FAQ sur l`entérite catarrhale épizootique chez le furet (ECE

FAQ sur l’entérite catarrhale épizootique
chez le furet (ECE - le « mystérieux virus
vert »)
Sommaire
1. Qu'est-ce que l'ECE ?
2. Commentaires sur l'ECE (Dr Brown, août 1995)
3. En dire plus sur l'entérite catarrhale épizootique (Dr Williams, Mai 1995)
4. ECE : les fiches de la F.A.C.T., Vanessa Gruden, décembre 1996)
5. Définitions et disponibilité des fournitures (complément à l'article de V. Gruden)
6. Révélations sur les fèces (Angéla Espinet, août 1997)
7. Du nouveau sur le traitement de l'ECE (Mary Van Dahm, novembre 1996)
8. Du nouveau sur la recherche concernant la diarrhée verte (Dr Williams, février 1995)
9. Dernières avancées concernant le virus de la diarrhée verte (Dr Williams, octobre
1994)
10. Le retour du Mucus Vert (Meg Carpenter, décembre 1994)
11. Symptômes, traitement et précautions à prendre (Ann Davis, août 1993)
Traduction de onze articles traitant de l’entérite catarrhale épizootique chez le furet, effectuée en
mars 2003 par Stilgar (bochim[email protected]). Les articles originaux sont disponibles sur
http://www.ferretcentral.org/faq/med
Aucune garantie d’exactitude ne peut être donnée, le traducteur n’étant pas un professionnel de santé.
Qu’est-ce que l’ECE ?
Courant 1994, on a vu une mystérieuse maladie apparaître chez les furets et se répandre, plus
particulièrement dans le milieu des concours. Elle a eu pour nom de baptême initial « les
(selles, NDT) vertes », mais son nom officiel est « entérite catarrhale épizootique (ECE,
NDT)» (du furet). (« Entérite » signifie : affection de l’intestin, « catarrhale » veut dire qu’il
s’agit de l’inflammation d’une muqueuse, et « épizootique » qu’il s’agit d’un mal épidémique
spécifique aux animaux. Cette maladie se caractérisait par la production soudaine d’une
diarrhée vert brillant ou jaunâtre. (Noter cependant que la couleur verte signifie simplement
que la nourriture passe fort peu de temps à l’intérieur de l’appareil digestif du furet. Ces
animaux font de la diarrhée pour tant d’autres raisons, et donc qu’il ne faut pas paniquer si
l’on se retrouve un beau jour devant des selles molles et verdâtres). Aucune cause spécifique
de la maladie n’a été mise à jour de manière évidente, il pourrait bien s’agir d’un virus et cette
hypothèse paraît être de plus en plus plausible aujourd’hui.
Une ECE non suivie de complications chez un jeune furet en bon état général dure en général
7-10 jours, mais dans environ 20% des cas la maladie prend de l’ampleur, étant donné la
réponse immunitaire très violente induite, et peut évoluer en un syndrome chronique qui va
s’étaler dans le temps, bien après la manifestation initiale. Les furets qui ont contracté le mal
peuvent rechuter longtemps après leur guérison apparente – on ne sait pas au juste combien de
temps après, mais l’estimation est de six mois, peut-être plus.
Il est couramment admis qu’un furet ayant contracté l’ECE ne récidivera pas mais les intestins
irrités, spécialement chez les furets pour lesquels la maladie s’est prolongée, sont très
sensibles au stress ou à la contrariété et de ce fait les furets considérés comme « guéris »
peuvent présenter les symptômes d’une récidive (d’ECE, NDT), alors qu’il n’en est rien.
Lisez les chapitres suivants pour plus d’informations. Comme il s’agit d’une maladie
nouvelle, les informations la concernant viennent juste d’être collectées. SVP, gardez à
l’esprit les dates lorsque vous les lirez, quand les suggestions ou théories de deux articles
semblent se contredire, la plus récente est en principe la plus digne de confiance.
Commentaires sur l’ECE (Dr Brown, août 1995)
[Tirés de la rubrique « Demandez au Docteur » animée par le Dr Susan Brown, publiée dans
« Off the Pawn », le magazine de la Greater Chicago Ferret Association d’août 1995].
