« Le Rosaire n`est pas une pratique reléguée au passé, comme une

L’année de la foi s’ouvrira le 11 octobre.
Octobre est le mois du Rosaire, nous
commençons donc ce temps de grâce
avec la Vierge Marie. En effet, le Rosaire
est une clé qui nous ouvre la porte de la
foi. Dans cette prière, Marie elle-même
nous prend par la main et nous introduit
dans les Mystères de la foi. Elle nous ap-
prend à suivre Jésus dans
toutes les situations de la vie,
et à nous abandonner incondi-
tionnellement à sa Parole. En
cette année de la foi, plus que
jamais, soyons conscients que,
par le Rosaire, nous apparte-
nons au Christ.
Le Cardinal Joachim Meisner relate une
rencontre avec des catholiques allemands
de Russie, en 1975, lors d’un voyage tou-
ristique à Erfurt (ancienne RDA). Ils ont
participé à une messe, célébrée pour la
première fois en trente-cinq ans. « Après
la messe, l’un des participants m’a de-
mandé : quelles vérités de foi devons-
nous transmettre à nos enfants afin qu’ils
aient la Vie éternelle ? J’ai voulu offrir
une Bible et un catéchisme à chacun
d’entre eux. Mais mon interlocuteur m’a
dit : il est plus dangereux d’emporter des
livres religieux en Union soviétique que
des armes. Alors j’ai demandé s’ils pou-
vaient emporter un chapelet. Il m’a ré-
pondu : Nous pouvons emporter le
chapelet en souvenir, mais quel rapport
avec notre question ? Je lui ai montré : la
croix se trouve au début du chapelet. Elle
est comme un livre que nous n’avons ja-
mais fini d’étudier. Nous prions ainsi le
credo, qui est tout notre dogme. Puis
viennent les trois premiers grains. Ici,
nous demandons les trois vertus théolo-
gales : foi, espérance et charité, c’est l’en-
seignement de toute notre vie. Puis les
autres grains représentent les Mystères de
la vie de Jésus, ce sont pour ainsi dire les
Évangiles dans une écriture secrète,
comme en braille ; on ne peut les ressen-
tir qu’avec les mains et le cœur. Il
1
n’existe pas de services secrets pour les
déchiffrer. On n’a pas besoin d’en croire
ou d’en vivre plus pour entrer dans le
Royaume de Dieu. L’homme a alors saisi
le chapelet et dit : Toute la foi catholique
dans une main ! ».
Chers amis, prions le chapelet avec un
zèle nouveau, et confions à la Sainte
Vierge le renouvellement de notre foi.
Elle nous aidera à faire de la
foi un témoignage d’amour vi-
vant. Car la foi se manifeste
dans les œuvres de l’amour.
En confiance, nous vous de-
mandons également votre aide
pour ceux qui sont opprimés,
persécutés et même tués à cause de la foi.
Ils sont pour nous un exemple de foi et de
fidélité.
Soyez bénis,
avec la reconnaissance du
P. Martin M. Barta
Assistant ecclésiastique
« Le chapelet est une
clé qui nous ouvre
la porte de la foi. »
« Le Rosaire n’est pas une pratique
reléguée au passé, comme une
prière d’un autre temps à laquelle on
pense avec nostalgie. Le Rosaire
connaît en revanche un nouveau
printemps. C’est sans aucun doute
un des signes les plus éloquents de
l’amour que les jeunes générations
nourrissent pour Jésus et pour sa
mère Marie. »
Benoît XVI (Sainte Marie Majeure, 3 mai 2008)
A Addis Abeba : Secours des
chrétiens, Consolatrice des affligés,
Reine du Saint Rosaire …
Demeurez fermesdans la foi,
soyez forts
(1Cor, 16,13).
N° 7 · Octobre 2012
Huit numéros par an
www.aide-eglise-en-detresse.ch
2
Bien plus qu’une aide à la subsistance
cation culturelle et scientifique. Des études
poussées et substantielles favorisent le déve-
loppement d’une personnalité mature. Cela
suppose de bons professeurs. Or en
Ouganda, un pro-
fesseur gagne envi-
ron CHF 1 400 dans
une université, tandis
qu’il ne touche que
CHF 140 dans un séminaire. Les professeurs
de séminaire sont tellement occupés qu’ils
n’ont même plus le temps de se consacrer à
une paroisse ou d’accomplir d’autres tâches,
car la formation des séminaristes requiert
beaucoup de soins et un engagement qui va
au-delà de la simple transmission du savoir.
Éthiopie – Le corps du Christ. Sans prê-
tre, ce ne serait qu’un morceau de pain.
