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La droite est un être de l’entendement,
infini, continu et droit. On voudrait définir
le « droit ». On ne peut en aucune manière
définir les concepts. Les droites des
géométries non euclidiennes sont des
droites au sens de cette définition, mais ce
ne sont pas des droites au sens de
l’entendement. Poincaré a pensé prouver le
caractère absolu de la validité des
géométries non euclidiennes. Son exposé
est un recours à la géométrie euclidienne
étendue à quatre dimensions. Peut-être,
mais il se réfère à une géométrie
euclidienne qui définirait la droite comme
le plus court chemin entre deux points. Ses
affirmations ne peuvent avoir de valeur que
relative. Au pire, elles relèvent de la
pétition de principe.
Descartes pensait que l’esprit n’a accès ni à
l’infini, ni à l’absolu. Il a imaginé
l’indéfini. C’était un retour à Aristote.
Aristote mettait l’absolu dans les choses.
Ce serait leur essence. Les perceptions
porteraient sur l’existence et sur l’essence.
Mais, les perceptions n’ont pas de double
transcendantal qui saisirait l’essence. La
nature relative de la perception exclut le
passage de l’essence à l’esprit dans une
forme absolue, infinie ou continue aussi
bien. L’essence devient relative. C’est le
fondement même de son système du
Monde. La droite serait l’essence de ce qui
nous paraît droit. Mais cette droite réaliste
The straight line is a being of understanding,
infinite, continuous and straight. One would
define the "straight". One can in no way
define concepts. The straight lines of non-
Euclidean geometry are straight lines within
the meaning of this definition, but they are
not straight lines in the sense of
understanding. Poincaré thought he has
proven the absolute validity of non-Euclidean
geometry. His presentation is the use of
Euclidean geometry extended to four
dimensions. Perhaps, but it refers to a
Euclidean geometry, which would define the
straight line as the shortest distance between
two points. His statements have only a
relative value. At worst, they are only
petitions of principle.
Descartes thought the mind has access neither
to the infinite nor to the absolute. He
imagined the undefined. It was a return to
Aristotle.
Aristotle put the absolute in things. It would
be their essence. Perceptions relate to the
existence and to the essence. But perceptions
have not transcendental double that would
capture the essence. The relative nature of
perception excludes the transition from the
essence to the spirit in a form absolute,
infinite or continuous as well. The essence
becomes relative. This is the very foundation
of his system of the world. The straight line
would be the essence of what we think is
straight. But this realistically straight line can