Vers environ –440 millions d’années, un refroidissement majeur d’origine inconnue provoque
un grand bouleversement biologique, avec des disparition importantes de familles tant
animales que végétales.
Cependant, cette extinction sera à l’origine d’un enrichissement de la biodiversité. Ce
phénomène, que l’on retrouvera par la suite, est schématiquement le suivant : les êtres vivants
tendent à se reproduire de façon exponentielle, mais ce taux de reproduction est peu à peu
ralenti par saturation de l’environnement (surpopulation des biotopes) ou sous la pression des
prédateurs, étant entendu que les espèces vivantes manifestent une tolérance plus ou moins
grande aux variations des conditions environnementales. Quand une catastrophe a entraîné un
appauvrissement apparent de la biodiversité, les niches inoccupées sont nombreuses et la
diversification biologique à ,partir d’espèces préexistantes mais alors peu représentées
rencontre moins d’obstacles.
Donc, après la catastrophe climatique évoquée précédemment, cette période a connu un
intense renouveau. C’est au dévonien, qui s’étend entre – 408 et – 360 millions d’années
environ, que les végétations continentales vont véritablement se développer, et ouvrir la voie à
des formes vivantes très diversifiées : c’est pendant cette période que la vie va véritablement
« trouver son chemin ».
A partir ce moment, où il y a eu possibilité d’avoir une couverture végétale sur le sol, nous
avons eu un phénomène de « successions végétales ». La forêt avance ou recule donc en
fonction des variations climatiques. La série successionnelle ne s’arrête d’évoluer que si les
conditions écologiques ne changent pas. Ce qui n’empêche pas d’avoir plusieurs séries
simultanées : par exemple, les orages peuvent provoquer des incendies sur de grandes
surfaces…
Reprenons notre histoire de la planète. Vers 385 millions d’années avant notre ère, une
nouvelle catastrophe biologique survient dont les scientifiques ignorent la cause exacte. Pour
ce qui concerne la faune marine, l’extinction en masse concerne 21 % des familles, 50 % des
genres et environ 75 % des espèces. Le milieu récifal disparaît, mais quelques groupes
constructeurs subsistent : il va se reconstituer lentement. Ensuite, la vie renaît plus vivace
encore, tant sur la terre que dans les eaux. La régression des mers aboutit à la modification du
climat ainsi qu’à l’apparition de couches géologiques contenant de la houille.
Une nouvelle catastrophe a eu lieu à – 248 millions d’années environ, avec une incertitude de
20 millions d’années ; les causes font l’objet de débats entre scientifiques. Cependant, les
chiffres sont très importants : environ 80 à 95 % des espèces pouvant être recensées
disparaissent. En 20 millions d’années, les vertébrés terrestres perdent 20 genres sur 38, et le
nombre de genres de reptiles passe de 28 à 12….
Dans un contexte de climat plutôt chaud et humide, la vie reprend ses droits, avec, entre
autres, l’apparition des dinosaures. Les feuillus apparaissent en transformant les paysages et
en modifiant les humus, créant ainsi les conditions pour que les faunes se diversifient. Les
températures moyennes régressent lentement et le niveau de l’océan mondial augmente.
Une dernière catastrophe majeure a eu lieu, il y a de cela 65 millions d’années avec de
nouveau des causes controversées, les deux principales retenues étant la chute d’un astéroÏde
au large du Yucatán ou les gigantesques épanchements de lave dans ce qui va devenir le
subcontinent indien. Elle élimine l’immense majorité des reptiles de la terre ainsi que de
Forêt et aléas climatique – 26/08/2011