Peut-on avoir des images ?
images possédaient un pouvoir magique ou une force miraculeuse.
Au fond, ces images étaient des représentations des pouvoirs ou des vices de l'homme lui-
même. Par exemple, l'image du veau d'or qui apparait en Exode 32 était l'expression de la force
brute de la nature. Elle pouvait aussi représenter l’incarnation du pouvoir sexuel désordonné et
vicieux. Et l’or du veau représentait le pouvoir de la richesse qui exploite et écrase l’homme.
Autrement dit, l'homme, avec ses vices représentés dans le veau d'or, veut être un dieu et ne
veut pas céder la place à l’unique et véritable Dieu.
Dieu appela le peuple hébreu à avancer sur la voie du monothéisme, en laissant en arrière les
idoles et en adorant le véritable Dieu. Mais les Israélites de ces temps-là, attirés par les
pratiques des peuples païens voisins, voulaient parfois retourner au polythéisme et à
l’adoration des idoles. Alors Moïse, inspiré par Yavhé-Dieu, leur défendit strictement de faire
ces idoles : “Tu n'auras pas d'autre dieu que moi. Tu ne feras pas de statue à l'image des
choses qui sont là-haut dans le ciel ou en bas sur terre... Tu ne te prosterneras pas devant
elles, tu ne les serviras pas, car moi Yahvé ton Dieu, je suis un Dieu jaloux " (Ex 20, 4-5 ; voir
aussi Dt 5, 8-9 ; Lv 19, 4 ; Os 13, 4).
Ces textes sont très clairs : ils interdisent de fabriquer des images ou des statues de faux dieux.
Mais appliquer ces textes à des images en tant que symboles religieux, c'est tout autre chose.
Ces signes ou images n'ont jamais été défendus par Dieu ni par la Bible.
2. Des textes qui nous éclairent
La Sainte Écriture fait toujours la distinction entre les images en tant qu’“ idoles ” et les
images en tant qu'“ ornements ou signes religieux ".
Lisons quelques textes où Dieu lui-même demande à Moïse de faire des images en tant que
symboles religieux : “ Tu feras deux chérubins d'or. Tu les feras en or massif et tu les placeras
aux extrémités du couvercle... C'est là que je viendrai à ta rencontre : je te parlerai de dessus
l’instrument du Pardon, entre les deux chérubins posés sur l'Arche du Témoignage... " (Ex 25,
18-22). Ces deux chérubins semblables à des images d’anges, étaient des ornements religieux
pour le lieu le plus sacré du temple. Ces images, œuvres des mains humaines, étaient bien dans
le temple, au lieu le plus sacré et jamais elles ne furent considérées comme des idoles ; bien au
contraire, c’est Dieu lui-même qui ordonna de les faire.
Lisons un autre texte de l’Ancien Testament : Nombres 21, 8-9. À cette époque-là, les
Israélites murmuraient contre Dieu et contre Moïse. Alors Dieu envoya contre le peuple des
serpents venimeux qui les mordirent. Cela fit périr beaucoup de gens. Moïse intercéda pour le
peuple et Dieu répondit : “ Fabrique-toi un serpent de bronze et place-le sur un poteau. Celui
qui sera mordu le regardera et sera sauvé ". Nous constatons à nouveau que ce serpent de
bronze était bien une image fabriquée par les mains de l'homme mais non pas pour être adorée
; c'était un “ signe religieux " afin d'invoquer Dieu avec foi.
Il y a encore dans la Bible d'autres textes qui nous font voir comment, dans le temple de
Jérusalem, il y avait plusieurs images ou sculptures qui ne sont pas défendues, encore moins
2 / 5
Phoca PDF