments respectifs offerts en
matière de RP et d’AI?
21
Séance 3 : Comment le Canada doit-il se préparer à l’émergence de nouvelles solutions novatrices en
matière concernant la RP et l’AI associées à I4.0 ou à IIoT au Canada, et le Canada sera-t-il prêt?
Certaines technologies nouvelles, notamment la robotique de pointe, les grandes données, les
capteurs, l’infonuagique et l’intelligence artificielle (IA) constituent des facteurs catalyseurs d’I4.0 et
d’IIoT pour le secteur manufacturier. L’intégration future de ces technologies aux solutions de RP et
d’AI, pour le secteur manufacturier, doit normalement entraîner une amélioration de la productivité.
Grâce à de puissants microprocesseurs et à des technologies d’AI, les produits et les machines seront
intelligents, car ils auront non seulement des capacités d’informatique, de communication et de
contrôle, mais ils seront également autonomes. Avec l’appui des réseaux industriels, ils seront
interconnectés et, grâce à la technologie de l’infonuagique, ils pourront être virtualisés à titre de bassin
de ressources pouvant offrir une capacité informatique évolutive et un espace de stockage disponible
sur demande pour l’analyse des données. Un monde unique d’IIoT et de services sera alors créé.
Au cours des dernières années, le Canada a réalisé des investissements publics dans plusieurs
technologies émergentes clés, notamment l’intelligence artificielle (IA), les grandes données, la
robotique de pointe, l’infonuagique, l’informatique quantique et les capteurs. Aujourd’hui, le Grand
Toronto, par exemple, est souvent désigné à titre de noyau fondamental de recherche en matière d’IA8
et en informatique quantique, avec l’Institut Périmètre de physique théorique. De quelle façon
l’industrie peut-elle tirer parti de ces éléments afin d’offrir, à l’avenir, des solutions de RP et d’AI
uniques au secteur manufacturier du Canada, surtout aux PME?
La séance porte sur les répercussions de la rapide évolution des technologies qui changent la donne,
notamment l’analyse des données, les capteurs et l’intelligence artificielle et sur la façon dont
l’industrie et le gouvernement peuvent accélérer le développement et l’intégration de ces nouvelles
technologies pour le secteur manufacturier du Canada.
Questions
1. Est-ce que le travail de base a été effectué afin qu’on puisse tirer parti des progrès rapides en
matière de RP et d’AI?
2. Si ce n’est pas le cas, qu’est-ce que l’industrie, les universités et le gouvernement doivent-ils faire?
3. Si les entreprises manufacturières du Canada sont à des stades différents de l’adoption de la RP et
de l’AI, comment l’industrie et le gouvernement peuvent-ils donner suite à des besoins différents?
8
New York Times, The Race Is On to Control Artificial Intelligence, and Tech’s Future, 25 mars 2016
(www.nytimes.com/2016/03/26/technology/the-race-is-on-to-control-artificial-intelligence-and-techs-future.html)
22
DOCUMENTS ET VIDÉOS SURRÉGÉS
BBC, documentaire : Visions of the Future - The Intelligence Revolution
(www.youtube.com/watch?v=T9FwxtMgUI8)
BCG, The Integrated Strategy Machine: Using AI to Create Advantage, 19 avril 2016.
(www.bcgperspectives.com/content/articles/strategy-technology-digital-integrated-strategy-machineusing-ai-create-advantage/)
Documentaire sur l’informatique réelle, The Secret Rules of Modern Living Algorithms,
(www.bing.com/videos/search?q=algorithm+documentary&view=detail&mid=A8AF2879F24F43AEBED
EA8AF2879F24F43AEBEDE&FORM=VIRE) (à partir de 47,26 minutes)
Boston Consulting Group, The robotics revolution: the next great leap in manufacturing.
(www.bcgperspectives.com/content/articles/lean-manufacturing-innovation-robotics-revolution-nextgreat-leap-manufacturing/)
Deloitte, Industry 4.0 Challenges, and solutions for the digital transformation and use of exponential
technologies, 2014. (www2.deloitte.com/content/dam/Deloitte/ch/Documents/manufacturing/ch-enmanufacturing-industry-4-0-24102014.pdf)
Kuka, Hello Industry 4.0, we go digital. (www.kuka.com/en-de/press/industrie-4-0)
International Society of Automation (ISA), Industry 4.0: Intelligent and flexible production Digitization
improves manufacturing responsiveness, quality, and efficiency, (www.isa.org/intech/20160601/)
Mckinsey, Manufacturing’s next act, (www.mckinsey.com/business-functions/operations/ourinsights/manufacturings-next-act)
Recherch Mowat, Ontario Made Rethinking Manufacturing in the 21st Century, février 2014
(https://mowatcentre.ca/wp-content/uploads/publications/83_ontario_made_summary.pdf)
PWC, Industry 4.0 – Opportunities and Challenges of the Industrial Internet, 2014
(www.pwc.nl/en/assets/documents/pwc-industrie-4-0.pdf)
PWC, The new hire: How a new generation of robots is transforming manufacturing, 2014
(www.pwc.com/us/en/industrial-products/assets/industrial-robot-trends-in-manufacturing-report.pdf)
Forum économique mondial, Chine 2016 - The Impact of the Fourth Industrial Revolution, groupe avec
le ministre de l’Innovation, Sciences et Développement économique Canada, l’honorable Nadeem
Singh Baines, vidéo (www.youtube.com/watch?v=Cvx9g2i2BBk)
Forum économique mondial, Industrial Internet of Things: Unleashing the Potential of Connected
Products and Services, (www3.weforum.org/docs/WEFUSA_IndustrialInternet_Report2015.pdf)
23
Annexe A
24
Téléchargement