Dates, distribution et résumé 5 - 6 - 7 - 8 et 12 - 13 - 14 - 15 juillet 2012 à 21 h à la ferme agrotouristique de Chalais (www.cretillons.ch) Possibilité de restauration sur place dès 18h Cie l’Envol de l’Alizé-Théâtre LES QUATRE DOIGTS E T L E P O U C E de René Morax avec Philippe Carron, Carlo Clivaz, Christian Hess, Joachim Maury, Patrick Rausis, Alexandre Werner mise en scène!: Françoise Gugger Un classique d’humour et de « théâtre dans le théâtre ». A la manière de Shakespeare dans le Songe d’une nuit d’été, un texte qui rend hommage au théâtre et à ses artisans. Spectacle dans le spectacle, un drame villageois se déroule sur une scène dans la scène. On assiste en même temps à une joyeuse comédie dans les coulisses du spectacle. Cette pièce est une satire, très vivante, drôle et chaotique, d’une troupe d’amateurs emmenée par le régent du village, très investi dans sa mission d’auteur et de metteur en scène mais un peu dépassé par des lascars qui n’ont pas compris tous les enjeux de la pièce. Réservations au 027 458 30 08 ou par email à [email protected] Billets vendus à l'entrée, prix des places 25.-/réduit 15.Informations, photos,... sur!www.alize-theatre.ch Le Projet Cette année, nous avons choisi un spectacle qui ouvre des niveaux de jeu différents à l’intérieur d’un même spectacle. Spectacle dans le spectacle, un drame villageois se déroule sur une scène dans la scène. On assiste en même temps une joyeuse comédie dans les coulisses du spectacle qui se trouvent aussi sur scène, alors que dans un coin, un public et un petit bout de fanfare interviennent dans l’histoire. Plusieurs niveaux de jeu, auxquels s’ajoute le fait qu’au début du XXème siècle, dans nos campagnes, seuls les hommes pouvaient participer à ce genre d’activités, ce qui les obligeait à jouer aussi les rôles féminins. Cette pièce est une satire, très vivante, drôle et chaotique, d’une troupe d’amateurs emmenée par le régent du village, très investi dans sa mission d’auteur et de metteur en scène mais un peu dépassé par des lascars qui n’ont pas compris tous les enjeux de la pièce. C’est aussi un hommage aux nombreuses troupes de théâtre qui vivent depuis très longtemps dans notre pays et ont ouvert les portes de cet art vivant au public. La troupe de l’Envol continue son parcours d’exploration. Cette troupe est née pour offrir à des comédiens très engagés, ayant suivi plusieurs années de formation, la possibilité de participer à des spectacles de styles différents pour aborder tous les genres et d’avancer avec des exigences nouvelles liées au spectacle lui-même plus qu’à l’évolution personnelle de chacun, avec un encadrement, des enjeux et des exigences professionnels. Depuis maintenant 14 ans le public a accueilli et soutenu notre travail avec enthousiasme. La Pièce Un classique d’humour et de « théâtre dans le théâtre ». A la manière de Shakespeare dans le Songe d’une nuit d’été, un texte qui rend hommage au théâtre et à ses artisans. Le public n’est pas spectateur d’une pièce qui lui est présentée, il est le spectateur un peu voyeur des coulisses, de la scène et d’un bout de public, d’un spectacle présenté dans un petit village de campagne. C’est une partition comique et rythmée, satire d'une production théâtrale d'amateurs pas trop brillants. Un petit village de la campagne, Villars-les Biolles. Le régent a écrit un drame intitulé «Les quatre doigts et le pouce ou La main criminelle». Un beau drame bien comme il faut, moral et plein de bons sentiments, dont l’écriture se veut savante et se heurte souvent à l’incompréhension de ses interprètes. L’auteur affiche une fierté naïve et débordante. Il a trouvé au village ses acteurs, JeanLouis Pilet (le vicomte de Montpreveyres), Jules Grobétaz (la baronne de SainteLuce), François Galurin (le comte de Froideville), Gustave Liardon (Lisette, la servante), Alexandre Favez (le chevalier Lopez de Costa-Rica). Lui-même veille au grain, son cahier dans les mains. Dans les coulisses c’est l’affolement, les acteurs se travestissent tout en buvant des verres pour se donner du cœur au ventre. Seuls les hommes ont le droit de jouer et les solides gaillards peinent à se transformer en digne baronne ou en sémillante soubrette… Par un trou du rideau, ils voient affluer le public. Le régent court partout, tente de rassembler les troupes et répète inlassablement des consignes que les comédiens écoutent d’une oreille et visiblement sans les enregistrer. On traîne un peu, on cherche ses affaires. Dans une soudaine précipitation, le spectacle commence. L’histoire se déroule cahin-caha… Le comte de Froideville voudrait que sa fille, la baronne de Sainte-Luce, épouse le chevalier Lopez de Costa-Rica, «rapport à sa grande fortune». Mais la baronne refuse !: elle aime dans le profond de son cœur le vicomte de Montpreveyres. Les deux prétendants, après maintes péripéties, s'affrontent en duel. Le chevalier tue le vicomte, la baronne s'empoisonne de douleur. On s'aperçoit que le chevalier