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CURRICULUM VITAE
PIERRE PAGNEY
Dijon, 2012
Le Castellet, 2013
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Né le 6 août 1919 à Besançon, Doubs (93 ans le 21 décembre 2012).
Professeur émérite à Paris-Sorbonne.
Lieutenant-colonel honoraire, diplômé d’État-major (ORSEM).
Officier dans l’Ordre national du Mérite (ONM) : décret du 14 mai 1997 (E.N.) (Chevalier :
Défense).
Commandeur des Palmes académiques : décret du 14 juillet 1976 (Éducation nationale).
Chevalier du Mérite militaire : décret du 3 octobre 1962 (Défense).
Titre de Reconnaissance de la Nation (guerre 1939-1945) : décret du 1er juillet 1998
(Défense).
J’ai travaillé sous plusieurs ministères : Éducation nationale, Coopération, Affaires étrangères,
Défense. La prédominance a été à l’Éducation nationale et à la Défense. D’où ma double
vocation qui se traduit par les deux composantes de mon CV : la carrière civile, celle d’un
universitaire enseignant et chercheur (CNRS) d’une part, la carrière militaire de l’autre.
LA CARRIÈRE UNIVERSITAIRE
Les étapes fondamentales
École normale de Besançon : 1937-1940.
Licence de Géographie : 1946.
Diplôme d’Études supérieures de Géographie physique : 1949 (il s’agit d’une étude de
géomorphologie intéressant les déformations post-hercyniennes des Vosges du Sud, ainsi que
les empreintes que les glaciers quaternaires ont laissées dans la région).
Professeur certifié : 1951-1953.
Professeur bi-admissible à l’agrégation de géographie : 1953-1954.
Professeur agrégé au lycée de Fort-de-France (actuel lycée Schoelcher) : 1954-1956.
Assistant, Maître-assistant, Maître de Conférences, Professeur (après soutenance en Sorbonne,
d’un doctorat d’État en 1967), Université de Dijon : 1956-1980.
Professeur à Paris-Sorbonne (chaire de climatologie) : 1980-1986.
Passe à la classe exceptionnelle (deuxième classe : le plus haut échelon de la hiérarchie des
professeurs d’université).
Mis à la retraite en 1986 avec le titre de Professeur émérite à la Sorbonne.
Les responsabilités fondamentales
Dans les années 1970, je crée, à l’Université de Dijon, le premier laboratoire français de
climatologie tropicale (le Centre de Recherches de Climatologie Tropicale : le CRCT), ayant
été le premier géographe-climatologue à obtenir une thèse de climatologie tropicale (Le climat
des Antilles). Ce laboratoire s’ouvrira rapidement à toutes les zones géographiques de la
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planète. Il restera cependant dominé par la recherche tropicale. Il s’agit d’un organisme de
recherche créé initialement dans le cadre de l’Enseignement supérieur. Il va obtenir les labels
successifs du CNRS : RCP, ERA, UA, URA, UMR. L’importance de cette création va de pair
avec le développement d’une recherche qui m’amènera à diriger, durant de longues années, la
quasi-totalité des thèses de climatologie tropicale soutenues en France, avant d’y ajouter la
recherche climatique portant sur les espaces extratropicaux. Le Centre de Recherches de
Climatologie Tropicale de l’université de Dijon (aujourd’hui, université de Bourgogne) va
constituer le support d’une École dont le rayonnement deviendra international. En France et
hors de France, les étudiants sortis de cette unité de recherche, feront référence, dont, en
Afrique, les futures têtes de file en climatologie, des universités de Tunis, Cotonou,
Brazzaville et Tananarive. L’un des plus connus parmi les climatologues grecs aura également
été formé à Dijon avant de prendre un grand poste à Thessalonique. Quarante ans après sa
création, le laboratoire de climatologie de l’université de Bourgogne confirme son excellence
et son rayonnement. En septembre 2004, il a été le cadre d’un colloque international qui a
réuni cent cinquante scientifiques. Ceux-ci se sont penchés sur la dynamique de la mousson
africaine, dans l’optique d’une meilleure compréhension de phénomènes susceptibles (en
phase de sécheresse) d’ébranler les populations fragiles de la zone sahélienne.
1970-1973 : quatre années de présence au jury de l’Agrégation de géographie.
1974-1978 : cinq années de présence au concours d’entrée à l’École Spéciale Militaire de
Saint-Cyr (président de l’option Lettres).
1976-1980 : membre élu du Comité national de Géographie du CNRS. À ce titre, je suis
désigné pour faire partie du conseil scientifique de plusieurs grands laboratoires nationaux,
dont le CEGET de Bordeaux et le LA 141 de Paris alors dirigé par le professeur Pierre Birot.
1978-1981 : membre élu du Comité consultatif des Universitaires (gestion des carrières des
universitaires).
1981-1985 : membre élu du Comité national de Géographie (rattaché à l’Union Géographique
Internationale). C’est ce comité qui aura la charge d’organiser le Congrès international de
géographie qui se tiendra à Paris en 1984.
1981-1986 : Président de la Commission française de Climatologie (rattachée à l’Union
Géographique Internationale).
Présent à soixante-dix-huit soutenances de doctorat, essentiellement d’État (direction /
présidence / membre du jury). Le nombre considérable de soutenances auxquelles j’ai
participé résulte de la position scientifique dans laquelle je me trouvais en tant que
climatologue, en France et hors de France.
