On désigne comme « porteurs sains » les furets ayant survécu au mal et paraissant en bonne
santé, mais susceptibles de répandre le virus via les selles et, de ce fait, toujours contagieux
pour leurs congénères.
La maladie présente une forte morbidité (nombre d’animaux qu’elle affecte), mais en
revanche elle n’est que fort peu mortelle (peu d’animaux atteints en meurent). Les furets ne
meurent pas directement de cette maladie, mais d’une combinaison de facteurs aggravants
pouvant être exacerbés par elle.
Lorsqu’un foyer compte plusieurs furets, une fois l’infection arrivée sur place, elle va
atteindre pratiquement 100% de l’effectif, quelles que soient les conditions de vie et
d’hygiène en place. Si une surveillance est mise en place, en même temps qu’un traitement
approprié, la mortalité pourra être seulement de 0 à 2%.
Chez les furets de moins de trois ans, n’ayant pas de problème de santé majeur, la maladie
passe rapidement, et ne cause que quelques jours de diarrhée verte et glaireuse après quoi tout
est terminé. La plupart des sujets très jeunes ne nécessitent aucune médication, il est
nécessaire cependant de surveiller ce qu’ils mangent, boivent et s’ils urinent. Si un furet cesse
de s’alimenter, devient léthargique ou se déshydrate, il devient nécessaire de lui fournir du
liquide soit par voie buccale, soit en perfusion. Quelques furets nécessitent un régime léger,
jusqu’à ce que les selles redeviennent fermes, on peut par exemple leur donner des pots pour
bébés, ou des (Pro Plan, NDT) Science Diet AD. Nous donnons parfois de antibiotiques afin
de prévenir les infections bactériennes secondaires. Il peut être utile d’administrer un
pansement intestinal, tel le Pepto Bismol (antiacide composé de carbonate de calcium CaCO3
et de sous-salycylate de bismuth, NDT) ou le Kaopoctate (kaolin/pectine, NDT) (1-2 cc deux
à trois fois par jour), afin de panser le tractus intestinal et d’apaiser les zones potentiellement
ulcérées [le Carafate (antiulcéreux, sel basique d'aluminium de sulfate acide de saccharose,
NDT) et le Cytotec (antiulcéreux, misoprostol, NDT) peuvent également aider, parlez-en à
votre véto]. Il existe par ailleurs quantité d’autres remèdes à base de plantes, ou
homéopathiques qui ont été testés. Aucun d’entre eux n’a donné de résultat reproductible,
mais si vous souhaitez en essayer un, parlez-en au préalable à votre vétérinaire. Certains
produits, comme la vitamine C sont contre-indiqués, car très irritants pour la paroi intestinale
en cas d’inflammation.
Les furets plus âgés qui sont souvent atteints par d’autres problèmes de santé, tels que le
lymphome, l’insulinome, la maladie des glandes surrénales, des maladies des reins ou du
cœur peuvent être plus sérieusement affectés (par l’ECE, NDT). Même si le pourcentage des
animaux âgés qui décèdent réellement (des suites de l’ECE, NDT), est très bas, la maladie
prendra chez eux beaucoup plus de temps à guérir. Les vieux furets sont plus sujets à la
déshydratation et développent plus volontiers des ulcères intestinaux hémorragiques. Nous
avons traité l’un de ces furets avec succès, moyennant force transfusions sanguines, car son
taux de globules rouges avait dramatiquement baissé à cause d’une hémorragie due à un
ulcère intestinal. Ces patients (âgés, NDT) nécessitent beaucoup de soins et doivent être
attentivement surveillés. Naturellement l’une des maladies (parmi celles dont souffrent ces
furets, NDT) cherchera à prendre le dessus sur les autres, ce qui peut potentiellement affaiblir
le système immunitaire de ces animaux.
Il existe un autre aspect de cette maladie qui a été observé durant les derniers mois, et qui n’a
été observé que chez les furets âgés.