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THEME 1 : DU DEVELOPPEMENT AU
DEVELOPPEMENT DURABLE
INTRODUCTION
Le Développement est une notion assez large qui désigne la capacité d’un pays à assurer des conditions de vie à sa
population. Elle prend donc en compte la situation de la santé, de l’hygiène, de l’alimentation, de la scolarisation, de
l’accès à l’eau, de l’habitat etc…
Le développement n’est pas équivalent à la croissance qui est une notion économique qui mesure le PIB, c'est-à-dire
la production de richesses dans un pays sur un an.
Le développement durable est une notion récente, apparue en 1987 lors d’un sommet de la terre de l’ONU,
présenté par une ministre norvégienne Gro Brundtland qui définit la capacité d’un pays à répondre aux besoins des
générations présentes sans compromettre celui des générations futures. Il engage donc une réflexion que la gestion
des ressources, et sur la façon de produire et de consommer et les effets sur l’environnement.
Notre planète est marquée par de profondes inégalités, à toutes les échelles et la croissance de la population
mondiale suppose des besoins nouveaux à satisfaire en eau, énergie, alimentation, logements
La problématique du chapitre est donc :
Pourquoi le développement durable est-il un enjeu incontournable pour tous les pays de
la planète et comment l’assurer pour plus de 7 milliards d’hommes ?
I. Un développement inégal etséquilibré à toutes les échelles
Nous adopterons donc une démarche multiscalaire pour observer les inégalités à différentes échelles
A. Des critères de développement à toutes les échelles
A l’échelle mondiale
Le PIB par pays : voir carte
ou le PIB/PPA par hab : voir carte
L’IDH (à définir ) : combine trois indicateurs de différente nature
- Un indicateur démographique : l’espérance de vie à la naissance
- Un indicateur économique : le PIB/Hab
- Un indicateur social : le taux d’alphabétisation de la population adulte.
L’IPM : l’indice de pauvreté multidimensionnelle qui mesure l’importance de la pauvreté dans une
population en fonction de 10 indicateurs d’éducation, de santé et de niveau de vie.
Un indicateur subjectif : celui du bonheur mondial : voir carte (France est au 62ème rang !)
Les résultats : Une hiérarchie mondiale se dessine concernant les niveaux de développement, qui nous permet de
proposer une typologie
Les Pays riches industrialisés : concentrés sur 3 pôles : Am du N, UE et Asie orientale . la notion de Triade est
dépassée on parle plutôt d’aires de puissance
Les pays émergents : Qu’est ce qu’un pays émergent ? C’est un ensemble inorganisé de pays qui connaissent, souvent
depuis les 70’s, une croissance économique forte et sont en passe de sortir de ce que l’on nomme « sous-
développement ». Leur poids dans l’économie mondiale est de plus en plus important. Leur nombre est variable suivant
les économistes. Ils ont souvent un rayonnement politique et culturel croissant.
4 cumulent la puissance démographique et économique : les BRIC+S
Les pays pétroliers : intégrés dans la mondialisation que par les exportations d’hydrocarbures
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Les pays en développement : leur situation est très variable. IDH moyen
Les PMA , 49 environ. IDH faible
Ce qui est certain c’est que la délimitation traditionnelle Nord/Sud évolue et qu’on parle maintenant de « Nords »
et de « Suds ». (Voir carte).
A l’échelle Régionale
Dans les Caraïbes : on retrouve tous les cas de figure du plus pauvre au plus riche
A l’échelle d’un pays comme les Etats-Unis : grandes disparités de richesse :
o Les causes : ancienneté de peuplement, poids démographique, activités économiques
o La littoralisation est favorable à l’intégration dans la mondialisation
o La métropolisation est favorable à l’implantation d’activités moteurs de la mondialisation
A l’échelle d’une région, d’une ville : les disparités peuvent être très fortes :
o exemple : au Brésil
o des gated communities : villes riches, pôles isolés de richesse parfois entourés de misère (au Brésil,
aux Etats-Unis, en Russie à Moscou, au Mexique) = des isolats de riches. Ce sont des espaces hyper
bien protégés, souvent appréciés des retraités.
o Les grandes villes où il y a des phénomènes de fracture urbaine
- Aux Etats-Unis : schéma de la ville partagé entre ghettos /downtown et CBD + Suburbs
- En France : quartiers riches et ZUP (zones d’urbanisation prioritaires) .
- En Inde : slums et bidonvilles ailleurs.