Les missions d’Enseignement supérieur et de Recherche
Nombreuses missions d’Enseignement et de Recherche en Tunisie, au Congo-Brazzaville, au
Bénin, à Madagascar, au Sénégal. Ces missions sont réalisées dans le cadre des ministères de
la Coopération et des Affaires étrangères. Il s’agit alors pour moi de professer devant les
étudiants de ces pays et de mettre en place les laboratoires de recherche liés, par conventions,
au CRCT de Dijon. Par la suite, ce sont certains de mes élèves français qui prendront le relais
pour assurer ces missions.
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Les missions de recherche soutenues par le CNRS
Il s’agit de grands voyages d’étude permettant, lors de l’élaboration de ma thèse de doctorat
d’État, puis ultérieurement, de découvrir les phénomènes étudiés sur le terrain et de
rassembler une documentation qui sera traitée ensuite en laboratoire. La climatologie
dynamique qui est à la base de la méthode appliquée nécessitant d’embrasser de vastes
systèmes météorologiques, il s’ensuit la nécessité de parcourir des itinéraires très étendus.
1962 : mission de cinq mois : France, New York, Washington, Porto Rico, Guadeloupe,
Martinique, Guyane, France.
1968 : mission d’un mois : France, Venezuela, Colombie, Pérou, Brésil (Rio de Janeiro),
Sénégal, France.
1971 : mission d’un mois : France, Guyanes française et brésilienne (Amazonie-Manaus),
Caracas, Martinique, New York, France.
Les missions particulières et les voyages personnels impliquant une approche géographique
de haut niveau
1978 : (financement personnel) : montée et descente de l’Oyapok, avec séjour à Camopi, dans
les tribus Oyampis et Emerinos.
1981 : invitation en Irak, au sein d’une délégation de vingt universitaires français.
1989 : mission en Guadeloupe soutenue par la Région Guadeloupe. Expertise sur les dégâts
occasionnés par le cyclone Hugo. Cette mission a été suivie d’un rapport ; il s’en est suivi un
deuxième déplacement permettant de présenter les conclusions de ce rapport. Une émission de
télévision sur RFO à laquelle j’ai participé a permis de sensibiliser la population aux
problèmes cycloniques insulaires.
Toujours dans un souci d’investigation scientifique élargie aux grands phénomènes physiques
planétaires et en association avec le tourisme, j’ai choisi d’aller au Mexique, en Indonésie, en
Thaïlande, au Cambodge, au Vietnam, en Afrique du Sud, en Islande et au Spitzberg.
Les congrès internationaux dans le cadre de l’Union Géographique Internationale
1972 : congrès international de Montréal (avec intervention personnelle sur les méthodes de la
climatologie française, au sein d’un groupe de climatologues francophones ; le contact est
organisé par les Québécois). Excursion post-congrès dans les Montagnes Rocheuses et sur la
côte Pacifique canadienne.
1976 : congrès international de Moscou (avec intervention personnelle sur le climat de
l’Amazonie). Excursion post-congrès en Sibérie (Irkoutsk lac Baïkal), Asie centrale
(Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizistan).
1980 : congrès international de Tokyo. Excursion pré-congrès en Chine : Hong-Kong, Canton,
Chengdu, Sian, bassin du fleuve Jaune, Pékin. Au cours du déplacement, visite de plusieurs
laboratoires (impressionnants par l’aptitude des Chinois à analyser des événements naturels
d’une ampleur inusitée en Europe). Retour par Anchorage (Alaska). Tour du monde effectué
d’ouest en est.
1981 : congrès interrégional de Sri Lanka (intervention). Je représente à ce congrès la
recherche occidentale de la climatologie tropicale je retrouve, entre autres, le Professeur
Yoshino, de l’Université japonaise de Tsukuba.
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1984 : congrès international de Paris. Je fais partie du groupe organisateur.
Les congrès nationaux (Comité National de Géographie)
Trois congrès du Comité national français de Géographie à retenir (destinations : les
territoires français d’Outre-mer):
Océan Indien : La Réunion et l’île Maurice.
La Guadeloupe, la Martinique et la Guyane française.
Territoires français du Pacifique : Tahiti, Nouvelle-Calédonie, îles Loyauté ; départ par
l’Atlantique / Los Angeles, retour par Sydney et Singapour. Tour du monde effectué d’est en
ouest.
Les Conférences
Ne sont indiquées ici que les trois conférences majeures que j’ai faites dans le cadre
universitaire.
1999 : L’impact des cyclones tropicaux, Université libre de Saint-Germain-en Laye (contrat
avec Paris-Sorbonne).
2001 : Les grandes turbulences planétaires, cyclones et tempêtes, Société de Géographie,
Paris.
2004 : Le réchauffement climatique et les stratégies économiques dans un développement
durable, Université libre de Saint-Germain-en-Laye. Il s’agit de la dernière conférence d’un
cycle de six, regroupées sous le thème Le changement climatique global : quelle
responsabilité humaine ? J’ai assumé la responsabilité scientifique de l’ensemble.
Les ouvrages universitaires
1966 : Le Climat des Antilles, doctorat d’État. A été publié avant soutenance (c’était l’usage à
ce moment-là) dans Les Travaux et Mémoires de l’Institut des Hautes Études de l’Amérique
Latine, Paris (deux tomes), texte 377 p., atlas 304 fig. + 56 tabl.
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