Égypte – Pastorale des enfants :
laissez venir à moi les petits enfants ...
Tanzanie – L’évêque de Morogora bénit
les chasubles pour les nouveaux prêtres.
Syrie – Homs, ville martyre : « …livré
pour vous ».
Ghana – « Ceci est mon corps » – toute
messe est un événement mondial.
Brésil – diocèse de Caraguatatuba : ado-
ration – premier pas avant toute action
En 2011, nous avons pu, grâce à
vous, attribuer 1 189 916 messes aux
prêtres nécessiteux du monde entier.
Cela correspond à une somme de
CHF 11 827 200, dont 32 % pour
l’Afrique, 23 % pour l’Asie et l’Europe
de l’Est, et les 22 % restants pour
l’Amérique latine.
La messe est le fondement du christianisme.
Aider les prêtres à survivre matériellement
et spirituellement est donc purement et sim-
plement une question de survie pour les
chrétiens. Dans certains pays, par exemple
en publique Démocratique du Congo,
sans votre aide, les prêtres ne pourraient
me pas acheter de vêtements ni de livres,
et encore moins voyager pour participer à
des retraites ou à des rencontres de prêtres.
L’évêque de Miarinarivo (Madagascar)
aimerait enfin offrir à ses 51 prêtres, dont il
cite affectueusement les noms, quelques
jours de retraite spirituelle pour « faire le
plein » (CHF 9 600). Et l’évêque de Mongo
(Tchad) permettre à ses 15 prêtres un
approfondissement des Saintes Écritures, par
la parole et le témoignage. C’est pourquoi il
veut faire venir au Tchad le prêtre vietna-
mien Joseph Doan
qui a survécu pen-
dant neuf ans aux
prisons commu-
nistes, puis réalisé
une traduction de la Bible, de réputation
mondiale et qui, aujourd’hui, enseigne à
l’Institut Biblique Pontifical de Jérusalem.
Il ne lui manque que l’argent du voyage
(CHF 1 200 ).
Le Pape Benoît XVI ne cesse de souligner
que les prêtres ont besoin d’une solide édu-
Les offrandes de messe y pourvoient.
Personne ne le sait mieux que le Père Paul
Oredipe. Il dirige le séminaire d’Ekpoma
(Nigeria) et demande instamment des
offrandes de messe pour ses douze prêtres et
enseignants (CHF 10 700), qui aideront à as-
surer l’avenir de l’Église dans ce pays dé-
chiré par la violence.
Les offrandes de messe redonnent vie à
l’Église – et aux prêtres eux-mêmes. Ces
derniers sentent le lien d’amour qui nous ras-
semble tous et qui prend forme lors de la
messe. Lorsque les prêtres prononcent les
paroles : « Tu ne cesses de rassembler ton
peuple, afin qu’il te présente partout dans le
monde une offrande pure », ils annoncent
aussi la communion universelle. Les of-
frandes de messe sont plus qu’une aide à la
subsistance. L’évêque de Kandi (nin)
vous remercie au nom de ses prêtres, et écrit
que les bienfaiteurs prennent « une part ac-
tive à la sanctification de nos prêtres ». Le
nombre de prêtres augmente dans le monde
entier. Mais le nombre d'offrandes de messe
est en baisse. Essayons d'arrêter cette hé-
morragie. Aidons les prêtres dont nous avons
tant besoin ! Nos prêtres le méritent bien.
Offrandesde messe
La messe est la vie de
l’Église – et celle des
prêtres.
Votre don profitera à ce projet ou bien à un autre identique et permettra de continuer notre travail dans le domaine de la pastorale.
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Moins de prêtres, moins de bap-
têmes, moins de mariages, des
églises de plus en plus vides, une
plus faible influence dans la société,
de plus fortes attaques contre le Pape
et les fidèles dans les médias. C’est
le regard sociologique porté sur
l’Église avant tout en Europe. Le re-
gard théologique est différent :
confiance en Dieu, le Père.
Cette confiance est une question de foi. C’est
l’affaire des priants. Dieu a donné une ga-
rantie à Pierre : « Les portes de l’enfer ne
prévaudront pas contre elle » (Mt 16,18).
Tandis qu’en Europe l’Église souffre
« Donner chaque jour son cœur au Seigneur »
d’épuisement, ailleurs, elle est opprimée. Ici
aussi, il faut avoir confiance dans le Père,
prier, réapprendre à prier. Il faut un renou-
veau spirituel pour les prêtres, les religieuses
et les laïcs. En cette année de la foi, c’est cet
objectif qui est poursuivi dans les diocèses
d’Imphal et de Kerala en Inde, par des re-
traites pour ecclésiastiques et catéchistes,
ainsi que pour les jeunes et les couples, par la
formation des responsables de groupes de
prière à Yendi (Ghana), ou des programmes
de formation continue pour les prêtres chez
les Franciscains d’Addis-Abeba (Éthiopie).