J’ai discuté longuement avec le Dr Williams au sujet de nos expériences et de mes opinions
au sujet de la maladie (l’ECE, NDT) et voici ce que je peux vous en dire : la maladie dont il
est question est une entérite, ou inflammation/infection des intestins. Elle endommage la
muqueuse (le revêtement délicat de l’intestin dont le rôle est d’absorber les nutriments et l’eau
nécessaires au corps), ce qui provoque une diarrhée et un excès de production de mucus. Dans
les cas sévères (de la maladie, NDT), il peut y avoir de profondes ulcérations et des
saignements à l’intérieur même du périmètre intestinal. Les selles peuvent aller du vert
brillant, molles et glaireuses ; au rouge sombre, noires et peu abondantes. Le Dr Williams a
vu des parois intestinales redevenir anormales après plus d’un an après que le furet ait
présenté les premiers symptômes de la maladie. A ce jour, la cause (de la maladie, NDT) est
inconnue, mais le Dr Williams, qui possède une solide expérience en la matière, a observé au
microscope des tissus infectés et, à l’issue de ses observations, pense qu’il pourrait s’agir
d’un coronavirus (c’est un type de virus à ARN de la famille des Coronaviridae, il cause une
maladie considérée de modérée à grave. Souvent, il est confondu avec le parvovirus canin. Le
virus s’attaque au système digestif et cause une diarrhée avec sang, des vomissements, de la
fièvre, une perte d’appétit et une dépression, NDT) ou d’un rotavirus (ce virus a reçu ce nom,
inspiré de sa morphologie en forme de roue (rota en latin). Les rotavirus entraînent des
infections intestinales fréquentes qui peuvent êtres sévères y compris chez les humains,
NDT).
Le virus peut se transmettre par les fluides corporels infectés. Il peut se répandre par
l’intermédiaire de gouttelettes émises dans l’air (postillons, NDT), ou par contact direct avec
un furet infecté. La période d’incubation, aux dires du Dr Williams, serait de 2 jours environ,
et il pense que les animaux sont porteurs sains (du virus, NDT) au moins 4 mois après les
premières manifestations de la maladie.
On désigne comme « porteurs sains » les furets ayant survécu au mal et paraissant en bonne
santé, mais susceptibles de répandre le virus via les selles et, de ce fait, toujours contagieux
pour leurs congénères.
La maladie présente une forte morbidité (nombre d’animaux qu’elle affecte), mais en
revanche elle n’est que fort peu mortelle (peu d’animaux atteints en meurent). Les furets ne
meurent pas directement de cette maladie, mais d’une combinaison de facteurs aggravants
pouvant être exacerbés par elle.
Lorsqu’un foyer compte plusieurs furets, une fois l’infection arrivée sur place, elle va
atteindre pratiquement 100% de l’effectif, quelles que soient les conditions de vie et
d’hygiène en place. Si une surveillance est mise en place, en même temps qu’un traitement
approprié, la mortalité pourra être seulement de 0 à 2%.
Chez les furets de moins de trois ans, n’ayant pas de problème de santé majeur, la maladie
passe rapidement, et ne cause que quelques jours de diarrhée verte et glaireuse après quoi tout
est terminé. La plupart des sujets très jeunes ne nécessitent aucune médication, il est
nécessaire cependant de surveiller ce qu’ils mangent, boivent et s’ils urinent. Si un furet cesse
de s’alimenter, devient léthargique ou se déshydrate, il devient nécessaire de lui fournir du
liquide soit par voie buccale, soit en perfusion. Quelques furets nécessitent un régime léger,
jusqu’à ce que les selles redeviennent fermes, on peut par exemple leur donner des pots pour
bébés, ou des (Pro Plan, NDT) Science Diet AD. Nous donnons parfois de antibiotiques afin
de prévenir les infections bactériennes secondaires. Il peut être utile d’administrer un
pansement intestinal, tel le Pepto Bismol (antiacide composé de carbonate de calcium CaCO3
et de sous-salycylate de bismuth, NDT) ou le Kaopoctate (kaolin/pectine, NDT) (1-2 cc deux
à trois fois par jour), afin de panser le tractus intestinal et d’apaiser les zones potentiellement
ulcérées [le Carafate (antiulcéreux, sel basique d'aluminium de sulfate acide de saccharose,
NDT) et le Cytotec (antiulcéreux, misoprostol, NDT) peuvent également aider, parlez-en à
votre véto]. Il existe par ailleurs quantité d’autres remèdes à base de plantes, ou
homéopathiques qui ont été testés. Aucun d’entre eux n’a donné de résultat reproductible,
mais si vous souhaitez en essayer un, parlez-en au préalable à votre vétérinaire. Certains
produits, comme la vitamine C sont contre-indiqués, car très irritants pour la paroi intestinale
en cas d’inflammation.