Parfois ces quartiers pauvres sont réaménagés par des promoteurs qui veulent attirer des populations avec des
meilleurs revenus : c’est la gentryfication.
Dans les quartiers pauvres : insécurité, tensions, promiscuités
B. Des tensions à toutes les échelles.
Des tensions sur l’alimentation : comment s’expriment les différences d’accès aux ressources
alimentaires entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres ?
Dans les pays pauvres on observe des phénomènes de sous alimentation de 1800 calories/jour mais aussi de la
malnutrition et parfois des famines.
Au Nord on peut observer des phénomènes de suralimentation, révélateurs d’autres formes de malnutrition. Aux EU
environ 80 millions d’obèses, des enfants et des adules pauvres la plupart du temps. Michele Obama a d’ailleurs
lancé une opération de santé publique sur le sujet de l’obésité. Celle-ci est souvent due à un déséquilibre alimentaire
aigu : sucres/ gras et manque d’activité physique et à un déficit en légumes, fruits (+ chers). Elle est aussi souvent un
manque d’éducation à la santé et à l’alimentation.
Des tensions sur les frontières
Les différences de développement à l’échelle mondiale provoquent des flux migratoires légaux et
clandestins. Ces derniers sont à l’origine d’une mortalité importante sur certaines frontières en tension.
Si on prend le seul exemple de la frontière américaine, les flux viennent de toute l’Amérique latine et
tentent de passer en Amérique du Nord, puissance mondiale.
Les motivations pour partir sont de 4 ordres :
Sauver sa vie , fuir la guerre, la dictature, la maladie, se mettre en sécurité quand on le peut
(ce ne sont jamais les plus pauvres)
Améliorer sa situation et celle de ses enfants en quittant la misère
Les réfugiés climatiques (220 millions en 2050)
Etudier
Chaque année environ 230 millions de migrants (3% de la population mondiale), des flux sud/sud, Nord/sud ;
nord/nord, Esr/ouest. (Voir travail sur le questionnaire et les documentaires).
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Dans ce contexte une tendance : la barrrisation du monde (voir diapo), et des tensions aux frontières (ex
Mexique/EU) . Aux EU , environ 10M de clandestin car c’est une interface entre les pays riches dev et le Sud et les
emergents. Frontière hyper surveillée et bcp de morts (cf diapo). Mur très surveillé, par la technologie + patrouilles
civiles et militaires. Ces espaces sous tensions sont des champs circulatoires (ex de Gibraltar et des noyades
fréquentes) des harragas. De plus la frontière EU/Mexique est un espace très investi par les Mafias et l’Antimonde,
tous les acteurs illégaux : narco trafiquants très présents (ex de Tijuana).
(Nous reviendrons sur les migrations mondiales lors d’une séance spécifique)
Des inégalités qui peuvent déboucher sur des violences urbaines
Les violences urbaines touchent les grandes métropoles au Sud mais aussi dans les pays développés. Elles se
déroulent surtout à l’intérieur des quartiers pauvres la présence des polices est moins forte, ou celles des gangs
est marquée. La violence est accentuée par la pauvreté, la drogue, l’alcool, la promiscuité (ex des favelas brésiliens).
Mais elle est aussi présente de façon spectaculaire et récurrente lors de soulèvements, d’émeutes : France en 2005
dans les banlieues, et aux Etats-Unis (cet été à Ferguson). Ce sont souvent des heurts avec la police qui sont les
déclencheurs. La ville est souvent un lieu où les inégalités sont très marquées.
Malgré un développement inégal et déséquilibré du Monde à toutes les échelles, la planète a connu depuis
quelqes décennies, quelques améliorations des conditions d’existence.
c) Les dynamiques de développement
Analyse de cartes blog : http://blog.crdp-
versailles.fr/lecturesdumonde/index.php/category/Seconde-Mme-Coste
Globalement, les conditions de vie de la population mondiale se sont améliorées. L’IDH a augmenté depuis 20 ans.
Ce sont les pays émergents qui ont le mieux progressé (surtout la Chine). En 20 ans, 400 millions de chinois
sont sortis de la pauvreté mais les inégalités se sont creusées. Elle a connu une croissance économique
spectaculaire en s’intégrant à l’économie mondiale depuis les années 1979/1980. L’Inde pour sa part a réglé
une partie de ses problèmes alimentaires en devenant autosuffisante et en réalisant la Révolution verte qui
a modernisé l’agriculture par le recours à la mécanisation/ la sélection des semences introduction de
variétés à hauts rendements et aussi en contrôlant les naissances et développant le crédit aux agriculteurs.