La foi est toujours personnelle, la formation
religieuse souvent une affaire de circons-
tances.
En Ukraine, pour les sœurs de l’Église
gréco-catholique, il existe déjà un noviciat,
des cours pour la préparation aux vœux per-
tuels, des programmes de formation conti-
nue aux tâches administratives. Grâce à votre
générosité, nous avons pu également soute-
nir un programme pour les professeurs au
sein des communautés catholiques romaines
et gréco-catholiques. Aujourd’hui, la Prési-
dente de la conférence des conggations fé-
minines de l’Église gréco-catholique
demande de l’aide pour un programme de
formation sur trois ans pour les supérieures
de couvents. La formation de base n’est plus
suffisante, au regard de l’indifférence gran-
dissante, même en Ukraine, et de l’aversion
à l’égard des Églises chrétiennes. Elles ne
Comme tous ses prédécesseurs du
siècle dernier, le Saint-Père puise
sans cesse des forces nouvelles
dans la prière du Rosaire.
Il dit de cette prière : « Le Rosaire est une
prière contemplative et christocentrique, in-
séparable de la méditation de l’Écriture
Sainte. C’est la prière du chrétien qui
avance dans le pèlerinage de la foi, à la
suite de Jésus, précédé par Marie ». C’était
la prière préférée du bienheureux Pape
Jean-Paul II. Elle l’est à nouveau pour les
Cubains. Le 400ème anniversaire de la dé-
couverte de Notre-Dame d’El Cobre et les
La prière des chrétiens
« Le Rosaire est aussi, depuis
toujours, la prière de la famille et pour
la famille … elle constitue une aide spi-
rituelle à ne pas sous-estimer. »
« Je voudrais vous inviter au cours de
ce mois à réciter le Rosaire en famille,
dans les communautés et dans les
paroisses. »
Guatemala – il y a toujours un Mystère
du chapelet pour vous.
Venezuela – Tout a commencé dans ce
pays. Et, par toute la terre, tous les 18
octobre, un million d’enfants prient
ensemble le rosaire.
250 000 chapelets que nous avons apportés
sur l’île à la demande des évêques, ont
contribué à renouveler l’enthousiasme pour
le Rosaire, sur cette île communiste. C’est
un grand projet qui a besoin de votre aide
(CHF 365 100). Et de votre prière.
doivent pas tomber dans le piège de la rou-
tine et de l’affairement. Le Pape Benoît XVI
donne à tous ce conseil : « Nos yeux sont
souvent fermés, notre regard reste prisonnier
du monde visible avec ses limites. Dieu veut
ouvrir en grand notre regard à la vie qu’Il est
le seul à pouvoir donner en abondance. Il
veut lui-même être notre joie et notre bon-
heur. Ouvrons notre cœur au Seigneur dans
la prière quotidienne, afin que son amour
grandisse en nous ».
Annéedela foi
© L’Osservatore Romano
© L’Osservatore Romano
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Félicitations
Vous m’avez fait parvenir le « Rapport an-
nuel 2011 de l’Aide à l’Église en Détresse
– aide pour les chrétiens persécutés et
menacés ». Je reste émerveillé par le nom-
bre de personnes aidées par cette Œuvre
et par le volume des 82 millions d’euros de
dons. Bravo pour votre soutien à des pro-
jets si variés. Le rapport annuel renseigne
de manière impressionnante sur l’aide que
vous fournissez aux pauvres, et sur le signe
d’encouragement à la vie que vous donnez.
Un évêque autrichien
Des messes pour la famille
Il y a plusieurs années, notre famille s’est
rencontrée au Canada pour une réunion
de nos descendants. Nous avons vendu
des livres d’histoire de notre famille et la
décision était de faire dire des messes
pour les descendants vivants et morts.
Trouvez inclus un chèque de 300 $.
Une famille du Canada
Secoué
Je voudrais vous remercier pour le
catéchisme que j’ai reçu le mois dernier,
suite à mon don. C’est un joyau que j’ai
lu avec une immense joie. Merci aussi
pour le Bulletin, qui nous sort de notre
autosatisfaction et de notre égoïsme.
Tant de persécutions et tant de semences
issues des larmes des martyrs.