Les furets plus âgés qui sont souvent atteints par d’autres problèmes de santé, tels que le
lymphome, l’insulinome, la maladie des glandes surrénales, des maladies des reins ou du
cœur peuvent être plus sérieusement affectés (par l’ECE, NDT). Même si le pourcentage des
animaux âgés qui décèdent réellement (des suites de l’ECE, NDT), est très bas, la maladie
prendra chez eux beaucoup plus de temps à guérir. Les vieux furets sont plus sujets à la
déshydratation et développent plus volontiers des ulcères intestinaux hémorragiques. Nous
avons traité l’un de ces furets avec succès, moyennant force transfusions sanguines, car son
taux de globules rouges avait dramatiquement baissé à cause d’une hémorragie due à un
ulcère intestinal. Ces patients (âgés, NDT) nécessitent beaucoup de soins et doivent être
attentivement surveillés. Naturellement l’une des maladies (parmi celles dont souffrent ces
furets, NDT) cherchera à prendre le dessus sur les autres, ce qui peut potentiellement affaiblir
le système immunitaire de ces animaux.
Il existe un autre aspect de cette maladie qui a été observé durant les derniers mois, et qui n’a
été observé que chez les furets âgés.
Nous avons vu plusieurs furets de âgés de plus de trois ans, affectés chroniquement par
d’autres problèmes de santé sérieux, qui ont surmonté victorieusement la diarrhée, mais au
prix d’une perte de poids très significative durant les trois semaines qui ont suivi (la diarrhée,
NDT). J’en ai discuté avec le Dr Williams, et nous en avons conclu qu’il y avait eu un
problème d’absorption des nutriments au niveau de la paroi intestinale. Comme nous l’avons
dit, la muqueuse intestinale peut demeurer toujours anormale jusqu’à un an après l’infection
initiale. Ces animaux présentaient un appétit et des selles normales, mais ne semblaient pas
pouvoir prendre du poids. Le cas de chaque animal a été analysé individuellement, mais un
seul s’est révélé capable de reprendre (du poids, NDT) suite à un complément d’apport en
matières grasses tels que la crème fraîche ou le jaune d’œuf donné avec des suppléments pour
furets ou de la nourriture pour chats de haute qualité.
NE PAS donner de produits laitiers à un furet atteint de diarrhée, cela ne faisant qu’aggraver
le problème. Utiliser des aliments riches en hydrates de carbone ne semble pas être efficace.
Les furets utilisent bien mieux les matières grasses que les hydrates de carbone afin de
produire de l’énergie. Donc, en cas de dépérissement, il est plus indiqué d’augmenter la part
de graisses dans la ration alimentaire.
Attention à l’excès de protéines (trop d’œufs), car certains vieux furets présentent des
problèmes rénaux sous-jacents, qui vont s’amplifier en cas d’excès de protéines. Le Dr
Williams a suggéré que dans certains cas, l’usage de corticostéroïdes peut aider à la reprise de
poids en supprimant l’inflammation intestinale en cours. S’il vous plait, n’utilisez de tels
médicaments que sous le contrôle de votre vétérinaire.
En dire plus sur l’entérite catarrhale épizootique (Dr
Williams, mai 1995)
Le Dr Williams, Docteur en médecine vétérinaire, écrit :
En dire plus sur l’entérite catarrhale épizootique (mai 1995)
Nous savons que des furets asymptomatiques peuvent héberger le virus durant quatre mois,
peut-être même plus [durée portée à six mois en janvier 1996], et qu’ils le répandent en petites
quantités via les fèces. Lorsque vous utilisez les termes « complètement guéri », je présume
que vous voulez dire par là que le furet ne présente plus aucun symptôme. Cela ne signifie pas
pour autant que le virus a complètement disparu de l’organisme. Ce n’est pas parce que votre
furet va en rencontrer un autre qui soit porteur du virus qu’il en sera pour autant affecté – car
il (le virus, NDT) se répand probablement par contact avec des fèces le contenant, il doit
s’agir d’une infection qui se répand par contact fécal-oral (furets utilisant la même litière, etc).
