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Travaux Pratiques de Conditionnement de Signaux
Analogiques et d’Electronique d’Instrumentation
Semestre SP
3
, Année 2017
Ces travaux pratiques d’Electronique d’instrumentation traitent de 6 sujets :
TP1 : Introduction : Oscilloscope numérique (texte à part)
TP2 : Caractérisation de l’ampli-op réel
TP3 : L’amplificateur différentiel et l’amplificateur d’instrumentation
TP4 : Filtrage actif et application
TP5 : Oscillateurs et générateur de signaux
TP6:
Etude d’une électronique de chaîne de mesure:
L’électrocardiogramme (ECG)
TP7 : Partiels de TP (2h)
Les TP nécessite une préparation. Les sujets de TP constituent, pour la plupart d’entre eux, une
application directe du cours et des TD. Il est impératif donc de disposer des documents du cours et
de TD lors de la séance de TP. Aucune question théorique de ce polycopié ne se sera refaite lors
de la séance de TP.
Dans certaines parties des TP 2, 3, 4 et 5, nous étudions des montages proches (ou
identiques parfois) à ceux qui constituent l’électronique de l’acquisition des signaux
d’électrocardiogramme ECG (voir schéma en introduction ci-dessous et en introduction du
cours) Le TP6 consiste à étudier la maquette complète de cette électronique d’ECG.
Introduction général sur le projet
(Voir aussi l’introduction au cours)
L’ensemble de ces TP ont pour objectif TP d’acquérir les connaissances et les compétences
nécessaires à la réalisation d’une électronique d’une chaîne de mesure complète permettant de
collecter les signaux d’électrocardiogramme (ECG) et de les transmettre à distance par fibre
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optique. Ce schéma fait appel à toutes les notions abordées en cours d’électronique
d’instrumentation I & II (voir le schéma d’introduction du cours). La plupart des étages (au moins
des étages très proches) constituant cette chaîne seront dans ces TP.
Le travail qui sera demandé s’apparente, dans beaucoup de ses aspects, à un vrai travail que le
technicien aurait à effectuer dans un environnement professionnel réel.
I. Contexte du projet et problématique
Ce projet, ayant une application réelle, a été largement inspiré des travaux effectués dans un
laboratoire de recherche sur l’IRM. En effet, le laboratoire (Grenoble Institut des Neurosciences
GIN) s’intéresse aux applications biomédicales in vivo de la RMN (Résonance Magnétique
Nucléaire). Les travaux sont effectués tant sur l’homme que sur le petit animal (rat, souris). Ils
visent au développement, à l’évaluation et à l’exploitation du potentiel en neurosciences cliniques,
biologiques et cognitives de l’ensemble des méthodes de neuroimagerie par IRM (Imagerie par
Résonance Magnétique nucléaire).
Surveiller l’état du sujet (homme, rat) lors de l’expérience ou de l’examen d’IRM revêt d’une
importance majeure. Cette surveillance consiste à enregistrer plusieurs signaux physiologiques
d’intérêt. La température, la pression artérielle, le rythme respiratoire ou encore l’activité cardiaque
(ECG : Électrocardiogramme) et l’activité cérébrale (EEG : Électroencéphalogramme) sont les
signaux les plus couramment mesurés.
Dans le cadre d’un stage d’ingénieur de 2
ème
et d’un stage de fin de DUT de Mesures Physiques
(MPH-Grenoble 2008), nous avons mis en place, dans ce laboratoire, des systèmes électroniques
permettant l’acquisition et la transmission par fibre optique de signaux de l’ECG et de l’activité
respiratoire du sujet depuis l’intérieur de l’aimant d’IRM et sa cage de Faraday jusqu’à l’ordinateur
de visualisation et de traitement placé à distance. L’électronique utilisée dans ces systèmes fait à
appel à la quasi-totalité des notions que nous avons abordées en cours d’électronique
d’Instrumentation 1 et 2 (voir le chapitre 0 : Introduction).
Le principe simplifié de l’IRM consiste à placer l’échantillon (homme ou animal d’expérience)
dans un aimant produisant un champ magnétique statique intense B
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(2.35 T dans notre
application). Une impulsion d’excitation d’un second champ magnétique B
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radiofréquence est
ensuite envoyée dans l’échantillon grâce à une bobine d’excitation. La fréquence de l’excitation
dépend du champ B
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et elle vaut 100 MHz à 2.35 T. La bobine d’excitation est accordée à la
fréquence de résonance 100 MHz. A la fin de cette excitation, un signal de résonance (signal RMN)
en provenance de l’échantillon est détecté. Ce signal s’apparente à une sinusoïde amortie, à la
même fréquence de 100 MHz. Il est détecté, par induction, par la même bobine qui assure
l’excitation (La bobine est accordée, avec une capacité, à la fréquence de résonance de 100 MHz
selon exactement le même principe que l’antenne de votre radio que vous avez réalisé en S2). Le
signal reçu est exploité pour être utilisé dans la reconstruction d’une image par exemple.
La problématique du projet (du stage) est la suivante (voir figure 1) :