Comment déterminer la "vrai" puissance de son installation
Les caractéristiques des modules qui sont fournies par le constructeur sont des moyennes. Il
indique d'ailleurs toujours l'écart à la moyenne sous forme d'un pourcentage.
Dans la pratique, lors de la construction, chaque module est testé en sortie de la ligne
d’assemblage. On le soumet très brièvement à un éclairage dans une enceinte recréant les
conditions STC de 1000W/m², 25°C, AM 1,5. On appelle ça le « flashage »
Une fois tous les modules flashés, le constructeur fait des lots en triant les modules en
puissance. Tous les modules d’un lot auront donc la même puissance + ou – quelques pour-
cent. Cela dépend des fabricants, on peut avoir +-3% ou –5+10%, …
Chaque module est donc unique dans ses caractéristiques. Pour qu’une installation
photovoltaïque fonctionne le mieux possible, il est donc préférable que tous ses modules
soient les plus semblables possibles.
En effet, l’installation est constituée de plusieurs modules mis en série (string) et en parallèle.
Lorsque l’on met les modules en série, les tensions s’ajoutent mais le courant reste constant et
sera égal au courant du module le plus faible. De même, lorsque l’on met des modules en
parallèle, les courants s’ajoutent mais la tension reste constante et sera égale à la tension la
plus faible.
Comme l’on met généralement plus de module en série qu’en parallèle, on va donc essayer
d’avoir des modules ayant des courants similaires ensembles.
Jusque là tout va bien ! Sauf qu’un module n’a pas toujours la même tension ni le même
courant : c’est un générateur d’énergie qui va s’adapter à la demande en puissance que l’on
fait. C’est exactement comme une pile d’une lampe de poche : si vous ne branchez rien
dessus, la pile aura une tension donnée et un courant nul. On peut voir cela comme un
« potentiel » d’énergie à donner. Si vous créez un court-circuit entre les bornes + et -, vous
aurez un courant élevé et une tension nulle (le potentiel est nul, la pile donne tout ce qu’elle a
dans le ventre !). Cet état n’est pas durable car la pile va rapidement s’épuiser. Entre ces deux
extrêmes, il existe une infinité d’états accessibles qui seront déterminés par la charge (la
résistance de l’ampoule) que vous mettrez entre les 2 pôles. Notre module fonctionne de la
même manière sauf qu’il est rechargé en permanence par les photons du Soleil (l’explication
de ce mécanisme sera pour une autre fois !).
Chacun de ses états accessibles correspond à une puissance fournie. La puissance est obtenue
comme le produit du courant par la tension. Dans les 2 cas extrêmes, la puissance est nulle
puisque l’une des deux valeurs est nulle. Entre ces 2 points existe un point ou la puissance est
maximale. C’est ce point que l’on cherche à atteindre en permanence et c’est là le boulot de
l’onduleur : faire en sorte qu’à tout moment les modules donnent le maximum de puissance.
On appelle ce point Pmpp, la tension associé Umpp et le courant associé Impp. MPP vient de
l’anglais Maximal Power Point : Point de Puissance Maximale.
Concrètement, on peut visualiser cela par une courbe I = f(U) et une autre P = f(U). Par
exemple pour un module de Sanyo de 210Wc, on a :