Une bienfaitrice australienne
Un rosaire pour les chrétiens persécus
Lorsque nous avons acheté notre mai-
son il y a cinq ans, nous avons égale-
ment pensé à l’Aide à l’Église en
Détresse. Nous continuerons à vous sou-
tenir, selon nos possibilis. Lors de
notre rosaire quotidien, nous pensons
aux chtiens percus. Merci pour
votre dévouement. Ce doit être un hon-
neur que de continuer l’œuvre du Père
Werenfried.
Un couple des Pays-Bas
Détresse, amour et gratitude – Vos lettres
Les Îles Kiribati se situent au milieu
de l’océan pacifique. Elles s’étendent
sur des milliers de kilomètres, très
éloignées les unes des autres. « Le
plus gros problème de notre diocèse
est la communication », déclare Mgr
Paul Mea. Chaque prêtre est aban-
donné à lui-même sur son île, les
prêtres ne se rencontrent que deux
fois par an pour faire une retraite et
échanger. Le réchauffement clima-
tique cause bien des soucis aux
petites îles : finie l’alternance des six
mois de pluie et six mois de soleil. « Tout est bouleversé. Même la récolte
des noix de coco. Il faut importer de plus en plus de nourriture, mais le trans-
port coûte également de plus en plus cher. » Dans une telle situation, les
offrandes de messe sont un pont de l’espérance, « elles permettent à nos
prêtres de survivre et de réaliser leur travail pastoral ». Mgr Paul vous
remercie et vous bénit tous de tout cœur.
CChheerrss aammiiss,,
La Conférence épiscopale de Bosnie-
Herzégovine nous a invités à Banja-
Luka. En fait, le pays n’a pas de
problème ethnique, mais trois reli-
gions et des divisions profondes. Au
cours de la guerre de 1992 à 1995, la
plupart des catholiques ont été
contraints de fuir, ou furent violem-
ment expulsés. Leurs églises et mo-
nastères détruits, ils n'ont été que peu
nombreux à revenir. Il y a dans le
pays, mais aussi en-dehors, des forces
politiques et religieuses qui aime-
raient déplacer de force les catho-
liques qui sont restés. Au cœur de
l’Europe, des « plans de paix » conti-
nuent d’être conçus, basés sur le
crime de l’expulsion !
Il n’y a qu’un seul chemin vers la
paix, celui de la réconciliation. C’est
le chemin emprunté par l’Église ca-
tholique de Bosnie-Herzégovine. Pour
les mourants, les personnes âgées ou
gravement handicapées, l’Église
construit des établissements qui
soignent majoritairement des ortho-
doxes et des musulmans. La recons-
truction d’églises et de monastères
redonne espoir aux fidèles. Les
prêtres et religieux qui, dans la force
de la foi, mettent leur vie au service de
la réconciliation, sont héroïques. Ils
tirent une partie de cette force de la
solidarité dont ils bénéficient par votre
générosité. Grâce à votre fidélité, nous
avons pu leur promettre de ne pas les
abandonner .
Johannes Freiherr Heereman,
Président exécutif
Rédaction: Jürgen Liminski
KIRCHE IN NOT, D-61452 Königstein
Typo mention: Editeur KIRCHE IN NOT, Cysat-
strasse 6, CH-6004 Lucerne Imprimé en
Suisse – ISSN 0252-2519 – De licentia com-
petentis auctoritatis ecclesiasticae – Circulaire
– huit numéros par an – cotisation CHF 10.-
VOTRE DON: UBS; Geve, Cpte No.: 0240-454927.01W, IBAN: CH66 0024 0240 4549 2701 W;
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6004 Lucerne, Tél. 041-410 46 70; Antenne pour la Suisse romande et italienne: Ch. du
Cardinal-Journet 3, CH-1752 Villars-sur-Glâne, Tél. 026-422 31 60;
E-mail: mail@aide-eglise-en-detresse.ch www.aide-eglise-en-detresse.ch
Nous vous demandons de bien vouloir mentionner votre nº. de bienfaiteur, lors de
toute correspondance, versement ou changement d’adresse.
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Travailler jusqu’à l’épuisement – prêtres des Andes
Il est fatigué, extrêmement fatigué.
Il a été sur les routes pendant des
jours, alternant messes, catéchisme
et activités paroissiales. Voilà qu’il
s’assoupit, la tête tombant sur la
poitrine lors d’une rencontre de
prêtres dans l’archidiocèse de
Sucre. Les prêtres peuvent échan-
ger, se fixer des rendez-vous. Mais
la plupart sont tout simplement trop
fatigués.