[Ceci dit, il est très contagieux, voir ci-dessous].
Le virus est plus probablement présent dans le corps durant des périodes prolongées, et les
animaux peuvent tomber malades à un moment donné, spécialement s’ils sont soumis au
stress. Il (le virus, NDT) ne semble pas, à notre connaissance, devenir dormant, ni se
dissimuler dans les tissus nerveux comme le fait par exemple le virus de l’herpès, mais
probablement se maintient à un nombre restreint en infectant seulement quelques cellules
intestinales à n’importe quel moment.
Dernières nouvelles concernant le recherche sur l’ECE – toujours pas moyen de faire se
multiplier le virus en laboratoire. Il est nécessaire d’être extrêmement attentifs quant aux
conditions nécessaires à son développement, et jusqu’à ce que nous soyons capables de
maintenir (en vie, NDT) des cultures de ce virus, toutes les avancées supplémentaire le
concernant tels des vaccins, tests de diagnostic, etc. devront attendre – car elles nécessitent
toutes un stock de virus pour pouvoir progresser.
Souvenez-vous en, la recherche est un processus lent et soigneux et il semble que nous soyons
les seuls dans ce pays à faire quoi que ce soit sur ce virus. (Se souvenir à ce propos qu’il a
fallu des ANNEES pour identifier le virus VIH, et beaucoup d’équipes y ont travaillé de
concert dans le monde entier…).
ECE : les fiches de la F.A.C.T. (Vanessa Grunden,
décembre 1996)
Cet article provient de L. Vanessa Grunden, il a été publié en 1996 dans Paw Printz, le
magazine de l’association F.A.C.T. (Ferret Association of Connecticut, Inc.). Il n’a été que
peu réédité depuis.
Cet article ne doit pas remplacer l’avis d’un bon vétérinaire.
Nous avons d’abord rencontré cette maladie dans notre refuge la dernière semaine de juin
1993. Cela faisait plus d’un mois que nous n’avions plus participé à un concours, ni à une
rencontre amicale ni encore rendu visite à quiconque avec nos animaux. Le Dr Williams,
d’autres vétos et notre propre expérience, tout indiquait que le virus, après exposition, se
manifestait en 3 à 5 jours. Aussi a-t-il atteint trois de nos furets les plus âgés qui vivaient
uniquement dans notre « salle de soins ». Nous avons constaté, et d’autres propriétaires l’ont
également remarqué, comment une maladie se propage de porte en porte ou de cage à cage
lorsque vos animaux vivent séparés les uns des autres. C’est ce qui a dû se passer (dans notre
cas, NDT). D’abord la maladie a atteint les animaux secourus, avant de s’étendre aux nôtres.
Les tout premiers mois furent très difficiles. Personne ne comprenait comment la maladie
accomplissait son œuvre, quels symptômes observer, ou comment la traiter. Deux de nos
propres animaux ont été hospitalisés, et les deux ont perdu au moins la moitié de leur poids.
Durant les six premiers mois, nous avons perdu deux furets. L’un d’entre eux était atteint
d’insulinome, le vrai coupable en vérité, l’autre souffrait (déjà, NDT) de graves désordres
intestinaux. A nouveau, nous avons constaté que l’ECE aggravait les problèmes (déjà
présents, NDT) et n’était pas la principale cause (de décès, NDT). A force d’essais empiriques
et d’erreurs, nous en avons progressivement appris de plus en plus (au sujet de l’ECE, NDT).
Depuis ce temps, nous n’avons plus jamais perdus de furets du fait de cette maladie. Nous
avons certes dû nous battre pour en sauver certains, mais tous les autres s’en sont plutôt bien
sortis.
A présent, nous vivons simplement en sa compagnie (de l’ECE, NDT), au jour le jour et la
considérant comme un fait banal de l’existence. Je suis sûre que beaucoup de gens qui ont été
touchés par elle ont réagi de même.
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