Cependant, l’Inde compte encore des millions de pauvres et de mal nourris : 356 millions d’Indiens soit 1/3
de la population indienne vit encore sous le seuil de pauvreté = même si la pauvreté a reculé de 7.3% par
rapport à 2005
L’Afrique est restée le continent le plus en difficulté malgré des pôles de croissance (Nigéria, Afrqiue du Sud)
mais les IDH progressent peu. La persistance de l’instabilité politique, des guerres civiles , du SIDA et
aujourd’hui EBOLA sont encore des freins importants.
Mais ce groupe est marqué par d’énormes disparités (cf carte du blog)
II. De nouveaux besoins pour 9 milliards d’hommes en 2050
a) La poursuite de la croissance démographique.
L’évolution de la population mondiale a été très lente pendant plusieurs siècles. Elle sest stabilisée autour d’un
milliard d’habitants au 19ème siècle puis, elle est passée de 1 à 2 milliards d’habitants entre 1800 et 1900 pour
exploser à partir de 1950 (transition démographique des pays du sud) puisqu’elle passe de 2 à 6 milliards d’habitants
en 25 ans. Aujourd’hui c’est dans les pays du sud que la croissance démographique est la plus forte : 93% des
naissances se font dans les pays du Sud. Ce sont pourtant les plus pauvres : 20% des humains concentrent 80% des
richesses. Tout cela pose donc le problème des migrations directement liées aux inégalités mondiales.
Questions à partir de :
http://www.planetoscope.com/natalite/5-.html
b) De nouveaux besoins pour l’Humanité « développée »
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La croissance démographique mondiale suppose une augmentation des besoins qui pèse sur les ressources de la
planète. Ces besoins sont de plusieurs types : (voir blog)
Les besoins alimentaires qui nécessitent : davantage de terres exploitées, plus de bétail, plus d’eau et de
céréales
Les besoins énergétiques : gaz, pétrole
Des besoins en matière première pour la transformation industrielle
Des besoins en soin
Des besoins en équipement
De plus, les besoins se diversifient sous l’effet de l’augmentation du niveau de vie.
Cependant, toutes ces évolutions ont des effets sur les ressources naturelles, l’exploitation de l’environnement.
Nous n’avons qu’une planète et les sociétés commencent à prendre conscience de la mise en danger de notre
environnement et des limites de notre mode de production et de consommation. On se demande alors s’il n’est pas
impératif de se développer autrement.
III. Mettre en œuvre des modes de développement durable
a) Les limites du développement actuel
Depuis les années 1970 déjà, des spécialistes (réunis dans le Club de Rome) avaient alerté sur le caractère prédateur
de la croissance économique des pays développés. On avait mis en évidence des phénomènes qui se sont
accentués :
Surexploitation des ressources
Gaspillage
Pollutions de différentes natures (eau, air, sol, sonore, visuelle) etc..
Inégalités très fortes à l’échelle du monde
Aujourd’hui l’ONU a mis au point un indicateur pour mesurer la pression que nous exerçons sur l’environnement :
l’empreinte écologique. (cf le dessous des cartes ) établit en effet un rapport ente le mode de consommation et la
pression exercée sur l’environnement).
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En 1987, la biocapacité de la planète a été dépassée. (la capacité à pourvoir aux besoins des populations selon les
besoins actuels). Si on continue avec les mêmes modes de consommation et de production que ceux des américains,
il nous faudrait 5 planètes (3.5 pour les français).
b) Penser un développement qui soit durable et proposer des solutions contre la crise
écologique
La notion de développement durable a été affirmée lors du sommet de la terre par le rapport Brundtland (du nom de
la ministre norvégienne qui l’a conduit). Il s’agit d’assurer la satisfaction des besoins des générations actuelles sans
compromettre ceux des générations futures.
Cette prise de conscience amène à la formulation de 3 objectifs :
Un objectif de protection de l’environnement
Un objectif de poursuite du développement
Un objectif de réduction des inégalités
= les fameux trois piliers :
Quelles solutions proposées à quelles échelles :
A l’échelle mondiale : l’ONU organise les Sommets de la Terre et a formulé en 2000 des « Objectifs
du Millénaire » à atteindre en 2015 qui sont les suivants : (voir
http://focus.tv5monde.com/8objectifs/
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