Beaucoup d’entre eux sont sur les routes
plusieurs heures par jour. Le Père Freddy
travaille à 3 000 mètres d’altitude dans le
diocèse de Coroico. Cet homme trapu au
menton énergique a la charge de quatre
petites paroisses. Il y en a deux qu’il ne peut
visiter qu’une seule fois par mois. Pendant
la saison des pluies, il est presque impossible
de s’y rendre, même en voiture. En son
absence, des catéchistes s’occupent du tra-
vail pastoral ; il n’y a parfois qu’une seule
famille pour tenir la paroisse. Mgr Juan
Vargas Aruquipa, évêque de Coroico, a fait
construire quatre chapelles pour permettre
aux fidèles des zones isolées d’aller à la
messe. « les chapelles ont été
construites, les familles sont très engagées.
Elles ont attendu leur église pendant des
années », raconte-t-il. Maintenant, il espère
notre aide : un ouragan a emporté la toiture
d’une des chapelles (CHF 19 600).
De sa voix calme, il expose d’autres de-
mandes : il aimerait renforcer la formation
de ses séminaristes, préoccupation qu’il par-
tage avec tous les évêques de Bolivie. Le
Père Cristóbal, organisateur de la rencontre
des prêtres à Sucre, explique : « Nous
devons nous occuper des vocations. Il y a dix
ans, il y avait encore 530 séminaristes. Ils ne
sont plus que 192 aujourd’hui. » La situation
politique est également responsable de ce
déclin. « Cela fait sept ans que nous avons
un gouvernement socialiste. Dans les com-
munautés de base, l’Église est violemment
attaquée. » Maintenant, une « semaine des
vocations » a lieu chaque année dans tous les
diocèses. Les prêtres, religieux et catéchistes
se rendent dans les écoles et les paroisses
pour témoigner et discuter avec les jeunes.
Ce que les jeunes racontent de leur vie est
alarmant : beaucoup grandissent dans des
familles désunies. Ils vivent dans les rues, et
il n’est pas rare qu’ils tombent dans l’alcool,
la drogue ou entre les griffes des sectes.
Le Père Andres connaît ces problèmes. Ce
prêtre belge s’occupe depuis 1984 de l’une
des paroisses les plus isolées des environs de
Potosí. Ici, la vie est extrêmement dure, et la
terre est pauvre. Le vent siffle dans d’im-
menses steppes arides, et une fine poussière
chatouille le nez. Potosí est connu pour ses
mines. Des mineurs y meurent tous les jours,
et chacun sait qu’il peut être le prochain. Dès
l’âge de 15 ans, ils risquent leur vie. De
nombreux jeunes ont des problèmes de
drogue et volent des objets dans l’église. Le
Père Andres a déjà souvent reçu des
menaces. Il est, lui aussi, à bout de forces,
mais n’abandonne pas. « Lorsque je suis
arrivé, personne ne connaissait Jésus », dit-
il. Il a commencé par traduire la Bible en
quechua. Comme « presque personne ne
savait ni lire ni écrire », il a conçu une série
de livrets illustrés. On y trouve des histoires
tirées de la vie de la population locale,
expliquant clairement la doctrine de l’Église.
Jusqu’à présent, c’est un succès, les files y
apprennent à lire. Le re Andres voudrait
maintenant rééditer ces livrets.
Le Père Joselino nous demande des caté-
chismes et des Bibles. Sa paroisse comprend
42 petits villages, les habitants élèvent du
bétail. « Des bergers viennent même à
l’église avec leur ton et leur poncho », dit-
il. Afin de renforcer la cohésion de la com-
munauté, il a mis en place un déjeuner en
commun aps la messe. Il est, lui aussi, sou-
vent sur les routes. LAide à l’Église en Dé-
tresse aide l’archidiocèse de Sucre à former
les catéchistes, afin de soulager les prêtres
comme Joselino (CHF 4 900). Le Père
Andres a déjà formé des étudiants pour
devenir catéchistes. Certains y ont découvert
leur vocation. Les prêtres tels que lui, Jose-
lino et Freddy, sont pour eux des exemples.
La grâce ne leur manque pas, mais parfois
les moyens.
Teresa Engländer
Bolivie
Dans le diocèse de Coroico : Mgr Juán
et le Père Freddy avec des catéchistes
et leurs protégés
Semaine des vocations : «Suis-moi ».
Une affiche sur la cathédrale de Sucre
La Fête-Dieu à Sucre – Séminaristes et enfants de chœur ouvrent la marche.
Votre don profitera à ce projet ou bien à un autre identique et permettra de continuer notre travail dans le domaine de la pastorale.
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