Talking Points for
the Hon. Devanand Virahsawmy, GOSK, FCCA
Minister of
Environment & Sustainable Development
On the Occasion of the
«Rencontre pré-régionale des jeunes Mauriciens
dans le cadre des réunions préparatoires
en vue de la 3ème Conférence internationale
des Petits Etats Insulaires en Développement»
on
Saturday 06 July 2013 at 11.00 hrs
Indian Ocean Commission Level 4 Blue Tower, Ebène
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Je suis heureux d’être parmi vous ce matin pour participer à vos travaux.
Je regrette de n’avoir pu être présent pour l’ouverture officielle, mais j’ai
quand même tenu à vous rencontrer car je considère qu’il est important
d’écouter la voix des jeunes.
Les adultes n’ont pas le monopole des sujets concernant l’environnement
et le changement climatique. Ce sont des thèmes qui intéressent tout le
monde quel que soit notre âge, notre région ou le pays où nous habitons.
La rencontre pré-régionale des jeunes d’aujourd’hui est une initiative de
l’UNESCO que je trouve particulièrement intéressante. Je sais que vous
avez des choses importantes à proposer en prévision de la rencontre inter
régionale des jeunes qui se déroulera aux Seychelles du 11 au 16 juillet.
Cette rencontre, comme vous le savez, précèdera celle des Petits Etats
Insulaires en Développement de la région qui se déroulera aux Seychelles
et à laquelle je participerai. Il est important que nous puissions
harmoniser nos positions respectives en vue de la conférence
internationale des Petits Etats Insulaires en Développement (les SIDS)
qui aura lieu l’année prochaine.
Je voudrais juste vous citer un exemple concret afin que vous puissiez
comprendre la nécessité pour les îles de la région d’harmoniser nos
positions.
Un des effets du changement climatique c’est la hausse de la température
qui est le principal facteur responsable de la fonte des neiges dans le pôle
nord. La fonte des neiges a pour résultat une augmentation du niveau de
la mer.
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Les conséquences de cette augmentation du niveau de la mer c’est
l’érosion des plages qui est néfaste pour l’éco système marin et pour notre
industrie touristique. Et vous savez tous que le tourisme est un important
pilier économique pour nos îles.
Mais il y a pire car il ne s’agit pas seulement des plages ou des hôtels. Si
nous ne réagissons pas dès maintenant, l’eau de mer risque de pénétrer à
l’intérieur des terres. Elle affectera alors les plantations, les routes du
littoral et les maisons. C’est donc toute la population des zones côtières
qui sera menacée et qui devra être déplacée.
Comme vous pouvez le constater ce problème a non seulement une
dimension économique mais également une dimension sociale puisque
l’emploi des pêcheurs, des planteurs, de ceux qui travaillent dans les
hôtels est menacé sans compter que la montée des eaux fera des milliers
de sans abri. Il est donc indispensable que toutes les îles harmonisent
leurs positions sur cette question.
Le but de ma présence ce matin c’est non seulement de vous expliquer les
risques auxquels nous sommes exposés mais aussi de vous parler des
mesures d’adaptation et d’atténuation prises par le gouvernement afin de
mitiger les effets du changement climatique.
Le changement climatique est un monstre à plusieurs têtes. Son impact
se manifeste de différentes façons: inondations, glissements de terrains,
sècheresse, ouragans, incendies de forêts, désertification, cyclones
intenses etc. Pratiquement chaque semaine nous voyons des images de
désolation à la télévision. Aucun continent n’est épargné.
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Le pire, c’est que cette tendance est appelée à s’accentuer au cours des
années à venir, ce qui causera une plus grande instabilité des systèmes
climatiques avec des conséquences encore plus désastreuses pour le
monde entier. Le changement climatique est un donc un défi auquel
l’humanité dans son ensemble est confrontée.
L’impact du CC sur les PIED
Comme je l’ai dit, il y a quelques instants, l’impact du changement
climatique sur les petits Etats insulaires est encore plus dramatique
compte tenu de leur vulnérabilité, de leurs faibles moyens de résistance et
de leurs ressources financières et techniques limitées.
A Maurice, nous expérimentons déjà les différentes formes d’impact du
changement climatique: hausse de la température, cyclones intenses,
augmentation du niveau de la mer entraînant l’érosion des plages,
inondations etc.
Ces différentes formes d’impact influent auront des conséquences graves
sur l’économie nationale. Une étude entreprise dans le cadre de l’Africa
Adaptation Programme montre que le coût de l’impact du changement
climatique pour Maurice tournera autour de Rs 360 milliards vers 2050.
De plus, 60 000 personnes, à Maurice et à Rodrigues, seront affectées par
les conséquences du changement climatique sans compter ceux qui seront
victimes des dommages collatéraux.
Face à des menaces aussi graves, il était nécessaire d’adopter une
approche proactive et de trouver des solutions scientifiques, d’autant que
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le changement climatique continuera à affecter le pays, ses habitants ainsi
que leurs moyens d’existence au cours des décennies à venir.
Le gouvernement a donc commandité un plan d’adaptation appelé le
National Climate Change Adaptation Policy Framework. Ce rapport
a été rendu public jeudi. Il est basé sur le degré de vulnérabilidu pays
et sur les études d’évaluation de risques entreprises sous lAfrica
Adaptation Programme.
C’est le premier rapport du genre jamais publié à Maurice et je dois
souligner que de nombreux pays, notamment des pays industrialisés ne
disposent pas encore d’un tel document de travail.
Ce rapport, qui a été préparé par un expert international, le Dr Andrea
Basi, avec l’aide de stakeholders locaux, a été financé par le
gouvernement japonais à travers le Programme des Nations Unies pour le
Développement. Il contient notamment:
(a) une politique nationale d’adaptation au changement climatique sur
20 ans;
(b) une stratégie d’adaptation pour la prochaine décennie;
(c) un Plan d’action de 10 ans et
(d) un plan d’investissement de trois ans.
Le rapport met l’accent sur l’évaluation des impacts socio-économiques
du changement climatique sur les secteurs clés de l’économie
mauricienne, notamment l’eau, l’agriculture (y compris les écosystèmes
terrestres) la pêche et les écosystèmes marins, le tourisme, la gestion des
zones côtières, l’éducation, la santé et l’égalité des genres.
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