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• dans un premier temps, la baisse de la valeur de la monnaie nationale provoque
une hausse du prix des importations et une baisse du prix des exportations. Les
volumes échangés ne s'adaptant, au mieux, qu'à moyen terme, cela se traduit par
une dégradation de la balance commerciale. C'est l'effet prix.
• à moyen terme, la baisse des prix à l'exportation doit permettre un accroissement
du volume des ventes, tandis que la hausse du prix des importations doit les
décourager. Ces changements doivent permettre une amélioration de la balance
commerciale. C'est l'effet quantité. L'effet quantité joue plus ou moins selon que
la consommation des biens échangés est ou non sensible aux prix de vente (la
baisse des prix n'affecte pas toujours les quantités vendues).
Ces effets contradictoires sont mis en lumière par le principe de la courbe en J : la
dévaluation provoque une courte dégradation du solde de la balance commerciale (effet
prix), avant de permettre une amélioration d'une plus grande ampleur (effet quantité).
Il existe un risque qu'un pays sombre dans un cercle vicieux de la dévaluation. En effet,
un pays dévaluant sa monnaie afin d'améliorer son solde commercial le voit à court terme
se détériorer, impatient, il peut alors être tenté de dévaluer de nouveau, et ainsi
d'enchaîner les dégradations (partie descendante de la lettre J).
Chapitre 2 Marché des Changes
Issu de la contraction des termes anglais Foreign Exchange, Forex est le surnom
universellement donné au marché des changes, sur lequel les devises sont échangées
l’une contre l’autre, à des taux de change qui varient sans cesse.
Importance économique
Ce marché mondial, qui est essentiellement interbancaire, est le deuxième marché
financier de la planète en terme de volume global, derrière celui des taux d’intérêt. C'est
néanmoins le plus concentré et le premier pour la liquidité des produits les plus traités,
comme la parité euro/dollar.
Pour donner une idée de la liquidité en circulation, le volume quotidien des échanges était
en 2004, de 1 900 milliards de dollar US, soit :
• 600 milliards en transactions au comptant et
• 1 300 milliards en à terme.
quasi-uniquement en transactions de gré à gré, selon l'étude triennale de la Banque des
règlement internationaux (BRI).
Les transactions, en volume, étaient :
• pour 53 % entre banques ;