Les nuages Comment se forment les nuages ? L’air contient de la vapeur d’eau, plus l’air est chaud plus il peut en contenir. La saturation de l’air est atteinte quand celui ci ne peut plus contenir de vapeur d’eau. Quand l’air est saturé la vapeur d’eau est obligée de se condenser en eau quand la température est supérieure à 0°C et en glace quand elle est inférieure à 0°C. Parfois la vapeur d’eau se condense en eau à des températures inférieures à 0°C, c’est la surfusion. Une fois condensée l’eau (ou la glace) renvoie les rayons lumineux du soleil, le nuage apparaît. La condensation s'opère à différentes altitudes, le point de rosée indique la température à laquelle la vapeur d’eau va se condenser sachant que dans la troposphère (couche de l’atmosphère dans laquelle se forment les nuages) plus l’on monte plus l’air est froid donc si le point de rosée est identique à la température de l’air nous nous trouvons à l’altitude de condensation de la vapeur d’eau. Qui a classifié les nuages ? Les nuages ont été classés pour la première fois en 1803 par le naturaliste français Jean Baptiste Lamarck mais cette classification fut jugée trop française, c’est donc en 1803 que le savant anglais Luke Howard (ci-dessus) utilisa le latin pour classer les nuages en fonction de leur forme. Comment fonctionne la classification ? La classification est divisée en 2 grandes catégories, les nuages cumuliformes (1) et les nuages stratiformes (2). Dans la catégorie des nuages cumuliformes on trouve les cumulus et cumulonimbus. Dans la catégorie des nuages stratiformes on trouve les stratus, stratocumulus, nimbostratus, cirrostratus, altocumulus, cirrus, cirrocumulus et altostratus. A ces noms de nuages on peut rajouter plusieurs suffixes pour les décrire avec plus de précision, en voici la liste : Fibratus : fibreux, filamenteux Radiatus : qui converge vers un même point de l'horizon par effet de perspective Uncinus : en virgule, en queue de cheval Lacunosus : lacunaire, trous aux bords effilochés, en mailles de filet Spisatus : dense et couvrant une certaine surface Duplicatus : à des altitudes différentes, superposés Castellanus : tourelles multiples à base commune Translucidus : translucide, qui laisse passer le soleil Floccus : en petite balles ou flocons Perlucidus : qui présente des trouées de ciel bien marquées Stratiformis : étalé en couche, en nappe, de grande étendue Opacus : opaque, masque la Lune ou le Soleil Nebulosus : en voile uniforme, occultant le bleu du Incus : en forme d’enclume ou d' obus, en position ciel ou de la lumière vive horizontale Lenticularis : strates superposées, en amandes ou Mammatus : en forme de mamelons, en assiettes empilées protubérances pendantes sous la face inférieure Fractus : déchiqueté, en lambeaux Virga : traînée de précipitations ne touchant pas le sol Humilis : sans extension verticale, plat, en mie de pain Praecipitatio : précipitations se développant depuis un nuage jusqu'au sol Mediocris : extension verticale modérée, protubérances peu marquées Arcus : rouleau horizontal prenant l’aspect d’un arc sombre et menaçant Congestus : forte extension verticale, bourgeonnements, tours Tuba : colonne nuageuse tourbillonnante en forme d’entonnoir, sortant de la base d’un nuage orageux Calvus : chauve, tête de cumulus perdant ses bourgeonnements, stade précédant la formation de l’enclume Pileus : forme nuageuse étalée sous une inversion apparaissant au sommet des cumulus congestus Capillatus : étalement du sommet du cumulonimbus en chevelure ou en panache Velum : voile nuageux à forte extension horizontale se développant dans les mêmes conditions que le pileus Intortus : filaments enchevêtrés Pannus : structure nuageuse déchiquetée circulant sous un autre nuage, notamment sous les cumulonimbus Vertebratus : en forme de colonne vertébrale ou de squelette de poisson Genitus : qui provient partiellement de la transformation d’un autre nuage Undulatus : en vague, en rouleaux parallèles, ondulés Mutatus : qui provient totalement de la transformation d’un autre nuage Comment reconnaître ces nuages ? - Stratus Il est présent entre 0 et 2000 m, il peut donner de la bruine ou du crachin. Quand ce nuage est plaqué au sol il est plus souvent appelé brouillard. Il est de couleur grise et d’aspect échevelé, il a une