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pronom ce se met ordinaire-
ment au pluriel quand l’attribut
est un nom pluriel ou un pro-
nom de la 3e personne du plu-
riel.
Le singulier s’emploie aussi,
mais il est plus courant dans la
langue familière que dans la
langue littéraire.6
(Académie)
Ceux qui vivent, sont ceux
qui luttent. (Hugo)
Ce n’était pas des confi-
dences qu’elle murmurait.
(M. Barrès)
C’est elles qui m’ont porté
secours. (Colette)
C’est eux qui l’auront voulu.
(J. Lemaître)
Le verbe ayant pour sujet le
pronom relatif qui se met au
même nombre et à la même
personne que l’antécédent de
ce pronom. 7
C’est moi qui irai.
Toi qui m’écoutes, suis mes
conseils.
6 Remarque 1. Lorsque l’attribut est un nom pluriel ou un pronom de la 3e personne du pluriel, le
verbe être ayant pour sujet le pronom ce se met au singulier :
a) Dans si ce n’est signifiant « excepté» : Si ce n’est eux, quels hommes eussent osé l’entreprendre?
(Littré)
b) Dans certaines tournures interrogatives où le pluriel serait désagréable à l’oreille : sera-ce? Fut-
ce?, etc. : fut-ce mes sœurs qui le firent? (Littré)
c) Dans l’indication des heures, d’une somme d’argent, etc., quand l’attribut de forme plurielle
évoque l’idée d’un singulier, d’un tout, d’une quantité globale : c’est quatre heures qui sonnent
(on indique l’heure, non les heures). C’est deux cents dollars que vous devez (indique une som-
me).
Remarque 2. Si le mot pluriel qui suit le verbe être ayant pour sujet ce n’est pas attribut, le verbe reste
au singulier : C’est des aveugles que je veux parler.
Remarque 3. Lorsque l’attribut est formé de plusieurs noms dont le premier au moins est au singulier,
le verbe être ayant pour sujet ce se met au singulier, ou, moins souvent au pluriel : C’est la gloire et les
plaisirs qu’il a en vue. (Littré) Ce ne sont pas l’enfer et le ciel qui les sauveront. (Chateaubriand)
Mais on met obligatoirement au pluriel quand l’attribut multiple développe un pluriel ou un collectif qui
précède : Il y a cinq parties du monde : ce sont l’Europe, l’Asie, etc.
Remarque 4. Dans les expressions ce doit être, ce peut être, suivies d’un nom pluriel ou d’un pronom de
la 3e personne du pluriel, devoir et pouvoir se mettent au singulier ou au pluriel : Ce doit être mes tantes
et mon oncle. (Littré) Ce pourrait être deux amis. (Sainte-Beuve) Ce devaient être deux orientaux. (M.
Proust) Ce devaient être des vers. (É. Henriot)
7 Remarque 1. Puisque c’est l’antécédent qui commande l’accord, toutes les règles et remarques relatives
à l’accord du verbe doivent s’appliquer si l’antécédent était le véritable sujet : Le loup, le renard et la be-
lette qui sont chantés par ce poète québécois. Toi et moi qui savons. Une meute de loups qui suivait les
voyageurs. Le peu de meubles qui se trouvent dans les habitations espagnoles sont d’un goût affreux. (Th.
Gauthier)
Remarque 2. Lorsque le relatif est précédé d’un attribut se rapportant à un pronom personnel, cet attri-
but commande l’accord :
a) S’il est précédé de l’article défini : Vous êtes l’élève qui écrit le mieux.
b) S’il porte l’idée démonstrative : Vous êtes cet élève qui écrit le mieux. Vous êtes celui qui écrit le
mieux.