est un dangereux malfaiteur accusé du meurtre de la marquise de Brinvilliers. Il porte à la main gauche la marque infamante des criminels, brûlée au fer rouge. Reconnu, il reçoit le coup de grâce !: le comte de Froideville venge l'honneur de sa fille puis met fin à ses jours. Seule survivante, Lisette, la servante, conclut en adressant au public la morale de l’histoire !: «Que ceci vous apprenne, parents, à vous méfier de ces beaux messieurs qui rôdent autour des jeunes filles et à ne pas contrarier leurs sentiments quand elles ont fait le choix d'homme de cœur.» Les comédiens ont une idée approximative du texte, ont oublié toutes les consignes et un joyeux ballet se déroule entre les coulisses et la scène, avec quelques échanges ironiques avec le public. Les saluts finissent dans le chaos pour une couronne lancée par le public alors que le régent tente désespérément de rappeler «C'est moi qui ai fait cette pièce.» Joyeuse, ironique mais avec beaucoup de tendresse pour les personnages, la pièce de René Morax raconte avec malice le parcours un peu bringuebalant d’une troupe d’amateurs pas très éclairés. L’auteur, René Morax Né à Morges le 11 mai 1873, René Morax touche à divers genres littéraires : poésie, contes, essais. Il fait partie des Cahiers vaudois. Mais il est surtout connu comme auteur dramatique. Il fait des études de lettres à l'université de Lausanne puis à Berlin, Paris et Londres. Sa première pièce dramatique, La Nuit des quatre-temps (1901) fut donnée au casino de Morges. Ce spectacle, inspiré d'une légende des Alpes, donne une nouvelle orientation à la culture en Suisse. En effet, à l'exemple de ce qui se fait en France, il s'agit là de la première expression d'une véritable forme de théâtre populaire. Sa mise en scène en 1903, à Mézières, du drame La Dîme, qu'il avait écrit pour le centenaire du canton de Vaud, lui valut la consécration internationale. Ce drame, basé sur un fait historique, bien connu dans la région, raconte l'histoire du pasteur Martin qui, en 1790, avait été jeté en prison parce qu'il contestait le fait que les paysans doivent payer un impôt sur les pommes de terre. La scène improvisée que Morax fit construire avec son frère Jean pour accueillir les représentations de La Dîme, devint en 1908 le Théâtre du Jorat, salle permanente tout en bois, bientôt surnommée la «!Grange sublime!». C’est pour elle qu’il écrivit la majorité de ses pièces, souvent en collaboration avec des compositeurs, tel Gustave Doret, cofondateur des Cahiers vaudois (1913). Le succès de la Fête des vignerons de 1905, dont il avait assuré la direction artistique avec son frère Jean, renforça son engagement en faveur d'un théâtre suisse populaire de langue française. Un voyage en Inde avec le mécène Werner Reinhart en 1919 marqua l'ensemble de sa création et, en particulier, son œuvre la plus connue, Le roi David, drame biblique mis en musique par Arthur Honegger, jeune compositeur alors inconnu (1921). Prix dramatique de la Fondation Welti (1942) René Morax appartient aux pionniers du théâtre poétique francophone moderne. Ses œuvres marquantes 1901!: La Nuit des quatre-temps 1903!: La Dîme 1908!: Henriette 1910!: Aliénor 1914!: Tell 1915!: Les Quatre Doigts et le Pouce 1921!: Le Roi David, musique de Arthur Honegger 1923!: Davel 1925!: Judith 1937!: La Servante d’Évolène, tirée d'une légende valaisanne, musique de Gustave Doret. Si le plus souvent, René Morax emprunte le sujet de ses drames à la Bible ou à l'histoire et aux légendes romandes, il pratique aussi la farce villageoise ou militaire. Parmi ces dernières, Les quatre doigts et le pouce, satire d'une production théâtrale d'amateurs peu éclairés. Très différent, son Théâtre des poupées, trois pièces pour marionnettes où il s'abandonne à la fantaisie et au merveilleux. René Morax décède dans sa ville natale, Morges, le 3 janvier 1963. 1998 Productions compagnie l’Envol « Le Roi de Haut en Bas » de Guy Foissy, Petithéâtre-Sion « Crimes du Cœur » de Beth Henley, Petithéâtre-Sion 2002 « Le rire de Feydeau » « Léonie est en avance » et « Feu la mère de Madame » 2004 « Histoires d’hommes » de Xavier Durringer, Petithéâtre-Sion. 2006 « Un air de famille » de Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. PetithéâtreSion, Maison du Temps-St-Jean. 2008 « Un petit jeu sans conséquence » de Jean Dell et Gérald Sibleyras, Creusets- Sion « La Marelle » d’Israël Horovitz texte français de Delphine Lanson et Peggy Frankston. Creusets-Sion, Teatro Comico-Sion 2010 « Un air de famille » de Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Reprise pour l’inauguration du Théâtre Alizé en mars et en juillet, à l’Arche des Crétillons à Chalais. 2010-2011 «!Boulevard Feydeau!» scènes de ménage, 3 comédies. Création au théâtre Alizé en décembre 2010 et à l’Arche des Crétillons à Chalais en juillet 2011. Compagnie Alizé-Théâtre Ch. de Pierrabesse 5 CH - 1971 GRIMISUAT [email protected] tél./sms +41 78 744 21 88 www.alize-theatre.ch