épaisseur comprise entre quelques centimètres et 450 mètres. On ne peut voir le soleil à travers. Son extension horizontale peut parfois atteindre plusieurs centaines de Km². - Stratocumulus Il est présent entre 600 et 2000 m, il ne donne pas de précipitations. Il a une base plate, ses couleurs varient du blanc au gris foncé, il est par endroit blanc et floconneux ce qui n'est pas le cas chez le stratus. - Cumulus humilis Il est présent entre 600 et 1050 m et ne donne pas de précipitations. Généralement il est le résultat de courants ascendants localisés. Il a des contours bien définis, une base plate qui rétréci et s'arrondi vers le haut. Son extension verticale est relativement faible, c’est le plus petit des cumulus. - Cumulus mediocris Il est présent entre 600 et 1200 m, il ne donne pas de précipitations. Il a une convection un peu plus importante que le cumulus humilis. Il est aussi large que haut, ses bourgeonnements sont plus marqués que le cumulus humilis. Il résulte souvent d’un simple réchauffement du sol, qui produit une convection suffisante. - Cumulus congestus Il est présent entre 600 et 6000 m, il peut donner des averses modérées. Il se forme en présence d’un fort courant ascendant et d’une certaine instabilité. Il est plus haut que large, on peut l’assimiler à une tour. Si l'instabilité et les courants ascendants sont suffisants il peut se transformer en cumulonimbus. - Cumulus congestus avec pileus Identique au cumulus congestus, son extension verticale entraîne une masse d’air vers le haut et par condensation de cette masse d' air un nuage étiré et floconneux "coiffe" le cumulus congestus. - Cumulonimbus Il est présent entre 600 et 10500 m, il donne des averses modérées à fortes mais aussi de l’orage, des rafales de vent, de la grêle et parfois des tornades ou trombes. Il peut parfois atteindre 18000 m dans les tropiques. Ces bourgeonnements sont beaucoup plus imposants que ceux du cumulus congestus, et dans sa phase la plus active il est le plus souvent surmonté d’une enclume. Il est alors appelé cumulonimbus capillatus ou incus. - Cumulonimbus avec mammatus De même que le cumulonimbus sauf que l'extension horizontale de l’enclume finit par devenir une extension vers le sol car la masse d’air présente sous l’enclume est plus froide, c’est une sorte de convection inversée. Ils sont présents au stade de maturité de l’orage, et signe d’un orage souvent fort. - Altostratus Il est présent entre 2000 et 5000 m, il peut donner de faibles précipitations sur de vastes étendues. Il forme une couche grise homogène paraissant légèrement striée par moment, il est très épais et masque presque totalement le soleil. - Altocumulus Il est présent entre 2000 et 5000 m, il peut donner de la pluie fine s'il est épais. Il est blanc et gris formant des boules ou des cylindres. Contrairement à l'altostratus, il est dans un air plus instable. Une couche de stratocumulus et d'altocumulus est souvent observée au passage des fronts. - Altocumulus castellanus Il est présent entre 2000 et 5000 m, il ne donne pas de précipitations. Il est signe d'instabilité à moyenne altitude, ce sont des poches d’air chaud qui pénètrent dans une masse d’air plus froide et forment ces petites tours à base commune. Observés en matinée ils peuvent annoncer le développement d’averses ou d’orages dans l’après-midi. - Cirrus Il est présent au dessus de 5000 m, il ne donne pas de précipitations mais indique une humidité importante en haute atmosphère. Il est le plus généralement formé de cristaux de glace qui sont transportés par les forts vents d’altitude qui forme donc de longues traînées blanches. Une large zone de cirrus qui apparaît à l'horizon annonce souvent l’arrivée d’un front. - Cirrostratus Il est présent au dessus de 5000 m, il ne donne pas de précipitations. Il recouvre une grande partie du ciel et peut présenter de longues traînées (Cirrostratus fibratus ) ou une masse uniforme peu visible ( Cirrostratus nebulosus ). Les cirrostratus nebulosus sont souvent sujets à la formation de phénomènes lumineux autour du soleil (halos, parhélies ou irisation). - Cirrocumulus Le cirrocumulus est identique au cirrostratus sauf qu’il y a une instabilité au niveau du nuage, ce qui lui donne un léger aspect cumuliforme, il est donc un peu plus épais.